Publié le 31 Octobre 2018

TV-Web Novembre 2018 - Lyrique et Musique

Chaînes publiques

Dimanche 04 novembre 2018 sur France 3 à 00h35
La Calisto (Cavalli) - ms Clément - dm Rousset

Tsallagova, Genaux, Parodi, Borchev, Mineccia, Milanesi, De Mey, Koroshev

Dimanche 04 novembre 2018 sur Arte à 18h30
Ravel. Orchestre du festival de Lucerne - dm Chailly

Dimanche 04 novembre 2018 sur Arte à 23h45
Gidon Kremer

Lundi 05 novembre 2018 sur Arte à 00h35
Hommage à Yehudi Menuhin

Samedi 10 novembre 2018 sur Arte à 23h25
Lens : Shell Schock, A Requiem of War - dm Akiki

Dimanche 11 novembre 2018 sur France 3 à 00h15
Don Pasquale (Donizetti) - ms Cigni - dm Fores Veses

Del Savio, Sonh, Romanovsky, Martini

Dimanche 11 novembre 2018 sur France 2 à 15h30
Beethoven, Debussy, Vaughan Williams - Wang (piano) - dm Welser-Möst

Dreisig, Gubanova, Behle, Speedo Green

Dimanche 11 novembre 2018 sur Arte à 17h10
Requiem (Mozart) - Requiem (Saint-Saëns) - dm Spivakov

Lundi 12 novembre 2018 sur Arte à 00h30
The Armed Man, A Mass for Peace (Jenkins)

Dimanche 18 novembre 2018 sur France 3 à 00h15
Lucia di Lammermoor (Donizetti) - ms Bélier-Garcia - dm Rizzi-Brignoli

Markova, Karall, Borras, Sempey, Gagliardo

Dimanche 18 novembre 2018 sur Arte à 00h25
Frank Peter Zimmermann, l'âme du violon

Vendredi 23 novembre 2018 sur France 2 à 00h00
Ici-bas, mélodies de Fauré - Ensemble Baum

Dimanche 25 novembre 2018 sur France 3 à 00h15
Requiem (Verdi) - dm Garcia Alarcon

Valentini, Bridelli, Trümpy, Borchev

Dimanche 25 novembre 2018 sur Arte à 17h50
Dvorak, Bartok - Batiashvili (Violon) - dm Rattle

Dimanche 25 novembre 2018 sur Arte à 23h05
L'Italienne à Alger (Rossini) - ms Leiser et Caurier - dm Spinosi

Bartoli, Abdrazakov, Rocha, Corbvelli, Coca Loza


Mezzo et Mezzo HD

Samedi 03 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Der Freischütz de Weber à la Scala de Milan

Dimanche 04 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Les Vêpres Siciliennes de Verdi au Mariinski

Mercredi 07 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Orphée et Eurydice de Gluck à la Scala de Milan

Vendredi 09 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Roméo et Juliette de Gounod au Liceu de Barcelone

Samedi 10 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Le barbier de Séville de Rossini au Grand Théâtre de Genève

Dimanche 11 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
onas Kaufmann et Bryn Terfel chantent La Damnation de Faust de Berlioz à l'Opéra de Paris

Mercredi 14 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Joyce DiDonato chante La Donna del Lago de Rossini au Metropolitan Opera

Vendredi 16 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Rodelinda de Haendel à l'Opéra de Lille

Samedi 17 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Le Comte Ory de Rossini à l'Opéra-Comique

Dimanche 18 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Wozzeck d'Alban Berg au Nationale Opera d'Amsterdam

Mercredi 21 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Lucia di Lammermoor de Donizetti au Liceu de Barcelone

Vendredi 23 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Faust de Gounod au Teatro Real de Madrid

Samedi 24 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach à l'Opéra de Monte-Carlo

Dimanche 25 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Valery Gergiev dirige Samson et Dalila de Saint-Saëns

Mercredi 28 novembre 2018 sur Mezzo à 20h30
Norma de Bellini au Liceu de Barcelone

Vendredi 30 novembre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Jonas Kaufmann et Bryn Terfel chantent La Damnation de Faust de Berlioz à l'Opéra de Paris

Web : Opéras en accès libre (cliquez sur les titres pour les liens directs avec les vidéos)

Sur Operavision, Culturebox, ConcertArte etc...

 

Semele (Komische Oper Berlin) jusqu'au 11 novembre 2018

Le son de Georgie (Foire du livre de Frankfurt) jusqu'au 12 novembre 2018

Rigoletto (Teatro Massimo Palermo) jusqu'au 18 novembre 2018

Miranda (Opéra Comique) jusqu'au 19 novembre 2018

Trouble in Tahiti (Opera North) jusqu'au 24 novembre 2018

Nabucco (Opéra de Lille) jusqu'au 26 novembre 2018

 

Friar Cira and Friar Spira" de Dejan Despić au Armel Opera Festival jusqu'au 01 décembre 2018

Salomé (Opéra d'Amsterdam) jusqu'au 06 décembre 2018

Boris Godounov (Opéra National de Paris) jusqu'au 07 décembre 2018

Norma (Teatro de la Fenice) jusqu'au 07 décembre 2018 (Opéra vision)

La Nonne sanglante (Opéra Comique) jusqu'au 18 décembre 2018

Don Pasquale (Opéra National de Paris) jusqu'au 19 décembre 2018

Madame Butterfly (Festival de Glyndebourne) jusqu'au 21 décembre 2018

Rinaldo (Théâtre Le Bateau Feu à Dunkerque) jusqu'au 25 décembre 2018

Le Devin du village (Opéra de Versailles) jusqu'au 29 décembre 2018

Le Prophète (Capitole de Toulouse) jusqu'au 29 décembre 2018

La Passion selon Saint-Jean (Philharmonie) jusqu'au 31 décembre 2018

Orphée et Eurydice (Armel Opera Festival) jusqu'au 31 décembre 2018

Aida (Chorégies d'Orange 2017) jusqu'au 31 décembre 2018

Madame Butterfly (Chorégies d'Orange 2016) jusqu'au 31 décembre 2018

 

Friar Cira et Friar Spira (Armel Opera Festival) jusqu'au 01 janvier 2019

 The Giant Baby (Armel Opera Festival) jusqu'au 02 janvier 2019

Lady Sarashina (Armel Opera Festival) jusqu'au 03 janvier 2019

Les Huguenots (Opéra National de Paris) jusqu'au 04 janvier 2019

Calamity / Billy (Armel Opera Festival) jusqu'au 04 janvier 2019

Orfeo et Majnun (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 07 janvier 2019

Didon et Enée (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 08 janvier 2019

Seven Stones (Armel Opera Festival) jusqu'au 09 janvier 2019

Don Giovanni (Opéra de Lyon) jusqu'au 10 janvier 2019

L'Ange de Feu (Festival d'Aix en Provence) jusqu'au 14 janvier 2019

Le Concert de Paris du 14 juillet 2018 jusqu'au 17 janvier 2019

Nabucco (Arènes de Vérone) jusqu'au 18 janvier 2019

Le Concert des Etoiles - Hommage à Verdi jusqu'au 19 janvier 2019

Le Barbier de Séville (Chorégies d'Orange) jusqu'au 01 février 2019

Carmen (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 03 février 2019

Vanessa (Festival de Glyndebourne) jusqu'au 14 février 2019

Bank Ban (Hungarian State Opera) jusqu'au 06 mars 2019

Butterfly (Opéra de Limoges) jusqu'au 11 mars 2019

Le Couronnement du Roi à Versailles (Chapelle du Château de Versailles) jusqu'au 12 mars 2019

The Magic Flute (Garsington Opera) jusqu'au 13 mars 2019

Orphée et Eurydice (Opéra Comique) jusqu'au 17 mars 2019

Albert Herring (Royal College of Music) jusqu'au 20 mars 2019

La Flûte enchantée (La Monnaie de Bruxelles) jusqu'au 26 mars 2019

The Flying Dutchman (Latvian Opera & Ballet) jusqu'au 27 mars 2019

Die Tote Stadt (Komische Oper Berlin) jusqu'au 29 mars 2019

Sanatorio Express (Finnish Opera & Ballet) jusqu'au 01 avril 2019

Les Huguenots (Opéra National de Paris) jusqu'au 05 avril 2019

Tosca (Opéra National de Finlande) jusqu'au 05 avril 2019

Medea (Moscow Stanivslavsky Theater) jusqu'au 11 avril 2019

Les Noces de Figaro (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 11 avril 2019

Orlando Furioso (Teatro de la Fenice) jusqu'au 12 avril 2019

La Traviata (Capitole de Toulouse) jusqu'au 17 avril 2019

Musique for a while (Opéra de Linz) jusqu'au 19 avril 2019

Libuse (Opéra National de Prague) jusqu'au 26 avril 2019

Obéron (Bayerische Staatsoper) jusqu'au 29 avril 2019

Norma (Teatro de la Fenice) jusqu'au 19 mai 2019 (Culturebox)

Macbeth (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 14 juin 2019

Musique en fête aux Chorégies d'Orange jusqu'au 21 juin 2019

Debussy / Saint-Saëns / Franck (Festival de Grenade) jusqu'au 25 juin 2019

Le Roi Arthur (Vox Luminis) jusqu'au 04 juillet 2019

Il Trionfo del Tempo (Festival d'Ambronay) jusqu'au 19 septembre 2019

Il Trovatore (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 22 septembre 2019

Nuit Erik Satie (Philharmonie de Paris) jusqu'au 07 octobre 2019

Rodelinda (Opéra de Lille) jusqu'au 12 octobre 2019

Madrigaux de Dowland, Wert, Monteverdi (Ambronay 2018) jusqu'au 23 octobre 2019

Sémiramide (Opéra La Fenice) jusqu'au 30 octobre 2019

 

Karine Deshayes et l'ONF interprètent Ravel et Debussy jusqu'au 26 mars 2020

The Rake's Progress (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 juillet 2020

Ariane à Naxos (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 juillet 2020

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique

Publié le 27 Octobre 2018

Dans son rapport d'activité 2017 / 2018, l'Opéra National de Paris consacre un chapitre au projet de salle modulable et des ateliers Bastille relancé par François Hollande en 2016. Afin de mesurer l'enjeu de ces deux équipements laissés en friche, l'article ci-dessous résume les principales étapes qui marquent leur développement depuis plus de trente ans.

La salle modulable était conçue originalement pour accueillir 1500 spectateurs et offrir un espace expérimental et de création chaleureux, mais elle reste toujours en 2018 construite à l'état brut.

Façade de l'opéra Bastille

Façade de l'opéra Bastille

Historique de la salle modulable de 1982 à 1989

8 mars 1982  François Mitterrand annonce la construction d’un nouvel opéra moderne et populaire sur la Place de la Bastille.
27 juillet 1982 François Mitterrand adresse à son ministre de la Culture, Jack Lang, une lettre de mission pour l'aboutissement de ce grand projet, un opéra comprenant une grande salle de 2 500 à 3 200 places, une salle à vocation expérimentale et divers espaces composant une « maison de l’Opéra »
6 septembre 1983 Par décret, Massimo Bogianckino est nommé administrateur général du Théâtre national de l’Opéra de Paris.
17 novembre 1983  François Mitterrand choisit le projet de l’architecte canadien Carlos Ott.
14-15 avril 1984  La décision d’ouvrir la salle modulable dès 1987 est prise, mais cette anticipation est abandonnée quatre mois plus tard.
Un symposium présidé par Pierre Boulez et Massimo Bogianckino tente de définir la vocation et la programmation artistique de la salle. Pour Gerard Mortier, la salle modulable ne peut avoir qu’une vocation expérimentale
06 septembre 1985  Gerard Mortier est nommé directeur artistique du projet Opéra-Bastille.
Il réclame la suppression de la cage de scène, jugée rétrograde, et des gradins fixes en fond de salle.
L’intervention de Pierre Boulez et la résistance des techniciens sauvent la cage de scène et la moitié des places fixes en gradins.
01 et 02 février 1986  Au Théâtre des Amandiers, chez Patrice Chéreau, les prévisions de programmation envisagées par Gerard Mortier, 200 à 250 spectacles dans la grande salle et 120 dans la salle modulable, sont entérinées. Mais Gerard Mortier se décourage et démissionne suite aux luttes politiques. En effet, Jacques Chirac, nommé Premier ministre le 20 mars 1986, souhaite abandonner ce projet et remplacer l'Opéra par un auditorium, mais François Léotard s’engage cependant à le sauver.
12 août 1986  François Léotard annonce l’abandon des ateliers et de la salle modulable.
Septembre 1986  Un dossier avec de nouvelles orientations afin de dissocier les fonctions acoustiques et scénographiques est rédigé et les fondations sont coulées malgré le souhait du Gouvernement d’arrêter. 
Début 1987  François Mitterrand visite le chantier Bastille et juge absurdes les mesures d’économie décidées par le Gouvernement, s’agissant notamment de la salle modulable.
Août 1987  Daniel Barenboim est nommé directeur artistique et musical.
10 décembre 1987  Matignon entérine la construction d’une version réduite des ateliers Bastille.
Février 1988  Incertitude sur le sort de la salle modulable, alors que la carcasse de béton et les façades sont déjà réalisées.

Carlos Ott, Jack Lang, François Mitterrand, Gerard Mortier, Robert Lion - Présentation du projet Bastille en septembre 1985

Carlos Ott, Jack Lang, François Mitterrand, Gerard Mortier, Robert Lion - Présentation du projet Bastille en septembre 1985

31 août 1988  Le nouveau gouvernement de Michel Rocard nomme Pierre Bergé président de l’Association des Théâtres de l’Opéra de Paris, qui réunit pour quelques temps les trois salles de Garnier, Favart et Bastille. Le projet initial englobant les ateliers et la salle modulable redémarre. La salle doit ouvrir ses portes au public en 1991.
Janvier 1989  Les dissensions entre Pierre Berger et Daniel Barenboim concernant la politique artistique, le premier étant aligné sur une vision symbolique et populaire de son ouverture alors que le second privilégie la qualité contemporaine de la scène destinée à accueillir les œuvres du XXe siècle, entraînent la démission d’Alain Pichon, le directeur général, qui est remplacé par Dominique Meyer
Daniel Barenboim rompt alors la négociation sur les conditions d’exercice de sa fonction et est licencié ce qui provoque le départ de Patrice Chéreau puis Pierre Boulez resté jusqu’à présent solidaire du projet Bastille. 
Le projet de salle modulable est cette fois condamné pour de bon. Georges François Hirsch (l'administrateur) s'exclame qu'elle seule justifie l’existence de l'opéra Bastille.
13 Juillet 1989  Concert inaugural d’ouverture de l’opéra Bastille, dirigé par Georges Prêtre.

17 mars 1990 L'opéra Bastille réussit brillamment son ouverture au public avec Les Troyens d'Hector Berlioz, pour la première fois en version intégrale.

Pierre Boulez et Daniel Barenboim

Pierre Boulez et Daniel Barenboim

Le projet de salle pour la Comédie Française de 2011 à 2012

Septembre 2011  Le projet d’ouverture d’une nouvelle salle de la Comédie-Française dans les espaces libres destinés initialement à la salle modulable de l'Opéra Bastille est annoncé par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.
Fin 2012  Pour cause de rigueur budgétaire, ce projet est cependant suspendu par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.

Plan de l'Opéra Bastille et salle modulable - niveau 2 (1989)

Plan de l'Opéra Bastille et salle modulable - niveau 2 (1989)

Le projet de Cité du théâtre, de la salle modulable et des ateliers de décors de l’opéra Bastille.

24 octobre 2016  Le président de la République François Hollande, accompagné d’Audrey Azoulay, la ministre de la Culture, annonce sa volonté de créer à horizon 2023 une Cité du théâtre, à l’image de la Cité de la musique du parc de la Villette, sur l’emplacement des ateliers Berthier.  L’Odéon bénéficierait d’une salle totalement modernisée (800 places), la Comédie-Française y trouverait sa salle modulable tant rêvée (650 places) et le conservatoire supérieur d’art dramatique, des locaux adaptés aux nouvelles exigences pédagogiques (salles de répétitions, bibliothèque).

A cette occasion, Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra National de Paris, annonce que la salle modulable Bastille sera finalement construite dans les années à venir. 
Le projet de transformation des ateliers Berthier consiste en effet à rapatrier les décors de l’Opéra qui y sont stockés vers une zone laissée en jachère entre l’arrière de Bastille et la Coulée verte.

François Hollande et Stéphane Lissner - visite des Ateliers Berthier (2016)

François Hollande et Stéphane Lissner - visite des Ateliers Berthier (2016)

Les objectifs de la nouvelle salle modulable de l’Opéra 
Dans son rapport de saison 2017 /2018, l’Opéra National de Paris précise les objectifs de la salle modulable (capacité de 800 places, surface de 1200 m2 et hauteur de 41 m) :

  • Accueil de certains spectacles, par exemple de danse ou de musique des XXe et XXIe siècles, avec une jauge plus adaptée à la spécificité de ces propositions artistiques ;
  • Ouverture d’un nouvel espace d’expression aux jeunes artistes (artistes lyriques, chorégraphes, musiciens, metteurs en scène…) préparés au sein de l’Académie de l’Opéra
  • Accueil du jeune public et des actions conduites dans les programmes « Dix Mois d’École et d’Opéra », « Les Petits Violons » et « Opéra-Université » ;
  • Disponibilité à la location de nouveaux espaces pour des évènements variés (cocktails, défilés de mode, conférences d’entreprise) ;
  • Accueil de répétitions de spectacles destinés à la scène Garnier.

Ces deux derniers points permettront ainsi de dégager de nouvelles ressources propres et d’augmenter, par exemple, le nombre de représentations à Garnier.

La salle modulable Bastille en 2018

La salle modulable Bastille en 2018

Budget et calendrier de la salle modulable et des ateliers de décors de l’opéra Bastille
Le montant de l’opération s’élève à 59 millions d’euros, financée en partie par le mécénat.
Le cabinet d'architecture Henning Larsen est retenu depuis fin janvier 2019 - il est notamment le concepteur du Royal Danish Opera et de l'Harpa Concert Hall de Reykjavik. Il associera à la réflexion les représentants des salariés et des artistes, et les travaux démarreront au printemps 2020 pour une mise en service prévue initialement en janvier 2023, mais repoussée à début 2024 suite à la crise sanitaire de 2020.
Par ailleurs, de nouveaux espaces publics seront aménagés, avec l'ajout d'un nouveau hall d'accueil et d'un restaurant.

La salle modulable et les ateliers de l'opéra Bastille - Historique et projet d'achèvement (1982 - 2023)

Les premières orientations données par Alexander Neef après sa prise de fonction en septembre 2020
Suite à sa prise de fonction le 01 septembre 2020, le nouveau directeur de l'Opéra de Paris a confirmé que le projet de la salle modulable se poursuivait, la dernière tranche de 20 millions d'euros étant budgétée par le Ministère de la Culture :

D'abord nous ne voulions pas une troisième salle à l'italienne puisque nous en avons déjà deux, mais un grand volume beaucoup plus flexible, des configurations différentes pour produire ce que nous ne pouvons pas faire dans les grandes salles en termes de répertoire d'opéra et de créations. Ce qui m'intéresse beaucoup également, ce sont les formes de théâtre musical non-européennes qui répondent à la diversité de la société française aujourd'hui. Le travail que Bernard Foccroulle a fait par exemple au Festival d'Aix-en-Provence autour de la Méditerranée m'a beaucoup impressionné. C'est aussi le lieu et le moyen d'ouvrir l'opéra à ceux qui ne sont pas nos publics traditionnels. Nous avons surtout l'idée d'inviter des compagnies jeunes, lyriques et chorégraphiques (et pas uniquement parisiennes). Nous ferons ce travail avec les forces de la maison et la rencontre d'artistes invités.

Ce projet m'intéresse car il est complémentaire de celui de nos grandes salles, pour ouvrir plus largement l'éventail au public et pour créer une trajectoire d'accessibilité beaucoup plus décontractée, depuis cette salle modulable jusque vers les grandes salles.”

Le projet de salle modulable à nouveau mis en pause avant l'été 2021
Le 28 septembre 2021, un article dans Les Echos révèle que le projet de salle modulable est à nouveau à l'arrêt depuis la fin du printemps 2021, la direction de l'Opéra de Paris partageant avec l'Etat que ce n'est pas le moment de le faire après plus d'un an de pandémie.

La décision émane du ministère de la Culture – tutelle de l’institution –, qui estime plus urgent de « redresser la situation financière de la maison et le renouvellement de son modèle économique reposant sur l’excellence artistique ». « C’est compréhensible d’un point de vue économique, reconnaît Martin Ajdari, directeur général adjoint de l’Opéra. Le besoin auquel cette salle devait répondre demeure, mais il faut savoir choisir ses priorités. »

Il y restera une salle de répétition de l'orchestre et un espace brut pour y faire des défilés de mode.

Contraint de fermer ses portes au public entre mars 2020 et mai 2021, l’Opéra – dont les ressources propres telles la billetterie, la location d’espaces, les boutiques ou le mécénat, comptaient pour 59 % de son budget en 2020 – enregistrait fin novembre dernier 45 millions de pertes liées à la pandémie (contre 4 millions à cause des grèves). Et prévoit des pertes jusqu’en 2022.

À deux reprises depuis le début de la crise sanitaire, le ministère de la Culture a donc volé au secours de l'Opéra de Paris : 106 millions (incluant 25 millions prévu dans le second projet de loi de finances rectificative de 2021), dont 20 millions issus du plan de relance devaient solder le financement de la salle modulable. « Nous avons obtenu la garantie que cette somme restera acquise pour financer l’accueil des activités de Berthier et couvrir des investissements et travaux de rénovation auxquels ce bâtiment de trente-cinq ans doit faire face », explique Martin Ajdari.

Le vendredi 19 novembre 2021 matin, sur France Musique, Christian Merlin revient sur l'annonce de la suspension du projet de salle modulable, choix qu'il trouve bien dommage car il y a beaucoup de réflexions stimulantes des jeunes compositeurs, librettistes, metteurs en scène, sur les nouvelles formes à donner à l'opéra, qui est vraiment un genre très ancré dans le passé, et le musicologue rappelle qu'un certain Richard Wagner a toujours dit qu'il fallait repenser l'architecture du théâtre pour faire évoluer l'art

Vernissage de l'exposition du Grand Palais immersif  'Venise révélée', le 20 septembre 2022

Vernissage de l'exposition du Grand Palais immersif  'Venise révélée', le 20 septembre 2022

Un nouvel emploi pour la salle modulable
Si le projet de salle modulable est à nouveau repoussé, l'espace laissé existe toujours, si bien qu'il devient possible de l'aménager et de lui trouver une finalité temporaire.

Ainsi, le 20 septembre 2022, a lieu le vernissage de l'exposition du Grand Palais immersif  'Venise révélée' qui sera déployée dans les volumes de la salle modulable jusqu'au 19 février 2023, une présentation numérique de l'histoire de Venise et de ses trésors cachés.

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Publié le 13 Octobre 2018

Jenůfa (Leoš Janáček)
Représentation 06 octobre 2018
De Nationale Opera, Amsterdam

Stařenka Buryjovka Hanna Schwarz
Laca Klemeň Pavel Cernoch
Števa Buryja Norman Reinhardt
Kostelnička Buryjovka Evelyn Herlitzius
Jenůfa Annette Dasch
Stárek Henry Waddington
Rychtár Jeremy White
Rychtárka Francis van Broekhuizen
Karolka Karin Strobos
Pastuchyňa Polly Leech
Barena Gloria Giurgola

Direction musicale Tomáš Netopil
Mise en scène Katie Mitchell (2018)   

Nederlands Philharmonisch Orkest & Koor van De Nationale Opera  

                                                                                       Annette Dasch (Jenůfa) et Pavel Cernoch (Laca)

La production parisienne de Jenůfa mise en scène par Stéphane Braunschweig en 1996 et 2003 au Théâtre du Châtelet - Jenůfa n'est aujourd'hui toujours pas entré au répertoire de l'Opéra de Paris en langue originale - avait marqué par sa rudesse, la douleur froide du visage de Jenůfa balafrée portant sur elle une souffrance humaine incommensurable recouverte d’ombres, et le portrait d’une mère si effrayée par elle-même qu’elle n’était plus qu’un fantôme ne sachant plus à quoi se rattacher.

Il fallait avoir le moral pour résister à un tel malheur rendu si crédible par un metteur en scène et également des artistes au talent aussi expressif tels Karita Mattila, Rosalind Plowright et Stefan Margita, lors de la dernière reprise sous la direction de Sylvain Cambreling.

Annette Dasch (Jenůfa) et Evelyn Herlitzius (Kostelnička)

Annette Dasch (Jenůfa) et Evelyn Herlitzius (Kostelnička)

A Amsterdam, en ce soir de première, la production de Katie Mitchell refuse quasiment tout néo-naturalisme et replace l’histoire de Jenůfa dans un contexte social contemporain réaliste. La jeune villageoise se réincarne en une secrétaire de direction d’une entreprise industrielle, le décor sur fond d’usine de production évolue ensuite au second acte en une caravane allongée, agréablement cosy, lieu de refuge à l’écart de la société, pour se transformer au final en un appartement d’une petite famille bourgeoise de province, croyante et attachée à ses rituels domestiques.

Evelyn Herlitzius (Kostelnička) et Pavel Cernoch (Laca)

Evelyn Herlitzius (Kostelnička) et Pavel Cernoch (Laca)

Et à travers un excellent travail de direction d’acteur, d’une méticulosité qui touche aussi bien les rôles principaux que les tout petits rôles, l’approche est claire, Katie Mitchell montre le désir d’évolution sociale à travers un univers féminin où elle met en balance plusieurs typologies d’hommes, dont le jeune envieux de réussite - Števa – et la jeune victime de ses propres pulsions encore violentes mais sincères, Laca. La femme apparaît comme un être qui sait et doit composer avec les débordements sexuels des hommes tels qu'ils sont.

Hanna Schwarz (Stařenka), Annette Dasch (Jenůfa), Evelyn Herlitzius (Kostelnička) et Norman Reinhardt (Števa)

Hanna Schwarz (Stařenka), Annette Dasch (Jenůfa), Evelyn Herlitzius (Kostelnička) et Norman Reinhardt (Števa)

Le drame personnel de Jenůfa passe un peu au second plan, et les comportements de l’entourage sont si bien caractérisés qu’ils permettent à chacun de retrouver des figures familières aussi bien chez les parents que parmi le petit personnel.

Il y a quelque chose de la Tatiana de Tchaïkovski dans ce portait d’une femme issue d’un milieu modeste et qui avance tout de même, grâce à sa mère, dans la société, et le final à corps désirant entre Jenůfa et Laca fait même tout oublier, comme si l’amour entre les êtres avait pris totalement le dessus.

Même le portrait de la mère de Jenůfa est révélé par Katie Mitchell avec un sens de la compassion fortement palpable, et cette intention humaniste compense l’apparence léchée de la production.

Annette Dasch (Jenůfa)

Annette Dasch (Jenůfa)

Evelyn Herlitzius, dans un rôle qui lui va à merveille, rend à Kostelnička sa folie névrotique sans pour autant la faire basculer dans l’hystérie outrancière. Sa féminité mystérieuse est intacte, l’incarnation émouvante aussi bien par les changements d’inflexions que des expressions du visage si bouleversants et marquants, et sa joie libérée face au public au rideau final est une joie partagée par tous.

Hanna Schwarz, avec les nombreux clivages d'une tessiture grave aux accents inquiétants et ses talents d’actrice naturels, imprime un portrait autoritaire et assez inflexible de Stařenka Buryjovka, et Annette Dasch, que l’on aurait envie de dire 'luxueuse' pour le rôle de Jenůfa, mélange charme et sensibilité, et en est presque trop lumineuse quand on attend aussi une certaine noirceur viscérale qui reflèterait la tristesse accumulée par les conditions de vie de l’héroïne.

Pavel Cernoch, Katie Mitchell, Evelyn Herlitziuz et Lizzie Clachan (Décors)

Pavel Cernoch, Katie Mitchell, Evelyn Herlitziuz et Lizzie Clachan (Décors)

Quant à Norman Reinhardt, il porte avec agilité et élégance vocale le personnage de Števa, et c’est en Pavel Cernoch, familier de Laca, que l’on retrouve la fureur scénique, la noirceur slave d’un chant poignant, une âme tourmentée qui va si bien à ce chanteur profondément attachant.

A l’image de ce spectacle parfaitement conçu et dirigé, et quelque part plutôt polissé, la direction musicale Tomáš Netopil est d’une finesse si envoûtante et merveilleuse qu’elle ne laisse plus soupçonner que la musique de Leoš Janáček peut être aussi un univers de noirceur âpre et saillant.

Le chœur, habilement animé, est d’une bien agréable homogénéité, et l’on aurait envie de dire d’une sensuelle suavité, et sa cohésion, un modèle de naturel.

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Publié le 7 Octobre 2018

Quatuor van Kuijk (Franz Schubert)
Concert du 01 octobre 2018
Théâtre des Bouffes-du-Nord

Franz Schubert Quatuor n°15 en sol majeur
Franz Schubert Quatuor n°14 « La jeune fille et la mort »

Violon Nicolas Van Kuijk 
Violon Sylvain Favre-Bulle
Alto Emmanuel François 
Violoncelle François Robin

De par sa forme semi-cylindrique qui induit une proximité intime avec la scène centrale qui est ornée d'arceaux nobles face à un mur austère abîmé par d'anciennes flammes, le Théâtre des Bouffes-du-Nord offre un cadre suffisamment contrasté pour y entendre résonner les deux derniers quatuors à cordes de Franz Schubert composés à l'approche de la trentaine, et en révéler l'inspiration, certes véhémente, mais empreinte de mélancolie joyeuse.

Nicolas Van Kuijk, Sylvain Favre-Bulle, Emmanuel François, François Robin

Nicolas Van Kuijk, Sylvain Favre-Bulle, Emmanuel François, François Robin

Et en choisissant de débuter ce programme ambitieux par le quatuor n° 15, les quatre jeunes musiciens s'engagent d'emblée dans une démonstration de puissance et de vigueur absolument captivante. Côté jardin, Nicolas van Kuijk, le premier violoniste, tient une ligne fière et lumineuse, virtuose et très sûre comme s'il donnait le cap à tenir. Sylvain Favre-Bulle, le second violoniste, y ajoute l'hardiesse et la même méticulosité technique frémissante, et Emmanuel François, à l'affût des tempi les plus vifs, draine des variations plus ténébreuses.

Sylvain Favre-Bulle (Violon)

Sylvain Favre-Bulle (Violon)

Et côté cour, face au premier violon, le violoncelle de François Robin, dans toute sa droiture, accompagne ses partenaires d'une vibrante émotivité, alors que les échanges furtifs du regard entre ces derniers rendent visibles les nécessaires concordances à l'harmonie de chaque mouvement.

Le résultat est une traduction volontaire qui met en avant la personnalité de chaque musicien, un plaisir presque enfantin à vivifier les petits étourdissements en forme de valse, une interprétation directe qui saisit l'auditeur par son énergie positive, bien que Schubert y exprime aussi des pressentiments funestes.

Nicolas Van Kuijk (violon) et Sylvain Favre-Bulle (violon)

Nicolas Van Kuijk (violon) et Sylvain Favre-Bulle (violon)

Dans La Jeune Fille et la Mort, en seconde partie, la violence romantique et intériorisée atteint son paroxysme, la hardiesse du second violon devient fauve et tranchante, la précision des attaques toujours acérée, mais le son conserve une patine lustrée qui prévient tout pathétisme prononcé.

Le Quatuor Van Kuijk est dorénavant sur les sentiers d'une tournée mondiale qui va traverser la Côte Ouest des Etats-Unis, avant de revenir en Europe et en France.

Après deux quatuors à cordes de Mozart, en 2016, deux autres quatuors de Ravel et Debussy, en 2017, les quatuors n°10 et 14 de Schubert sont à l'honneur du 3e enregistrement des Van Kuijk chez Alpha Classics, un retour aux sources du romantisme salutaire avant d'affronter, l'année prochaine, l'expression du sentiment amoureux selon Alban Berg.

François Robin, Emmanuel François, Sylvain Favre-Bulle, Nicolas Van Kuijk

François Robin, Emmanuel François, Sylvain Favre-Bulle, Nicolas Van Kuijk

Dates des prochains concerts au cours des quatre prochains mois.

04/05 octobre San Diego & 6 octobre Carmel - USA
20 octobre Maastricht & 23 octobre La Haye - Pays-Bas
6 novembre Bologna - Italie
8 novembre Coulommiers & 10 novembre Béziers - France
13 novembre Homburg - Allemagne
15 novembre Bergamo & 16 novembre Belluno- Italie
18 novembre Quimper - France
19 novembre Hampstead - Royaume-Uni
22 novembre Müllheim - Allemagne
25 novembre Paris
27 novembre Espalion, 29 Novembre Millau, 01 décembre Villefranche-de-Rouergue  - France
8 décembre Haslemere - Royaume-Uni
6-9 janvier Schloss Elmau - Allemagne
13 janvier Liverpool & 14 janvier Manchester - Royaume-Uni
21 janvier Lodi - Italie
25 janvier Joplin - USA
30-31 janvier Toronto - Canada
1 & 3 février New York - USA

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Publié le 3 Octobre 2018

TV-Web Octobre 2018 - Lyrique et Musique

Chaînes publiques

Dimanche 07 octobre 2018 sur France 3 à 00h15
Don Carlo (Verdi) - Opéra National du Rhin - ms Carsen - dm Callegari

Milling, caré, Christoyannis, Jerkunica, Van den Heever, Zhidkova, Bolleire

Dimanche 07 octobre 2018 sur Arte à 18h30
Carnevale, 1729, un carnaval de Venise - Hallenberg (Soprano) - Il Pomo d'Oro

Mercredi 10 octobre 2018 sur Arte à 15h40
Jinju, l'opéra ambulant chinois

Dimanche 14 octobre 2018 sur France 3 à 00h15
Werther (Massenet) - Opéra National de Lorraine - ms Fourny - dm Heusel

Guèze, Lebel, Duhamel, Tréguier, Renaud, Mathurin

Dimanche 14 octobre 2018 sur Arte à 18h30
Concerto pour piano (Schumann) - Buniatishvili (piano) - dm Mehta

Lundi 15 octobre 2018 sur Arte à 00h25
De l'amour de la musique - L’École centrale de musique Paliashvili de Tbilissi

Lundi 15 octobre 2018 sur Arte à 01h15
le son de Georgie

Lundi 15 octobre 2018 sur France 3 à 01h35
L'enlèvement au Sérail (Mozart)- Opéra National de Lyon - ms Mouawad - dm Montanari

Vendredi 19 octobre 2018 sur France 2 à 00h05
Claude Debussy à Grenade (partie 1) - dm Heras-Casados

Dimanche 21 octobre 2018 sur Arte à 18h30
Ultimes sonates (Beethoven) - Tharaud (piano)

Dimanche 21 octobre 2018 sur Arte à 23h05
Gershwin, le classique américain

Lundi 22 octobre 2018 sur Arte à 00h50
Miranda (Purcell) - ms Mitchell - dm Pichon

Lindsey, Waddington, Watson

Vendredi 26 octobre 2018 sur France 2 à 00h05
Claude Debussy à Grenade (partie 2) - dm Roth

Dimanche 28 octobre 2018 sur France 3 à 00h15
Les Indes Galantes (Rameau) - Bayerishe Staatsoper - ms Cherkaoui - dm Bolton

Oropesa, Juric, Quintans, Nazmi, Benoit, Auvity


Mezzo et Mezzo HD


Mercredi 03 octobre 2018 sur Mezzo HD à 20h00
Faust de Gounod au Teatro Real de Madrid (Direct)

Vendredi 05 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Lucia di Lammermoor de Donizetti au Liceu de Barcelone

Samedi 06 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Manon Lescaut de Puccini à la Monnaie de Bruxelles

Dimanche 07 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Orphée et Eurydice de Gluck à la Scala de Milan

Mercredi 10 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Alceste de Gluck à La Fenice de Venise

Vendredi 12 octobre 2018 sur Mezzo & Mezzo HD à 20h15
Gianandrea Noseda dirige le War Requiem de Britten au Concertgebouw (Direct)

Samedi 13 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Tannhaüser de Richard Wagner au Teatro La Fenice

Dimanche 14 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Norma de Bellini au Liceu de Barcelone

Mercredi 17 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Don Giovanni de Mozart à Fontainebleau

Vendredi 19 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Roméo et Juliette de Gounod au Liceu de Barcelone

Samedi 20 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Only the Sound remains de Kaija Saariaho à Amsterdam

Dimanche 21 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Lucia di Lammermoor de Donizetti au Liceu de Barcelone

Mercredi 24 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Wozzeck d'Alban Berg au Nationale Opera d'Amsterdam

Vendredi 26 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
La Flûte enchantée de Mozart à la Monnaie de Bruxelles

Samedi 27 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Iolanta de Tchaïkovski et Le Château de Barbe-Bleue de Bartók au Metropolitan Opera

Dimanche 28 octobre 2018 sur Mezzo HD à 21h00
Norma de Bellini au Liceu de Barcelone

Mercredi 31 octobre 2018 sur Mezzo à 20h30
Valery Gergiev dirige Samson et Dalila de Saint-Saëns

Web : Opéras en accès libre (cliquez sur les titres pour les liens directs avec les vidéos)

Sur Operavision, Culturebox, ConcertArte etc...

 

Lucia di Lammermoor (Opéra de Lausanne) jusqu'au 05 octobre 2018

Lucia di Lammermoor (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 06 octobre 2018

Il Corsaro (Palau de las Reina Sofia) jusqu'au 07 octobre 2018

La Traviata (Den Norske Opera & Ballet) jusqu'au 13 octobre 2018

Il Terremoto (Festival Misteria Paschalia) jusqu'au 18 octobre 2018

John Williams across the stars (Los Angeles Philharmonic Orchestra) jusqu'au 19 octobre 2018

Fra Diavolo (Théâtre de l'Opéra de Rome) jusqu'au 20 octobre 2018

Kein Licht (Opéra Comique) jusqu'au 20 octobre 2018

Don Giovanni (Teatro La Fenice) jusqu'au 21 octobre 2018

De La Maison des Morts (Bayerische Staatsoper) jusqu'au 23 octobre 2018

I Puritani (Opéra de Stuttgart) jusqu'au 23 octobre 2018

Lohengrin (Théâtre Royal de la Monnaie) jusqu'au 25 octobre 2018

La Donna del Lago (Opéra de Lausanne) jusqu'au 26 octobre 2018

The Beggar's Opera (Bouffes du Nord) jusqu'au 28 octobre 2018

Norma (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 29 octobre 2018

 

Semele (Komische Oper Berlin) jusqu'au 11 novembre 2018

Le son de Georgie (Foire du livre de Frankfurt) jusqu'au 12 novembre 2018

Rigoletto (Teatro Massimo Palermo) jusqu'au 18 novembre 2018

Miranda (Opéra Comique) jusqu'au 19 novembre 2018

Trouble in Tahiti (Opera North) jusqu'au 24 novembre 2018

Nabucco (Opéra de Lille) jusqu'au 26 novembre 2018

 

Friar Cira and Friar Spira" de Dejan Despić au Armel Opera Festival jusqu'au 01 décembre 2018

Salomé (Opéra d'Amsterdam) jusqu'au 06 décembre 2018

Boris Godounov (Opéra National de Paris) jusqu'au 07 décembre 2018

Norma (Teatro de la Fenice) jusqu'au 07 décembre 2018 (Opéra vision)

La Nonne sanglante (Opéra Comique) jusqu'au 18 décembre 2018

Don Pasquale (Opéra National de Paris) jusqu'au 19 décembre 2018

Madame Butterfly (Festival de Glyndebourne) jusqu'au 21 décembre 2018

Rinaldo (Théâtre Le Bateau Feu à Dunkerque) jusqu'au 25 décembre 2018

Le Devin du village (Opéra de Versailles) jusqu'au 29 décembre 2018

Le Prophète (Capitole de Toulouse) jusqu'au 29 décembre 2018

La Passion selon Saint-Jean (Philharmonie) jusqu'au 31 décembre 2018

Orphée et Eurydice (Armel Opera Festival) jusqu'au 31 décembre 2018

Aida (Chorégies d'Orange 2017) jusqu'au 31 décembre 2018

Madame Butterfly (Chorégies d'Orange 2016) jusqu'au 31 décembre 2018

 

Friar Cira et Friar Spira (Armel Opera Festival) jusqu'au 01 janvier 2019

 The Giant Baby (Armel Opera Festival) jusqu'au 02 janvier 2019

Lady Sarashina (Armel Opera Festival) jusqu'au 03 janvier 2019

Les Huguenots (Opéra National de Paris) jusqu'au 04 janvier 2019

Calamity / Billy (Armel Opera Festival) jusqu'au 04 janvier 2019

Orfeo et Majnun (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 07 janvier 2019

Didon et Enée (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 08 janvier 2019

Seven Stones (Armel Opera Festival) jusqu'au 09 janvier 2019

Don Giovanni (Opéra de Lyon) jusqu'au 10 janvier 2019

L'Ange de Feu (Festival d'Aix en Provence) jusqu'au 14 janvier 2019

Le Concert de Paris du 14 juillet 2018 jusqu'au 17 janvier 2019

Nabucco (Arènes de Vérone) jusqu'au 18 janvier 2019

Le Concert des Etoiles - Hommage à Verdi jusqu'au 19 janvier 2019

Le Barbier de Séville (Chorégies d'Orange) jusqu'au 01 février 2019

Carmen (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 03 février 2019

Vanessa (Festival de Glyndebourne) jusqu'au 14 février 2019

Bank Ban (Hungarian State Opera) jusqu'au 06 mars 2019

Butterfly (Opéra de Limoges) jusqu'au 11 mars 2019

Le Couronnement du Roi à Versailles (Chapelle du Château de Versailles) jusqu'au 12 mars 2019

The Magic Flute (Garsington Opera) jusqu'au 13 mars 2019

Orphée et Eurydice (Opéra Comique) jusqu'au 17 mars 2019

Albert Herring (Royal College of Music) jusqu'au 20 mars 2019

La Flûte enchantée (La Monnaie de Bruxelles) jusqu'au 26 mars 2019

The Flying Dutchman (Latvian Opera & Ballet) jusqu'au 27 mars 2019

Die Tote Stadt (Komische Oper Berlin) jusqu'au 29 mars 2019

Sanatorio Express (Finnish Opera & Ballet) jusqu'au 01 avril 2019

Les Huguenots (Opéra National de Paris) jusqu'au 05 avril 2019

Tosca (Opéra National de Finlande) jusqu'au 05 avril 2019

Medea (Moscow Stanivslavsky Theater) jusqu'au 11 avril 2019

Les Noces de Figaro (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 11 avril 2019

Orlando Furioso (Teatro de la Fenice) jusqu'au 12 avril 2019

La Traviata (Capitole de Toulouse) jusqu'au 17 avril 2019

Musique for a while (Opéra de Linz) jusqu'au 19 avril 2019

Libuse (Opéra National de Prague) jusqu'au 26 avril 2019

Norma (Teatro de la Fenice) jusqu'au 19 mai 2019 (Culturebox)

Macbeth (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 14 juin 2019

Musique en fête aux Chorégies d'Orange jusqu'au 21 juin 2019

Debussy / Saint-Saëns / Franck (Festival de Grenade) jusqu'au 25 juin 2019

Le Roi Arthur (Vox Luminis) jusqu'au 04 juillet 2019

Il Trionfo del Tempo (Festival d'Ambronay) jusqu'au 19 septembre 2019

Il Trovatore (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 22 septembre 2019

Nuit Erik Satie (Philharmonie de Paris) jusqu'au 07 octobre 2019

Rodelinda (Opéra de Lille) jusqu'au 12 octobre 2019

Madrigaux de Dowland, Wert, Monteverdi (Ambronay 2018) jusqu'au 23 octobre 2019

 

Karine Deshayes et l'ONF interprètent Ravel et Debussy jusqu'au 26 mars 2020

The Rake's Progress (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 juillet 2020

Ariane à Naxos (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 juillet 2020

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique

Publié le 1 Octobre 2018

Bérénice (Michael Jarrell)
Livret de Michael Jarrell d’après Jean Racine
Répétition générale du 24 septembre et représentation du 29 septembre 2018
Palais Garnier

Titus Bo Skovhus
Bérénice Barbara Hannigan
Antiochus Ivan Ludlow
Paulin Alastair Mile
Arsace Julien Behr
Phénice Rina Schenfeld

Direction musicale Philippe Jordan
Mise en scène Claus Guth (2018)                                 
Barbara Hannigan (Bérénice)
Création mondiale

A la découverte de cette version musicale de Bérénice de Jean Racine – la pièce originale, totalement écrite en alexandrins, fut créée à l’Hôtel de Bourgogne, rue Mauconseil, le 21 novembre 1670 – on rêve d’une soirée intégrale dédiée à Titus, avec en première partie la composition de Michael Jarrell suivie en seconde partie de La Clémence de Titus de Mozart. Un enchaînement dramaturgique qui ferait sens, doublé du choc esthétique provoqué par le passage du contemporain à l’univers classique de la fin du XVIIIe siècle.

Barbara Hannigan (Bérénice)

Barbara Hannigan (Bérénice)

Le spectacle proposé ce soir sépare la scène en trois parties frontales, côté cour la chambre de Titus, côté jardin celle de Bérénice, et au centre un salon de passage. On pourrait se croire dans de petits appartements du Château de Versailles, teintes orangées d’un coucher de Soleil pour Bérénice, froid bleuté d’une nuit de clair de Lune pour Titus. Antiochus est quant à lui ballotté entre les forces qui attirent autant qu’elles ne repoussent les deux amants liés par un amour impossible. 

Bo Skovhus (Titus)

Bo Skovhus (Titus)

Le travail de Claus Guth et de son équipe artistique est visuellement impressif et forme un tout avec les qualités théâtrales des deux protagonistes principaux et les images mentales qui viennent submerger le décor sous forme de vidéographies fantomatiques. Antiochus se débat pour atteindre l’ombre de Bérénice, elle-même affronte les hallucinations provoquées par son désespoir, et la confrontation entre elle et l’Empereur prend même une tournure physique d’une violence sans retenue.

Barbara Hannigan (Bérénice) et Rina Schenfeld (Phénice)

Barbara Hannigan (Bérénice) et Rina Schenfeld (Phénice)

La musique de Michael Jarrell, interprétée par un Philippe Jordan sensible à la douceur des lignes qu’il caresse minutieusement, mais également épris de fulgurances et d’ampleur sonore, rythme à coups d’archets la frénésie qui s’empare des chanteurs, et réussit à créer à plusieurs reprises des climats mystérieux aux pulsations prenantes dont percussions et synthétiseur modifient la sensation temporelle. On se sent pris dans l’onde impalpable d’un bleu nuit profond, mais une fois les différents effets et textures assimilés par l’auditeur, ceux-ci évoluent peu dans le temps. 

L’écriture vocale exige surtout des variations tendues et cristallines de la part de Bérénice, et consiste principalement à chanter le texte sur une même note avec une puissante longueur de souffle, tout en s’achevant à certains moments par un retour à la langue parlée, comme une coda ornementale. 

Barbara Hannigan (Bérénice)

Barbara Hannigan (Bérénice)

Le texte inspiré de celui de Racine n’est donc plus qu’un matériau musical, et l’on assiste surtout à une impressionnante confrontation frisant l’hystérie entre la souplesse féline de Barbara Hannigan et la stature monumentale de Bo Skovhus, à la mesure de l’image surhumaine que l’on peut avoir de Titus et de la fragilité de la princesse de Judée.

On se remémore alors les images de la mise en scène de La Clémence de Titus par Willy Decker, jouée régulièrement au Palais Garnier depuis 20 ans, qui s’ouvre par l'inévitable séparation du jeune couple.

Et le timbre de Bo Skovhus fait beaucoup penser à celui diffus de Stéphane Degout que l’on aurait bien vu également dans ce rôle empli de mélancolie et de déchirements.

Barbara Hannigan (Bérénice) et Bo Skovhus (Titus)

Barbara Hannigan (Bérénice) et Bo Skovhus (Titus)

Les personnages secondaires, Paulin (Alastair Mile), Arsace (Julien Behr) et Phénice (Rina Schenfeld) interviennent comme des confidents qui aident les protagonistes à ne pas totalement sombrer dans la folie, et Ivan Ludlow, pris entre ces deux monstres scéniques, parvient à faire exister Antiochus et lui donner sans doute le rôle le plus attachant. Car la passion décrite ici ressemble surtout à une force violente dont deux êtres semblent vouloir s’échapper par une lutte qui ne fait que les lier encore plus.

Barbara Hannigan, Philippe Jordan et Bo Skovhus - Répétition générale

Barbara Hannigan, Philippe Jordan et Bo Skovhus - Répétition générale

Réception enthousiaste mêlée de méfiance, car une véritable énergie animale et luxueuse est renvoyée au public tout le long de la soirée, pour un spectacle démonstratif et non sentimental qui montre ainsi, le soir de la première, l’excellente entente entre tous les artistes de la production. Et le vibrant accueil de Michael Jarrell par Philippe Jordan fait plaisir à admirer dans cette ambiance chaleureuse.

Barbara Hannigan, Philippe Jordan et Bo Skovhus - Première représentation

Barbara Hannigan, Philippe Jordan et Bo Skovhus - Première représentation

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