Histoire de l'Opéra, vie culturelle parisienne et ailleurs, et évènements astronomiques. Comptes rendus de spectacles de l'Opéra National de Paris, de théâtres parisiens (Châtelet, Champs Élysées, Odéon ...), des opéras en province (Rouen, Strasbourg, Lyon ...) et à l'étranger (Belgique, Hollande, Allemagne, Espagne, Angleterre...).
Marcelo Alvarez (Massenet, Gomes, Cilea, Torroba, Sorozabal, Puccini, Rota, Cardillo) Salle Cortot
Récital du 22 janvier 2025
Salle Cortot
Jules Massenet Le Cid ‘Ô souverain, Ô juge’ Georges Bizet Carmen ‘Entracte de l’acte III’ (piano solo) Carlos Gomes Lo Schiavo ‘Quando nascesti tu’ Alfredo Catalani ‘Rêverie’ (piano solo) Francesco Cilea L’Arlesiana ‘Lamento di Federico’ Giacomo Puccini‘Foglio d’album’ (piano solo)
Tosca ‘E lucevan le stelle’ Ennio Morricone ‘Playing love’ (piano solo) Nino Rota ‘Parla piu piano’ Ruggero Leoncavallo‘Tarentalla’ (piano solo) Salvatore Cardillo ‘Core n’grato’ Enrique Granados ‘Danses espagnoles n°5: Andaluza’ (piano solo) Federico Moreno Torroba Maravilla ‘Amor vida de mi vida’ Isaac Albeniz ‘Tango’ (piano solo) Pablo Sorozabal La Tabernera del puerto ‘No puede ser’
Ténor Marcelo Alvarez
Piano Guilio Laguzzi
Bandonéon Francesco Bruno Genève, le 05 novembre 2024 et Berlin, le 27 janvier 2025, dans le cadre de la Saison 2024/2025 Bellae Voces
Après un premier récital donné au Théâtre du Capitole de Toulouse le 01 février 2024 avec un programme similaire, Marcelo Alvarez relie Genève à Berlin en passant par Paris pour poursuivre une série de récitals d’airs d’opéra, de zarzuela et de chansons latino-américaines.
Le ténor argentin, qui approche ses 63 ans sans le paraître si l’on écoute le public de la salle Cortot qui lui donne plutôt une cinquantaine d’années à tout casser, n’a débuté sa carrière lyrique qu’en 1994 dans ‘Il Barbiere di Siviglia’ à Córdoba, à plus de 30 ans, après avoir chanté auparavant des airs populaires et du tango dans les bars argentins.
Il sera auditionné une première fois par Giuseppe Di Stefano qui est son véritable révélateur.
Marcelo Alvarez
En France, Nicolas Joel, qui l’avait découvert à l’occasion de la première du ‘Leyla Voice Competition’ organisé à Istanbul en 1995, lui donna sa chance dans ‘Rigoletto’ pour interpréter le Duc de Mantoue au Théâtre du Capitole de Toulouse en 1997, et l’année d’après, Hugues Gall le fit débuter dans ‘La Traviata’ à l’Opéra Bastille, ce qui sera le point de départ d’une aventure parisienne qui durera 20 ans dans les grands ouvrages italiens, ‘Rigoletto’, ‘La Bohème, ‘Un Ballo in maschera‘,‘Andrea Chénier’, ‘Luisa Miller’, ‘La Forza del destino’, ‘La Gioconda’, ‘Aida’, ‘Adriana Lecouvreur’, ‘Tosca’, ‘Il Trovatore’, mais aussi ‘Manon' de Massenet.
Les spectateurs présents à Bastille en juillet 2018 n’oublieront jamais son interprétation enfiévrée et dramatique de Manrico auprès de Sondra Radvanovsky.
Guilio Laguzzi et Marcelo Alvarez
Ce soir, ce véritable ténor verdien a toutefois préféré se tourner principalement vers des références hispaniques en débutant le récital par l’air de Rodrigue extrait du ‘Cid’ de Massenet, 'Ô souverain, Ô juge, Ô père’.
Affectionnant énormément le rôle de ce jeune seigneur de la cour d’Espagne qu’il aurait aimé incarner à la scène, il l’interprète dans un style fortement affirmé qui montre immédiatement qu’il est toujours aussi à l’aise dans les larges aigus lancés avec une vaillance fièrement héroïque.
C’est donc un Rodrique sanguin avec beaucoup d’épaisseur et de couleurs ombrées qui s’adresse à un public qui va rester magnétisé toute la soirée par cette présence en apparence décontractée mais très concentrée.
Marcelo Alvarez
En liant chaque aria par une mélodie lyrique jouée au piano par Giulio Laguzzi avec beaucoup d’intériorité, Marcelo Alvarez aborde ensuite les grands airs populaires, ‘Quando nascesti tu’ du compositeur brésilien Antonio Carlos Gomes, le ‘Lamento di Federico’ extrait de ‘L’Arlesiana’ de Francesco Cilea que Mario Lanza interprétait de manière enfiévrée dans le film d’Anthony Mann‘Serenade’ (1956) sur la scène de Mexico, ou bien le célèbre ‘E Lucevan le stelle’ de ‘Tosca’ chanté non sans nuances.
Il vit tous ces airs intensément avec une générosité surdimensionnée par rapport au modeste volume de la salle Cortot, et c’est cette passion jusqu’au-boutiste que le public est venu entendre.
Francesco Bruno, Marcelo Alvarez et Guilio Laguzzi
Il y met également un jeu affecté parfaitement dosé qui permet de dessiner des portraits d’une grande présence, ce qui renforce le sentiment d’admiration mêlé à une douce nostalgie que ce chant évoque tant.
Par des mimiques amusantes, il communique simplement avec le public qu’il applaudit même pour son enthousiasme, et, en dernière partie du récital, il laisse place au bandonéon de Francesco Bruno qui nous ramène aux attaches profondes du chanteur argentin en interprétant du tango au charme suranné et mélancolique.
Francesco Bruno, Marcelo Alvarez et Guilio Laguzzi
Cette soirée est ainsi une manière de rendre hommage à un très grand chanteur qui a laissé au public parisien des souvenirs inoubliables pendant deux décennies par sa fougue et son rayonnement fabuleux, et de retrouver aussi cette puissante ardeur communicative qui remet chacun en contact avec ces grands airs d’opéras attachants que des personnalités telles Luciano Pavarotti, Placido Domingo ou José Carreras ont cherché à partager avec le plus grand nombre.
La Petite Renarde Rusée (Leoš Janáček – Brno, le 06 novembre 1924)
Répétition générale du 13 janvier 2025 et représentation du 21 janvier 2025
Opéra Bastille
Le Garde-Chasse Milan Siljanov
La Renarde Elena Tsallagova
Le Renard Paula Murrihy
Le Prêtre Frédéric Caton
L'Instituteur, le Moustique Éric Huchet
Le chien Maria Warenberg
Le Blaireau Slawomir Szychowiak
Le Coq, le Geai Rocio Ruiz Cobarro
La Poule huppée Irina Kopylova
Le vagabond Tadeáš Hoza
Le Pivert Marie-Cécile Chevassus
L'Aubergiste Se-Jin Hwang
La femme de l'Aubergiste Anne-Sophie Ducret
Le Hibou, la femme du Garde-Chasse Marie Gautrot
Direction musicale Juraj Valčuha
Mise en scène André Engel (Opéra de Lyon 2000 – Opéra de Paris 2008) Prague Philharmonic Children’s Choir
Entrée tardivement au répertoire de l’Opéra national de Paris le 13 octobre 2008, ‘La Petite Renarde Rusée’ (‘Příhody lišky Bystroušky’ en tchèque) est une œuvre qui porte en elle une croyance en la vie, une croyance que tout se renouvelle.
La renarde représente ici la projection de cette jeunesse, de cet éternel féminin pour lequel Leoš Janáček était tombé amoureux sous l’inspiration de Kamila Stösslová, une femme mariée âgée de 38 ans de moins que lui.
Elena Tsallagova (La Renarde)
André Engel porta sur la scène de l’opéra de Lyon, au mois d’avril 2000, une production de ‘La Petite Renarde Rusée’ taillée pour une scène d’une quinzaine de mètres d’ouverture, qui fut reprise au Théâtre des Champs-Élysées deux ans plus tard.
Puis, cette production fut adaptée à l’immense scène Bastille en 2008, bien plus vaste, qui est celle présentée encore aujourd’hui. Naturellement, un effet de dilution se ressent, mais l’avantage est que les changements de décors peuvent se dérouler avec une meilleure fluidité derrière un rideau finement décoré des portraits des différents personnages.
Le Prague Philharmonic Children’s Choir
Le principal tableau comprend un champ de tournesols – en lieu et place de la forêt - traversé par une voie ferroviaire qui représente l’empreinte de l’homme sur la nature, et, au troisième acte, le metteur en scène fait varier les saisons de manière à représenter cet acte en hiver et sous la neige avec des teintes lumineuses subtilement dosées
Ce dernier acte revient en effet au conflit entre l’homme et la nature au moment de la mort brutale de la petite renarde – un choc pour les jeunes spectateurs, qui se trouve amplifié par le silence stupéfiant qui règne sur scène après la violence du coup de fusil tiré par le vagabond -, et l’ouvrage s’achève sur la prise de conscience que le cycle de la nature est bien plus court que celui de l’homme et se régénère plus rapidement. Le Garde-chasse finit par s’effacer sous les tournesols pour laisser la nature reprendre son cours.
Paula Murrihy (Le Renard) et Elena Tsallagova (La Renarde)
Mais le cœur de l’ouvrage se situe en fait au second acte, à travers le développement de la relation amoureuse entre la renarde et le renard, où la musique évoque si finement les sentiments intérieurs par une mélodie douce et triste-heureuse.
Tout au long de la soirée, les chanteurs et les figurants apparaissent grimés en différents animaux dans des costumes colorés et parfois très inventifs et ludiques, telle la chenille jouant du bandonéon où bien les moustiques opérant des prises de sang sur le Garde-chasse, et les différentes interactions entre les multiples protagonistes en restent à des gestes simples et naturels.
Milan Siljanov (Le Garde-Chasse)
Pour cette reprise, la direction musicale est confiée à Juraj Valčuha, musicien slovaque qui a débuté sa carrière en France comme assistant auprès de l’Orchestre et l’Opéra national de Montpellier en 2003, et qui enregistra dès 2005, avec l’Orchestre national de France, ‘Mirra’ de Domenico Alaleona.
Et depuis, il est l’invité de grandes scènes lyriques internationales telles le Bayerische Staatsoper, le Deutsche Oper Berlin, l’Houston Opera ou le Teatro di San Carlo.
Ce soir, il offre une lecture luxuriante de cette fable onirique, tissant avec les ensembles de cordes une texture dense aux chromatismes complexes extrêmement prenante et enveloppante dans l’enceinte Bastille. Une profonde respiration se ressent également, et les moindres détails sont dépeints avec vivacité et finesse de geste.
Jeunes chanteuses du Prague Philharmonic Children’s Choir
Elena Tsallagova incarnait déjà la petite renarde en 2008 sur cette scène, peu après son passage à l’Atelier lyrique de l'Opéra de Paris, mais dorénavant son parcours s’est étoffé et sa voix a acquis une luminosité ombrée et une intensité de projection qui lui permettent de soutenir aisément l’opulence de la direction de Juraj Valčuha. Et elle n’a rien perdu de son allure si svelte !
Elle est opposée au Garde-chasse incarné par Milan Siljanov qui est un jeune baryton-basse issu de l'Ensemble du Bayerische Staatsoper, chanteur doué d’une belle ligne de chant, sombre et noble, qui lui donne aisément la carrure d’un Barbe-Bleue, et donc un charme vocal supplémentaire.
Milan Siljanov (Le Garde-Chasse) et Tadeáš Hoza (Le Vagabond)
Le Renard, lui, est chanté par Paula Murrihy qui démontre un lyrisme touchant que l’on n’entend pas toujours dans ce rôle, alors que le Chien joué par Maria Warenberg ne manque pas de ressort et d’enthousiasme.
Les nombreux petits rôles sont très bien tenus, notamment un jeune soliste attaché à l'Ensemble du Théâtre national de Brno, Tadeáš Hoza, qui incarne le vagabond avec caractère et noirceur.
Enfin, le Chœur d’enfants du Philharmonique de Prague, qui surprend tout le monde dès son arrivée en famille de petits renardeaux, apporte en seconde partie une vitalité et une touche d’authenticité qui rendent la représentation encore plus attachante.
Le Prague Philharmonic Children’s Choir
A observer la salle et les nombreux enfants présents, l’Opéra de Paris a visiblement su attirer un large public grâce à une solide campagne d’annonces et une tarification attractive, ce qui ajoute à l’excellente soirée qu’il est permit de vivre à l’écoute du seul ouvrage lyrique d’Europe centrale et de l’Est programmé cette saison.
Paula Murrihy, Elena Tsallagova, une jeune choriste du Prague Philharmonic Children’s Choir, Juraj Valčuha, Petr Louženský (chef du chœur d'enfants) et Milan Siljanov
Castor et Pollux (Jean-Philippe Rameau – Palais Royal à Paris, le 24 octobre 1737)
Répétition générale du 16 janvier 2025 et représentations du 20 et 28 janvier 2025
Palais Garnier
Castor Reinoud Van Mechelen
Pollux Marc Mauillon
Télaïre Jeanine De Bique
Phébé Stéphanie d'Oustrac
Grand Prêtre de Jupiter, Un Athlète, L'Amour Laurence Kilsby
Minerve, Une suivante d'Hébé Claire Antoine
Une Ombre heureuse, Vénus Natalia Smirnova
Jupiter, Un Athlète, Mars Nicholas Newton
Direction musicale Teodor Currentzis
Mise en scène Peter Sellars (2025)
Chorégraphie Cal Hunt Orchestre et Chœur Utopia
Nouvelle Production Retransmission en direct le 01 février 2025 sur POP – Paris Opera Play, la plateforme de l’Opéra national de Paris
Diffusion le 22 février 2025 sur France Musique dans l’émission ‘Samedi à l’Opéra’ de Judith Chaine
Héros antiques des poèmes d’Homère et d’Hésiode, les enfants de Léda, Castor et Pollux, le premier fils de Tyndare et frère de Clytemnestre, le second fils de Zeus et frère d’Hélène, ont inspiré à Jean-Philippe Rameau l’un de ses chefs-d’œuvre incontestés.
Reinoud Van Mechelen (Castor) et Jeanine De Bique (Télaïre)
La première version, créée au Théâtre du Palais Royal en 1737, eut un succès d’estime, mais la version révisée de 1754, qui supprimait le prologue (une commémoration de la fin de la Guerre de Succession de Pologne) et réécrivait le premier acte tout en raccourcissant les récitatifs, fut jouée en continu jusqu’en 1785 au point de faire partie des cinq ouvrages les plus représentés de l’Académie Royale de Musique, auprès des grands succès de Christoph Willibald Gluck, jusqu’à la Révolution française.
Puis, après 133 ans d’absence, l’ouvrage réapparut au Palais Garnier en 1918 dans une mise en scène de Jacques Rouché, selon une orchestration d’Alfred Bachelet et une chorégraphie de Nicolas Guerra qui seront reprises jusqu’au 26 octobre 1940.
Chœur Utopia, Laurence Kilsby (L'Amour) et Natalia Smirnova (Vénus)
A Paris, la version de 1754 connut ensuite par deux fois les honneurs de la scène au Théâtre des Champs-Élysées, d’abord dans une production de l’English Bach Festival en 1982, puis en 2014 dans une mise en scène de Christian Schiaretti et l’interprétation du Concert Spirituel, avec Reinoud van Mechelen en Mercure.
Et en cette même année où l’on célébrait les 250 ans de la disparition de Jean-Philippe Rameau, Raphaël Pichonet son Ensemble Pygmalion s’arrêtaient pour un soir à la salle Favart afin de jouer une version de concert de ‘Castor et Pollux’, tandis que le chef d’orchestre Teodor Currentzis éditait, pour sa part, un album hommage au compositeur français intitulé ‘The sound of light’ (Sony Classical).
Danseurs de FlexN devant Jupiter
Le retour de ‘Castor et Pollux’ au répertoire de l’Opéra de Paris dans la version de 1737 est donc un évènement historique pour l’institution puisqu’il s’agit d’une véritable renaissance, d’autant plus que la direction artistique est confiée à Peter Sellars et Teodor Currentzis, deux compagnons de route qui laissèrent un mémorable souvenir de leur interprétation de ‘The Indian Queen’d’Henry Purcell, jouée en 2013 au Teatro Real de Madrid.
Pour la scène Garnier, Peter Sellars s’est associé au chorégraphe Cal Hunt qui avait interprété en 2019 un magnifique mouvement avec Sabine Devieilhe dans la production des ‘Indes Galantes’mise en scène par Clément Cogitore et Bintou Dembélé à l’Opéra Bastille, un immense succès public qui avait fortement ringardisé la critique française passée complètement à côté du sens de ce spectacle.
Natalia Smirnova (Vénus), Claire Antoine (Minerve) et Laurence Kilsby (L'Amour)
A nouveau, l’univers de la rue et sa violence sont le point de départ narratif choisi par les deux artistes nord-américains qui se sont entourés de treize danseuses et danseurs, dont le mannequin Ablaye Birahim Diop, qui, tout au long du spectacle, vont insérer des mouvements chorégraphiques de style FlexN dont les sinuosités et l’agilité représenteront la dynamique musicale de l’écriture ramiste souvent parcellée de danses.
Ainsi, en choisissant la version de 1737, Peter Sellars développe une analyse intemporelle d’une œuvre qui invite l’esprit de guerre à s’incliner face à un sentiment d’amour humain relié à l’univers.
Cal Hunt (Castor), Jeanine De Bique (Télaïre), Stéphanie d'Oustrac (Phébé) et Marc Mauillon (Pollux)
Le prologue met en scène de façon allégorique l’Amour qui cherche à vaincre Mars - Laurence Kilsby interprète dans cette version les rôles du Grand Prêtre de Jupiter, d’un Athlète et de l’Amour avec une sublime sensibilité céleste, alors que le dieu de la guerre est incarné par le timbre de basse épais mais aux accents doucereux de Nicholas Newton -, et les morts respectives de Castor et Lyncée vont découler de rixes interprétées dans l’esprit des combats de rues new-yorkais de ‘West Side Story’, mais dans un espace très restreint sur scène.
Laurence Kilsby (L'Amour), Nicholas Newton (Jupiter) et Marc Mauillon (Pollux)
En fond d’écran, une vidéo en plan fixe montre des images de cet environnement urbain rude et sans charme, puis, tout au long de l’ouvrage, ces films vont prendre de la distance avec la réalité terrestre pour amener le spectateur à contempler les chapelets de lumières des villes vues depuis l’espace, les aurores boréales et météores de l’atmosphère et, plus loin, les superbes images de la planète Jupiter, du Soleil et de l’univers interstellaire, comme une réponse poétique aux nombreuses allusions aux dieux et sources lumineuses invoquées dans le livret du début à la fin.
Marc Mauillon (Pollux) et Stéphanie d'Oustrac (Phébé)
Et au final, le retour à la réalité met en perspective tout ce que l’environnement immédiat de l’homme aura occulté de sa place dans l’univers, la vidéo revenant à la banalité du quotidien sous un ciel sans étoiles.
Et comme Peter Sellars s’inscrit dans une approche très spirituelle et onirique, il n’éprouve pas le besoin de changer de lieux – quelques éléments de décors concrets décrivent un petit appartement de ville -, préférant jouer sur la subtilité et la délicatesse des éclairages, ainsi que sur l’expressivité émotionnelle des chanteurs par un travail fin et précis sur le rendu de leurs émotions.
Jeanine De Bique (Télaïre) et Marc Mauillon (Pollux)
Ainsi, l’air de Télaïre ‘Tristes apprêts’ du premier acte condense à lui seul toutes les qualités de ce très beau spectacle où l’on peut entendre Jeanine De Bique chanter une souffrance indiciblement intériorisée d’un sombre souffle de voix à la somptueuse sensualité de velours, prolongée par la peinture orchestrale irrésistible de l’ensemble Utopia dont Teodor Currentzis mixe les couleurs avec une finesse qui vise à l’imperceptibilité de l’expression du sentiment, le tout sous un merveilleux fond d’étoiles et des lumières intimes qui effleurent de leur chaleur la sensibilité du cœur.
On pourrait prendre une place pour chaque soirée rien que pour revivre ce moment de grâce qui est une fusion poignante de tant de talents artistiques.
Cal Hunt (Castor) et Jeanine De Bique (Télaïre)
Le passage aux enfers de Pollux et le retour éphémère de Castor, sortant d’un cercueil, auprès de Télaïre se jouent donc dans ce même appartement sous des lumières encore plus sombres qui évoquent le songe, les danseurs évoluant pour un moment dans des costumes constellés de lueurs stellaires.
Pollux n’a clairement pas le beau rôle, affublé d’un treillis pour souligner sa nature belliqueuse, et Marc Mauillon use d’un timbre déclamatoire très franc, tout en étant plaintif, pour ne revenir à la tendresse qu’au dernier acte afin de manifester un changement intérieur en lui-même.
Stéphanie d'Oustrac (Phébé) et les danseurs de FlexN
Stéphanie d'Oustrac – l’inaltérable et aérienne Argie dans ‘Les Paladins’ chorégraphié en 2006 au Théâtre du Châtelet par José Montalvo - dépeint également une Phébé farouche douée de la présence éclatante qu’on lui connaît, avec dorénavant des variations de couleurs plus tourmentées qui, finalement, donnent un portrait plutôt terrestre qui s’accorde bien avec celui de Pollux, en fort contraste avec celui formé par Télaïre et Castor qui représentent l’harmonie amoureuse dans ce qu’elle a de plus pur.
Taya König-Tarasevich (Flûte), Jeanine De Bique (Télaïre) et Reinoud Van Mechelen (Castor)
Et dans le rôle de Castor, Reinoud Van Mechelen envoûte d’emblée l’auditeur en chantant ‘Séjour de l’éternel paix’ avec une suavité enjôleuse dont il ne va jamais se départir, mais aussi à travers un naturel des poses travaillées avec Peter Sellars pour transmettre les émotions les plus justes.
Tout le jeu amoureux avec Jeanine De Bique est d’une extrême sensibilité jusqu’au final où leur relation devient tendre et joueuse, Peter Sellars choisissant exclusivement la lumière comme issue possible – même la salle Garnier s’illuminera sur les dernières mesures – de façon à rendre une forme de rédemption à Phébé et Pollux qui partageront, eux aussi, leur bonheur convivial.
Enfin, deux sopranos, Natalia Smirnova et Claire Antoine, se distinguent au fil de l'ouvrage, la première dans le prologue en offrant à Vénus un timbre dramatique et vibrant, alors que la seconde, en ombre heureuse, inscrit en seconde partie son chant dans une ornementation qui fleure la légèreté malicieuse de l’amour.
Teodor Currentzis
Dans cette version donnée quasiment sans coupures majeures – la fin du prologue entre Vénus, L’Amour, Mars et Mercure est toutefois simplifiée –, Teodor Currentzis prend beaucoup de soin à polir le son en lui induisant une rondeur sensuelle et une noirceur crépusculaire dans les passages lents, mêlant aux récitatifs le scintillement chaleureux du clavecin et les sonorités médiévales des luths, tout en insufflant une vie pétillante aux danses qui préserve les couleurs des instruments de l’orchestre Utopia.
Le chœur, lui, apparaissant aussi bien sur scène pour jouer de manière démonstrative sa joie et ses inquiétudes, qu’au milieu des musiciens pour mieux fondre ses voix aux cordes plaintives, est d’une impeccable éloquence, doublée d’une expressivité humaine agréablement authentique.
Chœur Utopia
Dès son arrivée en fosse, Teodor Currentzis fut chaleureusement accueilli, prémisses à des réactions qui se montreront dithyrambiques dès la fin de la première partie, avant même qu’au rideau final une standing ovation submerge l’ensemble des artistes dans une joie exubérante.
Encore une première à laquelle il fallait être, pour constater aussi le plaisir et l’intérêt que ce spectacle a su créer en salle!
Nicholas Newton , Reinoud Van Mechelen, Cal Hunt, Peter Sellars, Jeanine De Bique, Ablaye Birahim Diop, Kenza Kabisso, Edwin Saco, Teodor Currentzis, Marc Mauillon, Océane Valence, Stéphanie d'Oustrac et l'Orchestre Utopia
Salomé (Richard Strauss – Dresde, le 09 décembre 1905)
Représentation du 12 janvier 2025
Opera Ballet Vlaanderen - Gand
Salomé Allison Cook
Herodes Florian Stern
Herodias Angela Denoke
Jochanaan Kostas Smoriginas
Narraboth Denzil Delaere
Page der Herodias Linsey Coppens
Erster Jude Daniel Arnaldos
Zweiter Jude Hugo Kampschreur
Dritter Jude Timothy Veryser
Vierter Jude Hyunduk Kim
Fünfter Jude Marcel Brunner
Erster Nazarener Reuben Mbonambi
Zweiter Nazarener Leander Carlier
Erster Soldat Igor Bakan
Zweiter Soldat Marcel Brunner
Ein Kappadozier Reuben Mbonambi
Ein Sklave Linsey Coppens
Direction musicale Alejo Pérez
Mise en scène Ersan Mondtag (2024)
Né à Berlin en 1987 d’une famille d’immigrés turcs, Ersan Mondtag est un metteur en scène formé à l’histoire de l’art, le cinéma et la musique qui réalisa sa première pièce officielle au Staatstheater Kassel en 2015, ‘TYRANNIS’. D’autres spectacles suivirent dont ‘Das Internat’ créé en 2016 au Schauspiel Dortmund dans un décor gothique tournant, hanté par le mal.
Puis, en février 2018, il mit en scène au Théâtre Maxim Gorki de Berlin ‘Salome’, d’après Oscar Wilde, sur des textes arrangés par Orit Nahmias, et ce n’est que par la suite qu’il appréhenda la mise en scène d’opéra avec ‘Der Schmied von Gent’ de Franz Schreker donné en 2020 à l’Opéra des Flandres, suivi en ce même théâtre par ‘Le Lac d’argent’ de Kurt Weill.
Allison Cook (Salomé) et Linsey Coppens (Le Page)
Il est donc de retour en ce lieu empreint, dès la fin des années 60, de l’influence de Gerard Mortier, pour mettre en scène ‘Salome’ de Richard Strauss.
Son interprétation s’appuie de façon saisissante sur un décor d’une grande force évocatrice comprenant deux faces, l’une représentant l’extérieur des façades du Palais d’Hérode à travers des jeux d’ombres qui se dessinent sur des escaliers, alcôves, créneaux et remparts qui donnent une allure fantastique et expressionniste à ce château, dont les tours représentent les bustes immenses des maîtres du palais.
C’est ici que se jouera la relation entre Salomé et Jochanaan.
Puis, par effet pivotant, notre regard découvre l’intérieur du Palais, centre de pouvoir à nouveau sculpté avec une finesse de détails impressionnante représentant deux escaliers en courbes élégantes flanqués de luxueuses loges latérales cérémonielles et cosy, qui encadrent en plein centre les symboles du pouvoir, une queue de paon surmontée d’une pyramide protégée par cinq statues - les gardiens du temple - qui remémorent les temps soviétiques. Mais les teintes rouges et les éléments de confort évoquent surtout un monde de luxure.
Et lors du passage d’un lieu à l’autre, deux immenses graphismes représentent la nature monstrueuse d’Hérode et Hérodias, le premier dévoreur de chair fraîche, la seconde animée par un sadisme diabolique.
Les corps de tous les figurants sont en revanche enlaidis par des effets qui donnent une couleur terne et flétrie à leur chair.
Tout figure le centralisme fasciste et monumental.
Mais ce que raconte Ersan Mondtag est comment une jeune princesse née dans ce milieu là va, en premier lieu, en reproduire les codes, d’abord dans sa relation avec Jochanaan qui est lui-même fortement sexualisé avec son allure de jeune homme affublé d’un peignoir bleu, puis, par la manière dont elle va sembler jouer la connivence, notamment avec sa mère, lors des scènes festives, pour ensuite se retourner contre tout ce monde qui a abusé d’elle.
En effet, l’on assiste à la disparition un par un de tous les hommes présents sur scène, de Narraboth assassiné depuis un sombre interstice, car complice de l’oppression, jusqu'aux juifs et Hérode lui-même, éliminés par un groupe de femmes vivant à la cour. Et Salomé brandira fièrement la tête de Jochanaan comme pour parachever une victoire féministe sur un univers brutaliste dominé par le pouvoir masculin, Hérodias finissant dans le cachot du prophète.
Cette lecture qui invoque un renversement du monde est sans doute moins forte que la vision qu’a porté à la scène Lydia Steier à l’Opéra Bastille qui dissociait, au tableau final, l’acte monstrueux de Salomé de sa perception amoureuse envers Jochanaan. Mais on retrouve à nouveau une utilisation très politique de l’œuvre qui tente de sauver les femmes.
Et le jeu d’acteur est aussi très bien exploité de la part de tous les artistes, avec un recours au grotesque qui vise à contrebalancer la violence en jeu.
Kostas Smoriginas (Jochanaan)
A l’opéra des Flandres, la cohésion entre l’expression scénique et l’interprétation orchestrale est souvent profondément travaillée, et l’on retrouve dans la direction d’Alejo Pérez une théâtralité sombre et un peu brute mais qui fait entendre le foisonnement de l’orchestration straussienne dans toute sa complexité, en dégageant avec soin les contrastes et les lignes étincelantes que les musiciens du Symfonisch Orkest Opera Ballet Vlaanderen décrivent avec un vrai sens de l’intime.
Les cuivres semblent un peu étouffés, mais le travail des cordes est de toute beauté, et le discours dramaturgique est fermement appuyé. Manque sans doute une forme d’évanescence lyrique qui amplifierait le mystère et l’atmosphère surnaturelle qui se rattachent fortement à cet univers.
Sur scène, Allison Cook fait sienne une personnalité qu’elle entend bien défendre avec un art du phrasé méticuleusement sculpté, et d’une grande clarté discursive inhérente à la signature straussienne.
Fine d’apparence, elle joue d’une animalité subtile, féminine et lucide, chante avec un souffle percutant, pas forcement très puissant, mais qui est toujours bien profilé. Elle mélange ainsi une maturité d’être à un comportement ludique ce qui la situe quelque part entre la jeune fille inconsciente et le monstre prêt à passer à l’acte.
Kostas Smoriginas possède de belles expressions autoritaires qui dépeignent un portrait rajeuni du Prophète, si bien qu’il est bien moins le représentant d’une force divine implacable que celui d’un homme ayant une sensualité vocale et physique qui trouble l’image archaïque que l’on pourrait avoir de Jochanaan, même si les effets théâtraux de l'orchestre prennent parfois le dessus.
Angela Denoke (Herodias)
Si Florian Stern dépeint une figure d’Hérode plus faible que sarcastique, ce qui va aussi dans l’esprit de la mise en scène qui fait la part belle aux femmes, Angela Denoke rend au contraire à Hérodias une présence physique et un aplomb vocal qui dominent les scènes du palais. Elle est la seule à donner franchement l’impression que la salle est trop petite pour elle.
Son timbre sibyllin est coloré d’inflexions qui la rendent unique mais qui sont moins prononcées dans ce rôle, car l’une des caractéristiques d’Angela Denoke est de savoir profondément incarner la souffrance humaine. C’est donc un immense plaisir de la voir autant au premier plan dans cette production, tout en repensant aux rôles sensibles qu’elle sait aussi représenter.
Kostas Smoriginas et Angela Denoke
Parmi les rôles secondaires, Denzil Delaere donne une impression de solidité et de sensibilité qui défendent très bien Narraboth, et même si le page incarné par Linsey Coppens est un peu en retrait en terme de noirceur, tout son chant est dessiné avec précision.
Et en juif et cappadocien, Reuben Mbonambi impose un timbre de basse rocailleux qui annonce une obscurité prémonitoire.
Tous les éléments de cette production artistique réussissent ainsi à former un tout vivant et autonome dont le sens de l’action peut paraître au départ plutôt traditionnel, mais dont les écarts se révèlent petit à petit. L’interprétation féministe est certes réductrice, mais il y a ici un travail de mise en scène et de qualité dans le mixage des éclairages à la complexité du relief des décors qui séduit, et la radicalité qui se précipite dans la dernière partie participe aussi à la pureté sauvage que draine l’ouvrage.
Article de juillet 2016 mis à jour le 08 janvier 2025
L'article qui suit est une mise à jour intégrale de son contenu rédigé la première fois en juillet 2016.
Il fait un état des lieux de l’audience des sites internet de théâtres lyriques, de salles de concert classique, d’orchestres philharmoniques, de revues musicales, de radios musicales, de chaînes culturelles, de bases de données classiques et de sites de vidéos en streaming et cherche à en tirer quelques enseignements.
Le point de départ est le site de mesure d'audience Similarweb.com (une jeune compagnie britannique de technologie de l'information) qui donne, gratuitement, quelques indicateurs, à ne considérer que pour leurs ordres de grandeur, et un classement mondial des sites sélectionnés (classement basé sur le nombre de consultations mais aussi le temps passé et le nombre de pages consultées par les lecteurs).
Il fournit, notamment, le nombre de consultations par mois, la part du trafic lié à un accès direct au site (plus la part des accès directs est importante, plus la part des lecteurs fidèles est élevée), et la nationalité des visiteurs. Contrairement aux idées reçues, la part de lecteurs amenée par les réseaux sociaux (Facebook, twitter, Instagram ..) est très faible et représente dans la plupart des cas moins de 5% du trafic. Ces sites sont avant tout consultés par accès direct (pour les fidèles) ou par recherche google pour lequel leur bon référencement est indispensable à leur visibilité.
Un même visiteur pouvant consulter un même site plusieurs fois par mois, voir par jour, et depuis différents moyens électroniques, le nombre de consultations est donc très supérieur au nombre de personnes physiques distinctes ayant accédé à un site internet. Ainsi, ‘Google’, le site n°1, reçoit 90 milliards de consultations par mois, alors que seuls 4 milliards d’habitants ont accès à internet dans le monde. Le nombre de visiteurs réels d’un site web est donc probablement 20 à 100 fois inférieur au nombre de consultations.
Klaus Mäkelä et l'Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris en septembre 2021
Le tableau qui suit présente le classement de 200 sites lyriques et musicaux pour les 11 catégories suivantes auxquelles un code couleur différent est associé (bleu foncé pour les maisons d'opéras, bleu clair pour les centres de musiques et les orchestres, rose pour les webzine et blog, etc.), à savoir :
2 chaînes culturelles à titre de référence : Arte et 3Sat
6 radios musicales (Classik FM, France Musique, Radio Classique, WQXR, BR Klassik ...)
100 maisons d’opéras internationales (Opéra national de Paris, MET, Covent Garden, Mariinski etc.)
37 salles de concerts et orchestres philharmoniques ou symphoniques et centres musicaux
4 sites qui agrègent plusieurs salles (Kennedy Center, Aalto Theater Essen, Château de Versailles Spectacles et Opera Australia)
23 webzines (Slipped Disc, Forum Opera, Bachtrack, etc.)
4 sites dédiés aux violonistes (Violinist, The Strad, Strings Magazine, The Violin Channel)
4 sites de streaming (Operavision, Medici TV, Digital Concert Hall, Opera on video)
9 bases de données de partitions et d'archives (IMSLP, Opera Arias, La Flûte de Pan, Bärenreiter etc.)
10 sites de ventes en ligne d’enregistrements musicaux (JPC, Qobuz, Presto Music, Naxos etc.)
1 site de billetterie (Music Opéra)
Le choix du seuil de 200 sites permet d'inclure quasiment tous les sites recevant au minimum 50 000 consultations par mois (soit de quelques milliers de lecteurs individuels pour les plus modestes à plusieurs centaines de milliers pour Arte). Ce nombre de consultations mensuelles est une moyenne calculée sur le second semestre 2024 (Similar Web affiche les résultats des 3 derniers mois ce qui oblige à faire plusieurs sondages au cours de l'année).
Pour chaque site est affiché :
son classement mondial (moyenne des 6 derniers mois)
l'évolution de son classement par rapport au premier semestre 2024
le nombre de consultation par mois (moyenne des 6 derniers mois)
la part de visiteurs qui accèdent directement au site (sans recherche google ou réseaux sociaux)
la part de visiteurs français
Une mise à jour d'ensemble de ce classement aura lieu tous les 6 mois, chaque mois de janvier et juillet, afin de suivre l'évolution annuelle du succès de ces sites.
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Audience comparée de sites dédiés à la Musique classique et à l'Art lyrique (juillet à décembre 2024)
Classic FM, première chaîne de musique classique Avec plus de 3 millions d’accès par mois sur internet, et 5 millions d’auditeurs chaque week-end sur les ondes hertziennes, la chaîne de musique classique britannique Classic FM a fêté ses 30 ans le 7 septembre 2022 et est devenue la première chaîne de musique classique au monde.
En France, France Musique et Radio classique sont au coude à coude avec environ 1 million d’auditeurs par jour en hertzien. Mais sur internet, France Musique prend le dessus sur sa concurrente avec 1,4 millions de consultations du site par mois (1,2 millions en 2016), ce qui peut être du à la richesse de son contenu numérique. Plus de 80 % des auditeurs numériques des deux radios sont français, mais 10 % du trafic de Radio Classique provient d’auditeurs belges, alors que 10 % du trafic web de France Musique provient d’auditeurs canadiens, suisses, espagnols et grecs.
Toutefois, depuis février 2022, Radio France agrège sur un même site ses différentes chaînes radios (France Culture, France Inter etc..) si bien qu'il n'est plus possible de suivre l'évolution de France Musique. Le nombre de consultations affiché ici est donc une estimation à partir de l'évolution de la fréquentation de Radio France.
Le ROH, l’ONP, le MET, le Mariinsky et le Bolshoi en tête des sites web de maisons lyriques les plus consultés au monde. Le Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra national de Paris, le MET Opera de New-York, le Théâtre du Mariinsky et le Bolshoi sont les cinq maisons d’opéra qui disposent de sites internet classés parmi les 100 000 plus consultés au monde avec plus de 500 000 connexions par mois (et même 1 million pour le ROH). On observe cependant une nuance entre les maisons occidentales et les maisons russes.
70 % des visiteurs numériques des maisons occidentales sont nationaux, et 8 % proviennent aussi des USA pour le Covent Garden et l’Opéra de Paris, tandis que 8 % des visiteurs numériques du MET sont britanniques ou canadiens.
Avec plus de 500 000 consultations par mois, les maisons russes de Saint-Pétersbourg (Le Mariinski) et Moscou (Le Bolshoi) talonnent ces trois maisons phares, mais 90 % de leurs visiteurs sont cette fois nationaux et 2 % sont américains. Et depuis fin 2023, et la nomination de Valery Gergiev, le site du Théâtre du Bolshoi est même le plus consulté des sites d'institutions lyriques.
Avec 400 000 visiteurs par mois, le site de l’Opéra de Viennea une structuration de sa fréquentation un peu différente. Seuls 30 % des visiteurs sont nationaux, 15 % sont allemands, 10 % sont américains, 6% sont britanniques et 5% sont français, ce qui reflète une image de maison de répertoire ouverte au monde entier. Les Russes, qui représentaient 10% du public avant la guerre en Ukraine, en sont dorénavant absents.
Et hors Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre du Châtelet, l'Opéra de Lyon et l'Opéra de Bordeaux sont les seuls sites de théâtre lyrique et classique français à dépasser largement les 50 000 consultations par mois.
Les opéras allemands sont bien représentés en seconde partie de ce classement, le Bayerische Staatsoper de Munich (300 000 consultations) en tête, mais également les maisons européennes telles le Norwegian Opera, le Royal Danish Opera, le Teatro Real de Madrid, l'Opéra d'Amsterdam, l’Opéra d’État de Prague et le Théâtre national de Brno.
Hors Europe, le Teatro Colon de Buenos Aires se détache nettement avec 400 000 visiteurs par mois.
Les succès de la Philharmonie de Paris et de l’ElbPhilharmonie et la reconnaissance internationale du Philharmonique de Vienne Ouvertes respectivement en 2015 et 2017, la Philharmonie de Paris et l’ElbPhilharmonie de Hambourg sont devenues en quelques années les salles de concerts philharmoniques disposant des sites les plus consultés au monde.
Quant au site du Philharmonique de Vienne (plus de 250 000 consultations par mois) – l’orchestre a célébré ses 180 ans en 2022 -, il dispose d’une structuration de ses visiteurs totalement internationale dont seuls 15 % sont autrichiens, 15 % allemands, 10 % américains, 5% polonais, 5% italiens et 5% japonais..
Il est de plus fréquenté à 50 % par une multitude d’autres nationalités. Vienne est véritablement associée à une image de culture musicale mondiale - mais le concert du nouvel an qui augmente l'afflux de visiteurs sur le site du Wiener Philharmoniker en janvier joue beaucoup sur cette mise en avant -.
Enfin, pas moins de 13 sites d'orchestres américains apparaissent dans ce classement, dont le New York Philharmonic qui est en tête (300 000 visites par mois) suivi par le Boston Symphony Orchestra et le Los Angeles Philharmonic, et le site de l'emblème musicale des Pays-Bas, le Concertgebow d'Amsterdam, atteint désormais les 250 000 consultations par mois.
Slipped Disc et Classical Music en tête des Webzines internationaux, Forum Opera n°1 français pour l'Opéra. Les magazines en ligne de musique classique se sont développés au même rythme que les sites lyriques. On y trouve des interviews d’artistes, des chroniques de spectacles ou d’enregistrements, l’actualité musicale, et parfois des lieux de discussions. Les groupes anglo-saxons dominent sans partage ce genre de média et sont les véritables promoteurs de cet art dans le monde.
Fondé en 2007 par l’écrivain et critique Norman Lebrecht, Slipped Disc est devenu le n°1 mondial des webzines avec plus de 1 million de consultations par mois. Son lectorat est à 40 % américain, à 25 % britannique, 8 % allemand et 7 % canadien.
Classical Music, le site de la revue BBC Music Magazine (1992), obtient un nombre de consultations qui atteint 700 000 par mois, et d’autres webzines tels Gramophone Uk (la revue fut créée en 1923 par Compton MacKenzie) ou Classics Today (au contenu mis à jour de façon journalière) obtiennent respectivement 350 000 et 200 000 consultations par mois.
Et depuis 2016, un site américain, Operawire (déjà 300 000 visites par mois), monte pour mettre en valeur les artistes de l’art lyrique.
Fondé en 2008 par David et Alison Karlin, le site Bachtrack regroupe des interviews et des comptes-rendus internationaux de concerts, opéras et spectacles chorégraphiques, et peut être consulté en français depuis 2013 (même si seules 10 % de ses 300 000 consultations mensuelles proviennent de l’hexagone).
Tel un gigantesque hub, cet outil propose de nombreux liens vers les évènements et les captations vidéos accessibles en ligne. Il regroupe 150 chroniqueurs dans le monde qui publient 250 articles par mois.
D'autres webzines internationaux ont acquis une importance significative tels Connesi all Opera (Italie), Concerti (Allemagne), Schweizer Musikzeitung (Suisse) ou Opera Plus (Tchéquie).
BelCanto (depuis 2002) et Classical Music News (depuis 2006 - Rédacteur en Chef : Boris Lifanovsky) sont les deux sites russes phares qui dépassent les 300 000 visiteurs par mois.
Créé en 2001 par Camille de Rijck, et numéro 1 en France avec plus de 120 000 consultations par mois, Forum Opera est spécifiquement orienté Opéra et Art lyrique. 85 % de son lectorat est français, 4% belge, 2 % américain et 2 % tchèque.
Quatre autres webzines français le rejoignent, Resmusica (qui a quasiment doublé son niveau de fréquentation ces 5 dernières années pour devenir le site généraliste n°1 en France - puisqu'il couvre la danse, les concerts et les représentations lyriques), Opera Online (45% de lecteurs français, 10% allemands, 20% anglo-saxons) avec 110 000 visites par mois et des critiques aussi reconnus qu'Alain Duault ou Dominique Adrian (également présent sur Resmusica), Diapason Magazine, la vitrine du magazine papier du même nom, et Olyrix, exclusivement centré sur l’Opéra et qui s’est bien implanté ces 5 dernières années également (environ 90 000 consultations par mois).
D’autres sites français permettent d’avoir accès à des comptes-rendus de concerts et d’opéras (Concertonet, Altamusica, Anaclase, Classykeo, Carnets sur Sol, Concert Classic, Wanderer ...) avec toutefois une audience plus confidentielle (de quelques centaines de lecteurs à 1000 lecteurs pour 10 000 à 35 000 lectures mensuelles).
Quant aux forums de discussions, mal référencés car pénalisés par Google, ils ne réunissent que quelques centaines de lecteurs habituels.
Il est toutefois assez étrange de constater que l'Union européenne ne dispose pas de grand site de musique classique et lyrique au niveau de ceux des britanniques. Serait-ce parce que ces derniers sont plus commerçants dans l'âme?
Les réussites des sites de commerce et de streaming Qobuz, JPC, Presto Music, Arte concert, Medici TV Fondé par Alexandre Leforestier et Yves Riesel, dirigeants d'Abeille Musique, et avec près de 3 000 000 de consultations par mois, Qobuz s’est imposé comme la référence des sites de commerce en ligne et de streaming musicaux, suivi par Presto Music (spécialisé en musique classique).
Au même niveau de fréquentation que Qobuz, la compagnie JPC fondée en 1973 par Gerhard Georg Ortmann dispose du premier site de commerce en ligne européen pour la musique classique (bien qu'elle ne se limite pas à cette catégorie de musique). Elle propose des enregistrements à prix très attractifs, des DVD, des livres et des partitions.
Arte concert (gratuit) et Medici TV (payant) se partagent le créneau de la diffusion d’opéras et de concerts en vidéo, et Opera Vision (exclusivement européen), avec seulement 80 000 consultations par mois, semble en perte de vitesse et surtout consulté par des russes. Il est en fait probable que ses accords de diffusion sur Youtube diluent les informations de consultations dans ceux de la chaîne américaine et qu’il ne devienne plus possible de mesurer son audience réelle de manière immédiate.
Enfin, impossible de ne pas citer le Digital Concert Hall du Philharmonique de Berlin qui permet d'avoir accès pour 150 euros par an à plus de 650 concerts enregistrés au cours des 60 dernières années. Ce site remarquable reçoit près de 300 000 visites par mois, et 25% des visiteurs sont anglo-saxons.
Naxos, leader mondial des labels d'enregistrements de musique classique Né en 1987 à l'initiative de Klaus Heymann, un entrepreneur allemand, Naxos est devenu le premier éditeur label mondial de nouveaux enregistrements classiques, avec un catalogue réunissant plus de 15 000 disques à prix économiques.
Egalement, signalons les sites de bases de données de partitions, IMSLP (International Music Score Library Project ), Free score et Opera Arias, un site de calendriers de spectacles d’opéras (Operabase) qui couvre les salles du monde entier, ainsi que le très original Bach Cantatas, projet collectif débuté en 1999 sur les 209 Cantates de Bach.
L’année 2025 est probablement la plus pauvre de la décennie 2020 à 2030 en évènements astronomiques majeurs. Aucune éclipse totale de Soleil n’aura lieu sur Terre, mais deux éclipses partielles de Soleil se produiront, l’une centrée sur le nord du Québec le 29 mars (à 93%), l'autre centrée sur la mer de Tasmanie le 21 septembre (à 85%), et, à Paris, celle du 29 mars sera observable avec seulement 23 % du disque solaire occulté.
Ces deux phénomènes seront précédés 15 jours plus tôt d’une éclipse totale de Lune, mais elles seront difficilement observables en France car très basses sur l’horizon.
Rapprochement de la Lune et Vénus vu depuis Paris le 03 janvier 2025, à 18h40 près du drapeau de l'Assemblée nationale, puis à 18h55 près du sommet de la Tour Eiffel
Pour observer les planètes et les photographier, Mars sera au plus près de la Terre en janvier (à 100 millions de km de nous), Vénus sera à observer de janvier à mi-mars le soir, puis le matin de mi juin à fin juillet, dans de moins bonnes conditions cependant.
La planète Mercure sera le mieux visible la première semaine de janvier, puis mi-mars, au solstice d’été, fin août et surtout début décembre.
Occultation de Saturne par la Lune de 18h20 à 19h30 (heure de Paris), le 04 janvier 2025 (Prévisions https://stellarium.org/)
Quant aux planètes situées au-delà de la ceinture d’astéroïdes, Jupiter brillera de tout son éclat en janvier et décembre, Saturne d’août à novembre, Uranus en janvier, puis de septembre à décembre, et Neptune en janvier puis de mai à décembre.
Les plus beaux rapprochements de ces astres se produiront le 03 janvier (Lune-Vénus), le 14 janvier et 9 février (Lune-Mars), le 18 janvier (Vénus-Saturne, d'une part, Castor-Pollux-Mars et l’ISS, d'autre part), etle 19 septembre (Lune-Vénus-Régulus).
Enfin, l’occultation de Saturne par le Lune le 04 janvier soir sera à suivre, si les conditions météorologiques le permettent.
Le très beau rapprochement entre la pleine Lune (378 200 km de la Terre) et Mars (96 122 000 km de la Terre) du mardi 14 janvier 2025, photographié depuis Paris à 5h du matin heure locale.
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
01 janvier
20h30
Mars en début de nuit
75°
20°
Ø 14,3’’
03 janvier
08h00
Mercure en fin de nuit
135°
5°
Ø 6,7’’
03 janvier
16h00
Maximum des Quadrantides
360°
10°
Toutes directions
03 janvier
18h30
Conjonction Lune-Vénus
220°
20°
Ecart de 2°
04 janvier
18h20
Occultation de Saturne par la Lune
205°
30°
Durée 1h10
07 janvier
20h00
Mars en début de nuit
75°
20°
Ø 14,5’'
12 janvier
18h15
Vénus en début de nuit
215°
25°
Ø 25’'
13 janvier
01h15
Mars en milieu de nuit
180°
66°
Ø 14,6’
Alignement de Mars, Castor et Pollux rejoints par l'ISS le 18 janvier à 18h43 (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
14 janvier
05h00
Mars orne la pleine Lune
260°
40°
Ecart de 0,5°
17 janvier
19h00
Mars alignée avec Castor et Pollux
75°
20°
Sur 7,5°
18 janvier
18h30
Conjonction Vénus-Saturne
220°
25°
Ecart de 2,5°
18 janvier
18h43
Alignement Mars, Castor, Pollux et l'ISS
70°
20°
21 janvier
18h30
Vénus en début de nuit
225°
25°
Ø 28’'
23 janvier
19h00
Jupiter en début de nuit
120°
50°
Ø 44,5’'
29 janvier
19h00
Mars en début de nuit
85°
30°
Ø 13,9’
Mars sous la pleine Lune le 09 février à 19h (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
01 février
18h45
Alignement Vénus, Lune, Saturne
230°
25°
Sur 11°
02 février
18h50
Vénus en début de nuit
235°
30°
Ø 33’'
09 février
19h00
Mars sous la pleine Lune
95°
40°
Ecart de 0,5°
16 février
19h15
Vénus en début de nuit
250°
25°
Ø 40’'
21 février
19h30
Début de période Lumière zodiacale
270°
28 février
19h30
Fin de période Lumière zodiacale
270°
Mercure et Vénus le 10 mars à 19h30 , horizon ouest (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
02 mars
19h30
Vénus en début de nuit
265°
20°
Ø 50’'
09 mars
19h40
Vénus en début de nuit
275°
12°
Ø 55’'
10 mars
19h30
Mercure dans le ciel du soir
270°
7°
Ø 7,9’'
L'éclipse partielle de Lune le 14 mars à 6h30, 40 mn avant le lever du Soleil (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
14 mars
06h10
Début éclipse partielle de Lune
265°
9°
14 mars
07h10
Coucher de Lune éclipsée (Paris)
275°
0°
Totale à Brest à 07h26
17 mars
19h35
Mercure dans le ciel du soir
275°
5°
Ø 9,8’'
29 mars
11h08
Début éclipse de Soleil (Paris)
145°
40°
Ø 13,9’
29 mars
12h02
Maximum de l'éclipse partielle de Soleil (Paris)
160°
45°
23% (32% à Brest)
29 mars
12h56
Fin de l'éclipse partielle de Soleil (Paris)
180°
45°
Maximum de l'éclipse partielle de Soleil (23%) à Paris le 29 mars à 12h02 (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
23 avril
01h00
Maximum des Lyrides
75°
35°
Toutes directions
30 avril
22h15
Conjonction Lune-Jupiter-Elnath
285°
25°
Sur 6°
Conjonction Lune-Jupiter-Elnath le 30 avril à 22h15 (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
13 juin
04h40
Vénus dans le ciel du matin
80°
6°
Ø 21’'
16 et 17 juin
23h20
Rapprochement Mars-Régulus
265°
20°
Ecart de 1,5°
21 juin
22h50
Mercure dans le ciel du soir
300°
5°
Ø 6,5’'
24 juillet
05h00
Vénus dans le ciel du matin
75°
15°
Ø 15’'
26 juillet
04h30
Saturne en fin de nuit
155°
35°
Ø 18,5’'
Conjonction Lune-Jupiter-Vénus-ISS le 20 août à 05h00 (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
12 août
00h00
Maximum des Perséides
35°
30°
Toutes directions
12 août
05h30
Conjonction Vénus-Jupiter
75°
15°
Ecart de 1°
17 août
05h45
Mercure dans le ciel du matin
70°
4°
Ø 7,9’'
20 août
05h00
Conjonction Lune-Jupiter-Vénus-ISS
70°
10°
Zone de 10°
21 août
5h50
Mercure dans le ciel du matin
70°
5°
Ø 7,1’'
Eclipse totale de Lune le 07 septembre à 20h53 à 5° horizon S-S-E (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
07 septembre
20h22
Lever de Lune éclipsée (Paris)
100°
0°
07 septembre
20h53
Fin de l'éclipse totale de Lune
105°
5°
07 septembre
21h56
Fin de l'éclipse partielle de Lune
115°
15°
19 septembre
06h30
Conjonction Lune-Vénus-Régulus
85°
15°
Ecart de 3°
21 septembre
01h00
Uranus en milieu de nuit
90°
25°
Ø 3,7’'
22 septembre
01h45
Saturne en milieu de nuit
180°
40°
Ø 19,5’'
23 septembre
01h45
Neptune en milieu de nuit
180°
40°
Ø 2,36’'
Mercure le 02 décembre à 07h20 (Prévisions https://stellarium.org/)
Jour
Heure
Evènements
Azimuth
Hauteur
Commentaires
01 octobre
0215
Cérès en opposition
180°
31°
Magnitude 7,6
19 octobre
07h00
Conjonction Lune-Vénus
95°
5°
Ecart de 6°
22 octobre
00h00
Maximum des Orionides
75°
10°
Toutes directions
16 novembre
21h00
Saturne en début de nuit
180°
35°
Ø 18,5’'
01 décembre
23h15
Jupiter en début de nuit
90°
30°
Ø 44,3’'
02 décembre
07h20
Mercure dans le ciel du matin
120°
6°
Ø 7,7’'
14 décembre
02h00
Maximum des Géminides
145°
70°
Toutes directions
Rapprochement Lune-Vénus vu depuis le pont Alexandre III à Paris, le 03 janvier 2025 à 18h05