Publié le 16 Septembre 2019

La Traviata (Giuseppe Verdi – 1853)
Représentations du 12 et 15 septembre 2019
Palais Garnier

Violetta Valery Pretty Yende
Flora Bervoix Catherine Trottmann
Annina Marion Lebègue
Alfredo Germont Benjamin Bernheim
Giorgio Germont Ludovic Tézier
Gastone Julien Dran
Il Barone Douphol Christian Helmer
Il Marchese d’Obigny Marc Labonnette

Direction musicale Michele Mariotti
Mise en scène Simon Stone (2019)

Nouvelle production en coproduction avec le Wiener Staatsoper
                                                                                       Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

Bien que, depuis l’arrivée en 1973 de Rolf Liebermann à la direction de l’Opéra de Paris, La Traviata ne soit que la 8e œuvre la plus jouée du répertoire, elle a dorénavant rejoint Tosca, Don Giovanni et La Bohème en tête sur les 20 dernières années, le carré d’as des opéras qui totalisent plus de 110 représentations chacun depuis la saison 1999/2000.

Pretty Yende (Violetta Valery)

Pretty Yende (Violetta Valery)

Mais elle est la seule œuvre à connaitre sa 4e mise en scène sur cette double décennie, ayant été victime du coup de froid que jeta l’arrivée de Nicolas Joel et de son dramaturge Christophe Ghristi à la suite de la direction de Gerard Mortier. Au travail profondément mélancolique et poétique de Christoph Marthaler, qui faisait de Violetta une Edith Piaf incroyablement touchante sous les ors du Palais Garnier, succéda à Bastille une production de Benoit Jacquot soignée mais statique et purement destinée à constituer un joli écrin visuel.

Par conséquent, en confiant une nouvelle production à Simon Stone, metteur en scène australien invité depuis cinq ans sur les scènes théâtrales européennes, Stéphane Lissner entend bien instaurer une version qui s’ancrera durablement sur la scène de l’Opéra de Paris.

Pretty Yende (Violetta Valery) et Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

Pretty Yende (Violetta Valery) et Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

L’accueil enthousiaste du public réservé lors de la première représentation est le signe que ce travail artistique devrait vivre au cours de nombreuses reprises.

Car Simon Stone offre un portrait contemporain crédible d’une femme vivant à travers les réseaux sociaux, et qui fréquente une société de luxe que l’on imagine s'amuser dans le quartier du Ritz et de la place Vendôme. Violetta traine sa solitude près de la statue équestre de Jeanne d’Arc, statue qui fut érigée sur la place des Pyramides quelques mois avant l’ouverture du Palais Garnier, et doit sacrifier son amour pour Alfredo dont le père, Giorgio, est mis sous pression afin de ne pas provoquer de scandale, car sa fille doit épouser un prince saoudien.

Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

Le premier acte est mené tambour battant. L’orchestre et le chœur, ainsi que tous les solistes, sont emportés par l’élan irrépressible de la main sûre, caressante et énergique de Michele Mariotti qui, tout au long de la représentation, fait ressortir les magnifiques motifs racés des premiers violonistes, les soudains frémissements des altistes, un balancement tout en nuances qui en fait une des plus grandes directions vives de l’ouvrage entendues à ce jour.

Le dispositif tournoyant de la mise en scène fait défiler sur mur vidéographique les amusantes et décalées conversations entre Violetta et Alfredo au cours de leurs airs amoureux, puis passe de l’entrée d’un club branché à l’intérieur stylisé d’une salle de fête dominée par une pyramide de verres de champagne, et enfin bascule sur une banale arrière-cour et les ruelles d’un quartier populaire.

Pretty Yende (Violetta Valery)

Pretty Yende (Violetta Valery)

Et c’est par mail, puis courrier, que la jeune fille reçoit autant les avertissements financiers de sa banque pour des centaines de milliers d’euros de dépassement, que l’annonce de la récidive de son cancer.

Nous sommes dans un monde qui se nourrit du regard de l’autre, de l’exposition de soi, d’une richesse financière hors du commun, et dans ce monde étourdissant et superficiel, Pretty Yende révèle une aisance de jeu, un goût pour le glamour et une expressivité sincère immédiatement touchante.

Le timbre de la voix a le charme des coloris sombres et métissés, les aigus piqués brillent d’un éclat purement cristallin, et son chant généreusement vibrant sourit comme s’il apportait le bonheur en contrepoint du drame sentimental souligné par la maladie.

Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

Benjamin Bernheim (Alfredo Germont)

Benjamin Bernheim, jeune Alfredo insouciant, solide et belle-gueule, a le charme de la légèreté confiante, fait montre d’une impressionnante longueur de souffle qui lui permet de rayonner la clarté des couleurs crème de sa voix, et c’est dans les moments les plus intenses, ou bien les plus lents et délicats, qu’elle prend le pouvoir sur le temps.

Dans la seconde partie, Simon Stone fait d’Alfredo, comme dans la version de Christoph Marthaler, un bourgeois parisien qui rêve d’un bonheur simple à la campagne, et nous le voyons s’amuser à chanter tout en pressant le raisin, pieds nus, dans un baquet. Violetta s’essaye à la traite d’une véritable vache, et lorsque Germont intervient pour la dissuader de rester auprès de son fils, une petite chapelle dérisoire figure ce qu’il reste de la croyance en Dieu.

Ces petits tableaux s’enchaînent sur un fond maculé de blanc, comme de petites images illustratives disjointes, sans la continuité de lieu qui paraissait plus évidente au premier acte.

La Traviata (Yende-Bernheim-Tézier-Mariotti-Stone) Garnier

La transition vers le tableau qui se déroule dans le salon de Flora, toujours conduit par la vidéographie de manière émouvante, nous entraîne alors dans l’univers des clubs échangistes parisiens, illustré par des images animées de néons colorés qui suggèrent ce qui s’y passe, et le chœur, d’abord féminin, apparaît costumé de toutes les couleurs, avant que les hommes n’arrivent et ne cherchent à compléter les couples. Cependant, Simon Stone les maintient dans un relatif statisme, probablement afin de ne pas trop en faire, et se limite à une description grotesque et dérisoire, bien loin des angoisses du film de Stanley Kubrick ‘Eyes wide shut’.

Au cours de cette partie, Ludovic Tézier brosse un portrait implacable de Germont, une froideur noire sans la moindre faiblesse sentimentale, alors que le personnage d’Alfredo se dilue dans l’alcool et l’insignifiance, maintenant que Violetta a perdu toute authenticité.

Ludovic Tézier (Giorgio Germont) et Pretty Yende (Violetta Valery)

Ludovic Tézier (Giorgio Germont) et Pretty Yende (Violetta Valery)

Mais le dernier acte est celui de la fin de vie où tous les artifices tombent. Nous retrouvons Pretty Yende parmi des malades sur leur lit d’hôpital et sous perfusion, ‘Addio del Passo’ est chanté de façon bouleversante, le regard tant désespéré, alors que les souvenirs d’un bonheur adolescent défilent sur les murs qui circulent en boucle.

Simon Stone verse pour un temps dans la nostalgie, mais retrouve très vite son regard inflexible pour entraîner, au moment de mourir, Violetta dans une immense chambre blanche emplie de fumée, une fin clinique et sans âme digne de Don Giovanni.

Pretty Yende (Violetta Valery)

Pretty Yende (Violetta Valery)

Ce spectacle d’une force intégrale, qui intéresse toujours par son effet miroir sur le public parisien, doit son succès non seulement aux solistes formidablement crédibles, mais aussi au phénoménal jeu de correspondance entre la direction orchestrale et le chœur qui se répondent et s’harmonisent dans une ferveur théâtrale exaltante.

Rarement aura-t-on entendu l’orchestre de l’Opéra de Paris résonner aussi pleinement et offrir une telle verve verdienne dans la fosse du Palais Garnier.

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Publié le 9 Septembre 2019

Letter to a friend in Gaza (Amos Gitaï)
Représentation du 07 septembre 2019 – durée 1h25
Théâtre de la Ville – Espace Cardin

Mise en scène & Scénographie Amos Gitaï 
Texte Makram KhouryAmos Gitaï
Avec Yael Abecassis, Clara Khoury 

Musique Alex Claude, Costumes Moïra Douguet
Les Musiciens Madeleine Pougatch chant 
                        Kioomars Musayyebi Santour
                        Bruno Maurice Accordéon
                        Louis Sclavis Clarinette

                                                          Clara Khoury

Sur scène, au centre face au public, Makram Khoury, né en 1945 dans une famille palestinienne chrétienne et plus jeune artiste arabe et premier Arabe à gagner le prix Israël, à sa droite, sa fille Clara Khoury, actrice arabe israélienne chrétienne, à sa gauche Yael Abecassis, actrice et modèle israélienne qui jouait le rôle de Rivka dans Kadosh (1999), puis, en seconde partie, dos au public, Amos Gitaï qui rejoint ces trois artistes chers.

Letter to a friend in Gaza (Amos Gitaï) - Théâtre de la Ville

Et autour de la table de bois étirée sur toute la largeur de la scène qui les réunit, trois musiciens recréent aussi bien l’ambiance musicale scintillante orientale du Santour, que des sonorités angoissantes de clarinette ou nostalgiques d’accordéon.

Enfin, en arrière-plan, des extraits du film d’Amos Gitaï Letter to a friend in Gaza ponctuent les lectures de lettres écrites entre Palestiniens et Israéliens, écrits inspirés de Lettre à un ami allemand d’Albert Camus (1945), mais également d'autres textes de poètes palestiniens ou israéliens (Mahmoud Darwich, Yizhar Smilansky, Emile Habibi, Amira Hass).

Makram Khoury  - Photo : Laura Stevens

Makram Khoury  - Photo : Laura Stevens

Les images parlent de la prise de Jérusalem par les Romains et de l’expulsion des Juifs de Palestine, des destructions de Gaza, de la violence de la colonisation et du mur de séparation, de la fierté et de la pudeur des mères palestiniennes d'aujourd’hui, même dans la douleur, du combat inégal entre les lanceurs de pierres palestiniens et les fantassins israéliens équipés d’électronique militaire, l’illustration absurde du combat de David contre Goliath en inversé.

Yael Abecassis - Photo : Laura Stevens

Yael Abecassis - Photo : Laura Stevens

Les textes, lus en langue originale, interrogent la conscience de chacun, focalisent les spectateurs sur les liens forts qui unissent des individualités des deux bords, afin de les sortir des schémas politiciens que relaye l’actualité; et chacun des acteurs est beau à voir.

La polyphonie complexe du Lux Aeterna de Ligeti pour 16 voix parle d’un rêve d’éternité et d'un désir d'harmonie.

L'ensemble des artistes - Photo : Catherine Schwab

L'ensemble des artistes - Photo : Catherine Schwab

Et tout le long de la pièce, la grâce sophistiquée et grave de Clara Khoury, le visage patriarcal, marqué par l’histoire et le combat, de Makram Khoury, le naturel introspectif d’Yael Abecassis et le mystère distancié d’Amos Gitaï imprègnent l’auditeur d’une humanité forte et ancrée dans le drame qui se joue au Moyen-Orient.

Puis, les mots laissent entendre que la vie finit par être plus forte que les tyrans, ce qui se révéla effectivement vrai pour la France face à l’Allemagne de la Seconde Guerre mondiale.

Diffusé le 04 septembre 2019, le film Letter to a friend in Gaza peut être revu sur Arte jusqu’au 01 novembre 2019.

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Publié le 8 Septembre 2019

I Puritani (Vincenzo Bellini – 1835)
Répétition générale du 04 septembre et représentation du 07 septembre 2019
Opéra Bastille

Elvira Elsa Dreisig
Lord Gualtiero Walton Luc Bertin-Hugault
Sir George Walton Nicolas Testé
Lord Arturo Talbot Javier Camarena
Sir Riccardo Forth Igor Golovatenko
Sir Bruno Roberton Jean-François Marras
Enrichetta di Francia Gemma Ní Bhriain

Direction musicale Riccardo Frizza
Mise en scène Laurent Pelly (2013)

 

                              Igor Golovatenko (Riccardo)

I Puritani est une oeuvre profondément attachée à Paris, car c’est dans la capitale française qu’elle fut créée par la troupe du Théâtre des Italiens qui logeait depuis 1825 à la première salle Favart, alors que l’Opéra-Comique l’avait quittée depuis 1801 sur ordre de Napoléon pour fusionner avec la troupe de la salle Feydeau.

Première et dernière œuvre parisienne de Vincenzo Bellini – le compositeur rendra son dernier soupir le 23 septembre 1835 à Puteaux - I Puritani apparaît comme un tournant avant l’avènement de Giuseppe Verdi, les voix portant en elles l’urgence et les germes d’une volonté incendiaire.

Elsa Dreisig (Elvira)

Elsa Dreisig (Elvira)

On n’en voudra pas à Laurent Pelly d’avoir aussi sommairement cherché à donner vie à un livret peu inspirant, car son décor, basé sur une structure en fer forgé tout en dentelle qui reproduit un imaginaire Fort des Puritains, préserve un climat esthétique et poétique sous des lumières mauves et bleutées sans aucune réelle incongruité. On peut même parler de véritable oeuvre d'art à propos de cet ouvrage scénique si bien en valeur dans une tonalité qui évoque, à certains moments, celle hypnotique des scénographies de Bob Wilson.

I Puritani (Dreisig-Camarena-Testé-Golovatenko-Frizza-Pelly) Bastille

Le spectacle est donc principalement musical et incarné, et d’emblée la direction énergique de Riccardo Frizza délie une ampleur orchestrale qui donne de l’espace à la musique et beaucoup de clarté à chaque instrumentiste. Le son se dégage totalement de la fosse, résonne sur les parois latérales, envahit la scène et crée plusieurs plans sonores qui donnent une toute autre dimension à ce que vécurent ceux qui assistèrent à la création sur la scène de la salle Favart.

Les sonorités frémissantes des cordes aiguës s’accordent d’une patine brillante et légèrement métallique, les vents sont gorgés de lignes mélodieuses et fort bien dessinées, et la chaleur des cors évoque le calme naturel d’un appel lointain. 

Elsa Dreisig (Elvira)

Elsa Dreisig (Elvira)

Pour son premier rôle majeur à l’Opéra de Paris, Elsa Dreisig se mesure ainsi à une personnalité vocale belcantiste et technique que peu de sopranos abordent à l’âge de 28 ans (Maria Callas apprit le rôle à 25 ans en six jours sous la contrainte, et Mariella Devia ne l’a incarné dans toute sa plénitude qu'à 36 ans), et il faut bien mesurer le courage et la prise de risque à se jeter à cœur perdu dans une écriture aussi exigeante. 

Mais l’on saisit très vite que c’est le tempérament d’Elvira qui inspire la jeune artiste.

Possédée dès le départ par sa passion amoureuse, et tiraillée par la haine qui oppose le camp des Cromwell et celui des Stuart, Elvira est à la fois au bord de l’extase amoureuse et de l’épuisement conflictuel.

Elsa Dreisig (Elvira) et Javier Camarena (Arturo)

Elsa Dreisig (Elvira) et Javier Camarena (Arturo)

Elsa Dreisig transfigure le personnage d’Elvira au point d’en soustraire totalement l’âme blanche et incorporelle afin de la rendre viscéralement humaine et ancrée dans les passions folles du désir. Les inflexions de son timbre clair, vibrant et lumineux aux accents réalistes se démarquent en partie des pures lignes belcantistes pour s’approcher de personnages verdiens tels Gilda (Rigoletto), et l'on entend, en signe de cette candeur qui se débat avec elle-même, les réminiscences touchantes d’une Ileana Cotrubas.

Javier Camarena (Arturo) et Elsa Dreisig (Elvira)

Javier Camarena (Arturo) et Elsa Dreisig (Elvira)

Elle prend le temps autant de soigner les petites vocalises intimes que de libérer de longues plaintes splendidement projetées, et son approche profondément expressive fait furtivement se croiser des personnalités aussi capricieuses que Salomé et aussi hallucinées que Lucia di Lammermoor.

Certains aigus ne sont certes pas pleinement exécutés, comme celui qui clôt le duo 'Vieni fra queste braccia' sur une note hystérique mixée à celle du ténor, mais une telle présence et personnalité ne peut qu’accrocher l’auditeur qui souhaite vibrer avec un personnage scénique qui refuse la soumission à un ordre établi et qui cherche à respirer malgré un univers oppressant.

I Puritani (Dreisig-Camarena-Testé-Golovatenko-Frizza-Pelly) Bastille

Auprès d’une interprète aussi volubile, Javier Camarena, Lord Arturo d’un fondant de miel, s’inscrit totalement dans la tradition du chant coulé, finement clair dans les aigus, plus profond et solide dans le médium, qui fuse sur les notes avec un déroulé impressionnant. Le plus surprenant, c’est d’entendre comment il peut incarner l’amoureux sensible, à la limite du détimbrage, parfois, pour toucher au plus près du cœur humain, puis délivrer une vaillance puissante qui assoit son autorité et sa colère. Par ailleurs, chacun de ses suraigus, au profil voilé et nullement agressif, a cette fantastique capacité à figer l’instant d’une façon radicalement implacable. 

Elsa Dreisig (Elvira) et Nicolas Testé (Sir George Walton)

Elsa Dreisig (Elvira) et Nicolas Testé (Sir George Walton)

Et la plus émouvante humanité est figurée par Nicolas Testé qui dépeint en Sir George Walton, l’oncle d’Elvira, un chant affecté au cœur blessé d’une affliction telle qu’elle nous transporte vers les grands rôles paternels verdiens.

Jamais on ne sent en lui un caractère oppressif, et c’est avec un magnifique panache qu’il aborde ‘Suoni la tromba intrepido’ en duo avec Igor Golovatenko, le malheureux Riccardo, doué d’une saisissante impulsivité qui donne de l’allant incisif à la noirceur de sa voix.

Gemma Ní Bhriain (Enrichetta di Francia)

Gemma Ní Bhriain (Enrichetta di Francia)

Enfin, parmi les rôles secondaires, Luc Bertin-Hugault se distingue par sa souplesse corporelle et ses belles résonances de basse qui affirment la présence de Lord Gualtiero Walton, et Gemma Ní Bhriain livre un portrait dépressif et sans espoir de la veuve de Charles Ier qu’Arturo, par sens politique, souhaite délivrer à la grande méprise d’Elvira qui croit y voir une intrigue amoureuse.

Chœur puissant au souffle aussi vital que celui qui porte tous les solistes, non seulement il y a une essence patriotique inédite dans I Puritani, et même une certaine violence dans l’orchestration, mais l’intensité de l’interprétation tend à faire de l’ultime chef-œuvre de Bellini une transition probante vers l’univers plus dramatique qu’ouvrira Verdi dans les années qui suivront.

Javier Camarena, Riccardo Frizza, Elsa Dreisig et Igor Golovatenko

Javier Camarena, Riccardo Frizza, Elsa Dreisig et Igor Golovatenko

Et comme le répertoire du bel canto romantique italien sera représenté deux fois au cours de cette saison, nous retrouverons peu avant Noël, au Palais Garnier, Riccardo Frizza pour deux représentations en version de concert d’Il Pirata, le premier opéra scaligère de Bellini.

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Publié le 1 Septembre 2019

TV-Web Septembre 2019 Lyrique et Musique

Chaînes publiques

Dimanche 01 septembre 2019 sur Arte à 18h25
Symphonie n°9 (Dvorak) - dm Chailly

Lundi 02 septembre 2019 sur Arte à 00h50
Honneur, meurtres et madrigaux (Carlo Gesualdo)

Mardi 03 septembre 2019 sur France 2 à 00h05
Bernstein, J.Strauss II, Gershwin, Sousa, Barber, Dvorak

Wang piano, Orch. philh. de Vienne, dir Dudamel

Dimanche 08 septembre 2019 sur France 3 à 00h30
Les Indes Galantes (Rameau) - Opéra de Munich - ms Cherkaoui - dm Bolton

Oropesa, Juric, Quintans, Nazmi, Benoit, Auvity, Lis, Prohaska, Vidal, Moore

Dimanche 08 septembre 2019 sur Arte à 17h45
500 ans de musique au Château de Chambord - dm Rousset, Doulce Mémoire, Raisin-Dadre

Gens, Karthaüser, Richardot

Mardi 10 septembre 2019 sur France 2 à 00h05
Il triompho del Tempo e del Disinganno (Handel)- Aix-en-Provence - ms Warlikowski - dm Haïm

Devieilhe, Mingardo, Fagioli, Spyres

Dimanche 15 septembre 2019 sur France 3 à 00h30
Caligula (Maria Pagliardi) - ms Rübner et Cuticchio - dm Dumestre

Dimanche 15 septembre 2019 sur Arte à 18h30
Concour Reine Elisabeth : Le violon

Lundi 16 septembre 2019 sur Arte à 00h55
Passion, devoir et amour : Les trois vie de Clara Schumann

Mardi 17 septembre 2019 sur France 2 à 00h05
Haydn, Sarti, Guénin, J.C Bach, Mozart - violon et dm Chauvin

Sandrine Piau

Samedi 21 septembre 2019 sur France 3 à 22h25
Wonderful Town (Bernstein) - ms Bénézech - dm Blank

Roy, Cohen, Constantin, Van Kempen, Landry

Dimanche 22 septembre 2019 sur France 3 à 00h30
Les Amants magnifiques (Lully / Molière) - ms Tavernier - dm Niquet

Roche, Zaïcik, Arsane, Deluil, Debieuvre, Sicard, Ancely

Dimanche 22 septembre 2019 sur Arte à 18h30
The Berlin Vienna Music Club - Les Philharmonix

Dimanche 22 septembre 2019 sur Arte à 23h00
Karajan - Portrait du Maestro

Mardi 24 septembre 2019 sur France 2 à 00h05
La Cenerentola (Rossini) - ms Bellorini - dm Allemandi

Fons, Stayton, Noguera, Girolami, Lorenzi, Melono, Pasturaud

Dimanche 29 septembre 2019 sur France 3 à 00h30
Tannhaüser (Wagner) - Opéra de Monte-Carlo - ms Grinda - dm Stutzmann

Cura, Lapointe, Miller, Extremo

Dimanche 29 septembre 2019 sur Arte à 18h25
Rachmaninov - Matsuev piano

Mardi 01 octobre 2019 sur France 2 à 00h05
Eliogabalo (Cavalli) - Opéra de Paris - ms Jolly - dm Garcia Alarcon

Fagioli, Groves, Sierra, Sabadus, Rombo, Flores, Gonzales-Toro

Mezzo et Mezzo HD


Dimanche 01 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Alcione de Marin Marais à l'Opéra-Comique

Mercredi 04 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
La Bohème de Puccini à Paris

Vendredi 06 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Hamlet d'Ambroise Thomas à l'Opéra-Comique

Samedi 07 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Lucia di Lammermoor de Donizetti au Liceu de Barcelone

Dimanche 08 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Macbeth de Verdi - Opéra royal de Wallonie

Mercredi 11 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Der Freischütz de Weber à la Scala de Milan

Vendredi 13 septembre 2019 sur Mezzo HD à 22h30
Le Vaisseau fantôme de Wagner au Teatro Real de Madrid

Samedi 14 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc à l'Opéra de Bavière

Dimanche 15 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Alcione de Marin Marais à l'Opéra-Comique

Mercredi 18 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Mitridate de Mozart au Théâtre des Champs-Elysées

Vendredi 20 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Hamlet d'Ambroise Thomas à l'Opéra-Comique

Samedi 21 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Manon Lescaut de Puccini - Opéra royal de Wallonie

Dimanche 22 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Le Vaisseau fantôme de Wagner au Teatro Real de Madrid

Mercredi 25 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Don Pasquale de Donizetti à la Monnaie de Bruxelles

Vendredi 27 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Norma de Vicenzo Bellini, Teatro La Fenice

Samedi 28 septembre 2019 sur Mezzo à 20h30
Norma de Vicenzo Bellini, Teatro La Fenice

Dimanche 29 septembre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Hamlet d'Ambroise Thomas à l'Opéra-Comique

Mercredi 02 octobre 2019 sur Mezzo à 21h30
Rameau : Et in Arcadia ego à l'Opéra-Comique

Vendredi 04 octobre 2019 sur Mezzo HD à 21h00
Alcione de Marin Marais à l'Opéra-Comique

Web : Opéras en accès libre (cliquez sur les titres pour les liens directs avec les vidéos)

Sur Operavision, Culturebox, ConcertArte etc...

Attention : depuis le 15 avril 2019, le site Culturebox a été renommé, et pour le trouver il faut aller sur www.France.TV, sélectionner en haut du menu "Catégorie", puis "Culture". Ensuite, se rendre aux vidéos "Opéra et Musique Classique". Les dates de fin de validité des vidéos d'opéras ne sont pas toujours correctes, et certaines vidéo toujours accessibles directement, ne sont plus visibles depuis ce nouveau site.

Cavalleria Rusticana (Cité de Matera) jusqu'au 02 septembre 2019

Ice (Finnish National Opera & Ballet) jusqu'au 04 septembre 2019

Trois Contes (Opéra de Lille) jusqu'au 13 septembre 2019

Frankenstein (Théâtre de La Monnaie) jusqu'au 14 septembre 2019

Il Trionfo del Tempo (Festival d'Ambronay) jusqu'au 19 septembre 2019

Werther (Bergen National Opera) jusqu'au 21 septembre 2019

Il Trovatore (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 22 septembre 2019

Falstaff (Garsington Opera) juqu'au 25 septembre 2019

Didon et Enée (Festival d'Aix en Provence) jusqu'au 30 septembre 2019

 

La Juive (Opera Vlaanderen) jusqu'au 05 octobre 2019

Nuit Erik Satie (Philharmonie de Paris) jusqu'au 07 octobre 2019

Tosca (Festival d'Aix en Provence 2019) jusqu'au 08 octobre 2019

Orfeo e Euridice (Irish National Opera) jusqu'au 11 octobre 2019

Rodelinda (Opéra de Lille) jusqu'au 12 octobre 2019

Patrice Chéreau lu par Dominique Blanc (Festival d'Avignon) jusqu'au 17 octobre 2019

La Traviata (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 18 octobre 2019

Madrigaux de Dowland, Wert, Monteverdi (Ambronay 2018) jusqu'au 23 octobre 2019

La Khovantchina (Theatre Stanislavsky)  jusqu'au 25 octobre 2019

Il bravo (Festival de Wexford) jusqu'au 26 octobre 2019

Sémiramide (Opéra La Fenice) jusqu'au 30 octobre 2019

 

Oprhée et Eurydice (Théâtre des Champs-Elysées) jusqu'au 02 novembre 2019

Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny (Festival d'Aix en Provence) jusqu'au 10 novembre 2019

La Grande Duchesse de Gérolstein (Opéra de Cologne) jusqu'au 11 novembre 2019

Orphée aux Enfers (Festival de Salzbourg) jusqu'au 15 novembre 2019

Antropocène (Scottish Opera) jusqu'au 16 novembre 2019

Le concert des étoiles (Chorégies d'Orange) jusqu'au 17 novembre 2019

La Traviata (Icelandic Opera) jusqu'au 23 novembre 2019

Aida (Teatro de la Fenice) jusqu'au 26 novembre 2019

Roxy und ihr Wunderteam (Komisch Oper Berlin) jusq'au 30 novembre 2019

Macbeth (La Fenice) jusqu'au 04 décembre 2019

El Prometeo (Festival d'Aix en Provence) jusqu'au 05 décembre 2019

Play (Opéra National de Paris) jusqu'au 07 décembre 2019

Agrippina (The grande festival) jusqu'au 11 décembre 2019

The Rake's Progress (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 12 décembre 2019

L’oca del Cairo, ossia Lo sposo deluso (Hungarian State Opera) jusqu'au 20 décembre 2019

Don Giovanni (Opéra National de Paris) jusqu'au 21 décembre 2019

La Traviata (Opéra National de Paris) jusqu'au 28 décembre 2019

Paria (Poznan Opera) jusuq'au 29 décembre 2019

Barbe-Bleue (Opéra de Lyon) jusqu'au 30 décembre 2019

 

Brothers (Armel Opera Festival) jusqu'au 01 janvier 2020

Journal d'un disparu (Armel Opera Festival) jusqu'au 02 janvier 2020

Les Noces de Figaro (Armel Opera Festival) jusqu'au 03 janvier 2020

Away, no matter where (Armel Opera Festival) jusqu'au 04 janvier 2020

Don Giovanni (Armel Opera Festival) jusqu'au 05 janvier 2020

Il Trovatore (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 05 janvier 2020

8eme symphonie de Mahler (Chorégies d'Orange) jusqu'au 08 janvier 2020

Ariane et Barbe Bleue (Capitole de Toulouse) jusqu'au 14 janvier 2020

Il Sogno Di Scipione (La Fenice) jusqu'au 18 février 2020

La Bohème (NCPA, Mumbai) jusqu'au 05 mars 2020

Aida (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 09 mars 2020

Hamlet (OPERA2DAY) jusqu'au 12 mars 2020

Esa-Pekka Salonen dirige Chostackovitch et Bruchner jusqu'au 12 mars 2020

Karine Deshayes et l'ONF interprètent Ravel et Debussy jusqu'au 26 mars 2020

Requiem de Mozart (Festival d'Aix en Provence 2019) jusqu'au 05 avril 2020

Anna Bolena (Opéra Royal de Walloni) jusqu'au 16 avril 2020

Phaéton (Opéra Royal de Versailles) jusqu'au 24 avril 2020

La Passion selon Saint-Jean (Festival de Pâques) jusqu'au 04 mai 2020

La Clémence de Titus (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 24 mai 2020

La messe en si (Philharmonie de Paris) jusqu'au 26 mai 2020

Parade (Théâtre du Châtelet) jusqu'au 14 juin 2020

Berlioz, le concert monstre (Philharmonie de Paris) jusqu'au 24 juin 2020

Requiem de Mozart, Yoann Bourgeois (La Seine musicale) jusqu'au 29 juin 2020

The Rake's Progress (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 juillet 2020

Tosca (Festival d'Aix en Provence 2019) jusqu'au 10 juillet 2020

Musiques baroques d'Espagne et d'Italie (Festival de Grenade) jusqu'au 22 juillet 2020

Shell Shock, a Requiem for a War (Philharmonie) jusqu'au 30 octobre 2020

Laurence Equilbey dirige Thamos de Mozart (Seine Musicale) jusqu'au 13 décembre 2020

Barbara Hannigan dirige Bartok, Haydn, Ligeti et Kurtag (Radio France) jusqu'au 24 juillet 2021

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique