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Publié le 17 Septembre 2020

Der Messias (Georg Friedrich Haendel - Wolfgang Amadeus Mozart – 1788)

Représentation du 16 septembre 2020
Théâtre des Champs-Élysées

Soprano Elena Tsallagova
Contralto Helena Rasker
Ténor Stanislas de Barbeyrac
Basse José Coca Loza
Danseur Alexis Fousekis
Comédien Max Harris
Figurante Léopoldine Richards

Direction Marc Minkowski
Mise en scène Robert Wilson (2020)

Les Musiciens du Louvre & La Philharmonia Chor Wien
Coproduction Fondation Mozarteum de Salzbourg, Festival de Salzbourg, Grand Théâtre de Genève            
                                                                                                     Stanislas de Barbeyrac

L’idée d’écrire un arrangement du Messie de Haendel (1741) fut initiée par le Baron Gottfried van Swieten, grand amateur de musique et conseiller d’État sous le règne de Joseph II, qui avait fondé la Gesellschaft der Associierten, une association de Vienne qui organisait des concerts privés d’oratorios, à une époque où les réformes religieuses voulues par l’Empereur tendaient à limiter l’empreinte de la religion catholique afin que les autres cultes, juifs et protestants notamment, puissent exister plus librement.

Elena Tsallagova

Elena Tsallagova

En 1788, Mozart prit lui-même la direction de ces concerts privés, et ayant découvert le travail de Bach et Haendel grâce à Van Swieten, il accepta de reprendre l’écriture et l’orchestration du Messie, dont il offrit une première représentation au Palais du Comte Johann Esterhazy le 06 mars 1789.

Et c’est cette version que Robert Wilson et Marc Minkowski ont choisi de mettre en scène pour le Festival Mozart de Salzbourg (Mozartwoche) dirigé par Rolando Villazon, qui est reprise au Théâtre des Champs-Élysées en ouverture de saison.

Helena Rasker

Helena Rasker

Robert Wilson a soigneusement conçu un cadre de scène unique, tout de bleu luminescent, serti par la pureté éclatante de néons blancs phosphorescents. En arrière-plan, la houle d’un fond marin est magnifiquement animée d’ondoyances qui évoquent le grand large, et les scènes illustrent avec abstraction, fantaisie et humour, les principaux tableaux de la vie du Christ, la naissance, la passion et la rédemption/résurrection.

José Coca Loza

José Coca Loza

Un danseur, Alexis Fousekis, intervient pour faire vivre l’âme libre du Messie qui inspire la joie des hommes avec faux sérieux. Mais les quatre principaux solistes incarnent des personnalités bien différentes. José Coca Loza représente une voix sévère et austère, pas très large pour une basse, mais bien conduite, qui est celle des prophéties auxquelles il correspond naturellement et visuellement par sa tenue inspirée des humbles traditions asiatiques.

Elena Tsallagova et Alexis Fousekis

Elena Tsallagova et Alexis Fousekis

Stanislas de Barbeyrac, lui, est impressionnant par son assise, la texture claire et ferme de son timbre rayonnant qui lui donne de la prestance sans qu’il ne cherche pour autant à jouer sur des semblants d’affectation. Son personnage est amusant, fortement dandy dans l’âme et joyeusement efféminé, et invite à embrasser avec allégresse la vie.

Les deux personnages féminins nous immergent en revanche dans un monde plus mystérieux : la contralto Helena Rasker chante en laissant à chaque expression le temps de résonner dans une atmosphère méditative captivante, et Elena Tsallagova, elle qui fut une sublime Mélisande dans la production de Robert Wilson toujours actuelle à l’opéra Bastille, non seulement charme par la chair lunaire sans pathos de son chant, mais aussi par un sens du drame et un talent expressif qui rendent les émotions lisibles sur son visage.

Elena Tsallagova

Elena Tsallagova

Plusieurs scènes, aux variations lumineuses soudaines, sont de véritables défis pour l’imagination de l’auditeur puisqu’elles s’inspirent de signes annonçant l’arrivée du Messie, retravaillés à des fins esthétiques énigmatiques.

Par exemple, il y a cette vision épurée d’Elena Tsallagova versant et reversant de l’eau cristalline sur le sol et sur elle-même devant la présence inerte d’un être habillé sans corps réel, sous un croissant de lune de sang stylisé en forme de météoroïde de cuivre, ou, plus loin, ce grand arc en relief qui semble aussi bien signifier la présence d’un géant que d’une voie de passage vers le surnaturel, ou bien encore ce geyser jaillissant et flottant vers le ciel, et surtout cette grande scène représentant des Icebergs qui finissent par fondre sous la chaleur engendrée par les déchaînements de la nature mais aussi les nuages atomiques.

Elena Tsallagova

Elena Tsallagova

Le danseur réapparaît humoristiquement en astronaute, comme si la quête de l’Espace céleste était portée par un élan de rédemption après que l’homme ait bêtement détruit l’équilibre de la vie sur Terre.

 

Un spectateur interrogatif pourrait voir dans cette succession d'images magnifiques et en apparence anodines une critique de la société contemporaine qui détruit son bien le plus précieux, sa planète, sans en mesurer sa beauté.

Helena Rasker

Helena Rasker

Visuellement, la scénographie devient de plus en plus belle, de plus en plus signifiante et ré interprétable, alors que dans la fosse d’orchestre Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre quittent petit à petit la sécheresse initiale pour déployer un son de plus en plus ample et généreux, faisant ressortir tous ces petits détails de mélodies de flûtes ou de hautbois qui ajoutent une grâce innocente à la musique de Haendel. Le rythme, lui, reste toujours enlevé et le flux orchestral est contenu pour laisser la place première aux chanteurs.

Il y a même un moment où le chœur, fort de ses recherches en impact et franchise, semble reprendre le chœur annonçant le dernier tableau de La Clémence de Titus de Mozart.

Robert Wilson et Helena Rasker

Robert Wilson et Helena Rasker

Un spectacle réussi dans toutes ses composantes, qui se régénère en permanence pour offrir au spectateur un début de saison 2020/2021 qui l’enthousiasme, il ne restait donc plus à chacun qu'à recueillir l'une des roses rouges gracieusement remises à la sortie du théâtre, pour retrouver le rythme et la foi sur le chemin des scènes théâtrales et lyriques si essentielles à la nourriture spirituelle de tous!

José Coca Loza, Marc Minkowski, Elena Tsallagova, Stanislas de Barbeyrac, Helena Rasker

José Coca Loza, Marc Minkowski, Elena Tsallagova, Stanislas de Barbeyrac, Helena Rasker

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Publié le 13 Septembre 2020

Quatuor van Kuijk et Suzana Bartal
Concert du 11 septembre 2020
Septembre musical de l'Orne (38ème édition)
Église Saint-Martin de Longny-au-Perche

Ludwig Van Beethoven : Sonate n°14 en do dièse mineur, op.27 n°2 : Sonate au Clair de Lune
Eric Tanguy : Quintette pour piano et cordes
Johannes Brahms : Quintette pour piano et cordes en fa mineur op.34

Piano, Suzana Bartal

Quatuor van Kuijk
Violon, Nicolas Van Kuijk
Violon, Sylvain Favre-Bulle
Alto, Emmanuel François
Violoncelle, Anthony Kondo

                                                                                   L' Église Saint-Martin de Longny-au-Perche

C'est sous le charme des lambris encore peints mais altérés de l'Église Saint-Martin de Longny-au-Perche, un édifice rebâti après la guerre de cent ans et enrichi jusqu'au début du XIXe siècle, que le Septembre musical de l'Orne accueille ce soir la pianiste Suzana Bartal et le jeune Quatuor van Kuijk pour interpréter trois œuvres qui ont en commun d'émaner du sentiment amoureux de leurs compositeurs.

Le Quatuor van Kuijk

Le Quatuor van Kuijk

Suzana Bartal débute seule la soirée par la Sonate au Clair de lune de Beethoven, en adoptant dès les premières mesures un discours fluide et diligent, une dynamique qu'elle va tenir avec la plus grande constance.
Les graves sont sensiblement feutrés, et la mélodie se dessine en invitant au lâcher prise et à la poésie rêveuse. La musique parait comme portée par l'insouciance, et prend une tournure inévitablement démonstrative au cours du presto agitato final propice à l’exercice virtuose, non dénué de coquetterie brillante, sous les doigts de la pianiste.

Sylvain Favre-Bulle (Violon)

Sylvain Favre-Bulle (Violon)

Par ailleurs, les deux plans principaux, solennel d'une part et miroitant d'autre part, sont bien dissociés dans l'espace sonore de la petite église et font bel effet. Néanmoins, l'auditeur attaché aux impressions pathétiques, voir morbides, de cette musique si célèbre aura le sentiment d'un manque fondamental de rapport au destin dans l'intention qui est ici restituée.

Suzana Bartal (Piano), Sylvain Favre-Bulle (Violon) et Emmanuel François (Alto)

Suzana Bartal (Piano), Sylvain Favre-Bulle (Violon) et Emmanuel François (Alto)

Dans la seconde partie du concert, Suzana Bartal est rejointe par le Quatuor van Kuijk pour faire découvrir au public la Quintette pour piano qu'Eric Tanguy, son compagnon à la ville, a créé à l'automne dernier à la salle Cortot à Paris.

Cette pièce est une véritable entrée en matière pour le quatuor. L'écriture est en effet mordante, éprouve la vigueur des musiciens, et possède une empreinte viscérale qui laisse peu de moments contemplatifs à l'auditeur.  Mais l'harmonie entre les instrumentistes reste prédominante, et le quatuor occupe tout le premier plan, le piano jouant un rôle de soutien au front musical.

Emmanuel François (Alto)

Emmanuel François (Alto)

La dernière partie, la plus conséquente, est dédiée à la relation entre Johannes Brahms et Clara Schumann, et célèbre l'alliance entre l'estime artistique et l'amitié amoureuse, c'est à dire tout ce qui porte au plus haut l'inspiration romantique dans ce qu'elle contient de plus fort et d'exaltant.

Tout au long de la pièce qui se développe sur près de quarante minutes, le jeu d'alternance entre le piano et le quatuor fonctionne bien et instaure un vrai dialogue. Mais dans les instants où ces deux forces musicales devraient s'allier et se renforcer, le piano semble rester dans son monde et moins soutenir la rythmique précise des quatre musiciens.

Emmanuel François (Alto) et Anthony Kondo (Violoncelle)

Emmanuel François (Alto) et Anthony Kondo (Violoncelle)

C'est alors dans cette œuvre majeure que le nouveau violoncelliste du quatuor, Anthony Kondo, artiste qui fut l’un des créateurs du Quatuor Hermès en 2009, et qui a rallié les van Kuijk depuis peu, se fait fort de conforter l’impulsivité de l’ensemble par un allant irrésistible. L’osmose entre les deux violonistes, Nicolas Van Kuijk et Sylvain Favre-Bulle, se pare d’une riche texture prenante et incisive qui arbore des traits gracieux quand l’énergie laisse place à l’apaisement, et l’altiste, Emmanuel François, fond idéalement sa douceur ombrée au jeu de ses partenaires – que de sentiments nostalgiques dans l’Andante! -, ce qui fait que regarder ces musiciens devient aussi important que de les écouter pour percevoir toutes les nuances de l’interprétation.

Nicolas Van Kuijk et Sylvain Favre-Bulle (Violons)

Nicolas Van Kuijk et Sylvain Favre-Bulle (Violons)

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Publié le 10 Septembre 2020

Qui a tué mon père (Edouard Louis – mai 2018)
Représentation du 09 septembre 2020
Théâtre de la Ville – Les Abbesses

De et avec Edouard Louis
Mise en scène Thomas Ostermeier (2020)
Musique Aqua Barbie Girl, Britney Spears (Hit me) Baby, one more time, Magnolia Electric & Co Almost Good enough, Girls Lust for life, Céline Dion My heart will go on, Ohia Lighting risked it all, Plan B Welcome to hell, Sylvain Jacques XY

Coproduction Schaubühne-Berlin

Le langage littéraire direct et la personnalité accessible d’Édouard Louis, comme ses liens personnels qui l’ancrent dans le monde artistique et politique d’aujourd’hui, lui ont permis de donner un écho au témoignage de sa jeunesse qui a créé un attachement fort avec un public qui entend son ressentiment vis à vis des systèmes de pouvoirs institutionnels.
Et dorénavant, ce sont les metteurs en scène qui s’emparent de son univers afin de décupler la force de ses propos dans le lieu même du théâtre.

De Qui a tué mon père, le troisième roman d’Édouard Louis, Stanilas Nordey réalisa une adaptation au Théâtre de la Colline en mars 2019, tout en incarnant le rôle du jeune écrivain. Beaucoup se souviendront de la force avec laquelle il rendit palpable un véritable bouillonnement magmatique qui atteint son paroxysme, très bien conduit, lors de la scène finale, alors que pendant plus d’une heure le corps inerte et cassé du père du jeune homme se démultipliait autour de lui.

Édouard Louis (salut du public)

Édouard Louis (salut du public)

L’alliance entre Édouard Louis et Thomas Ostermeier, qui aboutit aujourd’hui à une nouvelle création au Théâtre des Abbesses, ne permet plus de prendre la matière première du texte pour le projeter dans la conscience de l’autre, mais au contraire recentre cette expérience de vie sur son auteur qui est présent et seul sur scène.

La pièce prend donc une tournure fortement affective - qui est aussi renforcée par les nombreux admirateurs venus assister à cette première, dont un ancien ministre de la culture bien connu, mais aussi un actuel danseur étoile de l’Opéra de Paris -, chaque mot prononcé par Édouard Louis ayant cette forme de nonchalance naturelle que l’on ne trouve pas toujours dans le théâtre français, et Ostermeier semble comme lui même happé par la vitalité d’une jeunesse dont il laisse s’exprimer malice, peine, effervescence, et qu’il ramène au contrôle de lui-même lorsque son acteur se remet à son travail de rédaction sur son ordinateur.

Le geste de l’écriture, même numérique, devient une manière de diriger sa vie et de lui donner un cap fiable.

La mémoire de l’auteur s’exprime tantôt face au public, qui profite ainsi des expressions si malléables de son visage, tantôt face à un fauteuil vide tourné vers le bureau du jeune homme, et occupé par le souvenir de son père.

Le fond vidéographique s’anime de routes se dirigeant vers le nord, de paysages urbains gris où règnent l’indifférencié, le manque de vie, quand il s’agit de décrire un environnement déprimant, et où quelques photos bien choisies illustrent comment le déguisement était un art social que pratiquaient autant l’auteur que son propre père.

Puis les mots disent comment, dans un milieu pauvre, le père du jeune homme s’est construit une défense contre nature autour de l’image masculine afin de résister à un monde oppressant, pas seulement au travail, mais aussi à travers les relations de voisinage au quotidien. Mais en conséquence, son fils souffrira du manque de reconnaissance de son être et de son homosexualité.

Les scènes d’évasion où l’on voit Édouard Louis imiter en playback des chanteuses pop tout en dansant de son corps fin et souple sont drôles et attendrissantes, et la scène où il tente d’impressionner en vain son père en reprenant de plus en plus intensément ses pas de danse montre aussi les limites qu’il y a à vouloir impressionner ceux que l’on aime, car il advient toujours un moment où le désir d’impressionner doit être abandonné pour grandir.

Thomas Ostermeier et Édouard Louis (salut du public)

Thomas Ostermeier et Édouard Louis (salut du public)

Vient alors la scène d’accusation envers les hommes politiques, de Nicolas Sazkozy à Emmanuel Macron, dont les décisions créèrent des conditions qui entrainèrent le décès de son père.

Méthodiquement, il épingle à un fil les photos de chacun d’entre eux, jette de rage des pétards au sol devant eux, mais il faut bien reconnaître qu’à ce moment là, la puissance éruptive qu’avait dégagé Stanislas Nordey vis-à-vis de la même scène était sans pareille, car il arrivait à faire surgir un puissant sentiment de colère chez l’auditeur qu’il ne devient plus possible d’éprouver ici par manque de distance avec l’auteur que l’on voit jouer.

Mais le message reste le même, et peut-être que dans le cas de notre président actuel peut-on espérer que certaines leçons ont été apprises depuis, même si Thomas Ostermeier laisse résonner l'écho d'un "Nous sommes en guerre!" désespérant.

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Publié le 13 Juillet 2020

Présentation de la saison Lyrique 2020 / 2021 de l’Opéra National de Paris
Sous le coup de la crise sanitaire provoquée par la circulation rapide du Coronavirus, les grandes salles de l’Opéra de Paris ont refermé leur portes le 09 mars 2020, entraînant l’annulation de plusieurs spectacles et l’impossibilité de présenter en direct au public la programmation de la saison 2020/2021.

Le choeur de l'Opéra National de Paris (Gala des 40 ans de l'AROP - 27 février 2020)

Le choeur de l'Opéra National de Paris (Gala des 40 ans de l'AROP - 27 février 2020)

Les informations dont on disposait au printemps dernier laissaient entrevoir que la première partie de la Tétralogie qui devait être le point d’orgue de la saison 2019/2020 serait décalée en septembre ou octobre 2020, mais depuis, nous savons que l'opéra Bastille et le Palais Garnier seront en travaux jusqu'à la fin de l'année.

Nous présenterons ci-dessous la saison telle qu’elle a fut dévoilée le 12 mars 2020, et elle reste entièrement valable à partir de janvier 2021.

Toutefois, suite au mouvement de grève mené par une partie du personnel de l’Opéra de Paris en décembre 2019 et janvier 2020, deux nouvelles productions ont été supprimées, Jenufa (Janacek), qui aurait du être mis en scène par Krzysztof Warlikowski et dirigé par Oksana Lyniv, et Le Rouge et le Noir, ballet de Pierre Lacotte chorégraphié sur une musique de Jules Massenet.

Pour connaitre comment les prochaines saisons seront impactées, l'article ci-dessous Pronostic des futures saisons de l'Opéra National de Paris (2021/2022/2023/2024/2025), régulièrement mis à jour, recense les informations diffusées dans la presse.

7 nouvelles productions, incluant celles de Siegfried et du Crépuscule des Dieux, sont ainsi présentées, dont une création mondiale de Marc-André Dalbavie, Le Soulier de Satin, qui sera donnée en fin de saison dans la grande salle de l’Opéra Bastille.

 

Au total, ce sont 17 œuvres du répertoire, auxquelles s’ajoutera le dernier spectacle de Marina Abramovic, ‘7 deaths of Maria Callas’, qu’il sera possible d’entendre dans les deux grandes salles au cours de 163 soirées lyriques, parmi lesquelles 8 soirées seront dédiées à deux cycles complets du Festival Ring de Richard Wagner.

Elément de décor de Don Carlo (ms Krzysztof Warlikowski) - Saison 2019/2020

Elément de décor de Don Carlo (ms Krzysztof Warlikowski) - Saison 2019/2020

Les nouvelles productions

Siegfried (Richard Wagner – 1876) – Nouvelle Production
Du 10 octobre au 18 octobre 2020 (3 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Calixto Bieito
Andreas Schager, Gerhard Siegel, Iain Paterson, Jochen Schmeckenbecher, Dimitry Ivashchenko, Wiebke Lehmkuhl, Julie Fuchs, Martina Serafin

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 23 juin 2013

Alors que la production de Günter Krämer de 2010/2011 permettait de porter sur la scène Bastille le Ring qui n’avait plus été donné à l’Opéra National de Paris depuis 1957, dix ans plus tard, on peut s’attendre à ce que la nouvelle production de Calixto Bieito, qui a mis en scène Parsifal à l’opéra de Stuttgart en s’inspirant d’une nouvelle post-apocalyptique de Cormac McCarthy, vienne remettre en question la vision de ce monde légendaire.
Une fois ses quatre volets joués séparément, la Tétralogie pourra être entendue deux fois sous forme de cycle dans la continuité de ces représentations en novembre et décembre 2020.

Götterdämmerung (Richard Wagner – 1876) – Nouvelle Production
Du 13 au 21 novembre 2020 (3 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Calixto Bieito
Andreas Schager, Johannes Martin Kränzle, Jochen Schmeckenbecher, Ain Anger, Ricarda Merbeth, Anna Gabler, Michaela Schuster, Wiebke Lehmkuhl, Tamara Banjesev, Megan Marin, Claudia Huckle

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 26 juin 2013

La salle du Palais Garnier au cours d'une représentation de La Traviata (ms Ivo van Hove)

La salle du Palais Garnier au cours d'une représentation de La Traviata (ms Ivo van Hove)

7 Deaths of Maria Callas (Marko Nikodijević – 2019) – Coproduction Bayerische Staatsoper, Deutsche Oper Berlin, Maggio Musicale Fiorentino, Greek National Opera
Du 02 au 05 septembre 2020 (4 représentations au Palais Garnier)

Direction musicale Yoel Gamzou, mise en scène Marina Abramović (2020)
Willem Dafoe, Nadezhda Karyazina, Whitney Morrison, Leah Hawkins, Adela Zaharia, Selene Zanetti, Gabriella Reyes, Hera Hyesang Park

Entrée au répertoire

Plasticienne que le public du Palais Garnier connaît depuis 2013 lorsqu’elle cosigna une chorégraphie du « Boléro » de Ravel avec Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet, Marina Abramović présente une pièce sur ces héroïnes d’opéra qui meurent par amour et que Maria Callas a pour la plupart incarnée intégralement sur scène ou au disque, ou au moins à travers un air tel l’« Ave Maria » de Desdemone dans Otello. Sept chanteuses interpréteront sept idées de femmes, et la voix de Marina racontera l’histoire de chaque opéra.

Aida (Giuseppe Verdi – 1853) – Nouvelle Production
Du 12 février au 27 mars 2021 (14 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Michele Mariotti, mise en scène Lotte de Beer
Soloman Howard, Elīna Garanča/Ksenia Dudnikova, Sondra Radvanovsky/Elena Stikhina/Jennifer Rowley, Jonas Kaufmann/Piero Pretti, Dmitry Belosselskiy, Ludovic Tézier/Claudio Sgura, Alessandro Liberatore, Gabriella Reyes

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 16 juillet 2016

Après un demi-siècle d’absence au répertoire de l’Opéra de Paris, Aida connait sa seconde production en moins de 10 ans – la première production d’Olivier Py se voulait à la fois monumentale et évocatrice des méfaits du colonialisme au XIXe siècle -, et sera confiée à Lotte de Beer, dont l’arrivée sur la scène Bastille est à voir comme une ouverture supplémentaire de l’institution à la nouvelle génération de metteurs en scène internationaux, sous l’impulsion de Stéphane Lissner.
Et le niveau des interprètes est tel que l’on peut s’attendre à un engouement passionné pour cette nouvelle série de représentations.

Vue sur la librairie du Palais Garnier

Vue sur la librairie du Palais Garnier

Faust (Charles Gounod – 1859) – Nouvelle production
Du 16 mars au 21 avril 2021 (13 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Lorenzo Viotti, mise en scène Tobias Kratzer
Benjamin Bernheim/ Stephen Costello, Ildar Abdrazakov/John Relyea, Florian Sempey, Christian Helmer, Ermonela Jaho/Anita Hartig, Michèle Losier, Sylvie Brunet‑Grupposo

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 28 mars 2015

Après avoir rendu à l’Opéra de Paris deux productions dignes du répertoire français pour Carmen et Manon, Stéphane Lissner achève cette remise sur pied par une nouvelle production de Faust dirigée par Tobias Kratzer, qui apporta la saison passée une production critique, drôle et sensible, de Tannhäuser au Festival de Bayreuth.
La réussite de cette production parachèvera ainsi un cycle de renouvellement scénique des grands piliers du répertoire français qui avaient été gravement endommagés sous la direction de Nicolas Joel.
Avec plus de 2400 représentations depuis 1869, Faust reste l’œuvre la plus jouée du répertoire de l’Opéra de Paris, et elle fait encore partie aujourd’hui des 15 ouvrages phares de l’institution, loin devant Les Huguenots (Meyerbeer) qui comptabilisent pourtant plus de 1100 représentations depuis près de deux siècles.

La Dame de Pique (Piotr Ilyitch Tchaikovski – 1890) – Coproduction Staatsoper Unter den Linden, Berlin
Du 25 mai au 12 juin 2021 (7 représentations au Palais Garnier)

Direction musicale Daniel Barenboim/Oksana Lyniv, mise en scène Dmitri Tcherniakov
Brandon Jovanovich, John Lundgren, Étienne Dupuis, Alexey Dolgov, Gábor Bretz, Vasily Gorshkov, Pyotr Migunov, Nicky Spence, Violeta Urmana, Asmik Grigorian, Clémentine Margaine, Carole Wilson, Marianne Croux, Maria Nazarova, Yulia Mazurova, Nikolai Zemlyanskyh

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 06 février 2012

La Dame de Pique fait partie des 50 ouvrages les plus joués du répertoire de l’Opéra de Paris, mais n’avait plus connu de nouvelle production depuis celle de Lev Dodin (1999).
Le destin d’Hermann est celui d’un homme pour qui l’appât du gain ne devait servir que celle qu’il aime, Lisa, avant qu’il ne perde de vue cette fin pour s’enfermer dans la folie de l’argent. Dmitri Tcherniakov fera t’il de cette plongée dans le rien une mise en abîme de la société d’aujourd’hui ?

La scène Bastille envahie par le public le week-end du Festival Monde 2019

La scène Bastille envahie par le public le week-end du Festival Monde 2019

Le Soulier de Satin (Marc-André Dalbavie – 2021) – Nouvelle production
Du 29 mai au 13 juin 2021 (5 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Marc-André Dalbavie, mise en scène Stanislas Nordey
Luca Pisaroni, Eve-Maud Hubeaux, Jean-Sébastien Bou, Marc Labonnette, Max Emanuel Cenčić, Yann Beuron, Nicolas Cavallier, Vannina Santoni, Julien Dran, Béatrice Uria‑Monzon, Éric Huchet, Camille Poul

Création mondiale

« L’ordre est le plaisir de la raison : mais le désordre est le délice de l’imagination », ainsi l’affirme Paul Claudel dans l’avertissement de son chef-d’œuvre que peu de metteurs en scène ont osé monter intégralement.

En 1987, Antoine Vitez présenta au Festival d’Avignon cette pièce qui fut filmée et proposée aux téléspectateurs de France 3 le lundi de Pâques du 27 mars 1989 entre midi et 23h.
20 ans plus tard, Arte diffusa sur son site internet, le samedi 21 mars 2009, la version intégrale du Soulier de Satin qu’Olivier Py mettait en scène au Théâtre de l’Odéon.
En mai/juin 2021, c’est donc au tour de l’Opéra Bastille de créer une version un peu plus courte, 6h50 seulement, sur une musique de Marc-André Dalbavie, et dans une mise en scène de Stanilas Nordey dont on peut s’attendre à ce qu’il montre une vision politique du monde à travers ce drame mystique d’un amour absolu.

La Tarification du plan de salle est revue en conséquence : de 15 à 28 euros pour les moins de 28 ans, de 15 à 40 euros pour les moins de 40 ans, et de 15 à 70 euros pour les plus de 40 ans.

L’anneau du Nibelung (Richard Wagner - 1876)
Du 23 novembre au 06 décembre 2020 (2 cycles de 4 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Calixto Bieito
Andreas Schager, Gerhard Siegel, Johannes Martin Kränzle, Jonas Kaufmann, John Releya, Eva-Maria Westbroek, Iain Paterson, Lauri Vasar, Matthew Newlin, Norbert Ernst, Jochen Schmeckenbecher, Ain Anger, Dimitry Ivashchenko, Ricarda Merbeth, Anna Gabler, Michaela Schuster, Wiebke Lehmkuhl, Tamara Banjesevic, Megan Marino, Claudia Huckle, Julie Fuchs, Martina Serafin, Wilhelm Schwinghammer, Ekaterina Gubanova, Christina Bock
Tétralogie jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille du 18 au 26 juin 2013

Nouvelle production

Etienne Dupuis, Stanislas de Barbeyrac - Iphigénie en Tauride (ms Krzysztof Warlikowski - 2016)

Etienne Dupuis, Stanislas de Barbeyrac - Iphigénie en Tauride (ms Krzysztof Warlikowski - 2016)

Les reprises

L’Elixir d’amour (Gaetano  Donizetti – 1832)
Du 08 septembre au 04 octobre 2020 (10 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Riccardo Frizza, mise en scène Laurent Pelly (2006)
Julie Fuchs, Xabier Anduaga, Gabriele Viviani, Bryn Terfel, Lucrezia Drei

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 25 novembre 2018

Carmen (Georges Bizet – 1875)
Du 12 septembre au 23 octobre et du 16 au 31 décembre 2020 (19 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Domingo Hindoyan/Keri-Lynn Wilson, mise en scène Calixto Bieito (2017)
Vittorio Grigolo/Charles Castronovo, Adam Plachetka/Lucas Meachem, Christian Helmer, Rodolphe Briand, Guilhem Worms, Pierre Doyen, Clémentine Margaine/Elīna Garanča/Varduhi Abrahamya, Nadine Sierra/Valentina Naforniţă, Charlotte Despaux, Adèle Charvet

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 23 mai 2019

Iphigénie en Tauride (Christoph Willibald Gluck – 1779)
Du 17 septembre au 13 octobre 2020 (9 représentations au Palais Garnier)

Direction musicale Thomas Hengelbrock, mise en scène Krzysztof Warlikowski (2006)
Véronique Gens, Florian Sempey, Stanislas de Barbeyrac, Laurent Naouri, Marianne Croux, Jeanne Ireland, Christophe Gay, Renate Jett

Œuvre jouée pour la dernière fois au Palais Garnier le 25 décembre 2016

La Fille de neige (ms Dmitri Tcherniakov - 2016)

La Fille de neige (ms Dmitri Tcherniakov - 2016)

La Fille de neige (Nikolai Rimski-Korsakov– 1882)
Du 22 octobre au 10 novembre 2020 (7 représentations à l’Opéra Bastille)

Direction musicale Mikhail Tatarnikov, mise en scène Dmitri Tcherniakov (2017)
Aida Garifullina, Yuriy Mynenko, Oksana Dyka, Marie-Nicole Lemieux, Stanislav Trofimov, Vasily Gorshkov, Carole Wilson, Vasily Efimov, René Barbera, Vladislav Sulimsky, Andrii Goniukov, Yasuko Arita, John Bernard, Laurent Laberdesque, Christian Rodrigue Moungoungou

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 03 mai 2017

La Traviata (Giuseppe Verdi – 1853)  - Coproduction Wiener Staatsoper
Du 24 novembre au 23 décembre 2020 (10 représentations au Palais Garnier)

Direction musicale James Gaffigan, mise en scène Simon Stone (2019)
Zuzana Marková, Catherine Trottmann, Marion Lebègue, Frédéric Antoun, Peter Mattei, Maciej Kwaśnikowski, Michal Partyka, Jean-Luc Ballestra, Tomislav Lavoie, Hyun-Jong Roh, Slawomir Szychowiak, Bernard Arrieta

Œuvre jouée pour la dernière fois au Palais Garnier le 16 octobre 2019

Benjamin Bernheim (La Traviata - ms Simon Stone - 2019)

Benjamin Bernheim (La Traviata - ms Simon Stone - 2019)

La Flûte enchantée (Wolfgang Amadé Mozart – 1791) – Coproduction Festspielhaus Baden-Baden
Du 12 janvier au 22 février 2021 (15 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Cornelius Meister, mise en scène Robert Carsen (2014)
Cyrille Dubois/Stanislas de Barbeyrac, Tamara Banjesevic, Christina Bock, Marie‑Luise Dressen, Alex Esposito/Florian Sempey, Mélissa Petit, Nicolas Testé, Wolfgang Ablinger‑Sperrhacke, Julie Fuchs/Christiane Karg, Sabine Devieilhe/Nina Minasyan, Martin Gantner, Michael Nagl, Franz Gürtelschmied, Lucian Krasznec

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 15 juin 2019

Le Trouvère (Giuseppe Verdi  – 1853) – Coproduction Nederlandse Opera, Amsterdam et Teatro Dell’Opera, Roma
Du 21 janvier au 03 mars 2021 (13 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Nicola Luisotti, mise en scène Alex Ollé (2016)
Luca Salsi/Artur Ruciński, Krassimira Stoyanova/Marina Rebeka, Brian Jagde/Yusif Eyvazov, Daniela Barcellona, Krzysztof Bączyk, Élodie Hache, Yu Shao, Fabio Bellenghi, Taesung Lee

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 14 juillet 2018

Capriccio (ms Robert Carsen - 2016)

Capriccio (ms Robert Carsen - 2016)

Capriccio (Richard Strauss – 1942)
Du 26 janvier au 21 février 2021 (8 représentations au Palais Garnier)

Direction musicale Marc Albrecht, mise en scène Robert Carsen (2004)
Diana Damrau, Wolfgang Koch, Pavol Breslik, Audun Iversen, Günther Groissböck, Ekaterina Gubanova, Graham Clark, Christina Gansch, Xabier Anduaga, Luke Stoker

Œuvre jouée pour la dernière fois au Palais Garnier le 14 février 2016

Tosca (Giacomo Puccini – 1900)
Du 6 mai au 25 juin 2021 (15 représentations à l’opéra Bastille)

Direction musicale Giacomo Sagripanti/Dan Ettinger, mise en scène Pierre Audi (2015)
Aleksandra Kurzak/Maria Agresta, Roberto Alagna/Michael Fabiano, Željko Lučić/Ludovic Tézier, Guilhem Worms, Frédéric Caton, Carlo Bosi, Philippe Rouillon, Florent Mbia

Œuvre jouée pour la dernière fois à l’opéra Bastille le 15 juillet 2015

Stéphane Lissner - Pourquoi l'Opéra Aujourdhui? (Collège de France - 17 juin 2017)

Stéphane Lissner - Pourquoi l'Opéra Aujourdhui? (Collège de France - 17 juin 2017)

Premières impressions sur la saison 2020/2021

Cette saison est orientée au 3/4 vers le répertoire du XIXe siècle, tout en accordant près de 30 % de ses soirées à la langue française. Cette part considérable consacrée au siècle de l’opéra romantique et bien sûr une conséquence de la présence de la Tétralogie de Richard Wagner, mais traduit aussi la nécessité de donner la primauté aux ouvrages les plus célèbres, associés à de grandes distributions, pour amortir le choc des grèves de l’hiver 2019/2020.

Par ailleurs, hormis les deux créations mondiales de ‘7th Deaths of Maria Callas’ (qui devrait être créé cet été à Athènes et Berlin) et du ‘Soulier de Satin’, tous les ouvrages présentés ont déjà été joués à l’Opéra de Paris au cours des 10 dernières années.

Pour sa dernière saison à Paris, Stéphane Lissner aura à cœur de parachever ses projets les plus ambitieux, l'Anneau du Nibelung, un cycle de 3 créations tirées d’œuvres littéraires françaises, et un cycle de nouvelles productions d’opéras russes.

Seul le cycle Da Ponte à Garnier restera inachevé, car la nouvelle production des 'Noces de Figaro' sera peut-être reportée au mandat d’Alexander Neef.

Le Ring

S’il était confirmé que les représentations de l’Or du Rhin et de la Walkyrie qui devaient être jouées au printemps 2020 seront reportées à l’automne suivant, ce sont 24 représentations des épisodes de l’Anneau du Nibelung qui devraient être données fin 2020. Philippe Jordan dirigera donc son deuxième Ring à l’Opéra de Paris en 10 ans, et son troisième après celui du New-York Metropolitan Opera au printemps 2019, et nous savons également que Calixto Bieito préservera l’imaginaire poétique inhérent à cette épopée lyrique hors du commun.

Giuseppe Verdi et le répertoire italien

Si Verdi est un peu moins sollicité cette saison, avec trois ouvrages programmés, l’attention va se porter sur Aida dont la nouvelle production de Lotte de Beer et les distributions associées devraient assurer salle comble tous les soirs.

En effet, après le Ring, c’est sur Aida , mais aussi Tosca de Puccini, que se concentre le plus grand nombre de stars. Le répertoire Italien le plus connu est véritablement affiché pour lui faire profiter des plus grands chanteurs (Elina Garanca, Sondra Radvanovsky, Elena Stikina, Jonas Kaufmann, Ludovic Tézier, Aleksandra Kurzak, Maria Agresta, Roberto Alagna, Michael Fabiano, Zeljko Lucic …).

Sondra Radvanovsky (Il Trovatore - ms Alex Ollé - 2018)

Sondra Radvanovsky (Il Trovatore - ms Alex Ollé - 2018)

L’opéra en langue française

Pour sa sixième saison à la direction de l’Opéra National de Paris, Stéphane Lissner propose 4 œuvres en langue française, dont deux nouvelles productions : une tragédie lyrique, Iphigénie en Tauride, un opéra comique, Carmen, une tragédie romantique, Faust, et enfin, un drame mystique, Le Soulier de Satin.
On retrouvera dans ce répertoire Florian Sempey, Stanislas de Barbeyrac, Laurent Naouri, Clémentine Margaine, Benjamin Berheim, Eve-Maud Hubeaux, Jean-Sébastien Bou, Yann Beuron, Nicolas Cavallier et Béatrice Uria-Monzon.

Le répertoire slave

La reprise de Snegoutchka (La Fille de neige) de Rimski-Korsakov et la nouvelle production de La Dame de Pique de Tchaïkovski permettront de clore magnifiquement un cycle d’opéras russes, et de rendre hommage à deux reprises à Dmitri Tcherniakov, metteur en scène dont aucune de ses productions ne laisse indifférent par l’éclairage humain contemporain, et toujours sensible, qu’il porte avec une beauté tragique dans le regard.

Le retour de Daniel Barenboim dans La Dame de Pique – l’ancien directeur artistique et musical du projet Bastille de 1987 à 1989 avait rompu son contrat suite à ses désaccords avec Pierre Bergé sur la mission du nouvel édifice – est l’un des évènements de la fin de saison, à l’instar de la venue pour la première fois d’Asmik Grigorian sur la scène Garnier pour incarner Lisa entourée de Brandon Jovanovitch, Etienne Dupuis, Violetta Urmana (La Comtesse) et Clémentine Margaine.

Pour les dernières représentations, c’est Oksana Lyniv qui assurera la direction d’orchestre, elle qui avait interprété une lecture féline et néoclassique de La Dame de Pique à l’opéra de Stuttgart en janvier 2019.

Florian Sempey (La Flûte enchantée - ms Robert Carsen - 2017)

Florian Sempey (La Flûte enchantée - ms Robert Carsen - 2017)

Wolfgang Amadé Mozart

Mozart n’est présent qu’une seule fois cette saison avec La Flûte Enchantée mis en scène par Robert Carsen, car la création des Noces de Figaro au Palais Garnier n'aura pas lieu, elle qui devait y rejoindre les productions de Cosi fan Tutte par Anne Teresa de Keersmaeker et celle de Don Giovanni par Ivo van Hove.

Cette Flûte Enchantée aura le mérite non seulement de réunir Cyrille Dubois, Florian Sempey, Stanislas de Barbeyrac, Nicolas Testé, Julie Fuchs et Sabine Devieilhe, mais aussi celui d’être dirigée par Cornelius Meister, le nouveau et talentueux directeur musical de l’opéra de Stuttgart.

Richard Strauss

Absent quatre saisons d’affilée, Richard Strauss est de retour au Palais Garnier avec Capriccio dans la mise en scène de Robert Carsen qui avait clos merveilleusement le mandat d’Hugues Gall en 2004. Seule œuvre du répertoire du XXe siècle reprise cette saison, elle bénéficie d’une distribution prestigieuse avec Diana Damrau, Simon Keenlyside, Pavol Breslik, Günther Groissböck, Aundun Iversen, Graham Clark, Xabier Anduaga et Ekaterina Gubanova.

Présentation de la saison Lyrique 2020 / 2021 de l’Opéra National de Paris

Les tarifs 2020/2021

Cette saison lyrique est écourtée de 15 jours car elle s’achève fin juin, avec une trentaine de soirées de moins que les saisons précédentes.

Il se trouve qu’habituellement les représentations de juillet bénéficient de tarifs plus avantageux, 10 à 20 % de moins qu’en pleine saison, mais elles ont aussi du mal à remplir au moment où les Parisiens festivaliers sont à Orange, Avignon ou Aix-en-Provence.

La suppression de ces soirées, au cours d’une saison où le prix moyen pour le Ring est de 180 euros, fait remonter mécaniquement le prix moyen des places à 130 euros à l’Opéra Bastille, soit 10 % de plus que pour 2019/2020.

A Bastille, les prix moyens varient selon les productions : 145 euros pour Tosca et Aida, 130 euros pour Carmen, Faust et La Flûte Enchantée, 108  euros pour Le Trouvère et La Fille de Neige, 90 euros pour L’Elixir d’Amour, et 50 euros pour Le Soulier de Satin.

Les prix des reprises restent stables dans leurs catégories respectives, et seuls ceux de L’Elixir d’Amour et de Snegoutchka baissent de 20 % par rapport à la tarification qui leur était appliquée quelques années plus tôt.

Les places à 5 euros à Bastille ne sont par ailleurs plus mentionnées dans la brochure de saison 2020/2021.

Que cette saison se déroule dans les meilleures conditions possibles est le mieux que l'on puisse souhaiter à une maison qui, comme toutes celles de son envergure dans le monde entier, est fortement fragilisée par les mesures de fermeture décidées au printemps 2020.

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Publié le 3 Avril 2020

Présentation de la saison Lyrique 2020 / 2021 du Théâtre des Champs Élysées

Depuis le samedi 27 mars 2020, la onzième saison de Michel Franck à la direction du Théâtre des Champs Élysées est officiellement dévoilée.

Cette saison s’inscrit dans la continuité des saisons passées et comprend 5 productions d’opéras en version scénique données sur un total de 21 soirées, 17 opéras en version concert et 6 oratorio et œuvres religieuses (dont 2 soirs pour la Missa solemnis de Beethoven), 19 concerts symphoniques, 18 récitals vocaux (dont 2 soirs pour La Folle soirée de l’Opéra), 17 récitals de piano, 8 concerts de musique de chambre, 5 concerts de violon et piano au cours du week-end du 14 février, 26 concerts du dimanche matin (dont le Requiem de Mozart avec l’orchestre et chœur Les Ambassadeurs, et Pierre et le loup pour le jeune public avec les ensembles Les Dissonances et Ouranos) et 7 ballets dansés sur 35 soirées dont 3 classes du ballet national de Lettonie données en matinées.

Par ailleurs, une version de l’Élixir d’amour de Donizetti ramenée à une durée d’une heure et quinze minutes sera créée pour le jeune public et donnée en onze représentations sur le temps scolaire, ainsi que sur trois matinées tout public.

Ce spectacle sera une coproduction avec l’opéra de Rouen Normandie.

Cette ligne programmatique reste donc fidèle à la diversité des formes musicales qui caractérise le Théâtre des Champs-Élysées, avec toutefois à nouveau une réduction des concerts symphoniques (20 concerts alors qu'une quarantaine était à l'affiche trois ans plus tôt) au profit de la musique de chambre et des concerts du dimanche matin.

Salomé (Richard Strauss) - ms Krzysztof Warlikowski (novembre 2020)

Salomé (Richard Strauss) - ms Krzysztof Warlikowski (novembre 2020)

Opéras en version scénique de septembre à décembre 2020

Der Messias (Georg Friedrich Haendel - Wolfgang Amadeus Mozart)
16, 18, 19 septembre (3 représentations)

Direction musicale Marc Minkowski  Mise en scène Robert Wilson
Elena Tsallagova, Helena Rasker, Richard Croft,,José Coca Loza, Alexis Fousekis |
Les Musiciens du Louvre, Philharmonia Chor Wien
Production Fondation Mozarteum de Salzbourg, en coproduction avec le Festival de Salzbourg et le Grand Théâtre de Genève

Le Ballet royal de la Nuit (Jean de Cambefort, Antoine Boësset, Louis Constantin, Michel Lambert, Francesco Cavalli, Luigi Rossi)
07 et 08 octobre (2 représentations)

Direction musicale Sébastien Daucé, Mise en scène Francesca Lattuada
Lucile Richardot, Violaine Le Chenadec, Caroline Weynants, Ilektra Platiopoulou, Caroline Dangin-Bardot, Perrine Devillers, Deborah Cachet, David Tricou, Davy Cornillot, Etienne Bazola, Renaud Bres , Nicolas Brooymans
Ensemble Correspondances
Production Théâtre de Caen, en coproduction avec l’ Ensemble Correspondances, l’Opéra de Dijon, le Château de Versailles Spectacles, et le Théâtres de la Ville de Luxembourg

Salomé (Richard Strauss)
14, 17, 19, 22, 24 novembre (5 représentations)

Direction musicale Henrik Nánási, Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Patricia Petibon, Gábor Bretz, Wolfgang Ablinger-Sperrhacke, Sophie Koch, Oleksiy Palchykov, Emanuela Pascu, Scott MacAllister, François Piolino, Rodolphe Briand, Gregory Bonfatti, Geoffroy Buffière, Kristof Klorek, Jean-Vincent Blot, Ugo Rabec, Mark Van Arsdale, Francesco Salvadori, Tamara Bounazou
Orchestre National de France
Coproduction Bayerische Staatsoper

Der Messias (Haendel - Mozart) - ms Robert Wilson (septembre 2020)

Der Messias (Haendel - Mozart) - ms Robert Wilson (septembre 2020)

Opéras en version scénique de janvier à juin 2021

La Voix humaine - Point d’orgue (Francis Poulenc / Jean Cocteau - Thierry Escaich / Olivier Py) Création mondiale
6, 8, 10, 12, 14 mars (5 représentations)
Direction musicale Jérémie Rhorer, Mise en scène Olivier Py
Patricia Petibon, Jean-Sébastien Bou, Cyrille Dubois
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Coproduction Opéra de Dijon et Opéra de Tours

La Somnambule (Vincenzo Bellini)
15, 17, 20, 22, 24, 26 juin (6 représentations)

Direction musicale Riccardo Frizza, Mise en scène Rolando Villazón
Nadine Sierra, Alexander Tsymbalyuk, Francesco Demuro, Annunziata Vestri, Jennifer France, Marc Scoffoni
Orchestre de chambre de Paris, Chœur de Radio France, Maîtrise des Hauts-de-Seine
Coproduction Semperoper Dresden et Opéra de Nice Côte d’Azur

Le Combat de Tancrède et Clorinde (Monteverdi) - Magdalena Kožená (novembre 2020)

Le Combat de Tancrède et Clorinde (Monteverdi) - Magdalena Kožená (novembre 2020)

Opéras et oratorio en version de concert de septembre à décembre 2020

Oreste (Georg Friedrich Haendel) le 13 novembre
Franco Fagioli, Francesca Aspromonte, Julia Lezhneva, Kristian Adams, Renato Dolcini, Francesca Ascioti

Maxim Emelyanychev direction, Il Pomo d’Oro

Le Combat de Tancrède et Clorinde (Claudio Monteverdi) le 20 novembre
Magdalena Kožená

Andrea Marcon  direction, La Cetra - Barockorchester Basel

Werther  (Jules Massenet) le 23 novembre
Sir Simon Keenlyside, Stéphanie d’Oustrac, Jean-Sébastien Bou, Florie Valiquette, Marc Barrard

Daniele Rustioni direction, Orchestre et Maîtrise de l’Opéra National de Lyon
Coproduction Opéra National de Lyon

Les Saisons (Joseph Haydn) le 07 décembre
Camilla Tilling, Robin Tritschler, Mikhail Timoshenko

Emmanuelle Haïm direction, Orchestre et Chœur du Concert d’Astrée

L’Olimpiade (Antonio Vivaldi) le 09 décembre
Riccardo Novaro, Ambroisine Bré, Benedetta Mazzucato, Chiara Skerath, Carlo Vistoli , Ana Maria Labin, Luigi Di Donato

Jean-Christophe Spinosi direction, Ensemble Matheus, Chœur de chambre Mélisme(s)

Missa solemnis (Ludwig van Beethoven) le 18 et 19 décembre
Genia Kühmeier, Wiebke Lehmkuhl, Steve Davislin, Matthias Goerne

Andrés Orozco-Estrada direction, Orchestre National de France, Chœur de Radio France

Te Deum (Marc-Antoine Charpentier) - dm Sébastien Daucé - janvier 2021

Te Deum (Marc-Antoine Charpentier) - dm Sébastien Daucé - janvier 2021

Opéras et oratorio en version de concert de janvier à mars 2021

Te Deum (Marc-Antoine Charpentier) le 09 janvier
En première partie Charpentier Ouverture pour quelque belle entreprise H. 540, Dumont Memorare O piissima Virgo Maria, Charpentier Symphonie du Kyrie de la Missa Assumpta est Maria H. 11, Salve regina à trois choeurs H. 24, Dumont Super flumina Babylonis, Charpentier Messe pour les Trépassés H. 2, Ouverture pour le sacre d’un évêque H. 536
Caroline Weynants, Caroline Dangin-Bardot, Perrine Devillers, Marie Pouchelon, David Tricou, Léo Vermot-Desroches, Antonin Rondepierre, Randol Rodriguez, Ryan Veillet, Etienne Bazola, René Ramos Premier, Nicolas Brooymans, Renaud Brese

Sébastien Daucé direction, Ensemble Correspondances

Così fan tutte (Wolfgang Amadeus Mozart) le 27 janvier
Julia Kleiter, Emőke Baráth, Sandrine Piau, Michael Spyres, Vittorio Prato

Giovanni Antonini direction, Kammerorchester Basel Basler Madrigalisten

Psaume 116 ( Franz Schreker) & Un Requiem allemand (Johannes Brahms) le 08 février
Katharina Konradi, Matthias Goerne

Thomas Hengelbrock direction, Balthasar-Neumann-Ensemble, Balthasar-Neumann-Chor

Un Ballo in maschera (Giuseppe Verdi) le 16 mars
Mary Elizabeth Williams, Bongiwe Nakani, Harriet Eyley, Matteo Lippi, Simone Piazzola

Mirga Gražynitė-Tyla direction, City of Birmingham Symphony Orchestra & Chorus

Didon (Desmarest) - Véronique Gens - mars 2021

Didon (Desmarest) - Véronique Gens - mars 2021

Stabat Mater (Giovanni Battista Pergolesi) le 17 mars
En première partie Scarlatti Salve Regina, Leo Salve Regina

Emőke Baráth, Carlo Vistoli
Emmanuelle Haïm direction, Le Concert d’Astrée

Passion selon Saint Matthieu (Jean-Sébastien Bach) le 18 mars
Mary Bevan, Paula Murrihy, Mark Padmore, Samuel Hasselhorn, Matthew Brook

Mark Padmore direction, Orchestra of the Age of Enlightenment, Choir of the Age of Enlightenment

Didon (Henry Desmarest) le 23 mars
Véronique Gens, Reinoud van Mechelen, Thomas Dolié, Marie Perbost, Judith Van, Wanrooij, Marie Gautrot, Marine Lafdal-Franc ,
Nicholas Scott, Guilhem Worms
Hervé Niquet direction, Orchestre et Choeur du Concert Spirituel
Coproduction Concert Spirituel & Centre de musique baroque de Versailles

Passion selon Saint Jean (Jean-Sébastien Bach) le 25 mars
Eugénie Lefebvre, Paul Figuier, Anders J. Dahlin, Paco Garcia, Nicolas Brooymans, Etienne Bazola

Louis-Noël Bestion de Camboulas direction, Ensemble Les Surprises

Parsifal (Richard Wagner) - Brandon Jovanovich - avril 2021

Parsifal (Richard Wagner) - Brandon Jovanovich - avril 2021

Opéras et oratorio en version de concert d'avril à juillet 2021

Messe du Couronnement (Wolfgang Amadé Mozart) le 02 avril
En première partie Haydn Symphonie n° 82 « L’Ours », Zelenka Introduction du Miserere, Mozart Ave verum corpus K. 618

Nina Quilichini, Josè Maria Lo Monaco, Philippe Talbot , Christian Senn
Jean-Christophe Spinosi direction, Ensemble Matheus et Chœur de chambre Mélisme(s)

Parsifal (Richard Wagner) le 07 avril
Brandon Jovanovich, Anja Kampe, Günther Groissböck, Derek Welton, Sir Simon Keenlyside, Bálint Szabó, Kevin Conners, Christian Valle

Franz Welser-Mös direction, Bayerisches Staatsorchester, Chor der Bayerischen Staatsoper

Les Puritains (Vincenzo Bellini) le 08 avril
Jessica Pratt, Xabier Anduaga, Gabriele Viviani, Krzysztof Bączyk, Tamara Bounazou, Pascal Gourgand, Alban Dufourt

Giacomo Sagripanti direction, Orchestre de chambre de Paris, Ensemble Aedes

Tamerlano (Georg Friedrich Haendel) le 10 avril
Bejun Mehta, Michael Spyres, Avery Amereau, Jakub Józef Orliński, Ashley Riches

Harry Bicket direction, The English Concert

Magnificat (Jean-Sébastien Bach) le 03 mai
En première partie  Bach, Haendel, Vivaldi Extraits de pièces vocales par de jeunes chanteurs et breakdancers participant au programme « Mozart dans la 6T
Marlène Assayag, Emilie Rose Bry, Tim Mead, Nahuel Di Pierro

Jean-Christophe Spinosi direction, Ensemble Matheus, Chœur de chambre Mélisme(s)

Capriccio (Richard Strauss) - dm Christian Thielemann - mai 2021

Capriccio (Richard Strauss) - dm Christian Thielemann - mai 2021

Capriccio (Richard Strauss) le 11 mai
Krassimira Stoyanova, Christoph Pohl, Daniel Behle, Nikolay Borchev, Georg Zeppenfeld, Christa Mayer

Christian Thielemann direction,Staatskapelle Dresden

Requiem (Wolfgang Amadeus Mozart) & Messe pour le sacre de Napoléon (Giovanni Paisiello) le 18 juin
Florie Valiquette, Chantal Santon-Jeffery , Eléonore Pancrazi, Sahy Ratia, Thomas Dolié

Julien Chauvin direction, Le Concert de la Loge, Chœur de chambre de Namur

La Fille de Madame Angot (Charles Lecocq) le 30 juin
Anne-Catherine Gillet, Véronique Gens, Mathias Vidal, Yann Beuron, Matthieu Lécroart, Ingrid Perruche, Antoine Philippot, Flannan Obé, David Witczak

Sébastien Rouland direction, Orchestre de chambre de Paris, Chœur de la Radio Flamande

La Belle Hélène (Jacques Offenbach) le 01 juillet
Michèle Losier, Pauline Texier, Camille Poul, Marie Lenormand , Cyrille Dubois, Marc Barrard, Eric Huchet, Philippe Ermelier, Aliénor Feix, Raphaël Brémard, Sahy Ratia, Samuel Namotte

Alexandre Bloch direction, Orchestre National de Lille, Chœur de chambre de Namur

Sonya Yoncheva (Strozzi, Carissimi, Monteverdi, Sandrin, Caccini) - mai 2021

Sonya Yoncheva (Strozzi, Carissimi, Monteverdi, Sandrin, Caccini) - mai 2021

Les Récitals vocaux de septembre à décembre 2020

Sabine Devieilhe / Alexandre Tharaud – Debussy, Poulenc, Fauré, Ravel le 28 septembre
Philippe Jaroussky / Emőke Baráth / Lucile Richardot / Emiliano Gonzalez Toro – Vivaldi le 01 octobre
Rachel Willis-Sørensen /  Karine Deshayes / Erwin Schrott – Mozart, Rossini, Bellini, Donizetti le 16 novembre
Philippe Jaroussky – Caldara, Vivaldi, Bononcini, Hasse, Scarlatti … le 18 novembre
Jonas Kaufmann – airs de Noël le 06 décembre
Sumi Jo  – Lecocq, Puccini, Offenbach, Lehar, Auber, Massenet le 08 décembre
Jakub Józef Orliński – Cavalli, Bononcini, Haendel, Hasse le 12 décembre

Elsa Dreisig (Mozart) - juin 2021

Elsa Dreisig (Mozart) - juin 2021

Les Récitals vocaux de janvier à juillet 2021

Lisette Oropesa - Aya Wakizono le 11 janvier
Michael Spyres, Lawrence Brownlee – Rossini, Donizetti, Verdi, Boieldieu le 21 janvier
Olga Peretyatko, Karine Deshayes – Rossini, Donizetti, Bellini le 10 février
Jodie Devos – Haendel, Bach le 07 mai
Patrizia Ciofi, Lea Desandre, Anthea Pichanick – Haendel, Porpora, Broschi, Caldara le 06 avril
Sonya Yoncheva – Strozzi, Carissimi, Monteverdi, Sandrin, Caccini le 02 mai
Patricia Petibon, Dimitri Naïditch – Mozart, Fauré, Debussy, Puccini le 09 mai
Pretty Yende, Benjamin Bernheim – Donizetti, Verdi, Massenet le 19 mai
Philippe Jaroussky, Emöke Barath – Sartorio, Monteverdi, Marini, Rossi le 25 juin
Elsa Dreisig – Mozart le 28 juin
La Folle Soirée de l’Opéra – Les plus beaux airs d’opéra par les plus belles voix – le 02 et 03 juillet

Elisabeth Leonskaja (Mozart, Berg, Brahms) -  décembre 2020

Elisabeth Leonskaja (Mozart, Berg, Brahms) - décembre 2020

Concerts de septembre à décembre 2020 (sélection subjective)

Boris Berezovsky (piano) - Ravel, Debussy, Stravinsky, Prokofiev le 25 septembre
Orchestre de chambre de Paris – Marzena Diakun, Jodie Devos, Adèle Charvet, Marie-Ange Nguci, Lucienne Renaudin-Vary – French bœuf de rentrée ! le 26 septembre

Rotterdams Philharmonisch Orkest – Lahav Shani, Renaud Capuçon (violon), Kian Soltani (violoncelle) – Beethoven, Mozart le 10 octobre
Orchestre de chambre de Paris – Antonio Méndez, Thibaut Garcia – Falla, Rodrigo, Beethoven le 22 octobre
Happy birthday Marielle Nordmann ! - Schubert, Mendelssohn, Beethoven, Tchaïkovski… le 15 décembre
Orchestre Philharmonique de Saint-Petersbourg – Yuri Termikarov, Denis Matsuev – Rachmaninov, Tchaikovski le 01 décembre
Elisabeth Leonskaja (piano) – Mozart, Berg, Brahms le 11 décembre
Piccolo, Saxo et Compagnie - Concert de Noël Jeune public le 13 décembre

Victor Julien-Laferrière, Maxim Emelyanychev (Schumann, Brahms, Fauré, Poulenc) - janvier 2021

Victor Julien-Laferrière, Maxim Emelyanychev (Schumann, Brahms, Fauré, Poulenc) - janvier 2021

Concerts de janvier à mars 2021 (sélection subjective)

Victor Julien-Laferrière, Maxim Emelyanychev - Schumann, Brahms, Fauré, Poulenc le 10 janvier
Seong-Jin Cho (piano) - Schumann, Szymanowski, Chopin le 12 janvier
Orchestre National de France – Emmanuel Krivine, Christina Landshamer, Anna Stéphany, Eric Ruf– Rachmaninov, Mendelssohn le 13 janvier
Alexander Melnikov (piano) - Debussy, Berlioz-Liszt le 15 janvier
Philharmonia Orchestra – Esa-Pekka Salonen, Yefim Bronfman – Weber, Beethoven le 29 janvier
Orchestre Philharmonique du Luxembourg – Gustavo Gimeno, Anja Harteros – Wagner, Franck le 02 février
Clara-Jumi Kang, Edgar Moreau, Sunwook Kim - Tchaïkovski, Chostakovitch le 04 février
Orchestre National de France – Emmanuel Krivine, Nicolas Alstaedt (violon) – Schumann, Sibelius le 11 février
Grand Week-end violon le 13 & 14 février
Orchestre de chambre de Paris - Avi Avital – Vivaldi, Bach, Bartok, Dorman le 11 mars
Avi Avital, Ohad Ben-Ari - Mozart, De Falla, Bach, Lavry le 14 mars
Pierre et le loup… Sergei Prokofiev - Jeune public le 21 mars
Quatuor Tetzlaff - Mozart, Sibelius le 28 mars

Pierre et le loup… Sergei Prokofiev - Jeune public - mars 2021

Pierre et le loup… Sergei Prokofiev - Jeune public - mars 2021

Concerts d'avril à mai 2021 (sélection subjective)

Gabetta Consort, Andrés Gabetta, Mario Stefano Pietrodarchi - Purcell, Vivaldi, Piazzolla, Molinelli le 11 avril
Quatuor Belcea - Britten, Brahms le 02 mai
Simon Ghraichy (piano) - Bach-Liszt, Bach-Busoni, Mozart-Liszt, Albéniz… le 26 mai
Orchestre du Conservatoire de Paris et des Ecoles d’art américaines de Fontainebleau - Bruno Mantovani, Philippe Bianconi – Boulanger, Ravel, Varèse le 09 avril
Orchestre de chambre de Paris - Thomas Dausgaard, Haochen Zhang - Strauss 06 mai
Wiener Philharmoniker – Riccardo Muti – Mendelssohn, Schumann, Brahms le 07 mai
Valentina Lisitsa (piano) - Prokofiev, Rachmaninov le 12 mai
Mahler Chamber Orchestra - Leif Ove Andsnes, Matthew Truscott, Christiane Karg Mozart le 20 mai

Le Ballet royal de la Nuit (de Cambefort, Boësset, Cavalli, Rossi ...) octobre 2020

Le Ballet royal de la Nuit (de Cambefort, Boësset, Cavalli, Rossi ...) octobre 2020

Première impression sur la saison 2020 / 2021

Avec quatre opéras en version de concert (réunissant Desmaret, Massenet, Lecoq, Offenbach) et surtout deux séries d’opéras en versions scéniques ( Le Ballet royal de la Nuit et le dyptique La Voix Humaine / Point d’orgue) jouées sur un total de sept soirées, la langue française est fort bien représentée à travers un voyage dans le temps qui s’étire sur 350 ans.

Le Ballet royal de la Nuit révèlera les musiques du temps de Louis XIV composées avant même la création de l’Académie Royale de Musique (1669), et Thierry Escaich sera pour la première fois joué au Théâtre des Champs-Élysées pour la création mondiale de Point d’orgue, le compositeur étant également organiste.

Et la tragédie lyrique de Didon par Henri Desmaret permettra de découvrir un univers contemporain de celui de Lully.

Enfin, les deux soirées de fin de saison consacrées à l’opérette (La Fille de Madame Angot et La Belle Hélène) concentreront comme rarement la fraîcheur du chant français, Anne-Catherine Gillet, Véronique Gens, Mathias Vidal, Yann Beuron, Cyrille Dubois, Marc Barrard et bien d’autres jeunes artistes.

Gustavo Gimeno, Anja Harteros (Wagner, Franck) février 2021

Gustavo Gimeno, Anja Harteros (Wagner, Franck) février 2021

Le répertoire allemand est lui aussi avantageusement mis en valeur avec six soirées d’œuvres lyriques en versions de concert (dont Parsifal de Richard Wagner et Capriccio de Richard Strauss - ce dernier étant présent pour la troisième année consécutive), et deux opéras en version scénique (Salomé et Der Messias) qui permettront de retrouver Krzysztof Warlikowski et Robert Wilson à la mise en scène, deux univers artistiques profondément différents mais fortement identitaires.

Rarement joués en ce lieu à travers leurs œuvres vocales, Franz Schreker et Johannes Brahms seront également réunis à travers la même soirée pour entendre Le Psaume 116 et Un Requiem allemand, deux ouvrages composés pour la même formation musicale.

Et avec trois œuvres chacun, Bach et Haendel seront bien évidemment représentés avec la même constance depuis plus d’une décennie.

Le répertoire italien, habituellement dominant, s’efface donc un peu cette saison, mais a tout de même droit à sept opéras en version de concert (de Monteverdi et Vivaldi à Bellini et Verdi) et à un opéra en version scénique (La Sonnambula de Bellini). Après 3 ans d'absence, Bellini revient donc cette saison avec deux de ses opéras les plus connus, mais Rossini est bel et bien absent, ce qui est fort rare.

Et parmi les œuvres chantées en latin, la Messe pour le sacre de Napoléon (Giovanni Paisiello) et le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier seront deux pièces spirituelles à redécouvrir en ce théâtre.

Krzysztof Warlikowski - metteur en scène de Salomé (Strauss) - novembre 2020

Krzysztof Warlikowski - metteur en scène de Salomé (Strauss) - novembre 2020

Les fondamentaux du Théâtre des Champs-Élysées sont ainsi respectés (80 % du répertoire lyrique consacré au XVIIIe et XIXe siècle), mais les amoureux du répertoire du XVIIe siècle seront aussi plutôt ravis.

La configuration de cette saison, par l’étendue de son répertoire, laisse penser qu’elle atteindra son apothéose à plusieurs moments mais pour des publics très différents : les romantiques (Wagner, Strauss, Schreker, Brahms), l’après-guerre et le XXIe siècle (Escaich/Poulenc), les monuments religieux (Der Messias, Missa Solemnis), le baroque et l’opéra de cour, le bel canto, une richesse bien prometteuse.

L'intégralité de la saison c'est ici : Saison 2020/2021 du Théâtre des Champs-Elysées

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