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Publié le 24 Octobre 2024

Comète Tsuchinshan ATLAS (Constellation d'Ophiuchus) - le 23 octobre à 20h52 (F2.8, Exposition 5s, ISO 3200, focale 204mm) - Contraste modifié - Etoiles visibles jusqu'à la magnitude 9.

Comète Tsuchinshan ATLAS (Constellation d'Ophiuchus) - le 23 octobre à 20h52 (F2.8, Exposition 5s, ISO 3200, focale 204mm) - Contraste modifié - Etoiles visibles jusqu'à la magnitude 9.

La comète Tsuchinshan-Atlas (C/2023 A3) a été photographiée le 09 janvier 2023 par l’observatoire de la Montagne pourpre (Tsuchinshan) situé à l’est de Nankin, mais ne fut formellement identifiée que six semaines plus tard, le 22 février 2023, par l’observatoire ATLAS-Sutherland d’Afrique du Sud.

Elle se situait à 1 050 millions de km de la Terre.

Trajectoire de Tsuchinshan-Atlas du 10 septembre au 23 octobre 2024 - Copyright © 2024 TheSkyLive.com

Trajectoire de Tsuchinshan-Atlas du 10 septembre au 23 octobre 2024 - Copyright © 2024 TheSkyLive.com

Son orbite est inclinée à 139° par rapport au plan de notre système solaire, et elle opère un mouvement rétrograde par rapport aux autres planètes, dans une configuration assez similaire à la comète Neowise observée en juillet 2020.

Elle arrive par le nord, et devient intéressante à suivre par les spécialistes à l’été 2024 où sa magnitude passe rapidement sous la grandeur +9, à moins de 300 millions de kilomètres de la Terre.

On ne sait cependant pas, à ce moment là, si elle survivra à son passage au plus près du Soleil, le 27 septembre 2024 (sa distance au Soleil au périhélie devrait atteindre 58,5 millions de km), si bien que des observateurs de l’hémisphère sud profitent du fait quelle passe quelques semaines au sud du plan de l’écliptique pour commencer l’observer à partir du 10 septembre.

L'observatoire de la Montagne pourpre (Tsuchinshan), en haut, et l’observatoire ATLAS-Sutherland, en bas

L'observatoire de la Montagne pourpre (Tsuchinshan), en haut, et l’observatoire ATLAS-Sutherland, en bas

Les premiers témoignages de sa visibilité à l’œil nu apparaissent le 23 septembre 2024 alors qu’elle n’est plus qu’à 160 millions de km de nous.

Et lors de son passage à son périhélie, une autre comète est découverte, dénommée depuis C/2024 SI (ATLAS), qui devrait être visible fin octobre 2024 uniquement dans l’hémisphère sud, si elle ne se désintègre pas avant.

Pendant ce temps, la comète Tsuchinshan-Atlas a survécu à son passage au plus près du Soleil, et se rapproche de la Terre pour arriver au plus près d'elle à 71 millions de km, le 13 octobre 2024.

Mais les conditions météorologiques sont très perturbées dans le nord de la France où il s'avère difficile de l’observer.

Lever de Soleil dans le Perche (Manou), le 14 octobre à 8h30.

Lever de Soleil dans le Perche (Manou), le 14 octobre à 8h30.

Dans la région du Perche (Manou), lieu le plus proche de Paris où le ciel souffre le moins de la pollution lumineuse, le ciel reste chargé en début de soirée, alors que la comète se couche avant 21h et que la Lune est présente à l’horizon sud.

Il est malheureusement impossible de l’observer du 11 au 15 octobre, ainsi que les jours qui suivent, mais le rapprochement entre la Lune et Saturne est observable le 14 octobre.

Ailleurs dans le monde, des observateurs rapportent sur les réseaux sociaux que la magnitude de Tsuchinshan-Atlas se situe autour de 0 le 12 octobre (après avoir atteint un pic à -4,9 le 09 octobre lors de son passage entre le Soleil et la Terre), et est encore à +1 le 15 octobre, +3,5 le 18 octobre, et +4 le 20 octobre. La comète est désormais rétroéclairée par le Soleil.

Jumelles d'observation Explore Scientific BT-82 SF (Focale 420 mm, oculaires 20mm)

Jumelles d'observation Explore Scientific BT-82 SF (Focale 420 mm, oculaires 20mm)

Les observations semblaient définitivement compromises, jusqu'à ce que le mercredi 23 octobre soir offre dans le Perche une soirée d’une qualité exceptionnelle, sous un ciel totalement dégagé et sans Lune, très contrasté, qui révèle la brillance de la Voie Lactée dans toute sa splendeur. Saturne règne plein sud, Uranus navigue à proximité de l'amas des Pléiades, la galaxie d'Andromède s'étire haut dans le ciel, et Jupiter se lève à l'est.

Et dès 20h30, c'est avec grande surprise que la Comète Tsuchinshan-Atlas, éloignée de nous à 105 millions de km, est facilement discernable à l’œil nu, en plein milieu de la constellation d'Ophiuchus, le long des 6 ou 7° d’étendue de sa chevelure et de sa queue de poussières, toutes deux diffuses, à 25° de hauteur au dessus de l’horizon ouest. Sa magnitude est alors estimée à +4.8. Il est possible d’en profiter ce soir là jusqu’à 22h45 !

Comète Tsuchinshan ATLAS - le 23 octobre à 21h10 (F2.8, Exposition 5s, ISO 3200, focale 493mm)

Comète Tsuchinshan ATLAS - le 23 octobre à 21h10 (F2.8, Exposition 5s, ISO 3200, focale 493mm)

Et si le spectacle dans de simples jumelles 7x50 mm est clair et émouvant, il devient somptueux lorsque l’on utilise des jumelles de type BT-82 mm de grossissement 24x. Le noyau fait de roches et de glaces mêlées (dont le diamètre est estimé par les scientifiques entre 20 et 40 km) est très lumineux, et le flux de poussière de glace s'étire de façon très homogène. La profusion d’étoiles et d’objets célestes visibles cette nuit là ajoute à l’enchantement de ce moment inespéré.

Rapprochement Lune-Saturne (située en haut), le 14 octobre 2024 à 20h45

Rapprochement Lune-Saturne (située en haut), le 14 octobre 2024 à 20h45

Tout s’est finalement joué en une seule soirée, car de retour sur Paris, le lendemain soir, force est de constater que le halo lumineux de la capitale ne permet même pas de repérer la comète aux jumelles. Elle n’est plus réservée qu’aux seuls observateurs vivant à distance des grandes villes.

La Comète Tsuchinshan-Atlas repart dorénavant vers le nuage de Oort selon une trajectoire hyperbolique, ce qui signifie qu’elle risque de ne plus revenir et d’être éjectée du système solaire, mais elle a rempli son rôle de reconnexion aux forces et mystères de l’univers, et c’est le plus important.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète

Publié le 7 Juillet 2020

La comète Neowise fut découverte le 27 mars 2020 par le Wide-field Infrared Survey Explorer, un télescope américain mis en orbite en décembre 2009 afin de détecter le rayonnement infrarouge d’objets célestes tels les amas d’étoiles et les astéroïdes géocroiseurs (c’est à dire ceux qui croisent régulièrement la trajectoire de la Terre, et qui sont donc un potentiel danger pour l'humanité).

Chevaux et Neowise - le 07 juillet à 04h04 (F3.9, Exposition 6 s, ISO 400, focale 51mm)

Chevaux et Neowise - le 07 juillet à 04h04 (F3.9, Exposition 6 s, ISO 400, focale 51mm)

Les multiples observations qui suivirent permirent d’affiner notre connaissance de sa trajectoire qui est inclinée à 129° par rapport à l’écliptique, et qui opère un mouvement rétrograde par rapport aux autres planètes du système solaire.

Se situant à l’opposé de la Terre par rapport au Soleil, au cours du mois de juin, la comète atteint son périhélie le 03 juillet 2020, à une distance de notre astre semblable à celui de Mercure, pour se révéler parfaitement visible à l’œil nu dans les jours qui suivent. Se rapprochant à présent de la Terre, qu’elle approchera le 23 juillet à 100 millions de km (soit 50 millions de km en moins que le 03 juillet), elle repart dorénavant vers les limites glacées et si éloignées du système solaire qu’elle atteindra dans plus de 3000 ans.

Trajectoire de Neowise du 22 juin au 23 juillet 2020 - Copyright © 2020 TheSkyLive.com

Trajectoire de Neowise du 22 juin au 23 juillet 2020 - Copyright © 2020 TheSkyLive.com

En France, elle s’élève petit à petit au sud de la constellation du Cocher, au Nord-Nord-Est, pour rejoindre la 9e étoile la plus brillante de la Grande Ourse, Talitha (magnitude 3), le 18 juillet soir avant minuit.

Le 07 juillet, depuis la région du Perche (Manou), le ciel dégagé permet de la voir se lever au dessus de l’horizon à 03h50, pour devenir visible à l’œil nu vers 04h05, à 4° de hauteur, jusqu’à 4h45 à 8° de hauteur, avant que les lueurs du jour ne la noyent une heure avant le lever du Soleil (6h05). Sa magnitude estimée se situe entre 0 et 1. Aux jumelles, la queue de poussière dorée semble révéler à sa base deux jets principaux. Il fait frais (5°) et la nuit bruisse de la vie animale.

Neowise - le 07 juillet à 04h32 (F5.5, Exposition 4 s, ISO 400, focale 236mm)

Neowise - le 07 juillet à 04h32 (F5.5, Exposition 4 s, ISO 400, focale 236mm)

Les jours d'après, Neowise sera visible de plus en plus tôt (à 4° de hauteur dès 3h15 jusqu’à 12° à 4h50, le 11 juillet), et va devenir très rapidement circumpolaire.

Ainsi, le 12 juillet matin elle sera visible à 4° de hauteur dès 02h15 du matin, mais le sera aussi le soir à 23h15, à 8° de hauteur, jusqu’à 0h45 à 4° de hauteur.

Neowise - le 07 juillet à 04h39 (F5.9, Exposition 1 s, ISO 800, focale 1200mm)

Neowise - le 07 juillet à 04h39 (F5.9, Exposition 1 s, ISO 800, focale 1200mm)

Et à partir du 13 juillet, elle restera toute la nuit à plus de 4° de hauteur. Le soir, à partir de 23h15, sera alors le meilleur moment pour l’observer tout le long du mois, mais sa luminosité baissera probablement à la magnitude 3, puis à la magnitude 5 en fin de mois, tout en poursuivant son mouvement d'élévation dans le ciel nuit après nuit.

Lever de Neowise - le 07 juillet à 03h52 (F4.0, Exposition 6 s, ISO 400, focale 55mm)

Lever de Neowise - le 07 juillet à 03h52 (F4.0, Exposition 6 s, ISO 400, focale 55mm)

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète

Publié le 13 Août 2016

Chaque année, la Terre croise les nuages de poussières laissés par les passages de comètes.

L’un des plus importants se manifeste entre le 25 juillet et le 17 août sous forme d’un essaim d’étoiles filantes dénommées Perséides, du nom de la constellation de Persée où se trouve son radiant, c’est à dire le point du ciel d’où elles semblent toutes provenir.

Cette illusion d'optique indique en fait le point de fuite vers lequel se dirige notre planète à ce moment là.

Ces Perséïdes atteignent ainsi leur maximum d’intensité au cours des nuits des 11 et 12 août, en fonction de l'épaisseur des traces de poussières laissées par la comète Swift-Tuttle, dont le dernier passage date de 1992. Son prochain passage n'est cependant pas prévu avant 2126.

Cette comète de période longue, qui revient tous les 130 ans environ, fut ainsi reconnue pour la première fois en 1862.

On compte également au moins 7 révolutions – c'est-à-dire 7 passages de la comète le long de la même trajectoire autour du Soleil – depuis l’an 1079, et il est probable que la Terre traverse, chaque année, une ou plusieurs de ces révolutions, dont, probablement, celle de 1079.

Détail d'une des Perséïdes pointant sur la galaxie M31 d'Andromède - petite tâche floue à droite du météoroïde, le vendredi 12 août 2016 à 01h41mn heure locale.

Détail d'une des Perséïdes pointant sur la galaxie M31 d'Andromède - petite tâche floue à droite du météoroïde, le vendredi 12 août 2016 à 01h41mn heure locale.

Depuis la région du Perche, l'observation du ciel a atteint, vers 1 heure du matin, un pic d’intensité perceptible à l’œil nu même par des amateurs peu habitués à un tel spectacle.

Les étoiles filaient dans toutes les directions, vers la Grande Ourse, au Nord-Ouest, jusqu’au Scorpion aux confins de l'horizon Sud-Ouest.

Certaines passaient furtivement telles des ombres fantomatiques peu brillantes, d’autres se désintégraient dans le ciel en formant une boule très lumineuse identique à celles créées par un feu d’artifice, et il était même possible d’en voir 2 ou 3 se suivre à quelques secondes d’intervalle, comme si un météoroïde se disloquait en plusieurs morceaux.

Vision grand champ de l'étoile filante pointant sur Andromède sous le W de la constellation de Cassiopée - Vue prise avec un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400

Vision grand champ de l'étoile filante pointant sur Andromède sous le W de la constellation de Cassiopée - Vue prise avec un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400

Le temps passant, on ne comptait plus le nombre de traces, mais chacun a probablement aperçu une centaine d’étoiles filantes en 2 ou 3 heures, sans compter que le regard ne peut surveiller toute la voute céleste et que nous n’observons pas le ciel en continu.

Les scientifiques de l’observatoire de La Palma (Canaries) ont confirmé, samedi, que le maximum fut atteint le vendredi 12 août matin à 01h30 (heure de Paris), et a dépassé les 150 bolides par heure.

Détail sur une autre des Perséïdes dans la constellation du Poisson, le vendredi 12 août 2016 à 01h18mn heure locale - Vue d'un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400.

Détail sur une autre des Perséïdes dans la constellation du Poisson, le vendredi 12 août 2016 à 01h18mn heure locale - Vue d'un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400.

Quand on observe la campagne, en journée, depuis un point situé en hauteur sur une colline, la Terre semble fixe et étendue à l’infini.  Mais lorsque l’on observe le ciel lors d’une nuit comme celle du 11 août dernier, ces particules qui se ionisent, fusionnent et se vaporisent dans l’atmosphère à plus de 40km/s nous donnent alors la véritable et juste sensation d'être à bord d’un engin qui fonce à travers l’espace sous le regard d’étoiles inaccessibles.

C’est notre perception de notre place dans l’univers qui en est définitivement modifiée.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète

Publié le 30 Novembre 2013

Contrairement à ce que l'on a pu penser dans les premiers instants, la comète Ison a traversé la fournaise de la couronne solaire le jeudi 28 novembre 2013 vers 20H30, heure de Paris, en semblant disparaître, avant que ne réapparaisse, le lendemain, une masse survivante, contre toute attente. Mais, une fois sortis de la couronne solaire, les restes se sont dissipés dans l'espace.

Surnommée « La comète du siècle » au moment de sa découverte, un an plus tôt, à cause de sa trajectoire rasante vis-à-vis du Soleil, elle achevait un voyage à travers le système solaire entamé, probablement, depuis 200.000 ans, en provenance du Nuage de Oort.
 

Le passage au plus près du soleil de la Comète Ison, le 28 novembre 2013.

Le passage au plus près du soleil de la Comète Ison, le 28 novembre 2013.

Mais, au fur et à mesure de son approche, les observations ont révélé que le diamètre de son corps solide ne mesurait que 1,2 kilomètre, ce qui amenuisait les chances qu’elle survive à son passage au Périhélie.

La promesse d’un beau spectacle dans le ciel de décembre s’est subitement volatilisée, en direct, sur la chaîne de la NASA qui retransmettait les images du satellite Soho, avant de laisser un petit espoir qui s'est, par la suite, définitivement envolé.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète

Publié le 13 Octobre 2013

Découverte il y a un an, la comète Ison se rapproche du soleil pour devenir visible à l'oeil nu en novembre 2013.

Cette comète est très attendue, car elle frôlera le Soleil le 28 novembre à 1,2 million de kilomètres seulement, soit une distance inférieure au diamètre de notre étoile. Si ce corps fait de glace et de poussières ionisées ne se disloque pas lors de son passage au périhélie, sa trainée pourrait être très brillante dans le ciel de décembre.

En attendant ce rapprochement, la plongée de la comète Ison vers le Soleil pourra être suivie le long de la constellation de la Vierge jusqu'au 22 novembre. Elle sera à proximité de Spica le 18 novembre, où elle devrait atteindre une magnitude de 3, et donc, être visible en ville. Sa queue s'étalera alors sur une dizaine de degrés. Mais ce que l'on verra dans ces derniers jours de novembre n'est rien comparé au spectacle possible dans les quinze premiers jours de décembre, car la comète, si elle survit, repartira tout en continuant à se rapprocher de la Terre dans l'horizon du matin dans un état pour l'instant imprévisible.

La comète Ison dans le ciel de novembre, vers 6h30 du matin, une heure et demie avant le lever du Soleil, à l'horizon Est (azimuth 120°).

La comète Ison dans le ciel de novembre, vers 6h30 du matin, une heure et demie avant le lever du Soleil, à l'horizon Est (azimuth 120°).

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète

Publié le 7 Août 2009

Il y a douze ans, la Comète Hale Bopp venait au plus proche du Soleil chercher une vitesse vertigineuse approchant les 160.000 km/h.
En mars et avril 1997 elle était visible à l’œil nu dés le crépuscule, et en quittant la pollution lumineuse de la région parisienne, il devenait alors possible d’aller observer la splendide coma le soir même à son périhélie, son plan orbital s’inclinant à 90° par rapport à celui de la Terre autour du Soleil.

La comète Hale-Bopp en mars 1997 depuis l'Ouest de Paris - Boitier Zenith objectif 50mm, ouverture 2.8

La comète Hale-Bopp en mars 1997 depuis l'Ouest de Paris - Boitier Zenith objectif 50mm, ouverture 2.8

omète Hale-Bopp en mars 1997 depuis l'Ouest de Paris - Boitier Zenith objectif 50mm, ouverture 2.8

A l’époque, la photographie argentique n’était pas encore dominée par la photographie numérique. Deux clichés pris simplement avec un boîtier Zénith sur trépied et sans suivi viennent s’ajouter aux nombreux témoignages accessibles.

Avec les distances respectives au périhélie et à l’aphélie de 0.914 UA et 370,8 UA (1 Unité Astronomique = 150 millions de kilomètres = rayon orbite terrestre), le retour de cette comète n’est pas prévu avant 4530.

La comète Hale-Bopp en avril 1997 depuis la région de Blois - Boitier Zenith objectif 200mm, ouverture 3.9

La comète Hale-Bopp en avril 1997 depuis la région de Blois - Boitier Zenith objectif 200mm, ouverture 3.9

Si ces quelques chiffres nous apprennent surtout que nous avons pu admirer une comète qui est repartie pour traverser le système solaire 10 fois plus loin de notre étoile que ne l’est Pluton, ils nous rappellent également une erreur de Jules Verne dans un de ses roman peu connu, Hector Servadac -Voyages et aventures à travers le monde solaire (1877).

Il y est question d’une comète nommée Gallia, dont la trajectoire est cette fois située dans le même plan solaire que la Terre, et qui la frôle en emportant 36 êtres humains.

Elle est décrite comme ayant une période de 2 ans, une distance à l’Aphélie de 220 millions de lieues (5.87 UA), mais également une distance au Périhélie égale à la distance de Vénus au Soleil (soit 0.72 UA environ).

Et là, quelques amateurs du calcul astronomique sortent la table des lois de Kepler, posent simplement la troisième de ces lois, a³=P², c’est à dire qu’il y a un rapport constant entre le demi grand axe de l’orbite d’un corps céleste (a) et sa période de révolution (P).
Ainsi, au vu des caractéristiques métriques fournies par Jules Verne, la période de cette comète ne devrait pas être de 2 ans, mais de 6 ans.

Cette inexactitude n’est peut être pas involontaire. Le romancier cite lui même les lois de Kepler dans Hector Servadac, mais sa dramaturgie se fonde sur l’influence de la planète Jupiter sur la trajectoire de la comète, et sur la faible périodicité de cette dernière.

C’est incompatible de la troisième loi de Kepler, et il se pourrait que ce soit la raison pour laquelle la distance au périhélie de Gallia n’est pas donnée directement, alors que tout y est d’habitude très précisément chiffré.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète