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Publié le 10 Avril 2017

Jupiter, Io, Ganymède, Europe, Callisto, et, en bas à gauche, la petite étoile double Theta Virginis - HIP 64238 A, le lundi 10 avril 2017 à 22h18 Heure locale de Paris

Jupiter, Io, Ganymède, Europe, Callisto, et, en bas à gauche, la petite étoile double Theta Virginis - HIP 64238 A, le lundi 10 avril 2017 à 22h18 Heure locale de Paris

Lundi soir, dans les lumières éblouissantes de la pleine Lune, Jupiter accompagne l'astre Sélène à moins de deux degrés de distance apparente, alors que la planète géante est également au plus près de la Terre à moins de 670 millions de kilomètres d'elle.

Avec un simple zoom, il devient possible d'identifier les 4 plus gros de ses satellites, tous alignés, à cette heure là, sur le même flanc de sa surface.

Io, Ganymède, Europe et, au plus loin, Callisto, forment un filet de perles en mouvement perpétuel autour de leur planète.

La Pleine Lune et Jupiter le lundi 10 avril 2017 à 22h18 heure locale de Paris

La Pleine Lune et Jupiter le lundi 10 avril 2017 à 22h18 heure locale de Paris

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 5 Mars 2017

Eclipse annulaire du 26 février 2017, deux minutes avant la formation de l'anneau

Eclipse annulaire du 26 février 2017, deux minutes avant la formation de l'anneau

Circonstances de l’éclipse annulaire de soleil

L’éclipse annulaire de soleil qui vient de traverser le centre de la Patagonie est la première d’une série de trois éclipses qui va toucher l’Argentine entre 2017 et 2020, ce qui est rare pour un même pays en si peu de temps (celles du 02 juillet 2019, près de San Juan, Cordoba et Buenos Aires, et du 14 décembre 2020, près de Viedma et Las Grutas, seront par ailleurs totales, et donc plus spectaculaires).

Elle a parcouru une région très peu habitée de l’Amérique du Sud où, probablement, de l’ordre de 70.000 habitants vivent sur la bande de terre d’où l’’anneau de feu’ était visible, mais l’Afrique a elle aussi pu l’observer au soleil couchant en Angola, Zambie et République démocratique du Congo.

Trajectoires des 3 éclipses de soleil prévues en Argentine entre 2017 et 2020 - (c) Xavier Jubier

Trajectoires des 3 éclipses de soleil prévues en Argentine entre 2017 et 2020 - (c) Xavier Jubier

Présentation de la Patagonie

Les steppes, déserts et pâturages de la Patagonie couvrent un tiers de l’Argentine, mais la partie occidentale de la Cordillère des Andes qu’elle abrite appartient, elle, au Chili.
Son nom proviendrait du terme ‘Patagon’ (‘grande patte’) employé dans leurs écrits par Fernand de Magellan et Antonio Pigafetta, un des membres de son expédition, lorsqu’ils découvrirent, en 1520, le peuple amérindien Tehuelche sur ces terres.

Ce peuple, dont le nom fut donné par un autre peuple originaire des Andes chiliennes, les Mapuche, avait une culture nomade et chassait les guanacos et les nandous.
Avec l’introduction du cheval au XVIIIe siècle par les Espagnols, ses itinéraires de transhumances se modifièrent, et, quand il rencontra les colons gallois qui fuyaient l’oppression religieuse et culturelle en Grande-Bretagne, il établit avec eux des liens très forts, et leur apprit les techniques de chasse et de confection d’habits traditionnels.

Ces colons, arrivés le 28 juillet 1865, fondèrent leur première ville dans leur port naturel de débarquement, situé à l’entrée de la péninsule de Valdès, et le nommèrent Puerto Madryn.

Puerto Madryn face au Golfo Nuevo

Puerto Madryn face au Golfo Nuevo

Mais en 1879, le général Julio Argentino Roca lança une conquête génocidaire du désert afin d’ouvrir de larges territoires à la colonisation espagnole. Les indigènes furent décimés, et ne subsistent dorénavant que quelques vestiges de la culture Tehuelche.

Une des conséquences de cette appropriation des terres du sud fut d’ouvrir la voie aux paléontologues qui découvrirent cette zone peu humide où la géologie est parfaitement visible. 

Au cours des années 1890, Carlos Ameghino, paléontologue argentin, entreprit avec son frère, Florentino, d’importants voyages en Patagonie, et ramena au total plus de 2000 pièces de mammifères du tertiaire appartenant à 120 espèces différentes.

Aujourd’hui, la Patagonie est aussi devenue la zone qui recèle le plus de fossiles datant du Jurassique au monde, comme le prouve la découverte d’un immense gisement dans la province de Santa Cruz en 2012, ou bien celle des restes d’un Titanosaure, le plus grand herbivore jamais mis à jour, dans la région du Chubut.

Squelette de Tyrannotitan - musée paléontologique de Trelew

Squelette de Tyrannotitan - musée paléontologique de Trelew

Route vers le point d’observation

Le point de départ de ce voyage fut Puerto Madryn, base tranquille dévouée à l'écotourisme et emplacement idéal pour aller observer les baleines franches, les orques, les dauphins de Commerson, les lions et les éléphants de mer.

Route vers le point d'observation au nord de Sarmiento

Route vers le point d'observation au nord de Sarmiento

Deux endroits paraissaient d’emblée privilégiés pour observer l’éclipse annulaire dans de bonnes conditions, la Baie de Camarones et sa réserve naturelle de Cabo Dos Bahias, ou bien la rive nord-est du lac Musters situé tout près de Sarmiento, au creux du Corridor Central de Patagonie.

C’est ce dernier lieu qui fut retenu, aussi bien pour son relief et la nature préhistorique de sa géologie que pour son importante distance à l’Océan Atlantique, dont les brumes et les formations nuageuses auraient pu perturber le spectacle.

De Puerto Madryn, il fut aisé de rejoindre, à 55km au sud, Trelew, ville qui dispose d’un important musée paléontologique où règnent nombre de squelettes de fossiles, dont celui d’un impressionnant Tyrannotitan.

Pingouins de Magellan - Cabo dos Bahias (Camarones)

Pingouins de Magellan - Cabo dos Bahias (Camarones)

A 250km plus au sud, au pied de la ‘Meseta de Montemayor’, le village de Camarones se présenta comme un point d’étape obligé, tant la faune qui vit dans ses alentours jouit d’un environnement qui la protège à l’écart des foules touristiques. Les guanacos – une espèce de lama non domestiqué -, les nandous de Darwin, les colonies de pingouins de Magellan, les troupeaux de moutons, les lions de mers et toutes sortes d’oiseaux de mers cohabitent sur les bordures rocheuses couvertes de bosquets, auxquelles on ne peut accéder que par de fastidieuses routes de pierres.

Lever de soleil dans l'horizon de Comodoro Rivadavia - dimanche 26 février 2017 à 06h45

Lever de soleil dans l'horizon de Comodoro Rivadavia - dimanche 26 février 2017 à 06h45

En poursuivant sur 200km la voie principale qui longe le flanc oriental de la Patagonie jusqu'au détroit de Magellan, la ville de Comodoro Rivadavia fut la dernière étape avant de quitter la côte pour se diriger vers l’intérieur des terres. Elle se situe en plein centre d’une importante zone pétrolifère où champs de puits de pétrole et champs d’éoliennes se côtoient non sans un certain sens de l’incompatible écologique.

Arrivée sur la rive du Lac Musters - le 26 février 2017 à 08h30

Arrivée sur la rive du Lac Musters - le 26 février 2017 à 08h30

Ne resta plus qu’à rejoindre Sarmiento dans les lueurs du soleil levant. Après 150km de route bitumée, puis 45 km de route de pierres, sur laquelle on conduit comme sur de la neige, la rive du Lac Musters est enfin apparue à 8h30, alors que les premiers groupes d’observateurs étaient déjà installés.

Un camp principal était même déployé sur l’estancia El Musters où l’association scientifique argentine ‘Grupo Astronomico Osiris’ avait réuni des dizaines de jeunes amateurs, et qu’un champ d’instruments d'observation jonchait le sol.

Camp d'observation - Estancia El Musters - Sarmiento

Camp d'observation - Estancia El Musters - Sarmiento

Observation de l’éclipse

A 9h24, dans un ciel parfaitement bleu sous une température ambiante très agréable, la lune commença à se dessiner sur la surface solaire dans une clameur générale, à 23° au-dessus de l’horizon. Au centre, une tâche solaire bien visible pouvait s'apercevoir.

Le sol, lui, offrait à ceux qui en avaient la curiosité nombre de témoignages des passages des tribus Tehuelche, pointes de flèches taillées en pierre, outils de découpe et bois fossilisés n’attendaient qu’à être ramassés …

Détail de l'activité solaire - 9h45mn

Détail de l'activité solaire - 9h45mn

Vers 10h15, la variation de luminosité devint perceptible, le bleu du ciel plus profond, les contrastes plus marqués sur les profils des sommets, et la sensation de fin de jour vint.

Au cours des dix dernières minutes avant l’éclipse annulaire, le vent et la fraicheur se levèrent, inévitables signes que le paroxysme approchait et qui resserra l’emprise sensible du phénomène sur notre psyché. On sent la nature comme aspirée par la conjonction astrale.

Photo montage de l'éclipse annulaire du 26 février 2017 entre 09h45mn et 10h40mn

Photo montage de l'éclipse annulaire du 26 février 2017 entre 09h45mn et 10h40mn

Enfin, à 10h39mn et 26 secondes, l’anneau de soleil apparut dans les instruments pour une petite minute, à 35° au-dessus de l’horizon, dans une clameur encore plus forte qu’au début de l’évènement.

Le maintien de cette impression lunaire sur la zone s’est alors prolongé pour une dizaine de minutes, avant que, petit à petit, le cycle du jour ne reprenne. A 12h01, plus aucune trace du passage de la lune devant le disque de notre astre n’était visible.

Plateau du Lac Musters sous les lumières de l'éclipse

Plateau du Lac Musters sous les lumières de l'éclipse

Après l’éclipse

L’heure qui suivit fut consacrée aux flâneries le long de la rive du lac Musters, immensité bleu-vert totalement isolée au milieu d'un plateau sec et désertique pauvre en végétation.

Le lac Musters

Le lac Musters

Puis, la fin de journée fut dédiée à la découverte du parc des Bosquets pétrifiés, situé 30km au sud de Sarmiento. Dans un paysage extra planétaire baptisé la ‘Vallée Lunaire’, des restes de troncs d’arbres datant de dizaines de millions d’années gisent toujours sur les flancs des falaises érodées par le temps. 

Bois pétrifiés (à gauche) et strates géologiques de la 'Vallée Lunaire' (Sarmiento)

Bois pétrifiés (à gauche) et strates géologiques de la 'Vallée Lunaire' (Sarmiento)

Arrachés par des vents violents et silicifiés par les sels des mers qui se sont depuis retirées, ils témoignent éternellement de la végétation qui recouvrait jadis cette région à l’aspect abandonné, et de la richesse en vie animale qu’elle protégeait.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 22 Janvier 2017

Circonstances de l’éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 en Argentine

L’année 2017 réserve au continent américain deux phénomènes astronomiques spectaculaires, sous la forme de deux éclipses de Soleil.

La plus importante, et la plus médiatique, sera l’éclipse de Soleil du 21 août 2017 qui traversera 14 états des Etats-Unis, selon une trajectoire qui partira de l’Oregon jusqu’à la Caroline du Sud, en passant par l’Idaho et le Wyoming. Ce sera la réplique de l’éclipse qui était passée au nord de Paris le 11 août 1999.

Trajectoire de l'éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 - (c) Xavier Jubier - xjubier.free.fr

Trajectoire de l'éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 - (c) Xavier Jubier - xjubier.free.fr

En prélude à ce spectacle très attendu, une première éclipse annulaire va se dérouler sur l’Amérique du Sud le 26 février 2017. Elle touchera les régions peu habitées d’Aisén del General Carlos Ibáñez del Campo, au Chili, et du Chubut, en Patagonie argentine.

Elle se poursuivra ensuite à travers l’Océan Atlantique pour atteindre l’Angola, la Zambie et la république démocratique du Congo.

Tracé de l'éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 au Chubut - (c) Xavier Jubier - xjubier.free.fr

Tracé de l'éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 au Chubut - (c) Xavier Jubier - xjubier.free.fr

Cette éclipse sera annulaire, et non totale, car la Lune, située à 380 000 km de la Terre, sera sur un point de sa trajectoire un peu trop éloigné de la Terre – la Lune peut, en effet, s’approcher jusqu’à près de 356 000 km de la Terre, et s’en éloigner jusqu’à 407 000 km, du fait de son excentricité orbitale.

Cependant, même si le diamètre de la Lune sera un peu inférieur à celui du Soleil, la durée de l’éclipse sera inférieure à la minute, ce qui devrait donner un effet lumineux grandiose sur les contrées sauvages de l’Amérique du Sud.

En Argentine, la région privilégiée pour l’observer se situe sur une bande large de seulement 53km au nord de Sarmiento, autour des deux lacs de Musters et Colhue Huapi. La probabilité d’y trouver un ciel dégagé est de 65%.

L'éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 à Sarmiento - (c) Xavier Jubier - xjubier.free.fr

L'éclipse annulaire de Soleil du 26 février 2017 à Sarmiento - (c) Xavier Jubier - xjubier.free.fr

Le déroulement de l’éclipse comprendra quatre jalons importants dimanche 26 février :

  1. A 9h24mn43s, heure locale, la Lune commencera à recouvrir le bord solaire, à 22° au-dessus de l’horizon Nord-Est.
  2. Une heure et quart plus tard, à 10h38mn22s, à 35° au-dessus de l’horizon, la Lune recouvrira entièrement le Soleil à 99%, ne laissant passer qu’un fin anneau lumineux autour de sa circonférence. La vitesse de l’anté-ombre sera de 4800 km/h. Le ciel ne sera pas noir, mais Vénus sera visible.
  3. Une minute plus tard, à 10h39mn27s, la Lune touchera l’autre bord du Soleil et commencera à se dégager de sa surface.
  4. Enfin, à 12h00mn24s, la Lune aura définitivement fini de recouvrir notre étoile.

L’inconnu réside bien entendu dans l’effet lumineux que provoquera l’éclipse sur ces étendues naturelles.

Voir également le compte-rendu de cet événement sous le lien Eclipse annulaire de soleil du 26 février 2017 en Patagonie Argentine.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 23 Décembre 2016

Rapprochement Lune-Jupiter-Spica du 23 décembre 2016

Vendredi 23 décembre, dans les lueurs de l’aube qui, une heure trente avant le lever du Soleil, commencent à éclaircir l’horizon, la Lune, Jupiter et l’étoile Spica se retrouvent pour dessiner un triangle sur les flancs de la Vierge.

S’admire ainsi l’éclat du satellite terrestre qui se réfracte à travers un fin nuage pour en concentrer un rayon en direction de l’étoile principale de la constellation.

La Lune, Jupiter (en haut, à droite), et Spica (en bas) le 23 décembre 2016 à 07h30 Heure locale

La Lune, Jupiter (en haut, à droite), et Spica (en bas) le 23 décembre 2016 à 07h30 Heure locale

Jupiter, encore située à 850 millions de kilomètres, se rapproche dorénavant de nous. Nous en serons au plus proche le 07 avril 2017, où son diamètre apparent aura alors augmenté d’un quart de ses dimensions actuelles.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 25 Août 2016

Alignement - de haut en bas - de Saturne, Mars et Antarès au dessus de Paris et du Palais Garnier le 24 août 2016 à 22h09

Alignement - de haut en bas - de Saturne, Mars et Antarès au dessus de Paris et du Palais Garnier le 24 août 2016 à 22h09

Après le rapprochement avec la Lune du 11 août dernier, c’est à un très bel alignement des deux planètes, Mars et Saturne, avec l’étoile principale de la constellation du ScorpionAntarès, qu’il fut possible d’assister le 24 août 2016.

Alignement - de haut en bas, à gauche - de Saturne, Mars et Antarès. A droite, les étoiles Acrab et Dschubba du Scorpion.

Alignement - de haut en bas, à gauche - de Saturne, Mars et Antarès. A droite, les étoiles Acrab et Dschubba du Scorpion.

604 années lumière de distance pour Antarès, étoile supergéante en fin de vie brillant d’une couleur orangée dans le ciel parisien (magnitude 1), 128 millions de kilomètres pour Mars, la plus lumineuse (magnitude -0,2) dans cette région du ciel, ce soir, 1480 millions de kilomètres pour Saturne (magnitude 0,6), les trois astres formaient ainsi un axe de 6° de longueur pointant sur la ville.

Le Palais Garnier vu depuis Montmartre.

Le Palais Garnier vu depuis Montmartre.

Et en recherchant un angle de vue favorable depuis la butte Montmartre, on pouvait même aligner ces trois objets avec des bâtiments remarquables de Paris, tel l’Opéra Garnier dominant les hôtels et immeubles de son quartier.

Lire également Rapprochement Antarès-Mars-Saturne-Lune-ISS du 11 et 12 août 2016

L’alignement de Saturne, Mars et Antarès au dessus de Paris, pris un peu plus tôt à 21h30.

L’alignement de Saturne, Mars et Antarès au dessus de Paris, pris un peu plus tôt à 21h30.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 13 Août 2016

Chaque année, la Terre croise les nuages de poussières laissés par les passages de comètes.

L’un des plus importants se manifeste entre le 25 juillet et le 17 août sous forme d’un essaim d’étoiles filantes dénommées Perséides, du nom de la constellation de Persée où se trouve son radiant, c’est à dire le point du ciel d’où elles semblent toutes provenir.

Cette illusion d'optique indique en fait le point de fuite vers lequel se dirige notre planète à ce moment là.

Ces Perséïdes atteignent ainsi leur maximum d’intensité au cours des nuits des 11 et 12 août, en fonction de l'épaisseur des traces de poussières laissées par la comète Swift-Tuttle, dont le dernier passage date de 1992. Son prochain passage n'est cependant pas prévu avant 2126.

Cette comète de période longue, qui revient tous les 130 ans environ, fut ainsi reconnue pour la première fois en 1862.

On compte également au moins 7 révolutions – c'est-à-dire 7 passages de la comète le long de la même trajectoire autour du Soleil – depuis l’an 1079, et il est probable que la Terre traverse, chaque année, une ou plusieurs de ces révolutions, dont, probablement, celle de 1079.

Détail d'une des Perséïdes pointant sur la galaxie M31 d'Andromède - petite tâche floue à droite du météoroïde, le vendredi 12 août 2016 à 01h41mn heure locale.

Détail d'une des Perséïdes pointant sur la galaxie M31 d'Andromède - petite tâche floue à droite du météoroïde, le vendredi 12 août 2016 à 01h41mn heure locale.

Depuis la région du Perche, l'observation du ciel a atteint, vers 1 heure du matin, un pic d’intensité perceptible à l’œil nu même par des amateurs peu habitués à un tel spectacle.

Les étoiles filaient dans toutes les directions, vers la Grande Ourse, au Nord-Ouest, jusqu’au Scorpion aux confins de l'horizon Sud-Ouest.

Certaines passaient furtivement telles des ombres fantomatiques peu brillantes, d’autres se désintégraient dans le ciel en formant une boule très lumineuse identique à celles créées par un feu d’artifice, et il était même possible d’en voir 2 ou 3 se suivre à quelques secondes d’intervalle, comme si un météoroïde se disloquait en plusieurs morceaux.

Vision grand champ de l'étoile filante pointant sur Andromède sous le W de la constellation de Cassiopée - Vue prise avec un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400

Vision grand champ de l'étoile filante pointant sur Andromède sous le W de la constellation de Cassiopée - Vue prise avec un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400

Le temps passant, on ne comptait plus le nombre de traces, mais chacun a probablement aperçu une centaine d’étoiles filantes en 2 ou 3 heures, sans compter que le regard ne peut surveiller toute la voute céleste et que nous n’observons pas le ciel en continu.

Les scientifiques de l’observatoire de La Palma (Canaries) ont confirmé, samedi, que le maximum fut atteint le vendredi 12 août matin à 01h30 (heure de Paris), et a dépassé les 150 bolides par heure.

Détail sur une autre des Perséïdes dans la constellation du Poisson, le vendredi 12 août 2016 à 01h18mn heure locale - Vue d'un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400.

Détail sur une autre des Perséïdes dans la constellation du Poisson, le vendredi 12 août 2016 à 01h18mn heure locale - Vue d'un DMC-FZ72 Panasonic - focale 20mm - Tpose 8s - ISO 400.

Quand on observe la campagne, en journée, depuis un point situé en hauteur sur une colline, la Terre semble fixe et étendue à l’infini.  Mais lorsque l’on observe le ciel lors d’une nuit comme celle du 11 août dernier, ces particules qui se ionisent, fusionnent et se vaporisent dans l’atmosphère à plus de 40km/s nous donnent alors la véritable et juste sensation d'être à bord d’un engin qui fonce à travers l’espace sous le regard d’étoiles inaccessibles.

C’est notre perception de notre place dans l’univers qui en est définitivement modifiée.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 13 Août 2016

Jeudi 11 et vendredi 12 août 2016, un beau rapprochement entre la planète Saturne, située dans la constellation d’Ophiuchus, la planète Mars et l’étoile supergéante Antarès, situées au « Cœur du Scorpion », recevait la visite d’un premier quartier de Lune et de la station spatiale internationale ISS.

Vision dramatique du passage de l'ISS à proximité de la Lune, Mars, en bas dans les feuillages, Saturne, à gauche, depuis la région du Perche, le jeudi 11 août 2016 à 23h18mn heure locale.

Vision dramatique du passage de l'ISS à proximité de la Lune, Mars, en bas dans les feuillages, Saturne, à gauche, depuis la région du Perche, le jeudi 11 août 2016 à 23h18mn heure locale.

Antarès – littéralement « Comme Arès », le dieu de la guerre - se trouvait donc près de sa planète jumelle, le plus brillant des astres dans cette région du ciel (magnitude -0,4) à ce moment-là, mais errant à 117 millions de kilomètres de la Terre.

Mars, depuis son opposition périhélique du mois de mai dernier, s’éloigne donc, mais reste visible avec un diamètre apparent de 12’’ d’arc pendant cet été.

Il faudra attendre deux ans, fin juillet 2018, pour s’en rapprocher à nouveau, et la voir avec un diamètre apparent double de ce soir.

Dans un ciel encore voilé, qui ne se dégagera totalement qu’en seconde partie de nuit, quatre heures après le coucher du soleil, les nuages glacés donnaient une vision spectaculaire au-dessus de l’horizon, la Lune, par effet de transparence, en révélant les détails, la finesse ou bien l’épaisseur des textures.

Nouveau passage de l'ISS à proximité de la Lune dominant le triangle Saturne-Mars-Antarès, le vendredi 12 août 2016 à 22h25mn heure locale,

Nouveau passage de l'ISS à proximité de la Lune dominant le triangle Saturne-Mars-Antarès, le vendredi 12 août 2016 à 22h25mn heure locale,

Puis vint le passage de la Station Spatiale Internationale, la plus grande structure humaine en orbite autour de la Terre, qui accueille un équipage permanent de six astronautes américains, russes et japonais.

Elle traça en quelques minutes un arc très lumineux semblant provenir du Soleil pour aller se perdre dans l’ombre de la Terre, une fois ces planètes au couchant dépassées.

Le vendredi soir, dans des conditions météorologiques plus claires, la Lune se trouvait encore à proximité de ce rapprochement, et la Station spatiale renouvela son passage, pour le survoler plus haut dans le ciel, en étant encore plus brillante.

Détails de la mer des pluies (Mare Imbrium), entourée, au sud, du cratère Erathostène, d'où part la chaîne des Appenins (5500m). Au centre, bien visible, le cratère Archimède (85km de diamètre), et au nord, le cratère Platon d'où part la chaîne des Alpes (3600m).

Détails de la mer des pluies (Mare Imbrium), entourée, au sud, du cratère Erathostène, d'où part la chaîne des Appenins (5500m). Au centre, bien visible, le cratère Archimède (85km de diamètre), et au nord, le cratère Platon d'où part la chaîne des Alpes (3600m).

Photographies réalisées avec un appareil numérique Panasonic Lumix DMC-FZ72 de focales 20 à 1200 mm.

Lire également Les Perséïdes - Etoiles filantes de la comète Swift-Tuttle -  11 et 12 août 2016 et Alignement Saturne-Mars-Antarès-Palais Garnier du 24 août 2016

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 8 Mai 2016

Transit de Mercure devant le soleil, le lundi 09 mai 2016

Lundi 09 mai, de 13h12 à 20h42, heures de Paris, la planète Mercure passe lentement devant le Soleil.

Ce phénomène rare, qui se produit environ quatorze fois par siècle, est visible au moins partiellement par les trois quarts de la planète, et totalement à Paris en 2016.

Mercure, avec son diamètre de 4879 kilomètres, est située, ce jour-là, à 55% de la distance Terre-Soleil, soit 83 millions de kilomètres de la Terre.

Carte du Transit de Mercure devant le Soleil du 09 mai 2016 (xjubier.free.fr)

Carte du Transit de Mercure devant le Soleil du 09 mai 2016 (xjubier.free.fr)

Son apparence, à la surface du Soleil (1.391.400 km), est alors identique à celle d’un point noir de 1 mm de diamètre sur un disque de 15,7 cm, soit un diamètre apparent 5 fois inférieur à celui de Vénus passant devant notre étoile.

Transit de Vénus devant le Soleil du 08 juin 2004

Transit de Vénus devant le Soleil du 08 juin 2004

Les prochains transits de Mercure auront lieu le 11 novembre 2019 (première partie visible depuis Paris avant le coucher du Soleil), puis le 13 novembre 2032 (visibilité totale à Paris à partir du lever du Soleil).

 

Photographies à venir si les conditions météorologiques le permettent…

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 21 Février 2016

Eclipse totale de soleil du mercredi 09 mars 2016 en Indonésie

Ce sera donc l’éclipse la plus longue des 5 prochaines années (3mn15 s aux Moluques du Nord), qui débutera à l’ouest de l’île indonésienne de Sumatra, la région de Bengkulu plus précisément, pour remonter sur le sud de Bornéo, traverser les Célèbes, puis les Moluques, pour poursuivre à travers le Pacifique une course où l’ombre de la Lune frôlera les Atolls américains Wake et Midway.

Carte en projection stéréographique avec courbes de demi-durée (Xavier Jubier)

Carte en projection stéréographique avec courbes de demi-durée (Xavier Jubier)

Au petit matin, dès 7h19mn (heure de Djakarta, soit 01h19m du matin à Paris), l’éclipse sera totale à 15° au-dessus de l’horizon Est de Sumatra, et culminera à 50° haut dans le ciel à Ternate, à 7h51mn. La trace de l'ombre couvrira alors 145 km de large.

Seulement 30 minutes d’éclipse pour l’Indonésie, en pleine saison des pluies, avec moins d’une chance sur cinq que le ciel ne soit pas obstrué par la couverture nuageuse, cette éclipse est aussi celle qui a le moins de chance d’être visible au cours des 5 prochaines années.

L'ombre de la Lune à 0h54mn10s TU (7h54 heure locale) aux Moluques (Xavier Jubier)

L'ombre de la Lune à 0h54mn10s TU (7h54 heure locale) aux Moluques (Xavier Jubier)

Indonésie – Sumatra, durée 2mn 05, grandeur 1,01622, largeur 115 km, hauteur sur l’horizon 19°, Météo : 10% Soleil

Indonésie – Moluques du Nord, durée 3mn 15 mn, grandeur 1,02034, largeur 145 km, hauteur 48°, Météo : 20% Soleil

Lire également Les éclipses de soleil dans le monde de 2016 à 2020

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 5 Décembre 2015

Samedi 05 décembre, avant les lueurs de l’aube, la clarté du ciel permettait d’admirer un alignement de trois planètes autour de la Lune, le long d’un des bras de la constellation de la Vierge.

En partant de Vénus, la planète la plus brillante et la plus basse sur l’horizon, située proche de l’étoile Spica, le regard passait sur Mars, puis le croissant de Lune, et enfin, au plus haut, Jupiter.

Rapprochement Vénus-Mars-Lune-Jupiter - Focale 44mm - Iso 400 - Tpose 8s

Rapprochement Vénus-Mars-Lune-Jupiter - Focale 44mm - Iso 400 - Tpose 8s

148 millions de kilomètres à la Terre pour Vénus, 290 millions pour Mars et 820 millions pour Jupiter, cette observation était aussi l’occasion de montrer ce que l’on peut saisir de ce spectacle avec un appareil photo numérique posé sur un simple pied non motorisé.

Depuis une ville autant noyée par la pollution lumineuse que Paris, toutes les étoiles de magnitude inférieure à 4 sont visibles – il s’agit des étoiles au minimum 6 fois plus brillantes que les plus faibles étoiles visibles à l’œil nu sous un ciel de campagne pur.

De gauche à droite : Callisto, Ganymède, Europe et Jupiter - Focale 1200mm - Iso 400 - Tpose 1s

De gauche à droite : Callisto, Ganymède, Europe et Jupiter - Focale 1200mm - Iso 400 - Tpose 1s

Et, à partir d’un zoom optique de 1200mm, trois des quatre gros satellites de Jupiter, Callisto, Ganymède et Europe étaient parfaitement visibles, le quatrième, Io, étant trop proche du disque de la planète pour être repérable.

Il y a vingt ans, d’aucun n’aurait imaginé que les techniques grand-public permettraient de prendre des clichés astronomiques dans des conditions aussi rudimentaires.

Lundi 07 décembre 2015 - Vénus (en bas à gauche) est approchée par la Lune

Lundi 07 décembre 2015 - Vénus (en bas à gauche) est approchée par la Lune

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Rédigé par David

Publié dans #Astres