Publié le 23 Décembre 2014

La Chauve-Souris (Johann Strauss)

Représentation du 21 décembre 2014
Opéra-Comique (Salle Favart)


Gabriel Stéphane Degout
Rosalinde Chiara Skerath
Adele Sabine Devieilhe
Alfred Philippe Talbot
M° Falke Florian Sempey
Frank Franck Leguérinel
Prince Orlofsky Kangmin Justin Kim
Ida Jodie Devos
Frosch Atmen Kelif
Ivan Jacques Gomez
Mise en scène Ivan Alexandre
Direction Musicale Marc Minkowski
Orchestre des Musiciens du Louvre Grenoble

                                                                                           Sabine Devieilhe (Adèle)

Le faible intérêt dramaturgique de la Chauve-Souris n'empêche pas cette opérette d'être appréciée principalement pour la virtuosité de son ouverture, la feinte légèreté de l’air de Rosalinde « Mein Herr, was dächten Sie von mir », et toute la fin de soirée trépidante au palais du prince Orlofsky.

Cependant, il existe peu d’œuvres qui laissent autant de degrés de liberté aux interprètes scéniques et musicaux, et le choix de la langue de Molière permet de l’enrichir d’éphémères touches lyriques françaises - les réminiscences de Carmen, la lumière de « Oh ! Lève-toi soleil » -, depuis l’arrivée d’Alfred, chez Eisenstein, jusqu’à son incarcération à la prison de la ville.


Marc Minkowski dissémine ainsi dans la partition des références à notre répertoire national, sans que l’on puisse soupçonner chez lui autre chose qu’un amour de la musique vivante.

Pourtant, si l’on devait s’en tenir au jeu des artistes imprégné par le théâtre de boulevard artificiel d'Ivan Alexandre, la lassitude gagnerait très vite ce spectacle transposé dans le Paris de notre époque.

On oublie naturellement Vienne depuis cet appartement classique animé par un large écran de télévision, un autel des temps modernes …

Tout le monde s’agite caricaturalement, et même Stéphane Degout y perd en densité, car ce type d’œuvre comique ne peut que diluer sa personnalité si noble et si sombre dans le répertoire romantique. 

                                                                       

Stéphane Degout (Gabriel) et Chiara Skerath (Rosalinde)

Ce sont donc l’agilité vocale et les coloratures espiègles de Sabine Devieilhe qui s’épanouissent superbement, et avec évidence, sur la scène de la salle Favart. Néanmoins, l’œuvre n'est subitement que prétexte à une succession d’exploits vocaux, et le personnage d’Adèle ne gagne finalement rien en profondeur.

Tout semblerait donc suivre une routine préétablie, s’il n’y avait le remplacement surprise de Frédéric Antoun par Philippe Talbot - un jeune ténor léger qui sait charmer langoureusement la Rosalinde de Chiara Skerath, sûre d’elle malgré les altérations dans l'aigu de son timbre riche -, et l’interprétation étrange du Prince Orlofsky par le contre-ténor sud-coréen Kangmin Justin Kim, qui abuse des transitoires hystériques entre suraigus et graves masculins.
 

Et quand les invités se retrouvent à la fête généreusement organisée par le Prince, le déroulement linéaire de l’action se trouve soudainement arrêté par l’arrivée de Jérôme Deschamps - déguisé en directeur de théâtre à l’ancienne. Faux semblant d’une panne de courant, hilarante mise en cause d’une de ses collaboratrices, cette scène drôlement jouée, au point de laisser un doute sur la réalité de la situation, permet non seulement de signaler la présence parmi les spectateurs du premier ministre, Manuel Valls, mais également de créer un entracte avant la fin de la soirée du Prince.
De retour dans la salle, le spectacle reprend avec une marche russe de Johann Strauss et une désopilante parodie de Cecilia Bartoli - Kangmin Justin Kim en imite le swing, les tics, les cheveux au vent et le délire virtuose au cours d’un air de Vivaldi - qu’un spectateur, malgré tout, n’appréciera pas.

Philippe Talbot (Alfred)

Pourtant, cette façon de railler la fascination du public parisien pour ce genre de numéro de cirque est formidablement juste.

Et comme la scène ne permet pas de reproduire l’immensité d’une salle de bal, le galop est alors simplement dansé par une jeune femme, faussement nue, qui se réduit au fur et à mesure à un squelette, se jouant ainsi du regard des spectateurs et de la folie parisienne qui ne voient en elle qu’un ensemble de chairs sans cervelle.

Kangmin Justin Kim (Orlofsky)

Kangmin Justin Kim (Orlofsky)

L ’acte de la prison, dont il est difficile de rire lorsque l’on connait les témoignages de celles et ceux qui y vécurent réellement, est au moins l’occasion pour le geôlier de faire une allusion à la subvention récemment retirée aux Musiciens du Louvre par la nouvelle mairie écologiste de Grenoble . La légèreté du propos ne cache pas la charge volcanique qui se vit en ce moment précis.

Mais Marc Minkowski n’a rien perdu de son allant - peut-être n’est-il pas d’une humeur des plus caressantes pour que cela s’entende avec une extrême sensualité à travers l’orchestre -, et il libère une énergie qu’il insuffle sans retenue aussi bien aux artistes qu’au public.

Stéphane Degout, Marc Minkowski et Philippe Talbot

Stéphane Degout, Marc Minkowski et Philippe Talbot

Et c’est pour cela, malgré les longueurs du dernier acte et la déception d’un rôle si court et si peu expansif pour Florian Sempey, que ce spectacle ne laisse pas indifférent.

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Publié le 16 Décembre 2014

Eclipse totale de soleil aux Iles Féroé et au Svalbard, partielle à Paris, le vendredi 20 mars 2015

2015 est une année astronomiquement riche pour la France, puisque deux éclipses y seront visibles : l’une, solaire, sera partielle à 81% sur Paris, le 20 mars, et l’autre, lunaire, sera totale le 28 septembre, pendant plus d’une heure et dix minutes.

L’éclipse solaire du vendredi 20 mars, jour de printemps, sera la plus importante pour la France depuis le début du troisième millénaire, et il faudra attendre plus de 11 ans, un soir d’étoiles filantes du 12 août 2026, pour qu’une éclipse solaire totale la frôle en traversant l’Espagne.

Trajectoire de l'éclipse Totale du vendredi 20 mars 2015 (bande de totalité sur les iles Féroé et le Svalbard, et bande de visibilité partielle sur l'Europe  jusqu'à l'Afrique du Nord et l'Oural)

Trajectoire de l'éclipse Totale du vendredi 20 mars 2015 (bande de totalité sur les iles Féroé et le Svalbard, et bande de visibilité partielle sur l'Europe jusqu'à l'Afrique du Nord et l'Oural)

Cette éclipse totale sera cependant visible par un très faible nombre de personnes, puisqu’elle ne sera observable que par les 50.000 habitants des Iles Féroé, et les 2.500 habitants et 3.000 ours blancs du Spitzberg et du Nordaustland.
Des milliers d’observateurs du monde entier devraient cependant affluer vers ces deux régions, s’ils ne sont pas découragés par les conditions météorologiques médiocres prévues pour cette période.

 Statistiquement, l’archipel du Svalbard devrait être un peu plus favorable, mais il faudra être capable d’affronter une température moyenne de -15°C, ambiance qui pourra également affecter les performances des matériels électroniques. Et la présence d’ours polaires devrait induire une tension diffuse, même si aucune attaque contre l’homme n’a eu lieu depuis août 2011.

  Détail de la trajectoire et de l'ombre de l'éclipse sur le Svalbard à 10h12mn30s.

Détail de la trajectoire et de l'ombre de l'éclipse sur le Svalbard à 10h12mn30s.

Mais voici comment cette journée d’éclipse devrait se dérouler.
A 8h22mn30s TU (9h22mn30s heure locale), depuis Paris, le soleil commence à être masqué par la lune, alors qu’il brille à 22° au-dessus de l’horizon.

Puis, à 9h11mn30s TU, l’éclipse totale se lève en plein Atlantique Nord, quelque part au sud du Groenland. En revanche, depuis le Spitzberg, le soleil commence tout juste à être partiellement éclipsé.
 

L’ombre de la lune se dirige ensuite vers le Nord-Est, tout en décélérant, et, à 9h29mn15s TU (10h29mn15s heure locale), alors qu’elle est passée à une vitesse inférieure à 4.000km/h, l’éclipse est maximale sur Paris (81%) à 31,5° au-dessus de l’horizon sud-est.

Peu de temps après, à 9h41mn TU, l’ombre rejoint les Iles Féroé, et les traverse à 3.200 km/h. L’éclipse dure 2m22s sur les pointes les plus proches de la ligne de centralité projetée à 125km au loin sur l’Océan.
                                                    Apparence du soleil éclipsé à 81% sur Paris à 10h29mn15s heure locale.

 

L’ombre de la lune reprend alors de la vitesse, et atteint enfin l’archipel du Svalbard à 10h09mn45s TU à près de 6.000 km/h.
L’éclipse est totale sur Longyearbyen à 10h10mn43s TU, et elle dure 2mn27s, à 11° au-dessus de l’horizon.

Une demi-heure plus tard, à 10h40mn15s TU (11h40mn15s heure locale), plus aucune trace de l’éclipse n’est visible à Paris, et il en est de même sur Longyearbyen à 11h12mn20s TU.

La réplique de cette éclipse (61ème évènement du cycle Saros 120) aura lieu le 30 mars 2033, dans le nord de l’Alaska. Autant dire qu’elle y sera peu suivie.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 9 Décembre 2014

Don Giovanni (Wolfgang Amadé Mozart)

Théâtre Royal de La Monnaie
Représentations du 07 et 14 décembre 2014
Don Giovanni Jean-Sébastien Bou
Il Commendatore Sir Willard White
Donna Anna Barbara Hannigan
Don Ottavio Topi Lehtipuu
Donna Elvira Rinat Shaham
Leporello Andreas Wolf
Masetto Jean-Luc Ballestra
Zerlina Julie Mathevet
Mise en scène Krzysztof Warlikowski                                    Barbara Hannigan (Donna Anna)
Décors et costumes Malgorzata Szczesniak
Direction Musicale Ludovic Morlot                       
Danse et co-écriture des solos Rosalba Torres Guerrero


En choisissant de rendre quasiment insignifiant le personnage de Don Giovanni et de montrer comment - malgré la déchéance évidente – le magnétisme sexuel qu’il provoque entraîne ses partenaires féminines vers la perte de leur propre estime et de leur contrôle sur elles-mêmes, Krzysztof Warlikowski a renoncé à en renouveler le mythe et à lui donner une nouvelle dimension. Il le traite comme le dernier des minables à l'instar des héros de la mythologie qu'il aime défaire, tel Hercules dans (A)pollonia et Alceste

Sir Willard White (Le Commandeur)

Sir Willard White (Le Commandeur)

En réalité, c’est tout un engrenage de détérioration intérieure qu’il étale sur scène, exigeant toujours de la part des chanteuses un exercice esthétique d’expression corporelle fascinant.

Barbara Hannigan (Donna Anna) et Sir Willard White (Le Commandeur)

Barbara Hannigan (Donna Anna) et Sir Willard White (Le Commandeur)

La scène d’ouverture, jouée dans l’une des loges de côté, réussit ainsi à planter un personnage séducteur mais antipathique, et présente – sous les traits sensuels et glamours de Barbara Hannigan – une Donna Anna allumeuse et prédestinée à la nymphomanie, jusqu’à ce que n’apparaisse le Commandeur grave de Sir Willard White, tombé et assassiné dramatiquement sous les yeux horrifiés de sa compagne restée seule dans l’ombre de la loge qui lui fait directement face. On pourrait se croire dans la scène introductive et spectaculaire d’un nouveau James Bond.

Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni)

Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni)

Cette représentation d’une Donna Anna complice et tentatrice n’est pas nouvelle, mais sa radicalité l’est beaucoup plus. Son personnage se perd, puis, c’est au tour de Donna Elvira qui n’est plus la femme morale et compassionnelle qui pourrait, par sa simple existence, sauver l’âme de Don Giovanni. Et Zerline, si fraîchement innocente, y laisse également la spontanéité de sa personnalité pour finir, dans un cabaret sordide nimbé d’un éclairage sombre et rougeoyant, à danser sous les regards d’hommes d’affaires en quête de stimulants charnels.

Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni) et Rinat Shaham (Donna Elvira)

Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni) et Rinat Shaham (Donna Elvira)

C’est ainsi l’univers contemporain d’exhibition et de marchandisation du corps féminin que le metteur en scène décrit dans ses moindres détails, atteignant un point culminant dans la scène du bal masqué transposée dans une immense discothèque étoilée par le défilement argenté des reflexions d'une boule à facettes, et vouée au voyeurisme de l’orchestre d’arrière scène, caché sous ses loups anonymes.

Rinat Shaham (Donna Elvira)

Rinat Shaham (Donna Elvira)

Rosalba Torres Guerrero, danseuse musclée et fantasmatique illuminée de bleu, peut alors s’époumoner à singer une gymnastique aussi grotesque que le sexe pratiqué comme un sport. Et même si l’on connait la sensibilité de Warlikowski au thème du ’noir’ comme allégorie de l’autre, inconnu et effrayant, le délire vaudou final de Rosalba, entièrement grimée en Africaine, qui précède le réveil du commandeur, tend vers un excès d’agitation inutile.

 Barbara Hannigan (Donna Anna) et Topi Lehtipuu (Don Ottavio)

Barbara Hannigan (Donna Anna) et Topi Lehtipuu (Don Ottavio)

Alors on s’accroche à ce que l’on aime chez le directeur polonais et sa fidèle alliée, Malgorzata Szczesniak, aux atmosphères mystérieuses et fantastiques, à la détresse des âmes lisible dans les torsions des visages et des corps, à la stylisation des vidéos, ce qui compense l’atmosphère sans chaleur de tout ce petit monde déshumanisé - ou trop humain, selon la façon dont chacun définit ce terme.

Lors de la représentation du 07, il est sensiblement abandonné par la direction musicale de Ludovic Morlot qui, même s’il tient cette corde vivante sur laquelle glisse le nœud vital de la musique de Mozart, détruit l’âme pulsante et flamboyante du compositeur, pour s’en tenir à de bien ternes couleurs. C’est incompréhensible et, comme pour Cosi fan Tutte, il sape le travail théâtral du metteur en scène.
Pourtant, les lamentos sont magnifiques, les ambiances nocturnes sont réussies et envoutantes autant que le drame le lui permette, ce qui laisse penser qu’il se sentirait probablement plus d’affinités avec l’univers austère et mélancolique de la musique de Gluck.
Le résultat est que l’absence de Mozart se fait tellement ressentir, qu’elle déconcentre.

   Rinat Shaham (Donna Elvira) et, en arrière plan,  Rosalba Torres Guerrero

 

Cependant, cette impression s'atténue fortement une semaine plus tard, bien que la texture grise des cordes prédomine toujours, et la musique retrouve son allant dramatique constellé par la poésie chantante des vents. Une conclusion tragique, intense et sans excès, des traits pathétiques de contrebasses destinés à faire ressentir la tristesse de la déchéance de Don Giovanni, en sont des souvenirs marquants.

Ludovic Morlot

Ludovic Morlot

Mais la distribution est également dominée par ses talents d’acteurs, plus que par sa fidélité à la finesse mozartienne.


La grande Barbara Hannigan n’a peut-être pas le chant le plus moelleux, mais il est prodigue en profondeur, en éclats colorés et tranchants avec lesquels elle exprime une personnalité vive, à fleur de peau, comme on aime le voir et l’entendre chez cette belle artiste. Elle inspire une fascination irrésistible car elle sait être un être tout entier sur scène, ce qui en fait une référence artistique pour celles et ceux qui se prétendent un peu trop rapidement de grands acteurs, alors qu’ils ne sont que de bons comédiens.

Barbara Hannigan (Donna Anna) et Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni)

Barbara Hannigan (Donna Anna) et Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni)

Sa manière de chanter intensément, allongée, le dernier grand air "Non mi dir" avec ses sursauts d'extase - alors que Don Ottavio s'active langoureusement entre ses cuisses - est un grand moment, prévisible, de la part de Krzysztof Warlikowski.

Julie Mathevet, aux discrètes et fragiles coloratures, laisse vivre une bien naïve Zerline et s’amuse de bout en bout, ce qui n’est pas du tout le cas de Rinat Shaham. Elle doit en effet incarner une Donna Elvira extrêmement en souffrance, et, sans doute, n’est-elle pas suffisamment à l’aise ni avec cette vision du personnage, ni avec la tessiture tendue du rôle, qui révèle trop d’instabilités dans les aigus.

Julie Mathevet (Zerlina) et Jean-Luc Ballestra (Masetto)

Julie Mathevet (Zerlina) et Jean-Luc Ballestra (Masetto)

Parmi les rôles masculins, Jean-Sébastien Bou s'abandonne comme un fou à son personnage déluré et dénué de sens - auquel il cède même son corps nu en symbole d’une vie dissolue. Il a le timbre ‘mâle’ du séducteur, mais c’est l’ambiguïté de Don Giovanni qu’il devrait mieux traduire, en jouant sur des variations d’expressions et de faux accents caressants mêlés d’inflexions menaçantes.

Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni)

Jean-Sébastien Bou (Don Giovanni)

Le contraste avec l’incarnation épouvantablement glaçante de Leporello par Andreas Wolf – auquel celui-ci n’est pour rien car il ne s’agit que de la volonté de Warlikowski – en est d’autant plus saisissante ; ce jeune chanteur était magnifiquement sensuel dans son interprétation de Guglielmo (Cosi fan Tutte) à Madrid et Bruxelles, mais c’est ici toute une dimension humaine que l’on ne retrouve pas, ce qui est tristement dommage. Quant à Topi Lehtipuu, il compense par son caractère ferme et exaspéré le peu de sentiment tendre que son timbre induit.

Barbara Hannigan (Donna Anna)

Barbara Hannigan (Donna Anna)

En revanche, Jean-Luc Ballestra lègue à Masetto la noirceur vocale d'un Don Giovanni.

Et malgré les premières sensations éraillées de la voix de Sir Willard White, l'apparition finale du chanteur britannique, dans la scène du Commandeur, a la puissance impressionnante d’un ultime geste d’amour humain avant la fin.

 Puis, Krzysztof Warlikowski a le coup de génie de faire croire à l'achèvement brutal du drame sur la disparition de Don Giovanni. La part du public impoli se lève alors et quitte la salle, ce qui permet ensuite aux spectateurs de suivre la morale finale sans être génés par ceux-ci. Donna Anna se redresse de manière conpulsive, exécute Don Ottavio, tandis que tous les autres chanteurs restent dignes face à la foule du théâtre.

Jean-Sébastien Bou, Rinat Shaham, Krzysztof Warlikowski , Barbara Hannigan et Ludovic Morlot

Jean-Sébastien Bou, Rinat Shaham, Krzysztof Warlikowski , Barbara Hannigan et Ludovic Morlot

Et quand vient le moment des saluts, les grands applaudissements et l'arrivée du metteur en scène, acclamé sous quelques signes de mécontentement, ce dernier reçoit alors les remerciements consolateurs et affectueux de Rinat Shaham, enlacée autour de son cou, et les regards complices et admiratifs de Barbara Hannigan.

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Publié le 4 Décembre 2014

Jeudi 04 décembre 2014 sur France 2 à 00H30

Les Brigands (Offenbach)
Huchet, Boulianne, Duclziack, Defontaine Dir. Roth, m.s. Makeïef & Deschamps

Dimanche 07 décembre 2014 sur Arte à 20H45

Fidelio (Beethoven)
Mattei, Struckmann, Vogt, Kampe, Youn, Erdmann Dir. Barenboim, m.s. Warner

Jeudi 11 décembre 2014 sur France 3 à 00H30

Le dernier jour d'un condamné (David Alagna)
Alagna, Aaron Dir. Kocksas, m.s. Duffaut

Vendredi 12 décembre 2014 sur France 2 à 00H50

Falstaff (Verdi)
Ambrogio Maestri, Svetla Vassileva, Paolo Fanale, Elena Tsallagova, Raul Gimenez, Bruno Lazzaretti, Mario Luperi, Artur Rucinski Dir. Daniel Oren, m.s. Dominique Pitoiset

Dimanche 14 décembre 2014 sur Arte à 16H50
Horowitz, le dernier romantique

Dimanche 14 décembre 2014 sur Arte à 18H30
Scarlatti, Lizt, Rachmaninov, Scriabine, Schumann, Chopin.

Horowitz (piano)

Jeudi 18 décembre 2014 sur France 2 à 00H30
Alessandro (Haendel)

Cencic, Staskiewicz, Kucerova Dir. Armonia Atenea, m.s. Petrou. Childs

Dimanche 21 décembre 2014 sur Arte à 18H30

Bizet, Gounod...
Garança. Philh. radio de Sarrebruck, dir. Chichon.

Mercredi 24 décembre 2014 sur France 2 à 01H00

Bach Concerto.
Orch de chambre de Lausanne.

Jeudi 25 décembre 2014 sur Arte à 19H00
Kasarova, Ushakova, Vargas, Rucinski.

Vendredi 26 décembre 2014 sur Arte à 19H00
J.Strauss, Lehar, Gershwin, Bernstein...

Dimanche 28 décembre 2014 sur Arte à 17H30
Si l'Opéra-Comique m'était conté.

Gala du tricentenaire de l'Opéra Comique.

Mercredi 31 décembre 2014 sur France 2 à 01H00
Platée (Rameau)

Beekman, Kermes, Auvity, Negri. Les Arts Florissants Dir. Agnew, m.s. Carsen

Mercredi 31 décembre 2014 sur Arte à 18H40

Pavarotti, une voix pour l'éternité.

Web : Opéras en accès libre

Lien direct sur les titres et sur les vidéos)  

Hommage à Gerard Mortier (Théâtre de la Monnaie de Bruxelles)

La Traviata (Opéra Bastille) jusqu'au 20 décembre 2014
La Flûte Enchantée (Opéra de Lyon) jusqu'au 21 décembre 2014
Soirée Nicolas LeRiche (Opéra de Paris) jusqu'au 08 janvier 2015
Nuit de deuil (Festival d'Aix) jusqu'au 15 janvier 2015
Dialogues des Carmélites (Théâtre Champs Elysées) jusqu'au 22 janvier 2015
La Fanciulla del West (Opéra Bastille) jusqu'au 30 janvier 2015
Otello (Orange) jusqu'au 05 février 2015
Le Chevalier à la Rose (Festival de Glyndebourne) jusqu'au 02 mars 2015
Il Mondo della Luna (Opéra de Montecarlo) jusqu'au 25 mars 2015
Le Barbier de Séville (Opéra Bastille) jusqu'au 30 mars 2015
Aïda (Opéra de Wallonie) jusqu'au 02 avril 2015
Figaro (Amel Festival Opera) jusqu'au 10/04/2015
Punch and Judy (Amel Opera Festival) jusqu'au 14/04/2015
Mitridate Re di Ponto (Amel Opera Festival) jusqu'au 16/04/2015
Castor & Pollux (Théâtre des Champs Elysées) jusqu'au 18 avril 2015
Tosca (Opéra Bastille) jusqu'au 21 avril 2015
L'Enlèvement au Sérail (Opéra Garnier) jusqu'au 27 avril 2015
Doctor Atomic (Opéra de Strasbourg) jusqu'au 06 mai 2015
Dance - Lucinda Childs (Théâtre de la Ville) jusqu'au 06 mai 2015
Didon et Enée (Opéra de Rouen) jusqu'au 17 mai 2015
Moïse et Pharaon (Opéra de Marseille) jusqu'au 03 juin 2015
Luisa Miller (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 03 décembre 2015
Il Trovatore (Festival de Salzbourg)
La Flûte Enchantée (Festival Aix en Provence)
Le Turc en Italie (Festival Aix en Provence)
Le Requiem de Mozart à Kerimäki

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique