Esa-Pekka Salonen - Philharmonia Orchestra - Champs Elysées

Publié le 23 Septembre 2016

Esa-Pekka Salonen - Philharmonia Orchestra
Concert du 22 septembre 2016
Théâtre des Champs-Elysées

Igor Stravinsky
Fanfare pour trois trompettes
Symphonies d’instruments à vent

Ludwig van Beethoven  
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur « Héroïque »
Jean Sibelius
Symphonie n° 5 en mi bémol majeur

Direction musicale Esa-Pekka Salonen
Philharmonia Orchestra

 

C’est un magnifique programme, en apparence hétéroclite, qu’Esa-Pekka Salonen et le Philharmonia Orchestra nous offrent ce jeudi soir au Théâtre des Champs-Elysées, emporté par un ensemble de musiciens vifs et galvanisés par les fulgurances de leur chef.

Première image saisissante que de voir Esa-Pekka Salonen séparé de sa section de vents par un encerclement de chaises vides. Cette disposition aussi peu conventionnelle a cependant pour effet de renforcer ce qu’il y a d’inédit dans cette fanfare pétaradante aux impressions éclatantes.

Esa-Pekka Salonen

Esa-Pekka Salonen

S’en suit le déroulé des ‘symphonies d’instruments à vent’, puissantes et gorgées d’un son généreusement chaud, dont la force pulsante ancre l’instant dans une réalité intense et prenante.

Et une fois l’orchestre au complet pour interpréter la '3ième symphonie' de Beethoven, nous sommes pris par une lecture enthousiaste, presque vaillante, sans aucune lourdeur.

Tous ces timbres, portés par des lignes rebondies sous tension permanente, se colorent ainsi les uns les autres, au point de nous saisir d'une jeunesse d’esprit pure et chantante.

Esa-Pekka Salonen et le Philharmonia Orchestra - ‘symphonie d’instruments à vents’

Esa-Pekka Salonen et le Philharmonia Orchestra - ‘symphonie d’instruments à vents’

Mais la grande surprise de la soirée provient du fabuleux voyage de la '5ième symphonie' de Jean Sibelius, qui évoque les forêts et reliefs du Grand Nord.

Amples respirations de l’orchestre, tempi implacables, forte concentration et détermination des musiciens, merveilleuse transformation du déploiement symphonique en mélodies pastorales, comme si nous sortions d’un survol chaotique en montagne pour atterrir dans un paisible village, un envol vers des contrées imaginaires qu’il est rare de vivre dans une salle de concert.

Esa-Pekka Salonen

Esa-Pekka Salonen

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