Antonín Dvořák - Benjamin Attahir - Quatuor Van Kuijk - Cité de la Musique

Publié le 26 Janvier 2022

10e Biennale des Quatuors à Cordes – Quatuor Van Kuijk
Concert du 20 janvier 2022

Amphithéâtre de la Cité de la Musique

Antonín Dvořák Quatuor à cordes n°9 en ré mineur op.34 (1877)
Benjamin Attahir Al Dhikrâ (2022) - Création mondiale
Bis Gabriel Fauré Les Berceaux (1879)

Quatuor Van Kuijk
Violon, Nicolas Van Kuijk     Alto, Emmanuel François
Violon, Sylvain Favre-Bulle  Violoncelle, Anthony Kondo

Avec le succès de son premier ensemble de 'Danses slaves', orchestration de huit duos pour piano commandés et publiés en 1878 par Fritz Simrock - l’éditeur de Johannes Brahms qui lui avait recommandé le jeune compositeur tchèque quelques mois plus tôt -, Antonín Dvořák devient célèbre du jour au lendemain.

Benjamin Attahir, Nicolas Van Kuijk, Anthony Kondo, Emmanuel François et Sylvain Favre-Bulle

Benjamin Attahir, Nicolas Van Kuijk, Anthony Kondo, Emmanuel François et Sylvain Favre-Bulle

Au même moment, en plein épanouissement artistique, il dédit à son ami et musicien allemand son 'Quatuor à cordes n°9' qui est retranscrit ce soir par le Quatuor Van Kuijk avec la fougue juvénile qu’on leur connaît. 

Et il faut entendre comment leur ardeur généreuse et leur rythmique allante engagées dans les deux premiers mouvements se concentrent dans l’Adagio en un cœur d’une chaleur incroyablement intense et envoûtante, quasiment magmatique, et qui restera prégnante jusqu’à la fin du concert.

Sylvain Favre-Bulle (violon)

Sylvain Favre-Bulle (violon)

L’immersion dans l’univers beaucoup plus insouciant et empreint d’espérance d’ ‘Al Dhikrâ’, une création de Benjamin Attahir, ressemble soudainement à une chevauchée enthousiasmante qui met à l’épreuve le panache des musiciens, tel l’ébouriffant second violon de Sylvain Favre-Bulle.

C’est une découverte pour le public, et donc une surprise par cette manière d'emporter l'audience sans temps mort, ce qui regénère l’énergie de chacun des auditeurs.

Nicolas Van Kuijk (violon)

Nicolas Van Kuijk (violon)

Et en bis, le quatuor offre une adaptation 'des berceaux', une mélodie de Gabriel Fauré contemporaine du quatuor à cordes d’Antonín Dvořák qui est jouée ici dans un esprit appaisé et très lumineux – splendide incursion du premier violon de Nicolas Van Kuijk dans les aigus qui répondent aux ‘horizons qui leurrent’ du poème de Sully Prudhomme -. 

Rédigé par David

Publié dans #Saison 2021-2022, #Concert, #Dvorak, #Van Kuijk, #Philharmonie

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