Publié le 29 Mars 2021

Faust (Charles Gounod – 1859)
Représentation du 20 mars 2021 retransmise en différé sur France 5
Opéra Bastille

Faust Benjamin Bernheim
Méphistophélès Christian Van Horn
Valentin Florian Sempey
Wagner Christian Helmer
Marguerite Ermonela Jaho
Siébel Michèle Losier
Dame Marthe Sylvie Brunet‑Grupposo
Faust (acteur) Jean-Yves Chilot

Direction musicale Lorenzo Viotti
Mise en scène Tobias Kratzer (2021)                         
Jean-Yves Chilot (Faust - rôle muet)
Nouvelle production    

Le compte-rendu ci-dessous est celui de la diffusion sur France 5 de la première représentation de Faust jouée à l’Opéra Bastille le vendredi 26 mars 2021 et ne saurait donc être celui de la représentation telle qu’elle pouvait être vécue en salle.

Avec plus de 2670 représentations depuis son entrée au répertoire de la salle Le Peletier le 3 mars 1869, dans sa forme définitive d’opéra continu, Faust est resté pendant plus d’un siècle l’œuvre lyrique la plus jouée de l’Opéra de Paris, avant qu’elle ne retrouve un rythme de production plus modéré à partir de la fin de l’ère Rolf Liebermann marquée par la production de Jorge Lavelli en 1975.

L’ouvrage, créé sous forme d’opéra comique avec dialogues parlés au Théâtre Lyrique du quartier du Temple le 19 mars 1859, avait subi de nombreuses modifications depuis les premières répétitions jusqu’à sa version grand opéra, dix ans plus tard, si bien qu’il existe une multitude de reconstitutions, au disque comme à la scène, qui rendent la connaissance de ce Faust passionnante.

Ermonela Jaho (Marguerite) et Benjamin Bernheim (Faust)

Ermonela Jaho (Marguerite) et Benjamin Bernheim (Faust)

Après 115 représentations de la version de Jorge Lavelli, Nicolas Joel confia en septembre 2011 une nouvelle production à Jean-Louis Martinoty, mais elle s’avéra d’une telle lourdeur qu’elle ne passa pas le feu de la critique, si bien que seule une partie de ses décors fut utilisée lors d’une unique reprise en 2015 dans une version simplifiée signée Jean-Romain Vesperini.

Élaborer sur la scène Bastille une production de haut-vol du chef d’œuvre de Charles Gounod était donc un impératif, et c’est à Tobias Kratzer, récompensé d’un Opera Award en 2020 pour sa production de Tannhaüser au Festival de Bayreuth, que Stéphane Lissner a confié cette tâche si primordiale pour le répertoire de l’institution.

Dès l’ouverture, Lorenzo Viotti instaure une musicalité fluide et symphonique qui évoque une jeunesse traversée d’ombres et de lumières, comme dans l’ouverture de Parsifal, imprégnée de la transparence naturelle de l’orchestre de l’Opéra de Paris. Les frappes du destin s’estompent pour s’ouvrir à une tension nimbée de mystère évanescent.

Le rideau se lève sur un bel appartement magnifiquement détaillé et orné d’une bibliothèque où Faust, incarné scéniquement par Jean-Yves Chilot, vient d’achever sa nuit avec une prostituée, tous deux jouant cette triste scène avec mélange de pathétisme et de grâce, alors que Benjamin Bernheim se tient à l’écart et chante avec une clarté solaire et un souffle d’une douce plénitude au charme fou.

Benjamin Bernheim (Faust) et Christian Van Horn (Méphistophélès)

Benjamin Bernheim (Faust) et Christian Van Horn (Méphistophélès)

Ce cruel déroulé du temps qui oppose deux âges de la vie engendre un sentiment désenchanté que vient interrompre le Méphistophélès de Christian Van Horn, l’air narquois et sûr de lui, non dénué d’effets sympathiques, et dont la tenue capée tout de noir évoque aussi un vampire venu de l’au delà. Corporellement très expressif, il a un mordant franc, bien contrasté, un timbre d’airain, des inflexions percutantes, et une facilité à être un personnage qui ne vire jamais vers la caricature.

Et au moment où il pactise avec Faust, le jeune Benjamin Bernheim prend la place de l’acteur pour vivre pleinement la jeunesse de son personnage.

Méphistophélès apparaît également entouré de serviteurs qui vont influer au fil de temps sur les évènements réels afin de les tourner à l’avantage de Faust. Leurs gestes chorégraphiés permettent de rendre visible de façon habile des actes en apparence surnaturels, à la manière de ce qui arrive à Valentin quand sa lame se brise face à Méphistophélès lorsque celle-ci lui échappe sans explication. La théâtralité de ces gestes évite ainsi tout effet magique non réaliste.

Christian Van Horn (Méphistophélès)

Christian Van Horn (Méphistophélès)

Cette recherche de réalisme et de contemporanéité se développe au second acte qui transpose la scène de la kermesse, un cabaret où l’on boit de la bière et du vin, dans un quartier populaire d’une grande ville où des groupes de jeunes se retrouvent autour d’un terrain de basket. On se croirait dans une banlieue de West Side Story où des bandes s’amusent, mais peuvent aussi s’affronter. Un climat de violence sous-jacent s’installe d’emblée. Et Christian Van Horn chauffe avec enjouement ce monde en entonnant la chanson du « Veau d’or » alors qu’au même moment Faust cherche à se faire accepter par cette jeunesse parmi laquelle vit le frère de Marguerite, Valentin.

Ce tableau est totalement imprégné de culture urbaine dans sa partie la plus visible, c’est à dire le mélange des origines humaines et des vêtements ordinaires de la rue, et une vitalité impulsive en émane naturellement.

Florian Sempey (Valentin)

Florian Sempey (Valentin)

Florian Sempey, Valentin devenu probablement chef de bande, se fond parfaitement dans ce rôle un peu voyou avec sa belle voix aux intonations fermes et rondes d’où peuvent jaillir de splendides aigus héroïques – quel « Prends garde ! » saisissant ! -.

Chaleur inquiète quand il chante « Avant de quitter ces lieux » - air bien connu mais dont le texte original fut écrit par Henry Chorley pour les représentations londoniennes, et traduit plus tard par Onésime Pradère, si bien que Charles Gounod proscrivit de jouer cet air dans la version pour l'Opéra de Paris jusqu’à ce que son interprétation soit enfin autorisée dans la seconde partie du XXe siècle (il n'est pas clair si c'est à l'occasion de la production de Max de Rieux en 1956 ou de Jorge Lavelli en 1975 qu'il entra au répertoire de l'institution) -, et courroux d’un lyrisme intense lorsque le jeune baryton recevra une blessure mortelle au quatrième acte, il s’agit d’un de ses premiers grands rôles scéniques dramatiques qui lui permet de jouer sur des cordes sensibles différentes de celles qu’il aborde dans les opéras bouffes.

 

Benjamin Bernheim (Faust)

Benjamin Bernheim (Faust)

Et par la suite, la scène de valse entre bourgeois, étudiants et jeunes filles se déroule dans une boite de nuit souterraine où une jeunesse se défoule à travers une gestuelle qui reste actuelle et en phase avec une musique qui est pourtant fortement datée. Mais le personnage de Siebel, étudiant chétif, apparaît totalement décalé par rapport à cet univers, car Tobias Kratzer met initialement en marge ce personnage que Michèle Losier incarne avec un brillant déchirant et des attitudes extrêmement touchantes tout au long de la soirée.

Le troisième acte permet ainsi de mettre en avant la finesse des ciselures de son chant frais et vivace fermement focalisé, une joie fougueuse impertinente.

Sous les fenêtres d’une maison dont l’architecture rappelle le courant Bauhaus qui avait vocation à répondre aux besoins populaires, survient Benjamin Bernheim qui fait de sa rêverie « Salut ! Demeure chaste et pure » un merveilleux moment de poésie lunaire où sa voix embaume le cœur de son impesanteur irréelle exaltée par les respirations diaphanes de l’orchestre.

Ermonela Jaho (Marguerite)

Ermonela Jaho (Marguerite)

C’est dans cette partie que Tobias Kratzer met en avant l’écart de milieu social entre Faust et Marguerite, qui place le premier en situation dominante, ce qui a tendance a créer des similitudes avec les thèmes de Don Giovanni. Ermonela Jaho est une chanteuse extrêmement attachante car elle exprime une forme de bonheur qui cherche à exister au-delà des blessures, et dans ce jeu diabolique il est absolument terrible de la voir résister à la tendresse d’un homme dont on sait pourtant que son âme est unie au mal.

Énormément de délicatesse, une tessiture fine et corsée qui se voile d’ondes ouatées quand le chant darde d’aigus grisants, cette artiste attachante rend à Marguerite un portrait plus réaliste que la peinture romantique aux contours incertains que l’on peut aussi lui prêter. Et quel bouleversant duo d’amour entre Faust et Marguerite, un véritable hymne à la sensibilité amoureuse !

Et même si Marthe est un rôle secondaire, sous les traits de Sylvie Brunet‑Grupposo la servante devient une mère-courage passionnante à suivre dans l’entièreté de son incarnation qu’elle fait vivre sur de simples passages chantés. Elle accompagne de son regard les inquiétudes du spectateur.

Sylvie Brunet-Grupposo (Marthe) et Ermonela Jaho (Marguerite)

Sylvie Brunet-Grupposo (Marthe) et Ermonela Jaho (Marguerite)

Mais ce troisième acte est aussi celui de la catastrophe, car les dernières d’extases laissent place à celui qui a envahi l’âme de Faust, Méphistophélès, dont l’acte charnel avec Marguerite, et par effet miroir celui des sbires du démon avec Marthe, détruit toute possibilité de bonheur.

La scène de la chambre, qui avait totalement disparu dans la production de Lavelli, est réintégrée par Tobias Kratzer, ce qui lui permet de donner plus d'épaisseur au personnage de Siebel.

Toutefois, ce quatrième acte débute dans le cabinet d’un radiologue qui va révéler que l’enfant que porte Marguerite est damné, en même temps que les musiciens déploient un univers sonore d’une envoûtante limpidité. Ermonela Jaho atteint un sommet de dramatisme que sa voix exacerbe de magnifiques aigus ondoyants.

C’est à ce moment que Lorenzo Viotti et Tobias Kratzer réintroduisent l'air de Siebel "Versez vos chagrins dans mon âme », air qui avait été coupé avant la création au Théâtre Lyrique en 1859 et qui n’avait donc jamais été chanté à l’Opéra de Paris. A cet instant, non seulement Michèle Losier vit son personnage amoureux et timide avec une subtilité expressive rare, mais elle chante de plus cet irrépressible sentiment du bout des lèvres, et c’est tellement beau à écouter.

Michèle Losier (Siebel)

Michèle Losier (Siebel)

De l’intimisme ce cette scène, le drame s’enchaîne non pas à l’église mais dans une rame de métro fuyant à travers un tunnel sans fin, et dont le procédé qui utilise caméras et projections vidéo se charge d’une urgence diabolique au son de l’orgue et des splendides chœurs qui harcèlent Marguerite prisonnière de Méphistophélès. Christian Van Horn, soutenu par un orchestre spectaculaire au cuivres princiers, prend une dimension maléfique impressionnante.

Retour à la rue où Valentin et ses amis rentrent probablement du service militaire, et c’est en ce lieu grisâtre que le frère de Marguerite connaît une mort très réaliste. Au delà de la résonance actuelle, c’est le fait d’entendre Florian Sempey jouer dans une situation aussi tragique qui la rend poignante.

Ermonela Jaho (Marguerite) et Christian Van Horn (Méphistophélès)

Ermonela Jaho (Marguerite) et Christian Van Horn (Méphistophélès)

Le cinquième et dernier acte est celui qui subit plusieurs coupures, la suppression du chœur des feux follets "Dans les bruyères", de la seconde scène qui comprend l'air de Faust "Doux nectar, en ton ivresse", et du ballet de la nuit de Walpurgis dont néanmoins les 3 dernières minutes sont conservées pour leur sens de l’urgence (mais Lavelli coupait lui aussi intégralement ces passages, hormis celui comprenant l’air de Faust).

La précipitation dramatique est alors prétexte à un voyage en survol et à cheval à travers les rues de Paris, ce qui traduit pleinement les moyens qui ont été dispensés pour filmer toutes ces scènes extérieures, probablement à l’aide de drones, scènes qui incorporent notamment une image provocatrice de la destruction de la cathédrale Notre-Dame, et donc du dernier symbole religieux suprême.

Faust (Jaho-Bernheim-Van Horn-Sempey-Losier-Brunet-Grupposo-Viotti-Kratzer) Bastille

C’est le retour à l’appartement de Faust, jeune et vieux, de l’heure du jugement de Marguerite, mais aussi du grand moment de vérité pour tous, alors que ne reste au savant qu’un miroir pour oser se regarder enfin.

Cette scène finale, qui le fait réapparaître, montre que Siebel va au bout de sa logique et se sacrifie à la place de Marguerite pour aller en enfer. C'est donc lui, de par son amour que l'on peut qualifier de christique, qui la sauve, et Marguerite se rend compte trop tard de l'insignifiance de Faust et de l'attachement sincère que Siebel lui portait et qu'elle avait ignorer pendant toute sa vie.

Un tel tableau final est très touchant pour cela, ce qui révèle aussi, de par l'importance que Tobias Kratzer accorde à ce personnage, l'humanité même du metteur en scène.

Michèle Losier (Siebel), Christian Van Horn (Méphistophélès) et Ermonela Jaho (Marguerite)

Michèle Losier (Siebel), Christian Van Horn (Méphistophélès) et Ermonela Jaho (Marguerite)

Si les scènes les plus contemporaines peuvent heurter une partie du public qui ne souhaite pas se confronter dans un temple lyrique aux inégalités d’un monde trop réel qu’elle n’aime pas, elles témoignent aussi de l’intelligence développée à rendre le plus lisible et le plus cohérent possible une dramaturgie qui s’appuie sur d’impressionnants moyens technologiques et une réflexion profonde sur les motivations de chaque personnage.

Il faut souhaiter que l’éblouissante unité affichée par tous les solistes, les musiciens maîtres du fondu enchaîné, le chœur élégiaque et le geste caressant de Lorenzo Viotti, sera reconduite très prochainement pour une reprise avec spectateurs.

Voir les commentaires

Publié le 22 Mars 2021

L’article qui suit propose de regrouper quelques éléments chiffrés permettant d’évaluer l'équilibre économique des structures lyriques en France en distinguant l’Opéra de Paris et 24 autres opéras de France.

Il fut rédigé avant la remise du rapport sur la politique de l'art lyrique en France 2021 que remis Caroline Sonrier au Ministère de la Culture en octobre 2021. Une analyse de ce rapport est consultable sous le lien suivant : Analyse et réflexions à propos du rapport 2021 sur la politique de l'art lyrique en France.

Ces éléments sont en grande partie élaborés à partir du rapport d’Observation sur l’art Lyrique en France, étude pilotée par l’Observatoire des Politiques Culturelles et éditée en 2019 (voir lien ci dessous).

Observation sur l'Art Lyrique en France - Avril 2019
Rédaction de la note de synthèse Guy Saez, directeur de recherche émérite CNRS-PACTE, Université de Grenoble
Traitement des données Samuel Périgois, chargé de recherche, Observatoire des politiques culturelles
Pilotage de l’observation et collecte des données Laurence Lamberger-Cohen, directrice de la Réunion des Opéras de France

L'Art Lyrique en France de l'Opéra de Paris aux opéras en région - Financement, dynamisme et emploi

Cette étude a interrogé 22 structures lyriques réunissant 3 opéras d'Ile de France (l’Opéra de Paris, l’Opéra Comique, l’Opéra de Massy) et 19 autres opéras situés en province.

Ces 19 opéras de province regroupent 4 opéras nationaux en région (l’opéra national du Rhin, l’opéra national de Bordeaux, l’opéra national de Lorraine, l’opéra national de Montpellier), 8 opéras en régions subventionnés par le Ministère de la Culture (le Capitole de Toulouse, l’opéra de Marseille, le Grand Théâtre d’Avignon, l’opéra de Lille, l’opéra de Dijon, l’opéra de Tours, l’opéra de Rennes, l’opéra de Limoges) et 7 autres structures (l’opéra de Metz, l’opéra de Saint-Étienne, l’opéra de Nice, l’opéra de Toulon, le Théâtre de Caen, l’opéra de Reims, les Chorégies d’Orange).

Les données de cette étude ont été complétées avec celles de 3 autres établissements qui ne font pas partie de l’enquête, à savoir un opéra national en région, l’opéra national de Lyon, et 2 opéras en régions subventionnés par le Ministère de la Culture, le Théâtre des Arts de Rouen et l’Angers-Nantes Opéra.

L'Art Lyrique en France de l'Opéra de Paris aux opéras en région - Financement, dynamisme et emploi

Ne sont pas pris en compte le Théâtre des Champs Élysées (budget de 20 M€ sans personnel artistique dont 7 M€ de billetterie et 50 000 spectateurs lyriques), le Festival d’Aix-en-provence (20 M€ dont environ 35 000 spectateurs lyriques), l’Opéra de Versailles (budget de 6 M€ dont environ 8 000 spectateurs lyriques) qui représentent un total d’environ 100 000 spectateurs lyriques, soit 4 % supplémentaires par rapport au volume des 25 structures étudiées.

Des mises à jour des informations synthétisées ci-dessous pourront intervenir au cours du temps.

L’Opéra de Paris subventionné à moins de 45 %, et 24 autres opéras de France subventionnés à plus de 75%

Budget Budget total (€) Subventions (€) dont subventions étatiques (€) dont subventions    territoriales (€)
Opéra national de Paris 218 000 000 95 000 000 95 000 000 0
24 autres opéras en région 358 000 000 279 000 000 43 000 000

236 000 000

Budget Part des subventions / budget Part d'emplois publics Recettes de      billetterie (€) Part des recettes de billetterie  / budget
Opéra national de Paris 44 % 2 % 70 000 000 32 %
24 autres opéras en région 78 % 70 % 58 000 000 16 %

 

Alors que la subvention étatique couvrait l’intégralité des frais de personnels jusqu’en 2010, les contraintes budgétaires européennes survenues après la crise financière de 2008 poussèrent l’État à enclencher une logique de réduction des aides publiques qui obligea dès lors l’Opéra de Paris à augmenter ses ressources propres. Les prix des places augmentèrent automatiquement ce qui fit passer la billetterie de l’Opéra de Paris de 27,5 à 32 % de son budget dans le même temps que la subvention de fonctionnement baissait de 105 M€ à 95 M€ sous le mandat de Nicolas Joel entre 2011 et 2015.

L’Opéra de Paris ne bénéficie d’aucune aide financière de la part des collectivités locales, si bien que c’est l’État qui supporte seul l’aide publique qui représente 44 % du budget de l’institution qui atteint 218 M€ en 2019. Ses salariés relèvent quasiment tous du droit privé.

Les autres opéras français bénéficient d’une couverture de près de 66 % de leur budget grâce aux subventions territoriales, si bien que l’État n’a plus qu’à apporter 12 % de subvention supplémentaire de façon à couvrir totalement les frais de personnels de ces institutions dont 70 % des emplois appartiennent à la sphère publique.

Le budget des 24 autres opéras en région atteint 358 M€ en 2019 et dépasse même les 400 M€ si l'on ajoute le Théâtre des Champs-Élysées, l'opéra Royal de Versailles et le Festival d'Aix-en-Provence.

L’Opéra de Paris représente 1/3 des places de spectacles lyriques vendues en France

Spectateurs / genre Spectateurs dont spectateurs lyriques dont spectateurs chorégraphiques dont autres spectateurs (concerts, théâtre)
Opéra national de Paris 825 000 430 000 305 000 90 000
24 autres opéras en région 1 956 000 796 000 284 000 876 000
Spectateurs / genre Part de spectateurs   lyriques Part de spectateurs chorégraphiques Part de spectateurs vivant hors de la région de l'opéra
Opéra national de Paris 52 % 37 % 27 %
24 autres opéras en région 41 % 15 % 11 %

 

Alors que 44 % de l’activité des opéras de France est vouée aux concerts symphoniques, concerts de musique de chambre, musiques du monde et pièces de théâtre, 90 % de l’activité artistique de l’Opéra de Paris est exclusivement dédiée à l’art lyrique scénique et à la danse.

Une place de spectacle lyrique sur trois en France est donc proposée par l’Opéra de Paris sur les 1,3 million de places de spectacles lyriques disponibles chaque année. La part de la danse (37% de son activité), une des raisons d’être fondamentale de l’Opéra de Paris qui dispose de sa propre école de danse et de son propre corps de ballet, est également bien plus importante que dans les autres maisons lyriques françaises et représente la moitié des billets de spectacles chorégraphiques joués dans les maisons d'opéras.

L’Opéra de Paris contribue également au rayonnement artistique national et international puisque plus d’un quart de ses spectateurs habitent soit en France et hors région parisienne (11%), soit à l’étranger (16%), alors que près de 90 % du public des autres opéras de France habite dans leurs régions et seulement 1% provient  de l'étranger.

La contribution  au budget de l’Opéra de Paris de chaque emploi salarié dépasse les 115 000 euros

Emplois      Total des       emplois dont emplois artistiques dont emplois techniques dont emplois administratifs et communication
Opéra national de Paris 1 873   727    811 335
24 autres opéras en région 4 539 2 111 1 524 904

 

Emplois Budget / emploi salarié (€) Subvention / emploi salarié (€)
Opéra national de Paris 116 400 50 700
24 autres opéras en région 78 900 61 500

 

Si la part des emplois administratifs approche les 20 % à l’Opéra de Paris (335 postes) comme ailleurs, la part des emplois techniques (811 postes) y est un peu plus importante que la part du personnel artistique (727 postes), l’institution nationale abritant de nombreux métiers d’artisanat rares dans la fabrication de costumes, de maquillages, de tapisseries ou de décors.

L'Opéra de Paris est souvent critiqué pour la part importante de la masse salariale dans son budget. Pourtant, l'aide publique pour chaque emploi salarié est de 50 k€ alors qu'elle dépasse les 60 k€ en région, et ceci sans comparer les heures de travail fournies et le niveau technique ou artistique atteint.

Mais avec un budget de plus de 115 000 euros par emploi salarié, l’Opéra de Paris se situe à un niveau bien supérieur à celui des autres opéras français qui approchent les 80 000 euros par emploi salarié, et même du Metropolitan Opera de New-York qui est actuellement à 85 000 euros de budget par emploi salarié. Ce fait peut traduire une plus forte activité d’externalisation et donc un impact économique hors de l’institution encore plus important.

Le prix des places à l’Opéra de Paris est 2,5 fois plus élevé que celui des autres opéras de France

Billetterie Recettes de billetterie (€) Part de la billetterie / budget Prix moyen d'un billet lyrique (€) Subvention par billet lyrique (€)
Opéra national de Paris 70 000 000 32 % 111 151
24 autres opéras en région 58 000 000 16 % 45 216
Billetterie Prix moyen d'un billet chorégraphique (€) Subvention par billet chorégraphique (€)     Prix moyen autre     spectacle (€)
Opéra national de Paris 65 88 25
24 autres opéras en région 25 120 17

Chaque place pour un spectacle lyrique est subventionnée à hauteur de 151 euros à l’Opéra de Paris, et 88 euros pour un ballet, à comparer avec respectivement 216 euros et 120 euros de subvention par place d’opéra et de danse dans les autres opéras de France - cette estimation de la part de subvention par place est toutefois ramenée au volume de la billetterie par genre artistique et non au coût de production de chaque genre.

Cet écart de subvention de l’ordre de 65 euros se répercute sur le prix des places à l’Opéra de Paris qui est 150 % plus cher qu’en province.

Le processus de démocratisation est toujours prégnant à l’Opéra de Paris, qui accueille près de trois fois plus de spectateurs qu’au début du XXe siècle, mais en terme d’accès, les autres opéras français disposent d’un ticket d’entrée bien inférieur (45 euros pour les opéras et 17 euros pour les concerts).

L’Opéra de Paris représente 20 % des levers de rideaux lyriques en France pour 2200 spectateurs par soir

Levers de rideaux lyriques Représentations lyriques Spectateurs par représentations lyriques Billetterie (€) par représentation lyrique
Opéra national de Paris 195 2 205 245 000
24 autres opéras en région 720 1 110 50 000

Les jauges physiques de l’opéra Bastille et du Palais Garnier étant respectivement de 2745 places et de 1800 places (hors places sans visibilité), l’Opéra de Paris accueille le double de spectateurs par soir en comparaison de l'ensemble des opéras de France avec un montant de billetterie 5 fois supérieur pour le lyrique (près de 250 000 € en moyenne par soir).

L'Art Lyrique en France de l'Opéra de Paris aux opéras en région - Financement, dynamisme et emploi

Globalement, cette étude montre que la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales enclenchée depuis 2014, et qui va se poursuivre jusqu’en 2022, n’a pas pour l’instant significativement impacté le soutien des régions à leurs opéras qui restent fortement subventionnés et appréciés par les habitants, même si des signes commencent à poindre récemment à Lyon ou à Marseille.

La baisse de la subvention étatique à l’Opéra de Paris n’a pas contribué non plus à réduire sa fréquentation, mais cela l’a fortement obligé à diversifier ses ressources propres (le mécénat a atteint les 18 M€ en 2019) au point de monter à un niveau très élevé le chiffre d’affaire de sa billetterie.

L’établissement reste par ailleurs particulièrement performant si l’on met son budget en regard du nombre de salariés.

A lire également :

L’art lyrique en région - 2017
Par Guy Saez, avec la collaboration de Cécile Martin, Pierre Miglioretti, Samuel Périgois, Jean-Pierre Saez, Valérie Thackeray

Portrait socio-économique des opéras et festivals d'art lyrique en région - 2017
Étude commandée par les Forces Musicales au cabinet Traces TPi - novembre 2017
Responsables de la publication Alain Surrans, Fabienne Voisin et Loïc Lachenal

Voir les commentaires

Publié le 1 Mars 2021

TV-Web Mars 2021 Lyrique et Musique

Chaînes publiques

Mardi 02 mars 2021 sur Culturebox (canal 19) à 21h05
Don Giovanni (Mozart) - Opéra de Paris - dm Jordan - ms Van Hove

Dupuy, Car, de Barbeyrac, Sly, Dreisig, Wagner

Mercredi 03 mars 2021 sur Culturebox (canal 19) à 00h00
Simon Boccanegra (Verdi) - Opéra de Dijon - dm Rizzi Brignoli - ms Himmelmann

Dimanche 07 mars 2021 sur Arte à 18h55
Rolando Villazón présente les stars de demain - Munich

Lundi 08 mars 2021 sur Arte à 00h55
Haendel et les femmes - Vivica Genaux, Anna Prohaska et Hana Blazikova

Mardi 09 mars 2021 sur Culturebox (canal 19) à 03h50
La Dame Blanche (Boieldieu) - Opéra de Rennes

Mardi 09 mars 2021 sur Culturebox (canal 19) à 21h05
Barbe-Bleue (Offenbach) - Opéra de Lyon - dm Spotti - ms Van Hove

Beuron, Ghazarossian, Courcier, Mas, Gay, Bobeche, Mortagne, de Damas, Martin

Mardi 09 mars 2021 sur Culturebox (canal 19) à 23h08
Sabine Devieilhe à l'Opéra de Lyon

Vendredi 12 mars 2021 sur France 5 à 20h55
Boris Charmatz face au Grand Palais

Dimanche 14 mars 2021 sur Arte à 18h55
Rolando Villazón présente les stars de demain - Lyon

Lundi 15 mars 2021 sur Arte à 00h15
Rachmaninov, Concerto n°2 - Stanislav Kochanovsky, Orchestre de Paris, Behzod Abduraimov

Dimanche 21 mars 2021 sur Arte à 18h55
Xavier de Maistre et la harpe

Dimanche 21 mars 2021 sur Arte à 23h55
Le Chevalier à la rose (Strauss) - Opéra de Munich - dm Jurowski - ms Kosky

Marlis Petersen, Samantha Hankey, Christof Fischesser

Lundi 22 mars 2021 sur Arte à 03h30
Rachmaninov, Concerto n°2 - Stanislav Kochanovsky, Orchestre de Paris, Behzod Abduraimov

Vendredi 26 mars 2021 sur France 5 à 20h55
Faust (Gounod) - Opéra de Paris - dm Viotti - ms Kratzer

Bernheim, Van Horn, Sempey, Helmer, Jaho, Losier, Brunet-Grupposo

Dimanche 28 mars 2021 sur Arte à 19h00
Sarah Willis : Mozart à la Havane

Lundi 29 mars 2021 sur Arte à 00h15
Variations Goldberg (Bach) - Hewitt piano

 

Mezzo et Mezzo HD

Mercredi 03 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
'I Capuleti e i Montecchi' de Bellini à l'Opernhaus Zürich

Vendredi 05 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
L'Ange de feu de Prokofiev au Théâtre Mariinski

Samedi 06 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
Roberto Alagna et Elina Garanca chantent Carmen de Bizet au Met de New York

Dimanche 07 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
Madama Butterfly de Puccini au Royal Opera House

Mercredi 10 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch à l'Opéra de Paris

Vendredi 12 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
Norma de Bellini au Royal Opera House

Samedi 13 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
Ariane à Naxos de Richard Strauss au Festival d'Aix-en-Provence

Dimanche 14 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
Les Indes galantes de Rameau à l'Opéra de Paris

Mercredi 17 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
Lulu de Berg au Metropolitan Opera

Vendredi 19 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
'La Clémence de Titus' de Mozart au Grand Théâtre de Genève

Samedi 20 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
'Rigoletto' de Verdi à l'Opernhaus Zürich

Dimanche 21 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
Norma de Bellini au Royal Opera House

Mercredi 24 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
Cendrillon de Massenet au Festival de Glyndebourne

Vendredi 26 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
Madama Butterfly de Puccini au Royal Opera House

Samedi 27 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
'La Clémence de Titus' de Mozart au Grand Théâtre de Genève

Dimanche 28 mars 2021 sur Mezzo HD à 21h00
Orphée et Eurydice de Gluck à la Scala de Milan

Mercredi 31 mars 2021 sur Mezzo à 20h30
De la maison des morts de Janacek au Bayerische Staatsoper

Web : Opéras en accès libre (cliquez sur les titres pour les liens directs avec les vidéos)

Sur Operavision, Culturebox, ConcertArte etc...

                               Mars 2021

Nabucco (Arènes de Vérone) jusqu'au 01 mars 2021

Fidelio (Karl Böhm au Deutsche Oper) jusqu'au 04 mars 2021

Mahler live (Opéra de Vienne) jusqu'au 04 mars 2021

Emmanuelle Haim dirige le Requiem de Campra (Chapelle Royale de Versailles) jusqu'au 06 mars 2021

Don Giovanni (Opéra de Paris) jusqu'au 10 mars 2021

Simon Boccanegra (Opéra de Paris) jusqu'au 10 mars 2021

Manon (Opéra de Hambourg) jusqu'au 12 mars 2021

Symphonies n°5 & 7 "Apothéose de la danse" (Opéra de Versailles) jusqu'au 14 mars 2021

Roméo et Juliette - Cranko (Ballet de Stuttgart) jusqu'au 15 mars 2021

Le Lac des Cygnes (Opéra national d'Ukraine) jusqu'au 18 mars 2021

Récital Alexander Antonenko (Château de Riga) jusqu'au 22 mars 2021

Orchestre Baroque de Fribourg "The trumpet shall sound" jusqu'au 22 mars 2021

La vie de Galilée (Comédie française) jusqu'au 23 mars 2021

L'oratorio de Noël de Bach (Thomaskirche Leipzig) jusqu'au 24 mars 2021

Is This The End (La Monnaie) jusqu'au 25 mars 2021

Récital Marina Rebecca (Château de Rundale) jusqu'au 25 mars 2021

Casse-Noisette (National opera of Ukraine) jusqu'au 26 mars 2021

Die Tote Stadt (Komische Oper) jusqu'au 28 mars 2021

Le Palais enchanté (Opéra de Dijon) jusqu'au 29 mars 2021

Klaus Mäkelä - 7e de Chostakovitch (Opera de Frankfurt) jusqu'au 30 mars 2021

Un opéra pour un empire, récit de la construction du Palais Garnier, jusqu'au 30 mars 2021

                               Avril 2021

Les Contes d'Hoffmann - ms Warlikowski (La Monnaie) jusqu'au 02 avril 2021

Dance or Die (Documentaire sur Ahmad Joudeh) jusqu'au 02 avril 2021

Faust (Opéra national de Paris) jusqu'au 03 avril 2021

Covid fan tutte (Finnish National Opera) jusqu'au 04 avril 2021

Tronfo (Staatstheater Hannover) jusqu'au 09 avril 2021

Le concert de Paris 2020 jusqu'au 14 avril 2021

L'Amour vainqueur (Festival d'Avignon) jusqu'au 16 avril 2021

Titon et l'Aurore (Opéra Comique) jusqu'au 19 avril 2021

Fidelio (Garsington) jusqu'au 22 avril 2021

Ghost Light - Neumeier (Baden Baden) jusqu'au 23 avril 2021

Le Chevalier à la Rose (Bayerische Staatsoper) jusqu'au 23 avril 2021

Patricia Petibon (Promenade musicale à Versailles) jusqu'au 28 avril 2021

Der Kaiser von Atlantis (Deutsche Oper Am Rhein) jusqu'au 30 avril 2021

                               Mai 2021

Prima Donna (Royal Swedish Opera) jusqu'au 05 mai 2021

Straus & Strauss & co (Gärtnerplatztheater Munich) jusqu'au 06 mai 2021

Carmen (Staatsoper Hannover) jusqu'au 10 mai 2021

Hippolyte et Aricie (Opéra Comique) jusqu'au 13 mai 2021

Concert de fête (Opéra de Prague) jusqu'au 13 mai 2021

La Traviata (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 14 mai 2021

Winterreise (Opéra de Zurich jusqu'au 14 mai 2021

Sonya Yoncheva et Vittorio Grigolo (Arènes de Vérone) jusqu'au 14 mai 2021

Thais (Opéra de Monte Carlo) jusqu'au 24 mai 2021

Penthesilea (Philharmonie de Paris) jusqu'au 26 mai 2021

Renaud Capuçon & Friends jouent "Les Métamorphoses" (Philharmonie de Paris) jusqu'au 27 mai 2021

Kirsten Flagstad Jubilee Concert (Den Norske Opera & Ballett) jusqu'au 28 mai 2021

Elina Garanca et Juan Diego Florez (Festival de Salzburg) jusqu'au 28 mai 2021

Giotto Solo de Carolyn Carlson au Panthéon jusqu'au 30 mai 2021

Maria de Buenos Aires (Opéra national du Rhin) jusqu'au 31 mai 2021

                               Juin 2021

Don Giovanni (Gran Teatre del Liceu) jusqu'au 04 juin 2021

La Flûte enchantée (Opéra Royal de Versailles) jusqu'au 04 juin 2021

Soirée exceptionnelle "A rivedere le stelle" (La Scala de Milan) jusqu'au 08 juin 2021

Werther (Teatro Sociale di Como / Alisco) jusqu'au 13 juin 2021

La soupe Pop  (Opéra de Montpellier) jusqu'au 18 juin 2021

Casse-Noisette  (Mariinsky) jusqu'au 21 juin 2021

La Voix humaine & L'Heure espagnole (Opéra ZUID) jusqu'au 26 juin 2021

La Belle Hélène (Opéra de Lausanne) jusqu'au 27 juin 2021

Les Arts Florissants fêtent leurs 40 ans (Jardins de William Christie) jusqu'au 29 juin 2021

                               Juillet 2021

Concert du nouvel an de l'Orchestre National de France jusqu'au 04 juillet 2021

Tosca (Festival d'Aix en Provence 2019) jusqu'au 05 juillet 2021

La Flûte enchantée (Macerata Opera Festival) jusqu'au 08 juillet 2021

Tim Dup (La Boule noire) jusqu'au 14 juillet 2021

Le chant de la Terre (Festival de Saint-Denis) jusqu'au 15 juillet 2021

La Passion de Simone (Royal Swedish Opera) jusqu'au 16 juillet 2021

Chantons, faisons tapage! (Opéra Comique) jusqu'au 16 juillet 2021

Il Pirata (Novaya Opera Theater) jusqu'au 23 juillet 2021

Créer aujourd'hui (Ballet de l'Opéra national de Paris) jusqu'au 30 juillet 2021

                               Août 2021

Le Barbier de Séville (Den Norske Opera & Ballet) jusqu'au 05 août 2021

Pelléas et Mélisande (Grand Théâtre de Genève) jusqu'au 19 août 2021

Aida - Lotte de Beer et Mervyn Millar jusqu'au 20 août 2021

Aida - Jonas Kaufmann - Sondra Radvanovsky - Ludovic Tézier jusqu'au 20 août 2021

Aida (Opéra National de Paris) jusqu'au 20 août 2021

Love & Politics (Norrlandsoperan) jusqu'au 27 août 2021

                           Septembre 2021

Le vol du boli (Théâtre du Châtelet) jusqu'au 09 septembre 2021

Rachmaninov Concerto n°2 (Stanislas Kochanovsky-Orchestre de Paris) jusqu'au 09 septembre 2021

Musique en fête jusqu'au 11 septembre 2021

Carmen (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 11 septembre 2021

La Traviata (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 11 septembre 2021

                           Octobre 2021

La petite messe solennelle de Rossini (Wexford Festival Opera 2020) jusqu'au 10 octobre 2021

Turandot (Gran Teatro del Liceu) jusqu'au 12 octobre 2021

La Bohème (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 13 octobre 2021

Le Barbier de Séville (Teatro La Fenice) jusqu'au 24 octobre 2021

Ottone In Villa de Vivaldi (Teatro La Fenice) jusqu'au 28 octobre 2021

                           Novembre 2021

Concert Haendel (Théâtre du Châtelet) jusqu'au 07 novembre 2021

                           Décembre 2021

9e Symphonie de Mahler (Philharmonie de Paris) jusqu'au 08 décembre 2021

La ronde de Boris Charmatz (Grand Palais) jusqu'au 11 décembre 2021

Casse-Noisette (Orchestre national de Lille) jusqu'au 21 décembre 2021

                              Janvier 2022

Ariane à Naxos (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 07 janvier 2022

Balthasar Neumann Ensemble (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 janvier 2022

Quinte et sens - une symphonie pour les éléments (Philharmonie) jusqu'au 16 janvier 2022

Actéon (Théâtre du Châtelet) jusqu'au 19 janvier 2022

Christoph et Julian Prégardien chantent Beethoven et Schubert (Philharmonie) jusqu'au 25 janvier 2022

                              Février 2022

Dabkeh par Mehdi Kerkouche (Palais de Tokyo) jusqu'au 18 février 2022

Pierre et le Loup (Raconté par François Morel) jusqu'au 19 février 2022

Le Carnaval des animaux (Livret de Smaïn) jusqu'au 19 février 2022

                              Avril 2022

Le Freischütz (Théâtre des Champs-Élysées) jusqu'au 04 avril 2022

                               Mai 2022

Barbara Hannigan : rêve de Hongrie jusqu'au 25 mai 2022

                           Septembre 2022

Edward Elgar : The Dream of Gerontius (Magdalena Kozena et John Relyea) jusqu'au 25 septembre 2022

                           Décembre 2023

Concert de Noël 2020 du Philharmonique de Radio France jusqu'au 17 décembre 2023

Voir les commentaires

Rédigé par David