Les Perséïdes - étoiles filantes de la comète Swift-Tuttle - 11 et 12 août 2016

Publié le 13 Août 2016

Chaque année, la Terre croise les nuages de poussières laissés par les passages de comètes.

L’un des plus importants se manifeste entre le 25 juillet et le 17 août sous forme d’un essaim d’étoiles filantes dénommées Perséides, du nom de la constellation de Persée où se trouve son radiant, c’est à dire le point du ciel d’où elles semblent toutes provenir.

Cette illusion d'optique indique en fait le point de fuite vers lequel se dirige notre planète à ce moment là.

Ces Perséïdes atteignent ainsi leur maximum d’intensité au cours des nuits des 11 et 12 août, en fonction de l'épaisseur des traces de poussières laissées par la comète Swift-Tuttle, dont le dernier passage date de 1992. Son prochain passage n'est cependant pas prévu avant 2126.

Cette comète de période longue, qui revient tous les 130 ans environ, fut ainsi reconnue pour la première fois en 1862.

On compte également au moins 7 révolutions – c'est-à-dire 7 passages de la comète le long de la même trajectoire autour du Soleil – depuis l’an 1079, et il est probable que la Terre traverse, chaque année, une ou plusieurs de ces révolutions, dont, probablement, celle de 1079.

Détail d'une des Perséïdes pointant sur la galaxie M31 d'Andromède - petite tâche floue à droite du météoroïde, le vendredi 12 août 2016 à 01h41mn heure locale.

Détail d'une des Perséïdes pointant sur la galaxie M31 d'Andromède - petite tâche floue à droite du météoroïde, le vendredi 12 août 2016 à 01h41mn heure locale.

Depuis la région du Perche, l'observation du ciel a atteint, vers 1 heure du matin, un pic d’intensité perceptible à l’œil nu même par des amateurs peu habitués à un tel spectacle.

Les étoiles filaient dans toutes les directions, vers la Grande Ourse, au Nord-Ouest, jusqu’au Scorpion aux confins de l'horizon Sud-Ouest.

Certaines passaient furtivement telles des ombres fantomatiques peu brillantes, d’autres se désintégraient dans le ciel en formant une boule très lumineuse identique à celles créées par un feu d’artifice, et il était même possible d’en voir 2 ou 3 se suivre à quelques secondes d’intervalle, comme si un météoroïde se disloquait en plusieurs morceaux.

Vision grand champ de l'étoile filante pointant sur Andromède sous le W de la constellation de Cassiopée - Vue prise avec un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400

Vision grand champ de l'étoile filante pointant sur Andromède sous le W de la constellation de Cassiopée - Vue prise avec un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400

Le temps passant, on ne comptait plus le nombre de traces, mais chacun a probablement aperçu une centaine d’étoiles filantes en 2 ou 3 heures, sans compter que le regard ne peut surveiller toute la voute céleste et que nous n’observons pas le ciel en continu.

Les scientifiques de l’observatoire de La Palma (Canaries) ont confirmé, samedi, que le maximum fut atteint le vendredi 12 août matin à 01h30 (heure de Paris), et a dépassé les 150 bolides par heure.

Détail sur une autre des Perséïdes dans la constellation du Poisson, le vendredi 12 août 2016 à 01h18mn heure locale - Vue d'un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400.

Détail sur une autre des Perséïdes dans la constellation du Poisson, le vendredi 12 août 2016 à 01h18mn heure locale - Vue d'un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400.

Quand on observe la campagne, en journée, depuis un point situé en hauteur sur une colline, la Terre semble fixe et étendue à l’infini.  Mais lorsque l’on observe le ciel lors d’une nuit comme celle du 11 août dernier, ces particules qui se ionisent, fusionnent et se vaporisent dans l’atmosphère à plus de 40km/s nous donnent alors la véritable et juste sensation d'être à bord d’un engin qui fonce à travers l’espace sous le regard d’étoiles inaccessibles.

C’est notre perception de notre place dans l’univers qui en est définitivement modifiée.

Rédigé par David

Publié dans #Astres

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