Max Emanuel Cencic (Haendel-Vivaldi...) Champs Elysées
Publié le 22 Octobre 2010
/image%2F1429287%2F20201122%2Fob_14aae0_cencic-025.jpg)
Max Emanuel Cencic
Récital du 21 octobre 2010
Théâtre des Champs Elysées
Haendel
Rinaldo : ouverture et air «Venti turbini»
Amadigi : air «Pena, tirana »
Albinoni
Il Nascimento dell'aurora : ouverture, airs «Con cetra piu sonora» et «Questa fronda»
Vivaldi
Farnace : ouverture, airs «Gelido in ogni vena», «Ricordati che sei» et «Quel torrente»
Concerto pour cordes et basse continue RV 128
Haendel
Alcina : air «Sta nell'rcana»
Bis :
Haendel : "Qual leon che fere irato" extrait d’ Arianna in Creta
Haendel : "Verdi prati", extrait d’ Alcina
Haendel : extrait de Farramondo
Vivaldi : “Spogli pur l'ingiusta Roma", extrait de Farnace
Direction musicale Diego Fasolis
Orchestre I Barocchisti
C'est après l'écoute sur les ondes radiophoniques d'un air interprété par Max Emanuel Cencic, air dans lequel on devinait un tempérament personnel vif, que s'est forgée une curiosité pour ce contre-ténor pourtant bien présent sur les scènes lyriques depuis trois ans.
Pour la première fois, le Théâtre des Champs-Élysées lui consacre un récital, et l'arrivée du chanteur prend le contrepied d’une première impression, tant sa réserve et ses attitudes d’élève appliqué et intimidé par le public suscitent de l’empathie.
Soutenu par la manière mouvementée avec laquelle Diego Fasolis dirige I Barocchisti, orchestre que ce dernier a lui-même créé, manière faite de regards taquins et de grands élans destinés à libérer détente et oxygène des artistes comme des auditeurs, le jeune chanteur porte une sélection d’airs écrits par Haendel, Albinoni et Vivaldi qui mettent en valeur aussi bien la profondeur du timbre dans le bas médium que la délicatesse de ses voiles éthérés.
Et même lorsque la dynamique lui fait parfois désagréger certaines sonorités, il achève l’aria avec une grande signature flamboyante, une technique efficace pour se rallier au dernier moment la totalité du théâtre.