Giorno di Regno (Verdi)

Publié le 27 Juillet 2007

Genèse de l’œuvre

 
Après la disparition de ses deux enfants - Virginia en août 1838 et Icilio en octobre 1839, chacun âgé de 1 an ½-, comment trouver l’état d’esprit pour composer un opéra bouffe ?
 
Pourtant Verdi étudie plusieurs livrets et retient « Il finto Stanislao » de Felice Romani, déjà sujet de l’opéra de Adalbert Gyrowetz joué dés 1818 mais rapidement disparu du répertoire.
« Giorno di regno », nouvellement nommé, est tiré d’une pièce de Pineu-Duval, « Le faux Stanislas ».
 
En pleine composition de la musique, sa femme Margherita, gravement malade, s’éteint au début de l’été 1840. Le cœur n’y est plus, mais la saison est trop avancée pour que Merelli renonce à jouer l’œuvre. Verdi finalise alors son opéra en quelques semaines, et se joint aux répétitions en plein mois d’août.
 
La première a lieu le 5 septembre 1840 et est un terrible échec : « Ah ! si les spectateurs avaient alors, je ne dis pas applaudi, mais accueilli l’opéra en silence, je n’aurais pas eu de mots pour les remercier».
C’est la seule représentation et « Oberto » reprend l’affiche pour 17 soirs.
 
Giorno di Regno
 
Au XVIIIième siècle, l’Autriche des Habsbourg et la Russie tentent d’étendre leur hégémonie sur le continent.
La France, ainsi que les états issus de la désunion de l’Allemagne comme la Prusse et la Saxe, cherchent également à en tirer parti.
 
Stanilas Leszcynski, élu roi de Pologne en 1702, est battu par la Saxe en 1709 (Poltava), et doit fuir en France. Sa fille, Marie, devient alors l’épouse de Louis XV.
 
En 1733, Auguste le Fort, électeur de Saxe, meurt. Les français soutiennent le retour du roi.
Cependant, les troupes russes et saxonnes le substituront très rapidement par Auguste III.
 
L’action de « Giorno di Regno » se passe en août 1733, au moment où Leszcynski est sur le point de réussir son retour sur le trône de Pologne. Le Chevalier Belfiore se fait passer pour le roi et loge au château du baron de Kelbar, dans les environs de Brest.
Il profite de son statut du jour pour empêcher deux mariages : l’un forcé entre le Trésorier et Giuletta, elle même éprise d’Edoardo, l’autre entre la Marquise Del Poggio qu’il aime (mais qui pense qu’il la trompe) et le Comte Ivrea.
 
Les rebondissements de l’intrigue, et la nécessité d’improviser en permanence, amènent le faux roi dans une situation inextricable dont seule l’annonce de l’arrivée de Leszcynski sur le trône polonais peut le libérer.
 
L’échec de l’œuvre fut d’abord du au manque de conviction des chanteurs. Beaucoup de points restent obscurs dans le livret (pourquoi la marquise se méfie t’elle du chevalier ?) qui sont totalement éclaircis dans celui de Gyrowetz.
Ensuite la musique, joyeuse et entraînante parue trop empruntée à Rossini ou Donizetti.
 

 

Rédigé par David

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