Publié le 27 Septembre 2020

Suite pour orchestre n°3 et concertos brandebourgeois (Johann Sebastian Bach - 1721)

Concert du 26 septembre 2020
Palais Garnier

Johann Sebastian Bach
Suite pour orchestre n°3
Concerto brandebourgeois n°1
Concerto brandebourgeois n°4
Concerto brandebourgeois n°2

Direction musicale Philippe Jordan
Orchestre de l’Opéra National de Paris

 

                  Philippe Jordan et Olivier Rousset

Après Vienne Mozart composa ses trois dernières symphonies, les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Paris emmènent le public du Palais Garnier à la cour du Prince Leopold d’Anhalt-Cöthen, quelque part entre Leipzig et Magdebourg.

Johann Sebastian Bach a rejoint cette principauté depuis 1717, là où son génie est mieux reconnu qu’à Weimar. Profondément croyant, le musicien dédie la richesse d’instrumentation de ses compositions à Dieu, mais également aux nobles qui apprécient son travail.

Rodrigo Calveyra et Nicolas Rosenfeld (Flûtes à bec) et Olivier Rousset (Hautbois)

Rodrigo Calveyra et Nicolas Rosenfeld (Flûtes à bec) et Olivier Rousset (Hautbois)

Et c’est auprès de cette cour qu’il compose entre 1717 et 1723 la Suite n°3 en Ré majeur, une sarabande en cinq mouvements, dont la forme rythmée et l’impression de joie cadrée avec sérieux correspondent si bien à l’allure majestueuse de Philippe Jordan qui impulse à son orchestre vigueur et liant du phrasé musical.

L’air si célèbre du second mouvement devient le moment où le sentiment d’intimité réveuse se délie au son sinueux et doré des étirements des violons, dans une ambiance feutrée où respirations de l’auditeur et des musiciens se rejoignent, avant que les accords royaux des trompettes ne résonnent à nouveaux.

L'orchestre de l'Opéra national de Paris

L'orchestre de l'Opéra national de Paris

En 1718, lorsque Bach accompagna pour la première fois le Prince Leopold aux eaux de Carlsbad, cité thermale située à la pointe est de la Tchéquie, il est probable qu’il y rencontra le Margrave de Brandebourg auquel il dédiera, trois ans plus tard, ses six Concertos brandebourgeois.

Trois de ces concertos sont interprétés ce soir, les n°1, 4 et 2, et, après les trompettes de la suite n°3, ce sont de nouveaux instruments solistes qui sont mis en avant, deux cors, deux flûtes à bec, deux hautbois et un premier violon.

Philippe Jordan saluant les solistes (Rodrigo Calveyra, Olivier Rousset, Frédéric Laroque, Jacopo Raffaele, Nicolas Rosenfeld) et l'orchestre

Philippe Jordan saluant les solistes (Rodrigo Calveyra, Olivier Rousset, Frédéric Laroque, Jacopo Raffaele, Nicolas Rosenfeld) et l'orchestre

Le premier violon alterne entre la finesse de traits éthérés et le rugueux d’accords boisés, les deux flûtes – qui sont jouées par deux musiciens de l’Ensemble Cappella Mediterranea sous le regard de Leonardo Garcia Alarcon présent dans la salle – sont splendides d’agilité et de moelleux sonore, charme que complète l’entrain du hautbois d’Olivier Rousset.

Philippe Jordan et Rodrigo Calveyra

Philippe Jordan et Rodrigo Calveyra

En soutien de ce très bon équilibre entre solistes, le clavecin se fait beaucoup plus discret et s’estompe dans le fondu crépusculaire et chaleureux de l’orchestre, d’où émergent des effets dansants et des pulsions entêtantes dans une ambiance recueillie, à la fois fort sage et pourtant d'une joie profonde.

Seconde partie de ce concert le 03 octobre 2020 : Concert Bach : Suite n°2 pour orchestre et concertos brandebourgeois (Philippe Jordan – Orchestre de l’Opéra de Paris) Palais Garnier

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Publié le 20 Septembre 2020

Les symphonies n°39 à 41 (Wolfgang Amadé Mozart - 1788)
Répétition et concert du 19 septembre 2020
Palais Garnier

Wolfgang Amadé Mozart
Symphonie n°39, K543
Symphonie n°40, K550
Symphonie n°41, K551

Direction musicale Philippe Jordan
Orchestre de l’Opéra national de Paris

                                                 Philippe Jordan

On se souvient du Concert solidaire qui fut donné le 13 juillet 2020 au Palais Garnier et qui pour nous tous marquait notre retour dans une salle de spectacle après plus de quatre mois de fermeture générale. Au sentiment d’irréalité et d’incrédulité se mélangeait l’émotion de retrouver une salle et un ensemble artistique qui sortait lui aussi d’une phase léthargique inédite.

Philippe Jordan et l'orchestre de l'Opéra national de Paris

Philippe Jordan et l'orchestre de l'Opéra national de Paris

En cette rentrée de septembre, c’est donc avec un plaisir bien plus grand et une joie confiante retrouvée que le premier concert de l’orchestre de l’Opéra National de Paris peut être joué devant un large public.

Le matin même, alors qu’en levant les yeux sur la façade du Palais on pouvait reconnaître en son centre le buste de Mozart surplombant la loggia qui abrite le balcon du Grand Foyer, l’orchestre répétait une dernière fois le programme complet et devait se confronter aux difficultés de réglage des lumières limitées par l’espace de scène à l’avant du parterre.

Mise en place des éclairages lors de la répétition générale

Mise en place des éclairages lors de la répétition générale

Le programme choisi s’inscrit dans la continuité du Concert solidaire puisqu’à la symphonie n°41 déjà jouée en juillet viennent s’ajouter les deux symphonies n° 39 et 40 qui font partie d’un ultime triptyque composé par Mozart au cours de l’été 1788, peu avant qu’il ne réarrange le Messie de Haendel dont la version est jouée au Théâtre des Champs-Élysées au même moment que le concert du Palais Garnier.

On peut sans peine imaginer ce que représentent ces trois symphonies viennoises pour Philippe Jordan, lui qui rejoindra l’opéra de Vienne en début d’année prochaine

L'accord des instruments

L'accord des instruments

D’emblée, son approche de la symphonie n°39 respire la délicatesse du trait et inspire une volonté olympienne d’avancer, avec cet art qu’il a de laisser les sons chantants et déliés des vents s’épanouir généreusement à travers le tissus de cordes. Le chef d’orchestre a manifestement à cœur de travailler à la fois la vigueur et la finesse dynamique des touches musicales. La sonorité d’ensemble est naturellement chambriste – une quarantaine de musiciens sont réunis  sur le plateau - et est favorisée en ampleur par le dispositif scénique.

Cette tonalité sera commune aux deux autres symphonies, mais dans la seconde vient s’ajouter un sens de la sévérité qui vient même rythmer le bien innocent menuet. Il y règne comme un sentiment de mise en garde qui ne veut pas se laisser aller aux tourbillonnements expansifs.

Philippe Jordan s'adressant au public pour manifester la joie de tout l'orchestre d'être là.

Philippe Jordan s'adressant au public pour manifester la joie de tout l'orchestre d'être là.

La dernière symphonie constitue indubitablement l’apothéose du concert, car les qualités déployées au cours des deux premières symphonies surenchérissent ici en exubérance mélodique, et l’on remarque aussi que l’andante cantabile rêveur fait la part belle à l’exposition des motifs de flûte et hautbois plutôt que de romantiser ce passage en amplifiant les pulsations des basses. Les vents et les nuances des cordes renvoient en permanence une énergie lumineuse que nous recevons comme un bien précieux.

Et dans le final, les musiciens semblent se jeter dans une ultime course pour la vie, une bataille heureuse faite pour impressionner et bien affirmer qu’ils sont de retour et prêts à en découdre.

Symbiose avec les musiciens

Symbiose avec les musiciens

Le public l’a bien compris et restitue aux artistes ce même plaisir, sous le regard bienveillant de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, du nouveau et élégant directeur, Alexander Neef, qui laisse son corps naturellement vibrer avec la musique, et de Christiane Taubira, une passionnée, elle aussi, des salles de théâtres et d’opéras.

Saluts de Philippe Jordan et de l'orchestre de l'Opéra national de Paris.

Saluts de Philippe Jordan et de l'orchestre de l'Opéra national de Paris.

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Publié le 17 Septembre 2020

Der Messias (Georg Friedrich Haendel - Wolfgang Amadeus Mozart – 1788)

Représentation du 16 septembre 2020
Théâtre des Champs-Élysées

Soprano Elena Tsallagova
Contralto Helena Rasker
Ténor Stanislas de Barbeyrac
Basse José Coca Loza
Danseur Alexis Fousekis
Comédien Max Harris
Figurante Léopoldine Richards

Direction Marc Minkowski
Mise en scène Robert Wilson (2020)

Les Musiciens du Louvre & La Philharmonia Chor Wien
Coproduction Fondation Mozarteum de Salzbourg, Festival de Salzbourg, Grand Théâtre de Genève            
                                                                                                     Stanislas de Barbeyrac

L’idée d’écrire un arrangement du Messie de Haendel (1741) fut initiée par le Baron Gottfried van Swieten, grand amateur de musique et conseiller d’État sous le règne de Joseph II, qui avait fondé la Gesellschaft der Associierten, une association de Vienne qui organisait des concerts privés d’oratorios, à une époque où les réformes religieuses voulues par l’Empereur tendaient à limiter l’empreinte de la religion catholique afin que les autres cultes, juifs et protestants notamment, puissent exister plus librement.

Elena Tsallagova

Elena Tsallagova

En 1788, Mozart prit lui-même la direction de ces concerts privés, et ayant découvert le travail de Bach et Haendel grâce à Van Swieten, il accepta de reprendre l’écriture et l’orchestration du Messie, dont il offrit une première représentation au Palais du Comte Johann Esterhazy le 06 mars 1789.

Et c’est cette version que Robert Wilson et Marc Minkowski ont choisi de mettre en scène pour le Festival Mozart de Salzbourg (Mozartwoche) dirigé par Rolando Villazon, qui est reprise au Théâtre des Champs-Élysées en ouverture de saison.

Helena Rasker

Helena Rasker

Robert Wilson a soigneusement conçu un cadre de scène unique, tout de bleu luminescent, serti par la pureté éclatante de néons blancs phosphorescents. En arrière-plan, la houle d’un fond marin est magnifiquement animée d’ondoyances qui évoquent le grand large, et les scènes illustrent avec abstraction, fantaisie et humour, les principaux tableaux de la vie du Christ, la naissance, la passion et la rédemption/résurrection.

José Coca Loza

José Coca Loza

Un danseur, Alexis Fousekis, intervient pour faire vivre l’âme libre du Messie qui inspire la joie des hommes avec faux sérieux. Mais les quatre principaux solistes incarnent des personnalités bien différentes. José Coca Loza représente une voix sévère et austère, pas très large pour une basse, mais bien conduite, qui est celle des prophéties auxquelles il correspond naturellement et visuellement par sa tenue inspirée des humbles traditions asiatiques.

Elena Tsallagova et Alexis Fousekis

Elena Tsallagova et Alexis Fousekis

Stanislas de Barbeyrac, lui, est impressionnant par son assise, la texture claire et ferme de son timbre rayonnant qui lui donne de la prestance sans qu’il ne cherche pour autant à jouer sur des semblants d’affectation. Son personnage est amusant, fortement dandy dans l’âme et joyeusement efféminé, et invite à embrasser avec allégresse la vie.

Les deux personnages féminins nous immergent en revanche dans un monde plus mystérieux : la contralto Helena Rasker chante en laissant à chaque expression le temps de résonner dans une atmosphère méditative captivante, et Elena Tsallagova, elle qui fut une sublime Mélisande dans la production de Robert Wilson toujours actuelle à l’opéra Bastille, non seulement charme par la chair lunaire sans pathos de son chant, mais aussi par un sens du drame et un talent expressif qui rendent les émotions lisibles sur son visage.

Elena Tsallagova

Elena Tsallagova

Plusieurs scènes, aux variations lumineuses soudaines, sont de véritables défis pour l’imagination de l’auditeur puisqu’elles s’inspirent de signes annonçant l’arrivée du Messie, retravaillés à des fins esthétiques énigmatiques.

Par exemple, il y a cette vision épurée d’Elena Tsallagova versant et reversant de l’eau cristalline sur le sol et sur elle-même devant la présence inerte d’un être habillé sans corps réel, sous un croissant de lune de sang stylisé en forme de météoroïde de cuivre, ou, plus loin, ce grand arc en relief qui semble aussi bien signifier la présence d’un géant que d’une voie de passage vers le surnaturel, ou bien encore ce geyser jaillissant et flottant vers le ciel, et surtout cette grande scène représentant des Icebergs qui finissent par fondre sous la chaleur engendrée par les déchaînements de la nature mais aussi les nuages atomiques.

Elena Tsallagova

Elena Tsallagova

Le danseur réapparaît humoristiquement en astronaute, comme si la quête de l’Espace céleste était portée par un élan de rédemption après que l’homme ait bêtement détruit l’équilibre de la vie sur Terre.

 

Un spectateur interrogatif pourrait voir dans cette succession d'images magnifiques et en apparence anodines une critique de la société contemporaine qui détruit son bien le plus précieux, sa planète, sans en mesurer sa beauté.

Helena Rasker

Helena Rasker

Visuellement, la scénographie devient de plus en plus belle, de plus en plus signifiante et ré interprétable, alors que dans la fosse d’orchestre Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre quittent petit à petit la sécheresse initiale pour déployer un son de plus en plus ample et généreux, faisant ressortir tous ces petits détails de mélodies de flûtes ou de hautbois qui ajoutent une grâce innocente à la musique de Haendel. Le rythme, lui, reste toujours enlevé et le flux orchestral est contenu pour laisser la place première aux chanteurs.

Il y a même un moment où le chœur, fort de ses recherches en impact et franchise, semble reprendre le chœur annonçant le dernier tableau de La Clémence de Titus de Mozart.

Robert Wilson et Helena Rasker

Robert Wilson et Helena Rasker

Un spectacle réussi dans toutes ses composantes, qui se régénère en permanence pour offrir au spectateur un début de saison 2020/2021 qui l’enthousiasme, il ne restait donc plus à chacun qu'à recueillir l'une des roses rouges gracieusement remises à la sortie du théâtre, pour retrouver le rythme et la foi sur le chemin des scènes théâtrales et lyriques si essentielles à la nourriture spirituelle de tous!

José Coca Loza, Marc Minkowski, Elena Tsallagova, Stanislas de Barbeyrac, Helena Rasker

José Coca Loza, Marc Minkowski, Elena Tsallagova, Stanislas de Barbeyrac, Helena Rasker

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Publié le 16 Septembre 2020

L’année 2020 est la dernière année avant 2035 pour observer la planète Mars dans d’excellentes conditions depuis l’hémisphère nord, car elle se trouve en opposition avec le Soleil par rapport à la Terre.

En effet, depuis le 15 septembre 2020, la Terre s’en est approchée à moins de 67 millions de kilomètres, et elle est parfaitement visible en début de nuit, vers l’est, comme un inévitable point brillant orangé de magnitude – 2,6.

C’est cependant le 06 octobre 2020 que nous serons au plus près de Mars, à près de 62 millions de kilomètres, et le moment le plus confortable pour l’observer débutera le 10 octobre lorsque la Lune ne sera plus là pour éblouir le ciel.

A minuit, elle se situera tout le mois d’octobre entre 35° et 45° au dessus de l’horizon Sud / Sud-est, et son diamètre apparent évoluera entre 22,5 ‘’ et 20’’. Elle restera ainsi la planète la plus brillante du ciel après Vénus jusqu'au 31 octobre 2020, avant que Jupiter, bien que s’affaiblissant progressivement, ne la dépasse en éclat.

Mars sera tout ce mois-ci encadrée par les étoiles Fomalhaut (Constellation du Poisson Austral), au Sud, et Aldébaran (Constellation du Taureau) à l'Est.

La planète Mars à l'horizon Sud-Est le 06 octobre 2020 à minuit

La planète Mars à l'horizon Sud-Est le 06 octobre 2020 à minuit

Cette configuration exceptionnelle (plus de 30° au dessus de l’horizon et plus de 20’’ de diamètre apparent) ne se reproduira plus avant 15 ans, c’est à dire entre le 04 août et le 17 octobre 2035, où la planète rouge s’approchera à près de 57 millions de kilomètres de la Terre pour atteindre un diamètre apparent de 24,5’’.

Pour rappel, les nuances de composition du terrain rocheux peuvent être distinguées avec des instruments de 80 mm minimum.  Par ailleurs, Mars, tourne sur elle-même en 24h et 37 mn, soit à peine plus lentement que la Terre.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 13 Septembre 2020

Quatuor van Kuijk et Suzana Bartal
Concert du 11 septembre 2020
Septembre musical de l'Orne (38ème édition)
Église Saint-Martin de Longny-au-Perche

Ludwig Van Beethoven : Sonate n°14 en do dièse mineur, op.27 n°2 : Sonate au Clair de Lune
Eric Tanguy : Quintette pour piano et cordes
Johannes Brahms : Quintette pour piano et cordes en fa mineur op.34

Piano, Suzana Bartal

Quatuor van Kuijk
Violon, Nicolas Van Kuijk
Violon, Sylvain Favre-Bulle
Alto, Emmanuel François
Violoncelle, Anthony Kondo

                                                                                   L' Église Saint-Martin de Longny-au-Perche

C'est sous le charme des lambris encore peints mais altérés de l'Église Saint-Martin de Longny-au-Perche, un édifice rebâti après la guerre de cent ans et enrichi jusqu'au début du XIXe siècle, que le Septembre musical de l'Orne accueille ce soir la pianiste Suzana Bartal et le jeune Quatuor van Kuijk pour interpréter trois œuvres qui ont en commun d'émaner du sentiment amoureux de leurs compositeurs.

Le Quatuor van Kuijk

Le Quatuor van Kuijk

Suzana Bartal débute seule la soirée par la Sonate au Clair de lune de Beethoven, en adoptant dès les premières mesures un discours fluide et diligent, une dynamique qu'elle va tenir avec la plus grande constance.
Les graves sont sensiblement feutrés, et la mélodie se dessine en invitant au lâcher prise et à la poésie rêveuse. La musique parait comme portée par l'insouciance, et prend une tournure inévitablement démonstrative au cours du presto agitato final propice à l’exercice virtuose, non dénué de coquetterie brillante, sous les doigts de la pianiste.

Sylvain Favre-Bulle (Violon)

Sylvain Favre-Bulle (Violon)

Par ailleurs, les deux plans principaux, solennel d'une part et miroitant d'autre part, sont bien dissociés dans l'espace sonore de la petite église et font bel effet. Néanmoins, l'auditeur attaché aux impressions pathétiques, voir morbides, de cette musique si célèbre aura le sentiment d'un manque fondamental de rapport au destin dans l'intention qui est ici restituée.

Suzana Bartal (Piano), Sylvain Favre-Bulle (Violon) et Emmanuel François (Alto)

Suzana Bartal (Piano), Sylvain Favre-Bulle (Violon) et Emmanuel François (Alto)

Dans la seconde partie du concert, Suzana Bartal est rejointe par le Quatuor van Kuijk pour faire découvrir au public la Quintette pour piano qu'Eric Tanguy, son compagnon à la ville, a créé à l'automne dernier à la salle Cortot à Paris.

Cette pièce est une véritable entrée en matière pour le quatuor. L'écriture est en effet mordante, éprouve la vigueur des musiciens, et possède une empreinte viscérale qui laisse peu de moments contemplatifs à l'auditeur.  Mais l'harmonie entre les instrumentistes reste prédominante, et le quatuor occupe tout le premier plan, le piano jouant un rôle de soutien au front musical.

Emmanuel François (Alto)

Emmanuel François (Alto)

La dernière partie, la plus conséquente, est dédiée à la relation entre Johannes Brahms et Clara Schumann, et célèbre l'alliance entre l'estime artistique et l'amitié amoureuse, c'est à dire tout ce qui porte au plus haut l'inspiration romantique dans ce qu'elle contient de plus fort et d'exaltant.

Tout au long de la pièce qui se développe sur près de quarante minutes, le jeu d'alternance entre le piano et le quatuor fonctionne bien et instaure un vrai dialogue. Mais dans les instants où ces deux forces musicales devraient s'allier et se renforcer, le piano semble rester dans son monde et moins soutenir la rythmique précise des quatre musiciens.

Emmanuel François (Alto) et Anthony Kondo (Violoncelle)

Emmanuel François (Alto) et Anthony Kondo (Violoncelle)

C'est alors dans cette œuvre majeure que le nouveau violoncelliste du quatuor, Anthony Kondo, artiste qui fut l’un des créateurs du Quatuor Hermès en 2009, et qui a rallié les van Kuijk depuis peu, se fait fort de conforter l’impulsivité de l’ensemble par un allant irrésistible. L’osmose entre les deux violonistes, Nicolas Van Kuijk et Sylvain Favre-Bulle, se pare d’une riche texture prenante et incisive qui arbore des traits gracieux quand l’énergie laisse place à l’apaisement, et l’altiste, Emmanuel François, fond idéalement sa douceur ombrée au jeu de ses partenaires – que de sentiments nostalgiques dans l’Andante! -, ce qui fait que regarder ces musiciens devient aussi important que de les écouter pour percevoir toutes les nuances de l’interprétation.

Nicolas Van Kuijk et Sylvain Favre-Bulle (Violons)

Nicolas Van Kuijk et Sylvain Favre-Bulle (Violons)

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Publié le 10 Septembre 2020

Qui a tué mon père (Edouard Louis – mai 2018)
Représentation du 09 septembre 2020
Théâtre de la Ville – Les Abbesses

De et avec Edouard Louis
Mise en scène Thomas Ostermeier (2020)
Musique Aqua Barbie Girl, Britney Spears (Hit me) Baby, one more time, Magnolia Electric & Co Almost Good enough, Girls Lust for life, Céline Dion My heart will go on, Ohia Lighting risked it all, Plan B Welcome to hell, Sylvain Jacques XY

Coproduction Schaubühne-Berlin

Le langage littéraire direct et la personnalité accessible d’Édouard Louis, comme ses liens personnels qui l’ancrent dans le monde artistique et politique d’aujourd’hui, lui ont permis de donner un écho au témoignage de sa jeunesse qui a créé un attachement fort avec un public qui entend son ressentiment vis à vis des systèmes de pouvoirs institutionnels.
Et dorénavant, ce sont les metteurs en scène qui s’emparent de son univers afin de décupler la force de ses propos dans le lieu même du théâtre.

De Qui a tué mon père, le troisième roman d’Édouard Louis, Stanilas Nordey réalisa une adaptation au Théâtre de la Colline en mars 2019, tout en incarnant le rôle du jeune écrivain. Beaucoup se souviendront de la force avec laquelle il rendit palpable un véritable bouillonnement magmatique qui atteint son paroxysme, très bien conduit, lors de la scène finale, alors que pendant plus d’une heure le corps inerte et cassé du père du jeune homme se démultipliait autour de lui.

Édouard Louis (salut du public)

Édouard Louis (salut du public)

L’alliance entre Édouard Louis et Thomas Ostermeier, qui aboutit aujourd’hui à une nouvelle création au Théâtre des Abbesses, ne permet plus de prendre la matière première du texte pour le projeter dans la conscience de l’autre, mais au contraire recentre cette expérience de vie sur son auteur qui est présent et seul sur scène.

La pièce prend donc une tournure fortement affective - qui est aussi renforcée par les nombreux admirateurs venus assister à cette première, dont un ancien ministre de la culture bien connu, mais aussi un actuel danseur étoile de l’Opéra de Paris -, chaque mot prononcé par Édouard Louis ayant cette forme de nonchalance naturelle que l’on ne trouve pas toujours dans le théâtre français, et Ostermeier semble comme lui même happé par la vitalité d’une jeunesse dont il laisse s’exprimer malice, peine, effervescence, et qu’il ramène au contrôle de lui-même lorsque son acteur se remet à son travail de rédaction sur son ordinateur.

Le geste de l’écriture, même numérique, devient une manière de diriger sa vie et de lui donner un cap fiable.

La mémoire de l’auteur s’exprime tantôt face au public, qui profite ainsi des expressions si malléables de son visage, tantôt face à un fauteuil vide tourné vers le bureau du jeune homme, et occupé par le souvenir de son père.

Le fond vidéographique s’anime de routes se dirigeant vers le nord, de paysages urbains gris où règnent l’indifférencié, le manque de vie, quand il s’agit de décrire un environnement déprimant, et où quelques photos bien choisies illustrent comment le déguisement était un art social que pratiquaient autant l’auteur que son propre père.

Puis les mots disent comment, dans un milieu pauvre, le père du jeune homme s’est construit une défense contre nature autour de l’image masculine afin de résister à un monde oppressant, pas seulement au travail, mais aussi à travers les relations de voisinage au quotidien. Mais en conséquence, son fils souffrira du manque de reconnaissance de son être et de son homosexualité.

Les scènes d’évasion où l’on voit Édouard Louis imiter en playback des chanteuses pop tout en dansant de son corps fin et souple sont drôles et attendrissantes, et la scène où il tente d’impressionner en vain son père en reprenant de plus en plus intensément ses pas de danse montre aussi les limites qu’il y a à vouloir impressionner ceux que l’on aime, car il advient toujours un moment où le désir d’impressionner doit être abandonné pour grandir.

Thomas Ostermeier et Édouard Louis (salut du public)

Thomas Ostermeier et Édouard Louis (salut du public)

Vient alors la scène d’accusation envers les hommes politiques, de Nicolas Sazkozy à Emmanuel Macron, dont les décisions créèrent des conditions qui entrainèrent le décès de son père.

Méthodiquement, il épingle à un fil les photos de chacun d’entre eux, jette de rage des pétards au sol devant eux, mais il faut bien reconnaître qu’à ce moment là, la puissance éruptive qu’avait dégagé Stanislas Nordey vis-à-vis de la même scène était sans pareille, car il arrivait à faire surgir un puissant sentiment de colère chez l’auditeur qu’il ne devient plus possible d’éprouver ici par manque de distance avec l’auteur que l’on voit jouer.

Mais le message reste le même, et peut-être que dans le cas de notre président actuel peut-on espérer que certaines leçons ont été apprises depuis, même si Thomas Ostermeier laisse résonner l'écho d'un "Nous sommes en guerre!" désespérant.

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Publié le 1 Septembre 2020

TV-Web Septembre 2020 Lyrique et Musique

Chaînes publiques

Dimanche 06 septembre 2020 sur France 3 à 00h10
L'ombre de Venceslao (Matalon) - Capitole de Toulouse - dm Martinez Izquierdo - ms Lavelli

Desplantes, Nayl, Gardin, Nehma

Dimanche 06 septembre 2020 sur Arte à 18h00
Requiem (Verdi) - dm Chailly

Garanca, Wilson, Meli, Abdrazakov

Lundi 07 septembre 2020 sur Arte à 00h00
Les Indes Galantes (Rameau) - Opéra de Paris - dm Alarcon - ms Cogitore

Devieilhe, Devos, Fuchs, De Barbeyrac, Sempey, Duhamel, Vidal

Mardi 08 septembre 2020 sur France 2 à 00h20
Le devin du village (Rousseau) - dm D'Hérin - ms Mutel

Dubois, Mutin, Caton

Dimanche 13 septembre 2020 sur France 3 à 00h20
Caligula (Pagliardi) - Athénée - dm Dumestre - ms Rübner et Cuticchio

Van elsacker, Meng, Götz, Lombard, Bennani

Dimanche 13 septembre 2020 sur Arte à 18h05
Concert du 450° anniversaire - Staatskapelle de Berlin - dm Barenboim

Lundi 14 septembre 2020 sur France 3 à 01h35
L'ombre de Venceslao (Matalon) - Capitole de Toulouse - dm Martinez Izquierdo - ms Lavelli

Desplantes, Nayl, Gardin, Nehma

Dimanche 20 septembre 2020 sur France 3 à 00h10
Le Ballet royal de la Nuit - dm Daucé - ms Lattuada

Richardot, Le Chenadec, Weynants, Fa, Cachet

Dimanche 20 septembre 2020 sur Arte à 18h55
Les Järvi, une famille de chefs

Mardi 22 septembre 2020 sur France 2 à 01h35
Obéron (Weber) - Bayerische Staatsoper - dm Bolton - ms Habjan

Dasch, Prégardien, Wilson, Gunnell, Kammler

Dimanche 27 septembre 2020 sur France 3 à 00h20
Philémon et Baucis (Gounod) - Opéra de Tours - dm Pionnier - ms Ostini
Nahoun, Droy, Duhamel

Dimanche 27 septembre 2020 sur France 3 à 02h15
Caligula (Pagliardi) - Athénée - dm Dumestre - ms Rübner et Cuticchio
Van elsacker, Meng, Götz, Lombard, Bennani

Dimanche 27 septembre 2020 sur Arte à 18h35
Les Grands rivaux en musique

Mardi 29 septembre 2020 sur France 2 à 00h10
Fra Diavolo (Auber) - Opéra de Rome - dm Macdonald - ms Corsetti

Osborn, De candia, Ganassi, Misseri, Verna, Ballestra

Mezzo et Mezzo HD

Mercredi 02 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
Il Corsaro de Giuseppe Verdi au Palau de les Arts de Valencia

Vendredi 04 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Benvenuto Cellini de Berlioz à Amsterdam

Samedi 05 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
La Favorite de Donizetti au Bayerische Staatsoper

Dimanche 06 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Elektra de Strauss au Festival de Salzbourg 2020

Mercredi 09 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
Il Trovatore de Verdi à l'Opéra de Liège

Vendredi 11 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Les Indes galantes de Rameau à l'Opéra de Paris

Samedi 12 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
Un bal masqué de Verdi au Bayerische Staatsoper

Dimanche 13 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch à l'Opéra de Paris

Mercredi 16 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
Norma de Vicenzo Bellini, Teatro La Fenice

Vendredi 18 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Elektra de Strauss au Festival de Salzbourg 2020

Samedi 19 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
Rodelinda de Haendel à l'Opéra de Lille

Dimanche 20 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Les Indes galantes de Rameau à l'Opéra de Paris

Mercredi 23 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
The Indian Queen de Purcell à l'Opéra de Lille

Vendredi 25 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Il Trovatore de Verdi à l'Opéra de Paris

Samedi 26 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
Carmen de Bizet à l'Opéra Royal de Wallonie

Dimanche 27 septembre 2020 sur Mezzo HD à 21h00
Così fan tutte de Mozart à l'Opéra National de Paris

Mercredi 30 septembre 2020 sur Mezzo à 20h30
De la maison des morts de Janacek au Bayerische Staatsoper

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Concert solidaire du 14 juillet 2020 au Palais Garnier (Opéra national de Paris)

Le Barbier de Séville (Teatro de la Maestranza) à partir du 24 juillet 2020

                               Septembre 2020

L'Orfeo (Opéra de Lausanne) jusqu'au 05 septembre 2020

Rigoletto (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 05 septembre 2020

Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 09 septembre 2020

Don Giovanni (Finnish National Opera & Ballet) jusqu'au 11 septembre 2020

Moses und Aaron (Komische Oper Berlin) jusqu'au 11 septembre 2020

Philippe Jaroussky chante Telemann et Bach jusqu'au 13 septembre 2020

Peer Gynt par David Bobee (Maison des Arts de Créteil) jusqu'au 21 septembre 2020

Halka (Poznan Opera) jusqu'au 21 septembre 2020

Aida (Festival de Salzbourg 2017) jusqu'au 21 septembre 2020

Un soir de fête avec Roberto Alagna jusqu'au 22 septembre 2020

Lucio Silla (La Monnaie) jusqu'au 24 septembre 2020

Les Noces de Figaro (Garsington opera) jusqu'au 25 septembre 2020

Madame Butterfly (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 25 septembre 2020

Death in Venice (English National Opera) jusqu'au 25 septembre 2020

Anna Netrebko et Yusif Eyvazov (Festival de Salzbourg 2020) jusqu'au 25 septembre 2020

                               Octobre 2020

Il sogno di Scipione (La Fenice jusqu'au 01 octobre 2020

Alceste (La Fenice) jusqu'au 02 octobre 2020

L'Inondation (Opéra Comique) jusqu'au 02 octobre 2020

Pinocchio (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 05 octobre 2020

Médée (Festival d'Avignon) jusqu'au 05 octobre 2020

Inferno (Festival d'Avignon) jusqu'au 05 octobre 2020

Henri VI (Festival d'Avignon) jusqu'au 05 octobre 2020

Les damnés (Comédie Française) jusqu'au 05 octobre 2020

Parsifal (Opera Vlaanderen) jusqu'au 06 octobre 2020

7th deaths of Maria Callas (Bayerische Staatsoper) jusqu'au 07 octobre 2020

Les Indes Galantes (Opéra National de Paris) jusqu'au 09 octobre 2020

I Puritani (Opéra de Stuttgart) jusqu'au 09 octobre 2020

The Indian Queen (Opéra de Lille) jusqu'au 11 octobre 2020

La Flûte enchantée (Opéra Royal de la Monnaie) jusqu'au 12 octobre 2020

Turandot (Gran Teatre del Liceu de Barcelone) jusqu'au 14 octobre 2020

Maria de Buenos Aires (Opéra de Strasbourg) jusqu'au 14 octobre 2020

I Due Foscari (Teatro Regio Parma) jusqu'au 14 octobre 2020

Nabucco (Teatro Regio Parma) jusqu'au 16 octobre 2020

Richard Cœur de Lyon (Opéra Royal de Versailles) jusqu'au 17 octobre 2020

L'Enfant et les Sortilèges (Opéra de Lyon) jusqu'au 17 octobre 2020

Le Roi Lear (Festival d'Avignon) jusqu'au 18 octobre 2020

Il Trovatore (NCPA Bejing) jusqu'au 21 octobre 2020

Il Ritorno d'Ulisse in patria (National Theater Mannheim)) jusqu'au 23 octobre 2020

Journal d'un disparu (Armel Opera Festival) jusqu'au 24 octobre 2020

Body and Soul (Opéra National de Paris) jusqu'au 24 octobre 2020

Rigoletto for children (ASLICO) jusqu'au 26 octobre 2020

Lucia di Lammermoor (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 28 octobre 2020

Manon (Grand Théâtre de Genève jusqu'au 28 octobre 2020

Shell Shock, a Requiem for a War (Philharmonie) jusqu'au 30 octobre 2020

Elektra (Festival de Salzbourg 2020) jusqu'au 30 octobre 2020

Cosi fan tutte (Festival de Salzbourg 2020) jusqu'au 31 octobre 2020

                               Novembre 2020

Fortunio (Opéra Comique) jusqu'au 02 novembre 2020

La Dame de Pique (Moscow State Stanislavsky Music Theatre) jusqu'au 05 novembre 2020

Der Schmied von Gent (Opéra des Flandres) jusqu'au 06 novembre 2020

Cosi fan tutte (Opéra de Lausanne) jusqu'au 10 novembre 2020

Sonya Yoncheva (Festival de Salzbourg 2020) jusqu'au 12 novembre 2020

Tristan und Isolde (La Monnaie de Bruxelles) jusqu'au 20 novembre 2020

War and Peace (Moscow State Stanislavsky Music Theatre) jusqu'au 26 novembre 2020

Renaud Capuçon & Friends jouent "Les Métamorphoses" (Philharmonie de Paris) jusqu'au 27 novembre 2020

Ercole Amante (Opéra Comique) jusqu'au 30 novembre 2020

                               Décembre 2020

The Escapist (Alexander Ekman / Royal Swedish Opera) jusqu'au 03 décembre 2020

Orphée et Eurydice (Opéra Comique) jusqu'au 04 décembre 2020

The Skating Rink (Garsington Opera) jusqu'au 08 décembre 2020

The gambler (Lithuanian Opera) jusqu'au 10 décembre 2020

Laurence Equilbey dirige Thamos de Mozart (Seine Musicale) jusqu'au 13 décembre 2020

Prométhée, ballet de Beethoven jusqu'au 13 décembre 2020

Euryanthe (Theater an der Wien) jusqu'au 18 décembre 2020

Odyssée Baroque - Les 40 ans des Arts Florissants - jusqu'au 21 décembre 2020

A Midsummer Night's Dream (Opéra Orchestre de Montpellier) jusqu'au 22 décembre 2020

Les Fantômes de Versailles (John Corigliano) jusqu'au 23 décembre 2020

Il Trovatore (Chorégies d'Orange 2015) jusqu'au 27 décembre 2020

Le vin herbé (Welsh National Opera) jusqu'au 28 décembre 2020

Concert de la maîtrise populaire de l'Opéra Comique jusqu'au 28 décembre 2020

                               Janvier 2021

Karita Mattila (Savonlinna 2020) jusqu'au 04 janvier 2021

Tosca (New Zealand Opera) jusqu'au 04 janvier 2021

Magdalena Kozena et Simon Rattle(Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 05 janvier 2021

L'Orfeo (Nederlandse Reisopera) jusqu'au 07 janvier 2021

Jakub Jozef Orlinski et Michal Biel (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 07 janvier 2021

Christian Gerhaher et Gerold Huber (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 11 janvier 2021

Sabine Devieilhe et Mathieu Pordoy (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 13 janvier 2021

Infinite Now (Opera Ballet Vlaanderen) jusqu'au 18 janvier 2021

Le Requiem de Verdi (Chorégies d'Orange) jusqu'au 18 janvier 2021

Sabine Devieilhe (Opéra de Lyonà jusqu'au 20 janvier 2021

The Opera Locos (Théâtre libre) jusqu'au 21 janvier 2021

Le Barbier de Séville (Teatro de la Maestranza) jusqu'au 25 janvier 2021

The Flying Dutchman (Finnish National Opera & Ballet) jusqu'au 29 janvier 2021

                               Février 2021

Push (La Monnaie de Bruxelles) jusqu'au 05 février 2021

Turandot (Croatian National Theatre in Zagreb) jusqu'au 12 février 2021

Les fantômes de Versailles (Château de Versailles) jusqu'au 14 février 2021

Don Carlos (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 15 février 2021

La Bohème (Opéra de Monte-Carlo) jusqu'au 26 février 2021

                               Mars 2021

Fidelio (Karl Böhm au Deutsche Oper) jusqu'au 04 mars 2021

Requiem de Campra (Opéra de Versailles) jusqu'au 06 mars 2021

Emmanuelle Haim dirige le Requiem de Campra (Chapelle Royale de Versailles) jusqu'au 06 mars 2021

Symphonies n°5 & 7 "Apothéose de la danse" (Opéra de Versailles) jusqu'au 14 mars 2021

La vie de Galilée (Comédie française) jusqu'au 23 mars 2021

                               Avril 2021

Le concert de Paris 2020 jusqu'au 14 avril 2021

L'Amour vainqueur (Festival d'Avignon) jusqu'au 16 avril 2021

                               Juillet 2021

Tosca (Festival d'Aix en Provence 2019) jusqu'au 05 juillet 2021

Le chant de la Terre (Festival de Saint-Denis) jusqu'au 15 juillet 2021

                           Septembre 2021

Musique en fête jusqu'au 11 septembre 2021

                              Janvier 2022

Ariane à Naxos (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 07 janvier 2022

Balthasar Neumann Ensemble (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 10 janvier 2022

                               Mai 2022

Barbara Hannigan : rêve de Hongrie jusqu'au 25 mai 2022

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique