Impempe Yomlingo - La Flûte enchantée au Châtelet

Publié le 18 Octobre 2009

Impempe Yomlingo - La Flûte enchantée

Représentation du 16 octobre 2009
Théâtre du Châtelet

Une production d'Eric Abraham et Isango Portobello Company of Cape Town créé en association avec le Young Vic Theatre de Londres

Direction musicale Mandisi Dyantyis, Mise en scène Mark Dornfold-May, Chorégraphie Lungelo Ngamlana

Tamino Sonwabo Ntshata, Pamina Portia Shwana, Papageno Phumzile Theo Magongoma
Papagena Thozamo Mdliva,
Queen of the Night Bongiwe Mapassa, Sarastro Sebastian Zokoza,
Monostatos Malungisa Madondile

 

Après le passage de William Kentridge et la « Handspring Puppet Company » en septembre, l’Afrique du Sud continue de se produire à Paris, mais cette fois dans une reprise de la Flûte Enchantée.

Thozamo Mdliva (Papagena)

Thozamo Mdliva (Papagena)

C’est bien sûr l’attente de voir dynamiter la rigidité des conventions de l’art lyrique qui stimule l’élan vers ce spectacle.

En habits colorés et fantaisistes, une troupe joue sur scène, les chanteurs se mêlent aux chœurs, qui se mêlent eux mêmes aux musiciens jouant des Marimbas debout avec entrain et sans partition, et le directeur musical finit nécessairement par se fondre dans l’orchestre en simple interprète déchaîné.

Il s’agit pourtant d’éviter un piège redoutable : une simple interprétation des airs. Car seule la très touchante Portia Shwana a réellement une voix lyrique et raffinée, ce qui exige des autres chanteurs un rôle de composition encore plus vivant.

Impempe Yomlingo - La Flûte enchantée au Châtelet

Bénéficiant de la joie communicative des musiciens flanqués de part et d’autre de la scène, Mark Dornfold-May insuffle du rythme à l’action, art de l’enchaînement qui se passe des récitatifs de Schikaneder. Et la surprise se tient en embuscade, comme lorsque les trois garçons se figurent en anges féminins surgissant du chœur pour guider Tamino, ou bien quand la vitalité de la danse sud africaine (popularisée par Scatteling of Africa de Johnny Clegg) se jette à la face du spectateur.

Le petit coup de cœur vient de la Papagena de Thozamo Mdliva, une jovialité ronde, maternelle et rassurante pour Papageno.

Rédigé par David

Publié dans #Saison 2009-2010, #Opéra, #Châtelet, #Mozart, #Dyantyis, #Dornfold-May

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