Publié le 29 Avril 2015

Ariane et Barbe-Bleue (Paul Dukas)
Livret de Maurice Maeterlinck
Représentation du 26 avril 2015
Opéra national du Rhin (Strasbourg)

Barbe-Bleue Marc Barrard
Ariane Jeanne-Michèle Charbonnet
La Nourrice Sylvie Brunet-Grupposo
Sélysette Aline Martin
Ygraine Rocio Perez
Mélisande Gaëlle Alix
Bellangère Lamia Beuque
Alladine Délia Sepulcre Nativi
Un vieux paysan Jaroslaw Kitala
Deuxième paysan Peter Kirk
Troisième paysan David Oller

Direction musicale Daniele Callegari
Mise en scène Olivier Py                                            
Sylvie Brunet-Grupposo (La Nourrice)
Chœurs de l’Opéra national du Rhin
Orchestre symphonique de Mulhouse

Pour l’ouverture de sa quatrième saison à la direction de l’Opéra national de Paris, au début de l’automne 2007, Gerard Mortier fit découvrir au public de la grande salle Bastille l’unique opéra achevé de Paul Dukas, Ariane et Barbe-Bleue, cent ans après sa création à l’Opéra-Comique.

Dans la salle, un spectateur en particulier fut ébloui tant par la musique que par le livret de Maurice Maeterlinck, Olivier Py.

Olivier Py

Olivier Py

Moins de huit ans plus tard, l’Opéra national du Rhin lui offre naturellement la direction scénique de cette œuvre puissante et rarement jouée, ainsi que le pouvoir d’imaginer une théâtralité qui mette en relief le sens de la poésie des mots.

Et alors que l’on entend en fond sonore le souffle d’un vent lugubre, l’ouverture quelque peu cinématographique, proche en plus feutré de celle qu’écrivit Leos Janacek pour l’Affaire Makropoulos, nous entraine vers deux mondes, l’un souterrain, sur la partie inférieure de la scène, et l’autre, extérieur et fantastique, sur sa partie supérieure.

Dans le sous-sol délabré et faiblement éclairé, Ariane et sa nourrice sont à la recherche des portes du château parmi des décombres désolés, alors qu’en surface, le décor change incessamment en passant d’une forêt d’arbres blancs et fantomatiques à la chambre de Barbe-Bleue, éclairée en contre-jour par un lustre de cristal, pour tendre vers des scènes de plus en plus fantasmagoriques et érotiques.

L’intérieur du château de Barbe-Bleue

L’intérieur du château de Barbe-Bleue

Barbe-Bleue – chanté en quelques répliques par Marc Barrard – prend, par la suite, l’apparence d’un acteur au physique impeccablement sculpté, orné d’une tête de taureau, symbole évident du Minotaure, tapi au centre du labyrinthe intérieur, et de ses propres forces animales.

Ce magnétisme est ce qui a piégé les cinq premières femmes, et la lutte entre le seigneur et Ariane évolue en scène de séduction sexuelle. Mais cela ne change rien à la détermination de la jeune femme.

Olivier Py profite alors d’amples mouvements symphoniques pour représenter nombre de scènes de nus féminins ou masculins, superbement éclairées par des jeux d’ombres et de lumières irréels, une beauté des gestes souple et mystérieusement silencieuse.

Jeanne-Michèle Charbonnet (Ariane)

Jeanne-Michèle Charbonnet (Ariane)

Son décor réunit en un même monde la forêt extérieure où se sont retranchés les paysans en colère et les méandres glauques, rougeoyants, et violents de l’univers mental de Barbe-Bleue.

A travers les vitres brisées du château, la sensualité panthéiste des prisonnières sublimée par le chœur se mélange à des rites païens. Les danses exposent les corps, et la disposition des femmes, dans la scène finale, autour de Barbe-Bleue, nu, de dos, évoque très fortement les tableaux de Goya El Gran Cabron.- Le Sabbat des sorcières.

Car tout l’enjeu de la mise en scène, fascinante et réussie dans sa démonstration du pouvoir attractif d’un monde sinistre, est de révéler ces forces occultes qui vont étouffer tout désir de liberté et de vérité chez les victimes du monstre.

Combat de Barbe-Bleue et des paysans

Combat de Barbe-Bleue et des paysans

Elle interroge chacun sur sa propre situation face à toutes les libertés de mouvement, de rêve et de penser, et nous renvoie à notre propre constat que l’être humain ne souhaite pas nécessairement accéder, à des degrés divers, à une vie libre et indépendante psychologiquement des désirs d’autrui.

L’esthétique homo-érotique, contenue en partie dans le texte, imprime également des tableaux d’une beauté saisissante – la scène de lutte entre Barbe-Bleue et les paysans dans la clairière de la forêt -, loups et faucons vivants apparaissant même très furtivement pour accentuer le fantastique de la situation.

Il est d’ailleurs jubilatoire d’assister aux libertés signifiantes que prend Olivier Py, alors que la leçon de liberté d’Ariane vire à l’échec complet. La foi est impuissante face à l’obscurantisme choisi.

Ariane et Barbe-Bleue (J.M Chardonnet, S.Brunet, D.Callegari, Olivier Py) Strasbourg

Mais si nous nous laissons aussi facilement prendre par la scénographie, nous le devons à l’immédiateté de ses résonances avec la musique de Dukas. La patine de l’orchestre symphonique de Mulhouse a, certes, une pâte âpre, mais son énergie bouillonnante et flamboyante charrie des flots d’humeurs noires qui relancent le drame avec force, tout en lui donnant une opacité qui rappelle les couleurs qu’avait tiré Marc Minkowski de l’orchestre de La Monnaie, lorsqu’il dirigea le Trouvère de Verdi.

Daniele Callegari peut donc autant lâcher la bride que soigner les traits lumineux et éphémères de la partition, tout en privilégiant le vivant de cette masse orchestrale impressionnante. La qualité des drapés musicaux n’atteint cependant pas l’esthétique très germanique que Sylvain Cambreling avait sculptée précieusement avec les musiciens de l’Opéra national de Paris.

Jeanne-Michèle Charbonnet (Ariane) et Marc Barrard (Barbe-Bleue)

Jeanne-Michèle Charbonnet (Ariane) et Marc Barrard (Barbe-Bleue)

Car la musique est aussi considérée comme le souffle qui porte les chanteurs dans leurs élans exaltés. Jeanne-Michèle Charbonnet a ainsi une voix immense pour la salle, et un tempérament presque fanatique qui peut compter sur l’expressivité d’une tessiture grave complexe, et sur la puissance d’un vibrato qui dénature trop ses aigus.
Mais ce personnage d’Ariane lui convient bien, car elle incarne une solidité humaine, malgré les fragilités, et une forme de naïveté qui la rapprochent de l’Élisabeth du Tannhäuser de Wagner.

Olivier Py est, vraisemblablement, autant responsable de cette impression de similitude entre l’œuvre de Dukas et celle du musicien allemand.

Ariane et Barbe-Bleue (J.M Chardonnet, S.Brunet, D.Callegari, Olivier Py) Strasbourg

Seulement, une autre chanteuse éveille notre fibre dramatique, Sylvie Brunet-Grupposo. Depuis quelques années, nous avons l’impression d’assister chez elle à un épanouissement artistique très émouvant, car toutes ses incarnations – Geneviève, Azucena, Gertrude – allient expressivité vocale, unicité d’un timbre parfaitement identifiable, vérité du geste et sensibilité à l’urgence de situation.
La tessiture de sa voix, très homogène, permet pourtant de faire passer des sentiments très humains et très proches, comme peu de mezzo savent les communiquer avec autant de simplicité.

Et c’est parmi les femmes de Barbe-Bleue, Aline Martin, Rocio Perez, Gaëlle Alix, Lamia Beuque et Délia Sepulcre Nativi que l’on entend les éclats les plus purs de la langue française, sans la moindre altération.

Daniele Callegari, Olivier Py et Jeanne-Michèle Charbonnet

Daniele Callegari, Olivier Py et Jeanne-Michèle Charbonnet

Le chœur, lui, disposé dès l’ouverture dans les loges de côté, chante dans la même tonalité mystérieuse et virile de la musique. A son écoute, on pense beaucoup à l’écriture de Benjamin Britten, musicien pourtant postérieur à Paul Dukas.

La saison prochaine, au mois d’octobre, l’Opéra national du Rhin programmera Pénélope de Gabriel Fauré, poème composé six ans après Ariane et Barbe-Bleue. Olivier Py sera à nouveau à la mise en scène, et, à nouveau, on viendra y retrouver un univers intérieur dangereux et fascinant.

 

La dernière représentation sera diffusée en direct sur Culture Box le 6 mai à 20h (lien ci-dessous).

Ariane et Barbe-Bleue (Opéra de Strasbourg) à partir du 06 mai 2015

Voir les commentaires

Publié le 25 Avril 2015

Les Cassandres animent Milhaud en fête
Récital du 19 avril 2015
Allée Darius Milhaud – Paris 19ème

L’Elixir d’amour (Gaetano Donizetti – 1832)
Come Paride vezzoso
Les Noces de Figaro (W.A Mozart – 1786)
Voi che sapete
Don Pasquale (Gaetano Donizetti – 1843)
Bella siccome un angelo
Les Noces de Figaro (W.A Mozart – 1786)
Non so piu cosa son, cosa faccio
Don Giovanni (W.A Mozart – 1787)
La ci darem la mano

Avec Virginie Rodde (piano), Charlotte Schumann (Mezzo-soprano), Emmanuel Gendre (Baryton)
Mise en espace Dorothée Daffy
Assistant technique et président des Cassandres Florian Dintilhac

                                            Emmanuel Gendre (Don Giovanni) et Charlotte Schumann (Zerline)

Après la fermeture des abattoirs de la Villette en 1974, le quartier nord-est de Paris situé entre le canal de l’Ourcq et le parc des Buttes-Chaumont fut profondément remanié.
D’un vaste plan d’urbanisation naquit une cité culturelle à l’origine du Zénith (1983), de la Géode (1985), de la Cité des sciences et de l’industrie (1986), du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (1991) et de la cité de la musique (1995) dont la dernière grande réalisation, la Philharmonie, vient d’être inaugurée en janvier 2015.

Milhaud en fête

Milhaud en fête

Cette réhabilitation s’est prolongée dès 1990 par l’aménagement de la ZAC Manin-Jaurès située au sud du parc, et de ce grand bouleversement urbain apparurent des rues nommées en hommage aux musiciens du Groupe des Six, dont quatre d’entre elles, la rue Georges Auric, la rue Erik Satie, la place Francis Poulenc et l’allée Darius Milhaud se croisent en son centre.

C’est donc en plein milieu d'un quartier où vit une population mixte par ses origines et ses cultures religieuses que, chaque année, une grande journée donne l’occasion à tout le monde de se retrouver autour d’animations alliant vide-grenier, jeux de société et apéro-participatif.

Charlotte Schumann et Dorothée Daffy

Charlotte Schumann et Dorothée Daffy

Pour la nouvelle édition de Milhaud en fête, la compagnie de théâtre lyrique Les Cassandres est venue discrètement se fondre dans le brouhaha entourant une des écoles maternelles participant aux festivités en ce jour ensoleillé, afin de surprendre les passants baignés, jusqu’à leur arrivée, dans une ambiance musicale électronique et répétitive.

Seule la pianiste, Virginie Rodde, jouant les premières mesures au milieu des stands, attirait les regards. Mais lorsque le jeune baryton de la troupe, Emmanuel Gendre, commença à chanter la demande en mariage ‘Come Paride vezzoso’ de l’Elixir d’amour, l’étonnement et les timidités du public apparurent au grand jour. Car la voix lyrique, inhabituelle, est en écart avec le quotidien, et renvoie toujours à l’expression de sentiments exceptionnels.

Emmanuel Gendre (Malatesta) et un passant jouant à son insu Don Pasquale

Emmanuel Gendre (Malatesta) et un passant jouant à son insu Don Pasquale

Le chanteur gagne en aisance alors que ses interlocuteurs sourient d’étonnement et de plaisir.

Jouant avec le même émoi que les auditeurs, car elle est le symbole désiré de ce premier air, la Mezzo-soprano Charlotte Schumann enchaîne naturellement l’air de Cherubin, ‘Voi che sapete’, qui est à nouveau une déclaration d’amour, mais cette fois destinée à la Comtesse Rosine des Noces de Figaro.

Dans cet air, c’est Cherubin qui est censé être intimidé. Pourtant, un jeune garçon réfugié auprès de sa mère le sera encore plus, pris qu’il est sous les regards de la chanteuse.

Charlotte Schumann (Cherubin)

Charlotte Schumann (Cherubin)

Vient alors l’air qui va déclencher une réaction inattendue de la part d’un spectateur.
‘Bella siccome un Angelo’ est un air de Donizetti enivrant par lequel le docteur Malatesta présente à Don Pasquale, un riche célibataire, la jeune fille qu’il souhaite lui faire épouser.

Emmanuel Gendre n’a même pas achevé sa dernière mélopée virtuose, qu’un habitant du quartier, touché au cœur, s’adresse au chanteur pour que lui et l’ensemble de la troupe n’en restent pas là, et fassent quelque chose de plus grand, tant l’emprise avec les gens est géniale et spontanée.

Emmanuel Gendre et un spectateur ému par son interprétation de ‘Bella siccome un angelo’

Emmanuel Gendre et un spectateur ému par son interprétation de ‘Bella siccome un angelo’

Mais Chérubin est toujours présent, et Charlotte Schumann interprète ‘Non so piu cosa son, cosa faccio ‘, le deuxième air d’un des personnages les plus attachants de Mozart, alors qu’il déclare flamme et désarroi à la Comtesse.

Et pour achever ce récital de rue par un duo mozartien, les deux chanteurs se réunissent dans la complicité de ‘La ci darem la mano’, scène de séduction de Don Giovanni et Zerline, donnant ainsi aux spectateurs un exemple d’air où deux voix se rejoignent dans des tonalités pourtant bien distinctes. La difficulté, pour les deux chanteurs, est alors de ne pas se laisser emporter par la ligne musicale de l’autre.

Air de Don Giovanni ‘La ci darem la mano’. Emmanuel Gendre (Baryton), Charlotte Schumann (Mezzo-soprano), Virginie Rodde (piano), Florian Dintilhac (assistant)

Air de Don Giovanni ‘La ci darem la mano’. Emmanuel Gendre (Baryton), Charlotte Schumann (Mezzo-soprano), Virginie Rodde (piano), Florian Dintilhac (assistant)

François Dagnaud, le maire du 19ième arrondissement, et Mahor Chiche, adjoint chargé de la démocratie locale, de la mémoire et des relations avec le monde combattant, ont pu par eux-mêmes constater comment l’Art lyrique est un révélateur émotionnel fabuleux, qui n’est pas ancré uniquement dans la vie affective de celles et ceux qui fréquentent les salles de concerts, mais également dans l’inconscient de nombre de gens qui l’ont intégré plus simplement dans leur vie de tous les jours.

Le site des Cassandres Lescassandres.com

Voir les commentaires

Publié le 16 Avril 2015

Programmation de l’auditorium de Radio France d’avril à juillet 2015

Depuis le concert d’inauguration du 14 novembre 2014, l’ouverture du nouvel auditorium de Radio France a très vite été occultée par l’ouverture de la Philharmonie deux mois plus tard.
Les formations de la Maison de la Radio ont donc réintégré leurs locaux d’origine, puisqu’elles disposent dorénavant d’une salle de 1461 places plus 31 places pour handicapés.
Mais la programmation de cet auditorium est toujours insuffisamment connue, car Radio France présente l’ensemble de ses concerts par dates, et non par salles (le Théâtre des Champs-Elysées, la Philharmonie, la Basilique Saint-Denis et les autres théâtres où jouent également les formations ont, de toute façon, un programme spécifique). 

Les concerts prévus d’ici la fin de saison dans ce nouvel auditorium, y compris les activités pédagogiques, sont ainsi rappelés dans les lignes qui suivent.

Par ailleurs, les abonnements pour la saison 2015/2016 seront disponibles dès le 20 avril 2015 ( Concerts de Radio France - Nouvelle saison, nouvelles offres ).

 © AS.Architecture Studio

© AS.Architecture Studio

Avril 2015

Orchestre Philharmonique de Radio France - Koopman, Hardy (basson) le 16 avril 19h
Mozart Cto pour basson et orchestre n°1 – Haydn Symph. n°60 « Le distrait »

Orchestre Philharmonique de Radio France - Koopman, Isserlis (violoncelle)  le 18 avril 11h
Haydn Cto n°1 pour violoncelle et orchestre

Orchestre Philharmonique de Radio France - Koopman, Hardy (basson), Isserlis (violoncelle) le 18 avril 20h
Mozart Cto pour basson et orchestre n°1 – Haydn Symph. n°60 « Le distrait »

Orchestre Philharmonique de Radio France – Franck, Skride  (violon), Isserlis (violoncelle) le 24 avril 20h
Sibelius Le Roi Christian II (extrait), Cto pour violon et orchestre, En Saga, Symph. n°7

 

Mai 2015

Orchestre Philharmonique de Radio France – Koopman, Skride  (violon), Raclot (violoncelle), Devilleneuve (hautbois), Duquesnoy (basson) le 13 mai 20h
Haendel Cto a due cori – Bach Cto pour violon et hautbois – Haydn Symph. n°105 « concertante »

Chœur de Radio France – Quattuor Ellipse, Arman, Lecompte (orgue)  le 19 mai 20h
Michael Haydn Missa Sanctae Crucis – Mozart Adagio et Fugue, Requiem

Orchestre National de France – Bychkov, Tharaud (piano) le 21 mai 20h
Mozart Cto pour piano et orchestre n°21 – Chostakovitch Symph. n° 8

Orchestre Philharmonique de Radio France – Rophé,  Neue Vocal Solisten de Stuttgart le 22 mai 20h
Stravinsky Quatre études pour orchestre – Mantovani Création pour orchestre – Berio Sinfonia

Orchestre Philharmonique de Radio France – Mantovani,  David (saxophone), Coppey (violoncelle) le 23 mai 20h
Donatoni Spiri – Mantovani Troisième round, Streets -  Jarrell Asson. V, cto pour violoncelle -  Attahir Quartes blanches

Orchestre National de France – Robertson, Järvi, Pierlot (flûte), Curt (percussions) le 28 mai 20h
Daugherty Route 66 – Bernstein On the Town – Schnyder Cto pour flûte, percussions et cordes – Milhaud La Création du monde- Ellington Harlem

Orchestre Philharmonique de Radio France – Weilerstein, Delunsch le 29 mai 20h
Chausson Viviane - Canat de Chizy « Voilé, dévoilé » pour soprano et orchestre – Rachmaninov Danses symphoniques

Orchestre Philharmonique de Radio France – Weilerstein le 30 mai 11h
Rachmaninov Danses symphoniques

 

Juin 2015

Orchestre National de France – Gatti le 02 juin 20h
Programme surprise ! en hommage à Daniele Gatti qui prend les rênes de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam.

Orchestre Philharmonique de Radio France – Laurenzi (réalisation informatique musicale Ircam) le 05 juin 20h
Hurel Tour à tour (Commande Radio France et Ircam du cycle intégral pour orchestre et électronique)

Orchestre Philharmonique de Radio France - Myung-Whun Chung , Shaham (violon) le 12 juin 20h
Bruch Cto pour violon et orchestre n°1 – Mahler Symph. n°5

Orchestre Philharmonique de Radio France – Koopman le 27 juin 11h
Mozart  Symph. n°25

Orchestre Philharmonique de Radio France – Koopman le 27 juin 20h
Haydn Il mondo della luna, ouverture - Mozart Symph. n°25 - Beethoven Symph. n°2

 

Juillet 2015

Chœur de Radio France - Orchestre National de France – Gatti  le 03 juillet 20h
Brahms Requiem allemand

 

Détail de tous les concerts sur le site de Radio France

Agenda de la Maison de la Radio

 

Voir les commentaires

Publié le 13 Avril 2015

Orlando ou l’Impatience (Olivier Py)
Représentation du 10 avril 2015
Théâtre de la ville

Le fou Jean-Damien Barbin
Ambre Laure Calamy
Le Ministre Eddie Chignara
Orlando Matthieu Dessertine
Le Père Philippe Girard
La Grande actrice Mireille Herbstmeyer
Le Pianiste Stéphane Leach
Gaspard François Michonneau

Mise en scène Olivier Py
Production Festival d’Avignon 2014

 

 

                                                                                  François Michonneau (Gaspard)

Quelle importance le théâtre a-t-il dans la vie de chacun en tant que spectateur, acteur ou créateur ?

Pourquoi est-il nécessaire, même aujourd’hui, de rappeler aux hommes et femmes publiques le devoir de préserver l’expression artistique vivante dans un environnement qui tend à limiter les engagements financiers publics et à aggraver les inégalités sociales ?

Pour Olivier Py, le théâtre est une recherche de soi, une aide à l’aboutissement humaniste de toute une société.

Matthieu Dessertine (Orlando)

Matthieu Dessertine (Orlando)

Le personnage romanesque et androgyne d’Orlando décrit par Virginia Wolf devient le souffle inspirant de sa nouvelle pièce.

Sur scène, nous nous retrouvons ainsi face à de larges toiles peintes d’ocre et de noir, qui dessinent l’architecture d’une grande ville moderne, avec ses buildings impersonnels, des ponts et un dense trafic automobile.

Au centre, une plateforme rotative, telle une cage cubique que les acteurs peuvent actionner eux-mêmes pour la faire pivoter, accueille les protagonistes de ce théâtre rudimentaire.

Philippe Girard (le Père) et Mireille Herbstmeyer (la Grande actrice)

Philippe Girard (le Père) et Mireille Herbstmeyer (la Grande actrice)

Déconnectés des grands espaces de la nature, ils doivent retrouver sens et espoir, malgré le malaise de leur propre vie, dans ce paysage urbain surréaliste.

La sensation d’enfermement est d’autant plus accentuée, qu’en arrière-plan, des néons rectangulaires concentriques créent une illusion de perspective qui tend vers un objectif infini noir et vide.

Matthieu Dessertine (Orlando), Laure Calamy (Ambre) et François Michonneau (Gaspard)

Matthieu Dessertine (Orlando), Laure Calamy (Ambre) et François Michonneau (Gaspard)

Apparaissent alors les acteurs fidèles au metteur en scène, en premier lieu la géniale et adorable Mireille Herbstmeyer.

Son langage outré bien connu est naturellement excessif quand elle dramatise ses incarnations, mais ce soir, dans un rôle où la comédie reste drôle et sensible, elle est la Reine, qu’elle soit femme de cabaret ou tragédienne shakespearienne.

Et sa présence est captivante tant elle rayonne généreusement d’une énergie vitale gaillarde qui ne se prend pas au sérieux.

Matthieu Dessertine (Orlando) et François Michonneau (Gaspard)

Matthieu Dessertine (Orlando) et François Michonneau (Gaspard)

On aime la manière avec laquelle elle joue de son physique et de son travestissement, et de ses déclamations franches.

Elle est surtout une actrice charismatique qui a le don d’imposer sans ambages son être tout entier à la face du monde.

Philippe Girard lui répond avec la même emphase. Il est la voix bienveillante des élans poétiques et désireux de liberté par laquelle Olivier Py s’exprime.

Philippe Girard (le Père) et Matthieu Dessertine (Orlando)

Philippe Girard (le Père) et Matthieu Dessertine (Orlando)

Il ose le désir d’évasion, la sagesse qui veut croire en un absolu d’éternité.

A ces deux comparses qui représentent deux forces parentales jubilatoires, s’ajoute le fou – de multiples professions – joué par Jean-Damien Barbin.
Il est un bouffon ré-enchanteur de la vie, qu’il nourrit de sa voix amusamment enveloppée d’impertinences.

Mireille Herbstmeyer (la Grande actrice)

Mireille Herbstmeyer (la Grande actrice)

Le Ministre de la culture, joué brillamment et sans artifices par Eddie Chignara, devient alors une façon de représenter celui qui n’arrive pas à être l’allié des artistes, et encore moins leur protecteur, trop éloigné de lui-même et trop identifié à son propre statut pour pouvoir le faire.

En se révélant à lui-même comme femme, on peut y voir le même leitmotiv identitaire qui a marqué constamment la vie d’Olivier Py depuis son adolescence, mais également une désignation satirique des ministres qui ne l’ont pas suffisamment soutenu.

Matthieu Dessertine (Orlando) et François Michonneau (Gaspard)

Matthieu Dessertine (Orlando) et François Michonneau (Gaspard)

Mais le dramaturge flamboyant a aussi le talent de trouver d’excellents acteurs au physique d’éphèbe. Matthieu Dessertine – Orlando – et François Michonneau – Gaspard –forment un couple de garçons que la grâce du corps transforme en langage sensuel, une des lignes de forces permanente de son travail théâtral.

Ce charme omniprésent permet plus facilement de suppléer à la forte dispersion du texte et de ses excès, qui sont l’aveu de la difficulté à faire ressentir cette quête de joie profonde qui dépasse le simple bonheur éphémère.

Matthieu Dessertine (Orlando)

Matthieu Dessertine (Orlando)

Dans sa définition de l’amour, par le négatif, il invite à ne pas le confondre avec la haine ou l’insatisfaction de soi.

Il y a d’ailleurs, quand les deux jeunes hommes se retrouvent avec Ambre – Laure Calamy cède un optimisme infaillible à ce rôle positif –, l’espérance d’une orgie finale, image osée pour traduire l’idéal d’une fraternité humaine enfin réalisée, en opposition totale avec les représentations picturales anciennes d’une apocalypse sordide.

Laurence Calamy (Ambre), Matthieu Dessertine (Orlando) et François Michonneau (Gaspard)

Laurence Calamy (Ambre), Matthieu Dessertine (Orlando) et François Michonneau (Gaspard)

Orlando apparaît en archange – figure habituelle du metteur en scène -, puis s’identifie à son père saltimbanque triste et multicolore. La chair et les corps entrent en lutte car ils sont une des clés de ce parcours perpétuel.

Olivier Py ne veut pas choisir entre corps et esprit, la provocation du désir est partie intégrante de la réponse, et le théâtre reste, à sa manière, un secoueur de la société pour qu’elle ne perde pas son rapport au divin, et à ce qu’il a de miraculeux.

Voir les commentaires

Publié le 11 Avril 2015

Présentation de la saison Lyrique 2015 / 2016 du Théâtre des Champs Elysées

Depuis le mercredi 08 avril, la sixième saison de Michel Franck à la direction du Théâtre des Champs Elysées est officiellement dévoilée devant un  public venu en nombre au théâtre en fin d’après-midi.

Cette saison comprend 6 nouvelles productions d’opéras en versions scéniques – dont l’un, l’Enfant et les sortilèges sera dédié en priorité aux enfants – jouées sur un total de 24 soirées, 17 opéras en versions de concert, chacun pour une unique soirée, 38 concerts symphoniques, 16 récitals vocaux, 24 concerts de musique de chambre, 22 concerts du dimanche matin et 9 ballets dansés sur 32 soirées.
Par ailleurs, 9 représentations supplémentaires de l’Enfant et les sortilèges seront interprétées en matinées pour un public exclusivement scolaire.

Raymond Soubie, président du théâtre, et Michel Franck ont ainsi introduit cette présentation en marquant leur contentement à l’ouverture de la Philharmonie et du nouvel auditorium de Radio France, qui rajoutent à eux deux, une fois déduits les sièges de la salle Pleyel, une capacité de 1500 places supplémentaires réservées à la musique classique dans la capitale.

Pourtant, le contour musical du théâtre n’en est en rien modifié, et il reste le seul établissement de Paris à pouvoir offrir une telle diversité de concerts lyriques, vocaux, orchestraux et chorégraphiques.

Et les travaux de rénovation du Théâtre du Châtelet et du Théâtre de la Ville prévus dès la saison prochaine devraient constituer une opportunité afin d'attirer une partie de leur public vers la programmation de l’avenue Montaigne.

Raymond Soubie et Michel Franck

Raymond Soubie et Michel Franck

Opéras en versions scéniques

Theodora (Georg Friedrich Haendel)
Du 10 au 20 octobre (5 représentations)

Direction musicale William Christie Mise en scène Stephen Langridge
Katherine Watson, Stéphanie d’Oustrac, Philippe Jaroussky, Kresimi Spicer, Callum Thorpe
Orchestre et Chœur Les Arts Florissants

Norma (Vincenzo Bellini)
Du 08 au 20 décembre (5 représentations)

Direction musicale Riccardo Frizza, Mise en scène Stéphane Braunschweig
Maria Agresta, Sonia Ganassi, Marco Berti, Riccardo Zanellato, Sophie van de Woestyne, Marc Larcher
Orchestre de chambre de Paris
Coproduction Opéra de Saint-Etienne, Staatstheater Nürnberg

Mithridate re di Ponto (Wolfgang Amadé Mozart)
Du 11 au 20 février (5 représentations)

Direction musicale Emmanuelle Haïm, Mise en scène Clément Hervieu-Léger
Michael Spyres, Patricia Petibon, Myrto Papatanasiu, Christophe Dumaux, Sabine Devieilhe, Cyrille Dubois, Jaël Azzaretti
Le Concert d’Astrée
Coproduction Opéra de Dijon

L’Enfant et les sortilèges (Maurice Ravel)
Le 19 et 30 mars (2 représentations tout public et 9 représentations pour les scolaires du 16 mars au 01 avril)

Direction musicale et mise en scène Gaël Darchen
Alix Le Saux et les Solistes de la Maîtrise des Hauts-de-Seine
Ensemble Instrumental des Hauts-de-Seine

Tristan et Isolde (Richard Wagner)
Du 12 au 24 mai (5 représentations)

Direction musicale Daniele Gatti, Mise en scène Pierre Audi
Torsten Kerl, Emily Magee, Steven Humes, Brett Polegato, Andrew Rees, Michelle DeYoung, Marc Larcher, Francis Dudziak
Orchestre National de France et Chœur de Radio France
Coproduction Radio France

L’Italienne à Alger (Gioachino Rossini)
Le 08 et 10 juin (2 représentations)

Direction musicale Jean-Claude Malgoire, Mise en scène Christian Schiaretti
Anna Reinhold, Artavazd Sargsyan, Domenico Balzani, Sergio Gallardo, Samantha Louis-Jean, Renaud Delaigue, Lidia Vinges
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy
Ensemble Vocal de l‘Atelier Lyrique de Tourcoing
Coréalisation Atelier Lyrique de Tourcoing

Maria Agresta

Maria Agresta

Opéras et oratorio en versions de concert

Le Freischütz (Carl Maria von Weber) le 14 septembre
Véronique Gens, Nikolai Schukoff, Christina Landshamer, Frank van Hove, Miljenko Turk, Franz-Josef Selig, Dimitry Ivashchenko
Thomas Hengelbrock direction, NDR Sinfonieorchester Hamburg, WDR Rundfunkchor Köln, NDR Chor Hamburg

L’Enlèvement au sérail (Wolfgang Amadé Mozart) le 21 septembre
Jane Archibald, Norman Reinhardt, Albert Pesendorfer, David Portillo, Rachele Gilmore, Tobias Moretti
Jérémie Rhorer  direction, Le Cercle de l’Harmonie, Chœur Aedes

Ariane à Naxos (Richard Strauss) le 12 octobre
Anja Harteros, Jonas Kaufmann, Brenda Rae, Alice Coote, Markus Eiche, Christian Rieger, Matthew Grills, Kevin Conners, Elliot Madore, Johannes Klama, Dean Power, Tareq Nazmi
Kirill Petrenko  direction , Bayerisches Staatsorchester

Messa di Gloria (Giacomo Puccini) le 15 octobre
Saimir Pirgu, Florian Sempey
Paolo Arrivabeni  direction, Orchestre National de France, Chœur de Radio France  direction Alberto Malazzi
En complément de programme Capriccio sinfonico (Puccini), Siegfried-Idyll (Wagner)

Zelmire (Gioachino Rossini) le 14 novembre
Patrizia Ciofi, John Osborn, Antonino Siragusa, Marianna Pizzolato, Michele Pertusi, Patrick Bolleire
Evelino Pidò  direction , Orchestre de l’Opéra de Lyon, Chœurs de l’Opéra de Lyon

Partenope (Georg Friedrich Haendel) le 13 janvier
Philippe Jaroussky, Karina Gauvin, John Mark Ainsley, Emöke Baráth
Riccardo Minasi  direction, Il Pomo d’Oro

Rinaldo (Georg Friedrich Haendel) le 10 février
Franco Fagioli, Sandrine Piau, Karina Gauvin, Daria Telyatnikova, Alex Esposito, Terry Wey
Riccardo Minasi  direction, Il Pomo d’Oro

Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix (Joseph Haydn) le 16 mars
Sara Wegener, Maria-Henriette Reinhold, Robin Tritschler, David Soar
Philippe Herreweghe  direction, Orchestre des Champs-Elysées, Collegium Vocale Gent

Didon et Enée (Henry Purcell) le 20 mars à 11h (Concert du dimanche matin)
Véronique Gens, Nicolas Rivenq, Hasnaa Bennani, Aurore Bucher, Diana El Zein, Marie-Laure Coenjaerts, Denis Mignien, David Witczak
Jean-Claude Malgoire  direction, La Grande Ecurie et la Chambre du Roy

Passion selon Saint Jean (Jean-Sébastien Bach) le 23 mars
Ian Bostridge, Neal Davies, Julia Doyle, Iestyn Davies, Stuart Jackson, Roderick Williams
Stephen Layton  direction, Orchestra of the Age of Enlightenment, Chœur Polyphony

Persée (Jean-Baptiste Lully) le 06 avril
Mathias Vidal, Hélène Guilmette, Katherine Watson, Tassis Christoyannis, Jean Teitgen, Chantal Santon-Jeffery, Elodie Hache, Cyrille Dubois, Marie Kalinine
Hervé Niquet  direction, Le Concert Spirituel, Chœur du Concert Spirituel

Werther (Jules Massenet) le 09 avril
Juan Diego Flórez, Joyce DiDonato, Valentina Naforniţă, Marc Larcher, John Chest, Nicolas Rivenq, Luc Bertin Hugault
Jacques Lacombe  direction, Orchestre National de France, Maîtrise de Radio France

La Somnambule (Vincenzo Bellini) le 11 avril
Sabine Devieilhe, John Osborn, Rachel Kelly, Jennifer Michel, Nicola Ulivieri, Ugo Rabec
Christopher Franklin  direction, Orchestre de chambre de Paris, Chœur Les Cris de Paris

Magnificat (Jean-Sébastien Bach) le 13 avril
Hana Blažiková, Joanne Lunn, Robin Blaze, Colin Balzer, Dominik Wörner
Masaaki Suzuki  direction , Bach Collegium Japan
En première partie de programme, Bach  Ich hatte viel Bekümmernis, cantate BWV 21, Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust, cantate BWV 170

Oratorio pour la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ (Alessandro Scarlatti) le 22 avril
Philippe Jaroussky, Valer Sabadus, Sonia Prina
Patrick Cohën-Akenine direction et violon, Les Folies Françoises

Lucia di Lammermoor (Gaetano Donizetti) le 27 mai
Diana Damrau, Giorgio Berrugi, Gabriele Viviani, Nicolas Testé, Francesco Marsiglia, Daniela Valdenassi, Saverio Fiore
Gianandrea Noseda  direction, Orchestre du Teatro Regio Torino, Chœur du Teatro Regio Torino

Olympie (Gaspare Spontini) le 03 juin
Karina Gauvin, Kate Aldrich, Charles Castronovo, Josef Wagner, Patrick Bolleire
Jérémie Rhorer direction, Le Cercle de l’Harmonie, Vlaams Radio Koor

Stabat Mater (Giovanni Battista Pergolesi) le 27 juin
Sonya Yoncheva, Karine Deshayes
Ensemble Amarillis

Sonya Yoncheva

Sonya Yoncheva

Les Récitals vocaux

Bejun Mehta (Vivaldi, Haendel, Veracini, Albinoni, Geminiani) le 09 octobre
Patricia Petibon – Nahuel di Pierro (Haendel, Purcell) le 17 octobre
Jonas Kaufmann (Puccini) le 29 octobre
N. Dessay, K. Deshayes, R. Raimondi, N. Radulovic… (Hommage à Solenn) le 09 décembre
Stacey Kent (Concert Jazz) le 12 décembre
Natalie Dessay, Laurent Naouri (Carte blanche) le 13 décembre
Andreas Scholl (Bach) le 18 décembre
Olga Peretyatko (Rossini) le 11 janvier
Alexander Vinogradov (Gounod, Berlioz, Bizet, Poulenc) le 12 janvier
Max Emanuel Cenčić (Porpora, Sarro, Scarlatti, Vinci, Porpora, Leo) le 20 janvier
Bryan Hymel, Aida Garifullina (Verdi, Puccini, Gounod) le 17 février
Julia Lezhneva (Mozart, Hasse, Rossini) le 19 février
Anne Sofie von Otter, Laurent Naouri (Rameau, Lully, Charpentier, Leclair) le 18 mars
Ian Bostridge (Lully, Purcell, Rameau, Haendel) le 21 mars
Ermonela Jaho, Charles Castronovo (Boito, Cilea, Donizetti, Gounod, Massenet, Puccini) le 07 juin
Philippe Jaroussky (Cavalli, Monteverdi, Sartorio, Strozzi, Legrenzi, Steffani) le 25 juin

Anne Sofie von Otter

Anne Sofie von Otter

Concerts (sélection subjective)

Orchestre Lamoureux - Ayyub Guliyev, E. Mansurov, M. Mansurov.- musique orientale d'Azerbaïdjan le 13 septembre

Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg – Yuri Temirkanov, Matthias Goerne – Mahler  Kindertotenlieder le 23 octobre
Orchestre Philharmonique de Rotterdam – Yannick Nézet-Séguin, S. Connolly, R. Dean-Smith – Mahler  Das Lied von der Erde le 26 octobre
Orchestre de chambre de Paris, Douglas Boyd, Toby Spence – Tippet/Britten/Purcell/Corelli le 03 novembre
Philharmonia Orchestra – Esa-Pekka Salonen, Arabella Steinbacher – Brahms  Concerto pour violon le 07 décembre
Orchestre des Champs-Elysées - Louis Langrée, Anna Caterina Antonacci - Chausson/Debussy le 13 février

Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise – Mariss Jansons – Mahler  Symphonie n° 5 le 17 mars
Orchestre Lamoureux – D. Waldman, M.Onfray, S. Rakcheyeva - Universités populaires… le 20 mars
Orchestre National de France – Gustavo Gimeno, Patricia Petibon – Mozart/Britten/Bartok le 31 mars
Orchestre Philharmonique de Rotterdam – Yannick Nézet-Séguin – Bruckner  Symphonie n° 8 le 01 avril
Orchestre Colonne – Roger Epple – Mahler  Symphonie n° 6 le 20 avril
Orchestre National de France – Daniele Gatti, Christine Schäfer – Mahler/Berg/Mozart le 21 avril
Orchestra of the Age of Enlightenment – Sir Simon Rattle – Bruckner  Symphonie n° 6 le 20 avril
Orchestre National de France, Daniele Gatti, Jonas Kaufmann Liszt/Wagner/Brüchner le 19 mai
Orchestre Philharmonique de Vienne – Daniele Gatti, Jonas Kaufmann – Mahler  Das Lied von der Erde le 23 juin

Le Théâtre lors de la présentation de la saison 2015/2016

Le Théâtre lors de la présentation de la saison 2015/2016

Autres concerts et ballets

Voir l’ensemble de la saison sur le lien suivant Saison 2015/2016 Théâtre des Champs Elysées

 

Première impression sur la saison 2015/2016

La prochaine saison lyrique du Théâtre des Champs-Elysées est marquée par une inhabituelle présence du répertoire allemand (6 opéras en versions de concert) dont l'apothéose sera la mise en scène de Tristan et Isolde par Pierre Audi.

Mais, globalement, le répertoire se répartit équitablement entre le 18ième et 19ième siècle, comme les saisons précédentes, et le répertoire italien reste dominant.

Et trois opéras en versions de concert feront particulièrement l'évènement, Ariane à Naxos, Werther et Lucia di Lammermoor, pour leurs distributions fortement starisées.

Reste ensuite à prendre la mesure, avec le temps, d'un programme riche où l'on voit même poindre le philosophe Michel Onfray afin d'animer l'Université populaire symphonique.

Voir les commentaires

Publié le 11 Avril 2015

Orphée et Eurydice (Christoph Willibald Gluck)
Version originale de Vienne (1762)
Représentation du 08 avril 2015
Philharmonie 2 – Salle des concerts

Orphée     Franco Fagioli
Eurydice Malin Hartelius
Amour Emmanuelle de Negri

Direction musicale Laurence Equilbey    

Choeur Accentus
Insula Orchestra

 

                                 Laurence Equilbey

 

Depuis la version dramatique de Pina Bausch à l’opéra Garnier qui supprime l’ouverture festive et le final heureux de la version originale, il devient difficile d’éprouver, dans la version de Vienne intégrale, la même profondeur essentielle qui lie aussi fortement la vie, la musique et la mort.

C’est donc avec une implication moins prégnante que l’on se laisse prendre à la légende d’Orphée telle qu’elle est interprétée dans la Salle des concerts de la Cité de la musique en ce mercredi soir.

Franco Fagioli (Orphée)

Franco Fagioli (Orphée)

Au premier acte, l’Insula Orchestra, d’une musicalité sans faille, laisse entendre quelques relâchements harmoniques, alors que Franco Fagioli aborde le personnage d’Orphée sous un angle plaintif qu’il exprime à travers une variété de coloris mélangeant graves angoissés et éclats sensuels déroutants.

Mais quand survient la scène des enfers, Laurence Equilbey, inspirée par l’évocation de cet univers mythique et impressionnante par sa droiture, se saisit de son orchestre pour le parer d’arcs cuivrés qui saillent les ondes violines des archets avec un sens du drame esthétique magnifique. La façon dont les cors se fondent à cet ensemble donne une dimension épique et moderne à la musique de Gluck.

Par ailleurs, les solos instrumentaux sont détaillés et mis soigneusement en valeur – on repense à ce flûtiste chantant, debout, la paix heureuse du royaume des morts -, et le personnage d’Orphée gagne en densité et en relief, bien que l’acoustique altère la chair de sa voix même.

Choeur Accentus et Insula Orchestra

Choeur Accentus et Insula Orchestra

Franco Fagioli, corporellement contraint par sa gestuelle torturée, finit par devenir le centre douloureux du drame, et Malin Hartelius, telle une Lucia perdue et défaite, apparaît pour lui apporter une réplique sage mais harmonieusement timbrée aux couleurs de la voix du contre-ténor, ce qui les lie dans une même humanité.

Emmanuelle de Negri rayonne alors d’un optimisme enjoué digne des trois garçons bienveillants de la Flûte Enchantée de Mozart.

Autant la partie centrale de l’opéra aura été éblouissante de traits sonores et d’alliages orchestraux rutilants et impressionnants, autant le final heureux aura paru d’un caractère trop convenu pour soutenir l’émotion jusqu’au bout.

Mais l’on aura entendu des lignes fluides et pleines d'allant, et, surtout, un chœur d’une beauté spirituelle sublimée, de bout en bout, par des éclats vocaux fabuleux, et c’est bien ce qui compte.

 

A revoir sur Culturebox jusqu'au 08 octobre 2015

Orphée et Eurydice

Voir les commentaires

Publié le 2 Avril 2015

Rusalka (Anton Dvorak)
Répétition générale du 31 mars 2015
Opéra Bastille

Le Prince Pavel Cernoch
La Princesse étrangère Alisa Kolosova
Rusalka Svetlana Aksenova
L’Esprit du Lac Dimitry Ivashchenko
Ježibaba Larissa Diadkova
Le Garde-forestier Igor Gnidii
Le Garçon de cuisine Diana Axentii
Première Nymphe Yun Jung Choi
Deuxième Nymphe Anna Wall
Troisième Nymphe Agata Schmidt

Direction musicale Jakub Hrůša
Mise en scène Robert Carsen (2002)

                                                                                    Svetlana Aksenova (Rusalka)

Le retour sur la scène de l’opéra Bastille du chef-d’œuvre d’Anton Dvorak, dix ans après sa dernière reprise, est, pour le public qui suit la programmation de l’Opéra National de Paris depuis le début du troisième millénaire, une remémoration de la période fastueuse d’Hugues Gall.

Svetlana Aksenova (Rusalka)

Svetlana Aksenova (Rusalka)

Cette production est en effet une des plus abouties par sa convergence entre l’esprit de l’œuvre et la fascination amoureuse de Robert Carsen pour l’univers intime féminin.
Il réussit à concilier une approche symbolique et une évocation charnelle de l’amour, tout en flirtant avec les limites que les puristes amateurs de contes de fées ne voudraient pas voir franchir.

Rusalka (Aksenova-Cernoch-Ivashchenko-Diadkova-Hrusa) Bastille

Tout y est beau et accrocheur, la représentation de la séparation entre le monde ondin bleuté et le monde réel par une impressionnante chambre en suspens – illuminée par deux lampes intimistes – qui bascule pour occuper l’espace entier à la fin du premier acte, le monde réel qui se dédouble comme dans un miroir mais dans lequel l’imaginaire est sans reflet – y compris Rusalka –, et le rideau bleu nuit sur lequel flottent les vagues autour de l’héroïne laissée totalement seule sur scène, au début du troisième acte, quand elle rejoint son propre monde.

Larissa Diadkova (Ježibaba)

Larissa Diadkova (Ježibaba)

Carsen conte ainsi la transformation de la vie d'une jeune fille qui prend conscience de son corps, tout en apprenant à se débarrasser des peurs que lui inculque son milieu d’origine – sous les traits de l’Esprit du Lac – et qui la confinent au mutisme. Elle échoue dans un premier temps, car elle se vit comme une princesse et non comme une amante.
Si les voix féminines de cette nouvelle distribution ne sont pas exemptes de disparités et d’une certaine dureté, elles sont en revanche toutes fortement caractérisées – parfois féroces – pour devenir un instrument à dominante dramatique et non plus purement lyrique.

Svetlana Aksenova (Rusalka)

Svetlana Aksenova (Rusalka)

On apprécie alors que les voix soient slaves (tchèque pour le Prince, russes pour les femmes, moldaves pour le garde et le cuisinier) hormis, toutefois, celles de deux nymphes (sud-coréenne et britannique) qui donnent un côté très charnel à leurs rôles.

Svetlana Aksenova, plus connue sous le nom de Svetlana Ignatovitch, est une très attachante actrice à la voix claire et terrestre. Son jeu est d’un tel naturel et d’une telle esthétique que l’on se sent en communion permanente avec la vie intérieure de son personnage.

Svetlana Aksenova (Rusalka) et Pavel Cernoch (Le Prince)

Svetlana Aksenova (Rusalka) et Pavel Cernoch (Le Prince)

Il y a la grâce innocente et insouciante, la délicatesse du geste, les premières émotions profondes, la panique quand le réel fuit entre ses doigts – magnifique image du déchirement à la fin du deuxième acte quand la chambre se sépare en deux devant un vide obscure sous l’effroi de la jeune femme.

Et tout est juste et humain, jusqu’à cette autre forte image où l’on la voit, à la fin, se lever de son lit non pas pour fuir le Prince, mais pour calmement fermer la porte à la voix lugubre de l’Esprit du Lac, et revenir décidée, avec une fluidité hypnotique des moindres mouvements du corps, vers les bras de son homme.

Svetlana Aksenova (Rusalka)

Svetlana Aksenova (Rusalka)

Les lueurs ont été retravaillées, tout se passe derrière un fin rideau transparent, le visuel est d’une force incroyable, et la mort n’est plus que l’aboutissement mature d’un amour rêvé.

Surtout que Pavel Cernoch, son partenaire qui fut un superbe Chevalier Vaudémont tendre et passionné dans Iolanta (Teatro Real de Madrid), est un Prince physiquement idéal au timbre romantique et éloquent. Encore un peu retenu, quand on sait avec quelle flamme il peut s’embraser, il joue avec une simplicité désarmante.

La Princesse arrogante d’Alisa Kolosova, femme déterminée, est sans pitié vis-à-vis de sa rivale, mais ce chant intense n’est pas ce qui convient le mieux à cette artiste dont le beau galbe de la voix se distingue bien mieux dans les tessitures plus sombres et posées.

Svetlana Aksenova (Rusalka) et Pavel Cernoch (Le Prince)

Svetlana Aksenova (Rusalka) et Pavel Cernoch (Le Prince)

Larissa Diadkova, la sorcière, chantait déjà ce rôle lors sa création en 2002. L’actrice est toujours aussi captivante et insolente, mais, dorénavant, ses aigus sont devenus instables. Elle n’a cependant rien perdu de ces variations fascinantes qui, d’un seul coup, font ressurgir des accents slaves saisissants et colorés.

L’Esprit du Lac, lui, est noblement représenté par la superbe allure de Dimitry Ivashchenko et par son timbre homogène et séduisant qui lui donne une autorité naturellement humaine, et presque compassionnelle.

Et le Garde-forestier d’Igor Gnidii est d’une agréable présence, accompagné par le Garçon de cuisine d’Diana Axentii qui, lui, est plus réservé.

Svetlana Aksenova (Rusalka) et Pavel Cernoch (Le Prince)

Svetlana Aksenova (Rusalka) et Pavel Cernoch (Le Prince)

Des voix slaves et un chef slave ne peuvent qu’imprimer l’interprétation d’un charme national au bon sens du terme, c’est-à-dire l’expression d’un amour pour une musique qui représente leur culture.

Sous la main bienveillante de Jakub Hrůša, l’orchestre de l’Opéra National de Paris donne le meilleur de lui-même, et décrit des atmosphères vivantes et vibrantes, ainsi qu’un continuum poétique et magnifique par le mystère même avec lequel les cors et les cordes parcellés d’une richesse de détails peignent des rivières frémissantes. Et le relief mouvant ne laisse jamais les éclats dramatiques dépareiller la tonalité d’ensemble.

On ressort enchanté de ce spectacle par la pureté de ce flux envoutant, la sensibilité théâtrale de l’interprétation, et l’intelligente beauté des images et des symboles.

Voir les commentaires

Publié le 2 Avril 2015

TV-Web Avril 2015 Lyrique et Musique

Jeudi 02 avril 2015 sur France 3 à 23h50
3ième symphonie (Mahler)

Ballet et choeur de l'Opéra National de Paris.
Chorégraphie de John Neumeier, dir. Hewett.

Vendredi 03 avril 2015 sur France 2 à 00h30
La Passion selon Saint-Matthieu (Bach)

Piau, Mena, Lièvre-Picard, Genz, Baleiro, Harvey.
Orch. Gulbenkian, dir. Corboz.

Dimanche 05 avril 2015 sur Arte à 17h30
Concerto. Symph n°6 (Beethoven)

Faust, Philh. de Berlin, dir. Haitink.

Mardi 07 avril 2015 sur Mezzo à 20h30
L'Affaire Makropoulos (Janacek)

Denoke, Very, Hoare, Schmeckenbecher,Briscein,Adamonyte...
Salzbourg dir. Salonen, Marthaler, m.s.

Jeudi 09 avril 2015 sur France 3 à 00h30
Quatuor op. 60. Sextuor op. 18 (Brahms)

Capuçon, Sokolov, Caussé, Hennino, Levionnois, Moreau, Angelich.

Vendredi 10 avril 2015 sur France 2 à 00h30
Les Indes Galantes (Rameau)

Brahim Djelloul, Arnould, Warnier, Topalovic.
Les Talens Lyriques, dir. Rousset, Scozzi, m.s.

Samedi 11 avril 2015 sur Mezzo à 20h30
Tannhäuser (Wagner)

Seiffert, Mattei, Sonn, Schabel, Sacher...
Berlin, dir. Barenboim, Waltz, m.s.

Dimanche 12 avril 2015 sur Arte à 18h30
Concerto n°5 (Beethoven)

Perahia, St Martin in the Fields.

Lundi 13 avril 2015 sur Arte à 0h30
Elisabeth Schwarzkopf, soprano de légende.

Mardi 14 avril 2015 sur Mezzo à 20h30
Gotterdammerung (Wagner)

Schager, Kränzle,Theorin, Meier...
Scala dir. Barenboim, Cassier m.s.

Samedi 18 avril 2015 sur Mezzo à 18h00
Parsifal (Wagner)

Koch, Pape, Schager, Tomasson, Kampe, Hölle,Shkarupa..
Berlin, dir. Barenboim, Tcherniakov, m.s.

Dimanche 19 avril 2015 sur Mezzo à 17h00
Le Joueur (Prokofiev)

Ognovenko, Opolais, Didyck, Tuczyska..
Berlin, dir. Barenboim, Tcherniakov, m.s.

Dimanche 19 avril 2015 sur Arte à 18h30
Symph.n°5 (Beethoven)

Opéra de Paris. Dir. Jordan.

Dimanche 19 avril 2015 sur Arte à 23h15
Cosi fan tutte (Mozart)

Fritsch, Gardina, Gatell, Wolf.
Teatro Real de Madrid.
Dir. Cambreling. Haneke, m.s.

Mardi 21 avril 2015 sur Mezzo à 20h30
La Fiancée du Tsar (Rimski-Korsakov)

Kotscherga, Peretyatko, Kränzle, Schabel, Cernoch..
Berlin, dir. Barenboim, Tcherniakov, m.s.

Jeudi 23 avril 2015 sur France 3 à 00h15
Le Trouvère (Verdi)

Didyk, Poplavskaya, Brunet-Grupposo, Hendrick.
Monnaie de Bruxelles. Dir. Minkowski. Tcherniakov, m.s.

Dimanche 26 avril 2015 sur Arte à 18h30
Triple concerto (Beethoven)

Laurenceau, Gastinel, Chamayou.
Capitole de Toulouse, Sokhiev. dir.

Jeudi 30 avril 2015 sur France 3 à 23h50
Faust (Gounod)

Alagna, Mula, Gay, Christoyannis.
Opéra de Paris, dir. Altinoglu. Martinoty, m.s.

Vendredi 01 mai 2015 sur France 2 à 00h30
Dialogues des carmélites (Poulenc)

Koch, Petibon, Gens, Piau, Plowright, Lehtipuu, Rouillon.
Philharmonia, dir. Rhorer. Py, m.s.

Web : Opéras en accès libre
Lien direct sur les titres et sur les vidéos
Hommage à Gerard Mortier (Théâtre de la Monnaie de Bruxelles)
Figaro (Amel Festival Opera) jusqu’au 10/04/2015
Punch and Judy (Amel Opera Festival) jusqu’au 14/04/2015
Mitridate Re di Ponto (Amel Opera Festival) jusqu’au 16/04/2015
Castor & Pollux (Théâtre des Champs Elysées) jusqu’au 18 avril 2015
Tosca (Opéra Bastille) jusqu’au 21 avril 2015
L’Enlèvement au Sérail (Opéra Garnier) jusqu’au 27 avril 2015


Doctor Atomic (Opéra de Strasbourg) jusqu’au 06 mai 2015
Dance – Lucinda Childs (Théâtre de la Ville) jusqu’au 06 mai 2015
Penthesilea (La Monnaie de Bruxelles) jusqu’au 13 mai 2015
Didon et Enée (Opéra de Rouen) jusqu’au 17 mai 2015
Moïse et Pharaon (Opéra de Marseille) jusqu’au 03 juin 2015
La Clémence de Titus (Théâtre des Champs Elysées) jusqu’au 18 juin 2015
Artaserse de Vinci (Opéra National de Lorraine) jusqu’au 23 juin 2015
Tamerlano (La Monnaie) jusqu’au 06  août 2015
Don Quichotte de Shirley et Dino (Opéra Royal de Versailles) jusqu’au 08  août 2015
Alcina (La Monnaie) jusqu’au 10  août 2015
Médée (Bâle) jusqu’au 16  août 2015
Francesca da Rimini (Nancy) jusqu’au 18  août 2015
Aleko (Nancy) jusqu’au 18  août 2015
Les Fêtes Vénitiennes (Opéra Comique) jusqu’au 27 août 2015


El Publico (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 06 septembre 2015
Don Pasquale (Opéra de Vichy) jusqu'au 06 septembre 2015
Don Giovanni (Opéra de Monte Carlo) jusqu'au 23 septembre 2015
Alceste (La Fenice de Venise) jusqu'au 23 septembre 2015
Orfeo Chaman de Pluhar (Teatro Mayor de Bogota) jusqu'au 24 septembre 2015
Parsifal (Staatsoper de Berlin) jusqu'au 20 octobre 2015
Luisa Miller (Opéra Royal de Wallonie) jusqu’au 03 décembre 2015
Tosca (Opéra Royal de Wallonie) jusqu’au 30 décembre 2015


I Capuleti e i Montecchi (La Fenice de Venise) jusqu’au 18 janvier 2016
Rigoletto (Opéra Royal de Wallonie) jusqu’au 28 mars 2016
Dardanus (Grand Théâtre de Bordeaux) jusqu’au 23 avril 2016

Voir les commentaires

Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique