Histoire de l'Opéra, vie culturelle parisienne et ailleurs, et évènements astronomiques. Comptes rendus de spectacles de l'Opéra National de Paris, de théâtres parisiens (Châtelet, Champs Élysées, Odéon ...), des opéras en province (Rouen, Strasbourg, Lyon ...) et à l'étranger (Belgique, Hollande, Allemagne, Espagne, Angleterre...).
Capriccio à l'Opéra Garnier
Publié le 19 Septembre 2007
Capriccio (Richard Strauss)
Représentation du 17 septembre 2007
Opéra Garnier
Direction musicale Harmut Haenchen
Mise en scène Robert Carsen
Le Comtesse Solveig Kringelborn
Flamand Charles Workman
Clairon Doris Soffel
La Roche Jan-Hendrik Rootering
Le Comte Olaf Bär
Olivier Tassis Christoyannis
La reprise de la production qui acheva de façon éblouissante la période Hugues Gall va-t-elle inaugurer tout aussi brillamment la quatrième saison Mortier ?
Pas tout à fait en vérité.
L'atmosphère si intime de l'œuvre est toujours là, l'entrelacement de l'argument musical et poétique avec les indécisions du cœur conserve la même force de suggestion, et enfin le double lever de rideau de la scène finale enchante tout autant.
De plus, pour mon bonheur en tout cas, Charles Workman anime un compositeur touchant, un chant sincère et rêveur.
Je le surnommerais bien "double crème" lui aussi mais madame Fleming a déjà déposé l'appellation.
Timbre très accrocheur.
Charles Workman (Flamand)
Olaf Bär fait surtout de la présence et court après Doris Soffel, Clairon exagérément cassante, presque maléfique. Mais aime t-elle ce rôle ?
Aucun doute sur ce point concernant Jan-Hendrik Rootering, le personnage de La Roche lui plaît, l'âme y est mais sa voix me touche peu : sonorités voilées, monotones et souvent trop basses.
Doris Soffel (Clairon)
Comtesse délicate, Solveig Kringelborn se fait instable mais pas trop, ne s'extériorise qu'au final et porte de très jolis filets de voix qui se fondent bien avec le tissu orchestral. Je suis sûr qu'elle peut être plus poignante.
Harmut Haenchen aime la luxuriance et semble noyer certains détails.
La lenteur n'était peut être pas si indispensable dans l'ultime séquence.
Et puis, à la fin de l'ouvrage, chacun sort de la salle pour longer les colonnes du grand escalier et se donner l'illusion de poursuivre le spectacle.