Sumi Jo - Antonino Siragusa (Théâtre des Champs Elysées)

Publié le 27 Septembre 2009

Sumi Jo et Antonino Siragusa
Concert du 26 septembre 2009
Théâtre des Champs Elysées

Donizetti : Don Pasquale, ouverture
"Una furtiva lagrima", air extrait de L'elisir d'amore
Rossini : "Si ritrovarla io giuro", air extrait de La  Cenerentola 
Bellini : "Care compagne", air extrait de La Somnambula
Verdi : "Caro Nome", air extrait de Rigoletto
Bellini : "Prendi l'anel ti dono", air extrait de La Somnanbula
Rossini : Guillaume Tell, ouverture
Meyerbeer : "C'est bien l'air que chaque matin", air extrait de L'Etoile du Nord
Rossini : "Deh troncate", air extrait de Elisabetta Regina d’Inghilterra
Donizetti : "Quoi? Vous m'aimez?", "A mes amis", airs extraits de La fille du régiment
Bellini : "Fini, mi lassa", air extrait de I Puritani

Direction Danielle Callegari
Orchestre National d’Ile de France

Les Théâtres Lyriques seront éternellement hantés par les souvenirs des chanteurs les plus divins, car il y aura toujours des âmes pour les faire revivre et relativiser ce que la vie d’aujourd’hui peut offrir de meilleur.

Alors peut être qu’Antonino Siragusa n’a pas tout à fait le moelleux d’un Pietro Bottazzo (pour ceux qui connaissent l’Italienne à Alger avec Marilyn Horne et dirigée par Carlo Franci), mais il vient de nous offrir de bien heureux moments de sa voix sensuelle, claire et pleine de jeunesse, un style et des inflexions latines qui vous donnent l’impression d’écouter une âme qui appelle à votre considération.

D’autant plus que le chanteur est très sympathique, joue tout un numéro de décontraction dont on se doute tout de même qu’il sert surtout à charmer comme lors d’une première rencontre, car il se répète très vite.

Antonino Siragusa et Sumi Jo

Antonino Siragusa et Sumi Jo

Découverte en 1987 lors du concert hommage à Maria Callas au Palais Garnier, Sumi Jo n’est plus une inconnue dans la capitale : Les Contes d’Hoffmann, Lucia di Lammermoor, Rigoletto à Bastille et plusieurs récitals après, la cantatrice coréenne est toujours là pour dessiner avec une finesse extrême de fragiles filaments, comme si elle sculptait une œuvre d’art.

Et elle réussit cela grâce à sa capacité à diriger son souffle sur la durée, ce qui est son point fort dans la Sonnanbula.
Nous sommes comme Louis XIV visitant la Manufacture des Gobelins, peut-on dire.

Moins à son avantage dans les moyennes altitudes, une vibration très caractéristique colore son timbre à la fois de brillant et d’impuretés, ce qui laisse un petit goût de déception après tant de passages aériens. 

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