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Publié le 6 Décembre 2011

Semele (Georg Friedrich Haendel)
Version de concert du 04 décembre 2011
Salle Pleyel

Semele Cecilia Bartoli
Jupiter Charles Workman
Juno Hilary Summers
Athamas Christophe Dumaux
Ino Liliana Nikiteanu
Iris Jaël Azzaretti
Cadmus/Somnus Brundley Sherratt

Direction : Diego Fasolis
English Voices
Orchestra La Scintilla an der Oper Zürich

                                                                                                            Charles Workman (Jupiter)

Même s'il s'agit d'un opéra en version de concert, la présence de Cécilia Bartoli apporte un éclat et une note festive à cette matinée de décembre.

L’écriture haendelienne est pleine d'artifices, chacun le sait, mais l'on a beau être soi même relativement insensible à toutes ces trilles et numéros spectaculaires, il faut reconnaître que l'art de la mezzo-soprano italienne est de savoir transformer le temps en un moment de grâce, qui nait quand la constance des cadences, la progression des variations d'émission, et l'inaltérabilité des couleurs, soufflées par un immuable sourire, nous fait dépasser la simple admiration technique. Qui peut faire mieux aujourd’hui?

Cecilia Bartoli (Semele)

Cecilia Bartoli (Semele)

Cependant, c’est l’humaine profondeur de Charles Workman qui permet de retrouver une cohérence parfaite entre la simplicité du geste et la souplesse de l’expression vocale, une vérité simple et un timbre qui doit son charme à la clarté de sa slave mélancolie.
Ce chanteur magnifique aborde un répertoire étendu, Haendel, Mozart, Strauss, Prokofiev …, tout en gardant une humilité que pourraient envier bien des ténors trop imbus d’eux-mêmes.

Sans oublier le naturel libre d’Hilary Summers et la joie totalement extériorisée de Jaël Azzaretti, l’interprétation musicale bénéficie de la légèreté fluide qui unit chœur et orchestre.

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Publié le 22 Octobre 2010

Max Emanuel Cencic
Récital du 21 octobre 2010

Théâtre des Champs Elysées

Haendel
Rinaldo : ouverture et air «Venti turbini»
Amadigi : air «Pena, tirana »

Albinoni
Il Nascimento dell'aurora : ouverture, airs «Con cetra piu sonora» et «Questa fronda»

Vivaldi
Farnace : ouverture, airs «Gelido in ogni vena», «Ricordati che sei» et «Quel torrente»
Concerto pour cordes et basse continue RV 128

Haendel
Alcina : air «Sta nell'rcana»

Bis :
Haendel : "Qual leon che fere irato" extrait d’ Arianna in Creta
Haendel : "Verdi prati", extrait d’ Alcina
Haendel : extrait de Farramondo
Vivaldi : “Spogli pur l'ingiusta Roma", extrait de Farnace

Direction musicale Diego Fasolis
Orchestre I Barocchisti

C'est après l'écoute sur les ondes radiophoniques d'un air interprété par Max Emanuel Cencic, air dans lequel on devinait un tempérament personnel vif, que s'est forgée une curiosité pour ce contre-ténor pourtant bien présent sur les scènes lyriques depuis trois ans.

Pour la première fois, le Théâtre des Champs-Élysées lui consacre un récital, et l'arrivée du chanteur prend le contrepied d’une première impression, tant sa réserve et ses attitudes d’élève appliqué et intimidé par le public suscitent de l’empathie.

Max Emanuel Cencic

Max Emanuel Cencic

Soutenu par la manière mouvementée avec laquelle Diego Fasolis dirige I Barocchisti, orchestre que ce dernier a lui-même créé, manière faite de regards taquins et de grands élans destinés à libérer détente et oxygène des artistes comme des auditeurs, le jeune chanteur porte une sélection d’airs écrits par Haendel, Albinoni et Vivaldi qui mettent en valeur aussi bien la profondeur du timbre dans le bas médium que la délicatesse de ses voiles éthérés.

Et même lorsque la dynamique lui fait parfois désagréger certaines sonorités, il achève l’aria avec une grande signature flamboyante, une technique efficace pour se rallier au dernier moment la totalité du théâtre.

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