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Publié le 14 Août 2009

Deux ans après l’éclipse de 1999 en France, vécue par beaucoup sous les nuages, l’envie d’aller au rendez vous de l’éclipse suivante en Afrique devint irrépressible. Plus stable que l’Angola, la Zambie offre des conditions météorologiques favorables aussi bien pour l’observation que pour la vie quotidienne.  
Sur un plateau à plus de 1000 mètres d’altitude et en plein hiver, l’air moins chaud et moins humide qu’en été est un confort qui compense en partie la qualité rudimentaire du mode de voyage.

Eclipse Totale de Soleil le 21 juin 2001 en Zambie

Au cœur d’un pays peu touristique, la nature est plus sauvage qu’ailleurs. Elle se tient à distance, difficile d’approcher de près les antilopes, et les éléphants peuvent être très agressifs, comme en témoigne l’état d’un bus que nous avons croisé après une charge frontale.
Une nuit, le fracas des branches d’un pachyderme se nourrissant tout en arpentant le camp jonché de tentes, avec obligation de ne pas bouger tout en craignant de se faire écraser, reste un excellent test de mémoire auditive.

Ne pouvant rejoindre la réserve de Kafue vers l’ouest à cause du mauvais état de la piste, nous devons nous replier au nord de Lusaka près du site aménagé pour les touristes venus en grand nombre.
Le jeudi 21 en pleine savane, les instruments astronomiques de tous types sont disséminés au milieu des tentes dès le début de l’après midi.

La trajectoire de l'ombre de la Lune le jeudi 21 juin 2001 en Zambie

La trajectoire de l'ombre de la Lune le jeudi 21 juin 2001 en Zambie

L’attente est animée par l’estimation en temps réel de la localisation de l’ombre de la Lune.
A 13H00 heure locale, l’éclipse partielle commence sur la côte angolaise, à 13H25 elle débute à l’ouest de la Zambie, à 13H40 le premier contact se produit sur notre site, et à 14H40 l’ombre de la lune entre sur le territoire africain.
Pour nous, le second contact (début de la totalité) se produit à 15H08mn40s, l’ombre se déplace à près de 4300km/h. Le spectacle à 30° au dessus de l’horizon est sensationnel, l’enthousiasme s’approche de la panique car seules trois petites minutes et trente six secondes nous sont laissées pour tout saisir.

La chute de température est très sensible, nous passons de 25°C à 18°C au moment de la totalité, mais la descente se poursuit jusqu'à 13°C, 45 minutes après l'éclipse totale, une inertie thermique considérable due à l'altitude, la faible hauteur du soleil sur l'horizon, et le fait que nous sommes en hiver.

Le diamant. Appareil argentique Zenith 11, focale 200mm, ouverture 3.9, Iso 100

Le diamant. Appareil argentique Zenith 11, focale 200mm, ouverture 3.9, Iso 100

La nature est à ce moment endormie. Le retour spontané du soleil réveille subitement un groupe de vanneaux couronnés, perturbés par le phénomène et par notre inhabituelle présence.
Leur vol tournoyant au dessus de nos têtes tout en criant va durer quelques minutes.

La Zambie, c’est aussi le souvenir des chutes Victoria se jetant le long d’une large falaise pour se concentrer dans un couloir étroit, le coucher de soleil sur le Zambèze, les crocodiles somnolents, la beauté des visages et des habits des femmes.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 13 Août 2009

L'éclipse de soleil du 11 août 1999, vue depuis Laon 20 minutes avant la totalité.  Appareil Zenith 11 argentique, focale 200mm, ouverture 3.9, Iso 100

L'éclipse de soleil du 11 août 1999, vue depuis Laon 20 minutes avant la totalité. Appareil Zenith 11 argentique, focale 200mm, ouverture 3.9, Iso 100

Dix ans sont déjà passés depuis l’éclipse de soleil dont l’ombre au sol balaya la campagne à 30 km au Nord de Paris.
La capitale ne fut pas plongée dans le noir, mais le soleil apparut tel qu’il pouvait être vu 30 secondes avant la totalité.
Il fallut donc se déplacer à plusieurs dizaines de kilomètres afin de se positionner sur la ligne de centralité.

Trajectoire en France de l'ombre de la lune lors de l'éclipse solaire du 11 août 1999 (diamètre 110 km)

Trajectoire en France de l'ombre de la lune lors de l'éclipse solaire du 11 août 1999 (diamètre 110 km)

La Normandie était une possibilité, le Nord Est en était une autre. Le sud de Laon s’avéra être un mauvais choix, mais il était trop tard pour bouger une fois sur place.
Néanmoins, la phase partielle vue à travers les nuages dans un bain de lumière de plus en plus verdâtre dramatisa l’attente, jusqu’à l’arrivée de l’ombre de la lune qui, en quelques secondes, éteignit successivement toutes les couches nuageuses (le soleil n‘était plus visible depuis 15 minutes).

C’était trop inhabituel pour de pas en être choqué, d’autant plus que j’attendais cette éclipse depuis 15 ans.

L’obscurité dura 2mn12s autour de 12h25 heure locale, et il fallait être à Bucarest pour profiter jusqu'à 2mn23s d'éclipse totale.

Trajectoire des éclipses du 11 août 1999 et du 21 août 2017 (Saros 145)

Trajectoire des éclipses du 11 août 1999 et du 21 août 2017 (Saros 145)

Appartenant à une série récente (Saros 145), cette éclipse de soleil se reproduira le lundi 21 août 2017 ( voir compte-rendu ici) pour traverser d’ouest en est les Etats-Unis, et, cette fois, le noir total s’étendra sur 2mn40s.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 7 Août 2009

Il y a douze ans, la Comète Hale Bopp venait au plus proche du Soleil chercher une vitesse vertigineuse approchant les 160.000 km/h.
En mars et avril 1997 elle était visible à l’œil nu dés le crépuscule, et en quittant la pollution lumineuse de la région parisienne, il devenait alors possible d’aller observer la splendide coma le soir même à son périhélie, son plan orbital s’inclinant à 90° par rapport à celui de la Terre autour du Soleil.

La comète Hale-Bopp en mars 1997 depuis l'Ouest de Paris - Boitier Zenith objectif 50mm, ouverture 2.8

La comète Hale-Bopp en mars 1997 depuis l'Ouest de Paris - Boitier Zenith objectif 50mm, ouverture 2.8

omète Hale-Bopp en mars 1997 depuis l'Ouest de Paris - Boitier Zenith objectif 50mm, ouverture 2.8

A l’époque, la photographie argentique n’était pas encore dominée par la photographie numérique. Deux clichés pris simplement avec un boîtier Zénith sur trépied et sans suivi viennent s’ajouter aux nombreux témoignages accessibles.

Avec les distances respectives au périhélie et à l’aphélie de 0.914 UA et 370,8 UA (1 Unité Astronomique = 150 millions de kilomètres = rayon orbite terrestre), le retour de cette comète n’est pas prévu avant 4530.

La comète Hale-Bopp en avril 1997 depuis la région de Blois - Boitier Zenith objectif 200mm, ouverture 3.9

La comète Hale-Bopp en avril 1997 depuis la région de Blois - Boitier Zenith objectif 200mm, ouverture 3.9

Si ces quelques chiffres nous apprennent surtout que nous avons pu admirer une comète qui est repartie pour traverser le système solaire 10 fois plus loin de notre étoile que ne l’est Pluton, ils nous rappellent également une erreur de Jules Verne dans un de ses roman peu connu, Hector Servadac -Voyages et aventures à travers le monde solaire (1877).

Il y est question d’une comète nommée Gallia, dont la trajectoire est cette fois située dans le même plan solaire que la Terre, et qui la frôle en emportant 36 êtres humains.

Elle est décrite comme ayant une période de 2 ans, une distance à l’Aphélie de 220 millions de lieues (5.87 UA), mais également une distance au Périhélie égale à la distance de Vénus au Soleil (soit 0.72 UA environ).

Et là, quelques amateurs du calcul astronomique sortent la table des lois de Kepler, posent simplement la troisième de ces lois, a³=P², c’est à dire qu’il y a un rapport constant entre le demi grand axe de l’orbite d’un corps céleste (a) et sa période de révolution (P).
Ainsi, au vu des caractéristiques métriques fournies par Jules Verne, la période de cette comète ne devrait pas être de 2 ans, mais de 6 ans.

Cette inexactitude n’est peut être pas involontaire. Le romancier cite lui même les lois de Kepler dans Hector Servadac, mais sa dramaturgie se fonde sur l’influence de la planète Jupiter sur la trajectoire de la comète, et sur la faible périodicité de cette dernière.

C’est incompatible de la troisième loi de Kepler, et il se pourrait que ce soit la raison pour laquelle la distance au périhélie de Gallia n’est pas donnée directement, alors que tout y est d’habitude très précisément chiffré.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Comète

Publié le 25 Juillet 2009

Le soleil avant l'éclipse (8h08) - ISO 100, Focale 432mm, Vitesse 1/10s, Ouverture 3.3, filtre orange.

Le soleil avant l'éclipse (8h08) - ISO 100, Focale 432mm, Vitesse 1/10s, Ouverture 3.3, filtre orange.

Nous nous attendions bien à avoir des difficultés à observer l’éclipse de soleil depuis Shanghaï, car les statistiques et les prévisions météorologiques n’étaient pas favorables.
La ville la plus dynamique de Chine ne se situant pas sur la ligne de centralité (voir l’article préparatoire sur l’éclipse), il fallait tout de même arriver à tirer quelque chose de beau et fort, d’un phénomène qui risquait très probablement de se produire sous les nuages.

Les passants s'installent petit à petit sur le Bund.

Les passants s'installent petit à petit sur le Bund.

Je n’ai donc pas choisi de suivre ceux qui se sont rendus très tôt le matin à 70kms au sud, et m’en suis allé sur le boulevard du Bund, démoli par les travaux préparatoires à l’exposition universelle de 2010, pour obtenir un point de vue intéressant sur les tours du quartier de Pudong.
 

Je le trouvais devant  le vieux bâtiment néoclassique de la Bank of China, construit par les architectes  Palmer et Turner entre 1918 et 1920.

Posté à côté d’un homme élégant et très âgé, mais au visage d’une sereine beauté, l’attente se déroula sous un ciel chargé, d’où émergeait parfois le disque solaire avant le début de l‘éclipse.
Et pendant tout ce temps, les passants s’arrêtèrent pour nous tenir compagnie, l’instinct de regroupement était le plus fort.

Parmi eux, un jeune garçon trouva comme occupation de dessiner la « Perle de l’Orient » (1994),  tour qui évoque une structure sur laquelle se fixent comme des perles un peu kitsch.

                                                                 Enfant dessinant l'Oriental Pearl TV Tower

A partir du début de l’éclipse (8H23), nous ne verrons quasiment plus le soleil, et l’espoir s’évanouit définitivement quand la pluie surgit 10 minutes avant la totalité, d’abord avec une intensité soutenue, puis sous forme d’un véritable déluge 15 minutes après la totalité.

On aurait pu croire à une volonté du ciel de perturber au mieux le vécu sur Terre du passage de la Lune devant le Soleil, mais il ne fait pas trop de doute que l’explication soit simplement physique.

L’air étant saturé d’humidité, le refroidissement du à l’éclipse n’a fait que faire précipiter les nuages, et comme la chute de température s’est poursuivie au delà des 5 minutes passées dans la nuit, la condensation devint alors plus violente.Malgré tout, il reste ce moment extraordinaire où tout s’accélère dans la dernière minute avant la totalité, les nuages s’assombrissent de plus en plus rapidement, les contrastes s’accentuent, et puis survient comme un grand plongeon sur un ciel uniformément noir, une étrange sensation d‘infini. Nous sommes dans l'ombre de la Lune.

C’est cette fois une nuit noire et profonde de 9H36 du matin jusqu’à 9H41.
Il ne reste plus qu'à contempler les tours et leurs petites lumières, parmi lesquelles scintillent les flashs des observateurs.

Un groupe d'amateurs de l'Association Française d'Astronomie (AFA) s'est rendu le long de la côte Pacifique, mais malgré quelques bribes de la phase partielle, il n'a pas été possible de voir la couronne solaire. Et selon CNN, il en fût de même sur les îlesYangshan.
Ceux qui s'installèrent en altitude, à plus d'une centaine de kilomètres à l'ouest de Shanghaï (Jiangnan par exemple),
ont eu plus de chance.

 

Evolution de la luminosité sur le quartier de Pudong pendant les 25 dernières minutes

Pudong à 09H11  (H-25mn)   ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/200s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H11 (H-25mn) ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/200s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H21  (H-15mn)   ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/200s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H21 (H-15mn) ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/200s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H29  (H-7mn)   ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/200s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H29 (H-7mn) ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/200s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H37  (Eclipse totale)   ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/2s, Ouverture 2.8

Pudong à 09H37 (Eclipse totale) ISO 100, Focale 36mm, Vitesse 1/2s, Ouverture 2.8

Six reportages de 1 à 2 mn sont visualisables sur le site de CNN Darkness falls in Asia during total eclipse, luring masses. Interviews à Mumbaï et Taregana (Inde), Yangshan Island, Iwo Jima et en Chine.

Détente dans un parc de Shanghaï

Détente dans un parc de Shanghaï

Ou se reproduira cette éclipse?

Alors même les médias les plus sérieux n’ont pas arrêté de dire que c’était l’éclipse la plus longue du siècle. C’est vrai, et la trajectoire de l'ombre de la Lune traversait 2 pays les plus peuplés au monde, l'Inde et la Chine, ce qui signifie que de l'ordre de 300 millions d'humains se trouvaient dans la bande de totalité, chose qui est très rare.
Mais pour obtenir une durée de 6mn 39s, il fallait être en plein Pacifique sur de petites îles.
Le soleil n’a jamais disparu plus de 5mn 58s sur le continent asiatique.

Et donc, il ne faudra pas rater la réplique de cette éclipse dans 18 ans, 11 jours et 8 heures, le 2 août 2027 exactement, car cette fois la trajectoire traversera le Maroc (4mn50), l’Algérie (5mn30), la Tunisie (5mn40), la Lybie (6mn15), l’Egypte (6mn20),  l’Arabie Saoudite (6mn10) et La Mecque, le Yémen (5mn55) et la Somalie (5mn30). Les statistiques météorologiques sont autrement plus favorables.

C’est réellement ce jour là que se produira l’éclipse la plus longue du siècle sur le continent, en plein sur le Temple d’Amon à Louxor (un vrai symbole), et pour une durée de 6mn 23s.

Plus de 100 millions de personnes, vivant principalement en Egypte, se situeront dans la zone de totalité.

Eclipse de soleil sur Pudong (Shanghaï) le 22 juillet 2009

L'éclipse du 22 juillet 2009 appartient au Saros 136 qui donne actuellement les éclipses les plus longues.
Elle se reproduira le 02 août 2027 sur l'Afrique du Nord, soit à 120° vers l'Ouest (ce sont les 8 heures du cycle de 18 ans, 11 jours et 8 heures qui provoquent ce décalage) pour une durée maximale de 6mn23s .
A partir de mai 2096, les éclipses du Saros 139 (auquel appartient l'éclipse de Lybie en 2006) deviendront les plus longues (6m06s cette année là), pour atteindre 7mn29 en juillet 2186.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 21 Mars 2009

Eclipse totale de soleil le 22 juillet 2009 sur l’Opéra de Shanghaï

Ce sera donc l’éclipse la plus longue du siècle (plus de 6minutes et 40 secondes en plein océan Pacifique) partant de l’ouest de l’Inde jusqu’à l’est de la Chine en 1H40, pour survoler ensuite le plus grand océan de la planète pendant 2H40.

Alors il est couru d’avance que les conditions météorologiques en pleine Mousson ne sont pas favorables, mais la grande mégalopole chinoise bénéficie des statistiques les plus avantageuses (1 chance sur deux de ne pas avoir un ciel couvert).

Trajectoire de l'ombre de la Lune le 22 juillet 2009 dans la région de Shanghaï

Trajectoire de l'ombre de la Lune le 22 juillet 2009 dans la région de Shanghaï

Nous ne sommes pas exactement sur la ligne de centralité (à 65km plus au Sud), ce qui malgré tout offre 5 minutes de totalité en pleine ville, au milieu des clameurs de la population, avec un effet dramatique spectaculaire.

Au niveau de l’Opéra de Shanghai, face à la place du Peuple, l’éclipse du soleil va s’amorcer à 8h23mn25s, son disque basculera dans le noir de 9h36mn45s à 9H41mn45s (à 56° au dessus de l‘horizon Est), la Lune se dégageant définitivement de l’astre solaire à 11h01mn40s et à près de 73° d’élévation.

La place du Peuple (au centre) et le Grand Theatre de Shanghai (batiment blanc à gauche)

La place du Peuple (au centre) et le Grand Theatre de Shanghai (batiment blanc à gauche)

En pleine phase de décélération pendant ce temps, l’ombre au sol (d’un diamètre de 252kms) fusera à 3000 km/h vers la côte puis vers l’Ile de Ishinomura-Kinkajou (à 60kms d’Iwo Jima), où certains amateurs coriaces pourront bénéficier des 6minutes et 40 secondes de totalité, 50mn après Shanghaï.

A deux heures de train express, il est également possible de se rendre à Hangzhou, lieu plus charmant que les Shanghaiens affectionnent. Cela permet d’augmenter la durée du phénomène de 25 s.

Lire le compte rendu de l'Eclipse sur Pudong (Shanghaï)

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 2 Janvier 2009

Si l’accès à l’harmonie des œuvres lyriques et musicales est facile pour l’amateur résidant en région parisienne, il n’en va pas de même pour l’astronomie, la pollution lumineuse faisant radicalement barrage.

Il est vrai que la Lune et les planètes font exception.
Leur forte luminosité s’en accommode très bien et de plus, la pollution atmosphérique d’une grande ville comme Paris réduit les écarts de températures entre jour et nuit, ce qui a pour effet de réduire la turbulence atmosphérique.

Il suffit donc de s’équiper d’une bonne lunette astronomique (1) avec un rapport F/D supérieur à 8 et un diamètre minimum de 80mm (2)  pour profiter des objets les plus brillants de notre système solaire avec les plus forts grossissements (3) même en pleine ville.

(1) nettement préférable au télescope de par l‘absence d‘obturation centrale.
(2) bien garder à l’esprit que l’achromatisme de la lunette est de bonne qualité quand F/D > D en cm
(3) jusqu’à 1.5*D


Egalement, un télescope type Maksutov est idéalement dédié à l'observation planétaire car conçu avec des rapports F/D > 12 pour un prix comparable à une lunette de même diamètre.

En revanche pour les objets du ciel profond (amas, nébuleuses, galaxies, comètes), s’éloigner de la capitale s’avère nécessaire et le choix d’un autre type d’instrument également.
Les caractéristiques de la lunette astronomique conseillée ci avant pour l’observation planétaire n’offrent pas la meilleure luminosité possible pour les objets faiblement lumineux car un rapport F/D inférieur à 6.5 est indispensable (4).

(4) Pour atteindre le grossissement minimum G=D/6 le plus lumineux d’un instrument, il faut pouvoir avoir G=F/f = D/6 soit F/D = f /6 où f est la focale de l’oculaire et 6 l‘ouverture de la pupille de l‘œil en mm.
Comme les oculaires du marché ont des focales d’au plus 40 mm, le rapport F/D doit être inférieur à 6.5.

Le diamètre doit être le plus grand possible dans la limite de la transportabilité en voiture.
Alors si tout comme moi l’on attache d’abord de l’importance au plaisir de chercher par soi même les objets en étudiant précisément le ciel, et que l’on préfère la contemplation directe à la recherche de performances en astrophotographie, le télescope Dobson démontable est l’outil idéal avec un rapport surface / prix imbattable (5).

(5) 1,3 euro/cm2 pour un dobson de grand diamètre contre 2,5 euros /cm2 pour un télescope Newton standard et 5 euros /cm2 pour une lunette ou un télescope Maksutov.

Je me suis équipé d’un Dobson de diamètre 305mm et de focale 1524mm (D=F/5).
Il n’y a donc pas de monture équatoriale à régler, pas de système de pointage automatique, pas de motorisation : tout est manuel.
Seul un viseur laser point rouge d’intensité variable est fourni pour aider au pointage.

L’unique inconvénient est la nécessité de vérifier la collimation (alignement des miroirs primaire et secondaire) avant chaque utilisation.

                                                                        Dobson pointant vers Vénus

Mais si l’on se limite aux objets diffus du ciel noir, seul le plus faible grossissement est utile (50 X avec un 305mm) et par conséquent la qualité d’image ne nécessite pas un réglage de haute précision.

Reste à déterminer le lieu d’observation.
Les cartes de pollutions lumineuses montrent que le Perche est une des régions les plus proches de Paris avec d’excellentes conditions de vues.

Pollution lumineuse en région parisienne (bleu : ciel très bon, blanc/rose : ciel exécrable) et identification (en bas à gauche) d'une zone disposant d'un ciel de bonne qualité.

Pollution lumineuse en région parisienne (bleu : ciel très bon, blanc/rose : ciel exécrable) et identification (en bas à gauche) d'une zone disposant d'un ciel de bonne qualité.

En route donc pour l’Orne, direction Longny-au-Perche. Après 150 km et 1h45mm de route depuis Paris, une petite route de forêt aboutit au Lieu dit « Le vieux village » près de La Lande-sur-Eure.

L’horizon est dégagé dans toutes les directions et il aisé d‘installer le matériel à proximité de cet axe peu fréquenté (environ 5 véhicules/heure).

Localisation du site d'observation près de La Lande sur Eure

Localisation du site d'observation près de La Lande sur Eure

Samedi 27 décembre à 16H00 TU (17H00) le soleil se couche, Vénus resplendit dans une atmosphère sèche et froide (-2°C), puis la nuit noire tombe vers 18H00 TU (19H00) (6).

(6) si l'on définit la nuit noire comme la période où le soleil est à plus de 16° en dessous de l'horizon et que l'on évalue sa durée selon les saisons, cela donne :
Le 20 décembre : début 1h50mm après le coucher du soleil pour une durée de 12h20
Le 20 mars et 20 septembre : début 1h40 après le coucher du soleil pour une durée de 8h40
Le 20 juin : début 3h00 après le coucher du soleil pour une durée de 2h00


La voie lactée est bien visible, les Pléiades flashent, et au foyer du télescope l‘ensemble est comme une parure brillante et glacée dont l‘intensité n’est pas restituable en photographie.
C’est l’occasion de tester d’autres objets aisément reconnaissables à l‘œil nu comme la galaxie d’Andromède M31 ou l’amas ouvert NGC 7686.

Il n’est pas possible d’aller plus loin car j’ai sous estimé l’équipement nécessaire pour résister au froid notamment au niveau des pieds, mais la mission qui consistait à repérer un site facile d’accès pour les amateurs d’astronomie de la région parisienne est remplie.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 1 Janvier 2009

2009 est désignée Année Mondiale de l’Astronomie par les Nations Unies, 400 ans après les premières observations du ciel par l’Italien Galilée avec des lunettes rudimentaires.
Les manifestations des astronomes amateurs vont être nombreuses à cette occasion mais il est intéressant de revenir sur l’un des symboles de l’année 1609.

Lorsque les découvertes de Galileo Galilei, dit Galilée, paraissent en 1610 dans Sidereus nuncius « Le Messager Céleste», et sont complétées quelques mois après par d’autres observations, les hypothèses de Copernic sur l’Héliocentrisme sont renforcées (l‘apparence des phases de Vénus fournissent une preuve indiscutable).

Cependant, le premier savant moderne va se retrouver dans l’impossibilité de publier les résultats de ses recherches suite aux persécutions de l’Église Catholique et de sa Sainte Inquisition.
Sa condamnation en 1633 l’oblige à abjurer.

C’est donc aux Pays-Bas, Terre Protestante, que les travaux seront publiés et exploités.

Si la religion avait été la même sur tout le continent, les travaux auraient été totalement interrompus comme le rappelle l‘historien Tzvetan Todorov dans son dernier essai « La peur des barbares ».

La force de l’Europe, malgré ses antagonismes, réside donc dans sa pluralité garante d’une certaine liberté de pensée.

D’ailleurs, la première lunette construite par Galilée en 1609 fût une copie de celle proposée par un marchand hollandais d’origine allemande, Hans Lippershey.

1609 est ainsi bien un emblème des bénéfices de la pluralité et de l’ouverture aux influences extérieures.

Il est également fascinant de relever à quel point l’astronomie et la musique sont liées.

Dans « La République » , Platon, convaincu de la concordance entre l’âme humaine et l’âme de l’univers, affirme « Il semble, répondis-je, que comme les yeux ont été formés pour l'astronomie, les oreilles l'ont été pour le mouvement harmonique, et que ces sciences sont sœurs, comme l'affirment les Pythagoriciens, et comme nous, Glaucon, nous l'admettons, n'est-ce pas ? ».

 

Et plus étrangement, Vincenzo Galilei, publia à Florence en 1581 « Dialogo della musica antica e della moderne ».
Il y attaque notamment les théories sur la tonalité élaborées par son maître Gioseffo Zarlino.
Il fût membre de la « Camerata Florentina », groupe d’étude qui sera à l’origine de la création de l‘Opéra Italien.

Ses études sur l’harmonie de la musique révisent les théories musicales connues depuis l’antiquité (relations entre la tension d’une corde et ses fréquences de vibrations), et seront suivies d’expérimentations en 1588 auxquelles aurait pu assister son fils Galilée âgé de 22 ans.

Formé aux mathématiques, le futur savant aura donc hérité de son père musicien le goût pour la confrontation des théories à la réalité, esprit qui sera décisif quand à partir de 45 ans il tournera sa première longue vue vers le ciel.

Très curieusement, les théories musicales de Vincenzo et les théories astronomiques de Galileo vont se construire par rapport à celles d’un Philosophe grec, Aristote, mais de manière très différentes.

Ce sont les affirmations d’Aristote sur le chant comme principal vecteur d’imitation dans la Tragédie (La Poétique : « J'entends par "langage rendu agréable" celui qui réunit le rythme, l'harmonie et le chant »« En cinquième lieu vient la mélopée, partie la plus importante au point de vue du plaisir à produire ») qui orientèrent les musiciens de la Camerata Florentina vers la conception d’un art chanté.

En revanche, Galilée détruisit les théories d’Aristote sur les révolutions célestes (De Caelo et Mundo) qui impliquaient que tous les objets célestes gravitaient autour de la Terre, le centre du Monde.

L’Astronomie moderne et l’Opéra Italien se sont donc bien développés au même moment par une reprise des théories de l’Antiquité grecque notamment par la famille Galilei.

Une véritable démonstration de ce qu’est l’ouverture d’esprit : une remise en question des croyances à la lumière des preuves.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 24 Août 2008

Le 29 mars 2006, l’éclipse de soleil qui surplombait la Libye s’était achevée sur la pointe nord de la Mongolie au moment du coucher des deux astres.

Et bien un peu à la manière d’un passage de relais, la Mongolie est devenu la nouvelle destination pour observer l’éclipse de soleil du 01 août 2008.

L’éclipse n’est bien sûr qu’un prétexte, une motivation supplémentaire pour se rendre dans une région peu connue et compléter notre mémoire d'une nouvelle vision humaine.

Photomontage de l'éclipse de soleil du 01 août 2008. 10 minutes séparent chaque phase du chapelet. La protubérance en bas à droite est visible partiellement faute d'une photo du 3ième contact.

Photomontage de l'éclipse de soleil du 01 août 2008. 10 minutes séparent chaque phase du chapelet. La protubérance en bas à droite est visible partiellement faute d'une photo du 3ième contact.

La première vision a de quoi surprendre car une fois passé le spectacle des tristes blocs soviétiques que les nouvelles constructions de verre viennent petit à petit remplacer, une évidence s’impose : la population d’Ulan Bator est maintenant embarquée dans le flot de la société de consommation, le concert de klaxons ne s’arrête jamais, et même les enseignes françaises se distinguent parmi les affiches invitant à la célébration de Ghengis Khan, un guerrier ! Mais peut être ce culte traduit-il surtout l’attente d’une direction ?

Vient alors la seconde vision depuis un avion de ligne intérieure, celle des steppes vertes où s’éparpillent les yourtes, puis les dunes de sables avant d’atterrir à Khovd point d’entrée vers les steppes montagneuses de l’Altaï Mongol.

Camp de yourtes au bord du Lac Noir (Khar Nuur), site de l'éclipse.

Camp de yourtes au bord du Lac Noir (Khar Nuur), site de l'éclipse.

En remontant vers la province de Bayan-Olgiy, à l’extrême nord ouest, c’est vers un tout autre peuple que nous nous dirigeons.

Car pas moins de 100.000 Kazakhs à la culture nomade et de religion musulmane vivent ici.

Les visages des jeunes n’expriment que curiosité et sympathie, les enfants conduisent crânement leurs chevaux dés l’âge de 5 ans et tout respire le naturel, sans artifice.

Coucher de soleil sur les sommets de Chine, paysage que l'ombre de la Lune parcourera le lendemain.

Coucher de soleil sur les sommets de Chine, paysage que l'ombre de la Lune parcourera le lendemain.

Arrivés sur le camp de yourtes de Khar Nuur (le Lac Noir) à 100kms sud-ouest d’Olgiy, nous dénichons au coucher du soleil un site d’observation de l’éclipse depuis un petit col situé à 2600m.

L’horizon est dégagé sur 40 Kms à l’ouest vers les montagnes chinoises.

Lors de ce moment magnifique, deux très jeunes cavaliers s’approchent, s’arrêtent pour nous observer en silence, puis reprennent indifféremment leur balade.

Jeunes cavaliers participant à une course de chevaux.

Jeunes cavaliers participant à une course de chevaux.

Le lendemain c’est jour de fête. Aux courses de chevaux succèdent les compétitions de tir à l’arc, pas sûr que l’éclipse ne suscite plus d’intérêt chez la population.

En fin de journée, le soleil surplombe l’horizon à une trentaine de degrés dégagé de toute nébulosité.

Le grand spectacle commence par la perte des premiers degrés de température, la variation de luminosité qui accroît étrangement les contrastes puis l’arrivée dramatique de l’ombre de la lune.

Le diamant. ISO 100, Focale 432mm, vitesse 1/500s, ouverture 5.6 (Panasonic Lumix DMC-FZ8)

Le diamant. ISO 100, Focale 432mm, vitesse 1/500s, ouverture 5.6 (Panasonic Lumix DMC-FZ8)

Couronne solaire. ISO 100, Focale 432mm, vitesse 1/20s, ouverture 3.3 (Panasonic Lumix DMC-FZ8)

Couronne solaire. ISO 100, Focale 432mm, vitesse 1/20s, ouverture 3.3 (Panasonic Lumix DMC-FZ8)

Au nord ouest, les sommets de plus de 3500m disparaissent, les nuages blancs s'assombrissent, le diamant scintille et l’élégante couronne solaire accompagnée de Mercure et Vénus surgit dans un ciel anthracite tandis que l’horizon s’illumine de couleurs dans toutes les directions.

De 28°C il ne reste plus que 20°C et même 17°C après la phase de totalité avant que la température ne commence à remonter une demie heure plus tard pour se stabiliser à 23°C et retomber avec le coucher du soleil.

Paysage et totalité. ISO 100, Focale 36mm, vitesse 1/6s, ouverture 3.2 (Panasonic Lumix DMC-FZ8).  Mercure surplombe la couronne solaire. La forme elliptique de l'ombre à l'horizon est nettement visible, le soleil n'étant qu'à une hauteur de 25°.

Paysage et totalité. ISO 100, Focale 36mm, vitesse 1/6s, ouverture 3.2 (Panasonic Lumix DMC-FZ8). Mercure surplombe la couronne solaire. La forme elliptique de l'ombre à l'horizon est nettement visible, le soleil n'étant qu'à une hauteur de 25°.

Afin de profiter de ces 2 minutes et des poussières, le temps dédié aux photographies est volontairement réduit. Ce moment a nécessité une préparation rigoureuse de la mise au point, une estimation précise des temps de poses et des ouvertures nécessaires pour ne pas avoir à réfléchir dans le feu de l’action.

Indubitablement, une éclipse au dessus d’un paysage grandiose quand le soleil et l’horizon sont dans le même champ de vision (25° ce soir là) est d’une force impressive supérieure à des conditions où le phénomène se produit vers midi, proche du zénith.

Spectaculaire coucher de soleil sur le lac Hoton.

Spectaculaire coucher de soleil sur le lac Hoton.

Le plaisir de cet instant est accru par le fait que les statistiques météorologiques pour le lieu ont été contredites (55% de chance d’avoir un ciel couvert) et maintenant la suite du voyage va nous amener encore plus loin dans cette zone extrême de la Mongolie en longeant la frontière chinoise le long du lac Hoton jusqu’au glacier Potanin d’abord en Oaz (4x4 russes) puis à pied accompagnés de chevaux et chameaux.

 Souslik  et Gerboise mongole.

Souslik et Gerboise mongole.

Les sousliks (écureuils terrestres) et gerboises mongoles avertissent leurs compagnons sur notre passage, les oiseaux migrateurs viennent parfois noircir le ciel du soir sur nos têtes, la nécessaire adaptation à cette nature sauvage s’opère.

Bien sûr il va falloir batailler avec les moustiques mais ce petit inconvénient s’oublie face à l’émotion d’un bain au milieu du lac Hoton (au moins 17°C malgré les 2000m d’altitude) où dans les ruisseaux vivifiants.

Edelweiss et Gentianes, flore de Mongolie adaptée à des altitudes de plus de 3000m.

Edelweiss et Gentianes, flore de Mongolie adaptée à des altitudes de plus de 3000m.

Les Edelweiss abondent, la végétation s’enrichit à 3000m et jusqu'à l’arrivée au pied de cette extraordinaire langue glacière qui dévale au milieu des sommets de plus de 4000m.

Le glacier Potanin

Le glacier Potanin

En grimpant sur le flanc sud d’une falaise nous découvrons l’étendue de l’Altaï russe jusqu’au Belukha (4506m), heureusement sans personne pour nous demander notre visa.

Il nous faudra ensuite 3 jours pour quitter cette région qui peut connaître les conditions les plus difficiles pour retrouver Khovd puis rejoindre Ulan Bator.

Le massif du Beluka vu depuis la frontière russe

Le massif du Beluka vu depuis la frontière russe

L’inconfort des pistes mongoles (ce qui n’est pas une surprise dans les endroits peu peuplés) suggère que la Mongolie est un pays qui se découvre à cheval.

Peu de chance qu’une éclipse soit la motivation principale pour revenir car la prochaine à s’y produire surviendra en août 2063 après deux éclipses annulaires en 2041 et 2057.

Trajectoires des éclipses totales (bleu) et annulaires (rouge) sur la Mongolie au XXI ième siècle

Trajectoires des éclipses totales (bleu) et annulaires (rouge) sur la Mongolie au XXI ième siècle

Quant à la réplique de cette éclipse, il suffira de se rendre dans le nord de l’Espagne le 12 août 2026 pour l’observer en soirée.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse

Publié le 22 Août 2008

L’Astronomie au Chili (Novembre 2007)

Pays très peu documenté et pourtant le plus proche de la culture européenne de toute l’Amérique latine, le Chili mérite de retrouver le rayonnement que l’épisode Pinochet lui a fait perdre.

Le film de Carmen Castillo « Rue Santa Fe » n’occulte aucune zone d’ombre de cette période mais en s’achevant sur une espérance nouvelle il donne à ce pays fabuleux une ouverture pour révolutionner la discrétion de sa mentalité.

Pourquoi les conditions d’observation au Chili sont-elles uniques ?

C’est donc l’occasion de s’y rendre pour révéler une de ses facettes peu connue; terre d’accueil des astronomes du monde entier, le Chili dispose de conditions exceptionnelles pour l’observation du ciel toutes réunies dans la partie nord du pays.

Jugez plutôt :

1. très faible couverture nuageuse (95% de nuits dégagées). Le désert d’Atacama est le plus aride au monde et certaines régions n’ont jamais connu la pluie.

2. réduction de l’épaisseur atmosphérique (25% à 2500m d’altitude et près de 50% à 5000m) ce qui permet de réduire le taux d’humidité, l’eau étant un filtre pour le rayonnement infrarouge et visible.

3. faible turbulence atmosphérique grâce à la proximité de la mer. L’océan joue un rôle de régulateur thermique ce qui limite fortement la force du vent. Sans cela, tout aussi performant que soit un instrument, son pouvoir de résolution serait limité par les mouvements de l’air.

4. faible pollution lumineuse bien que les lumières de La Serena commencent à se voir depuis l’observatoire de La Silla.

Quelles questions les Astronomes cherchent-ils à éluder ?

 

Il n’est évidemment pas possible en un seul article de rendre compte de tous les aspects d’un voyage au Chili qui a duré trois semaines et où les volets humains, botaniques, géologiques et animaliers y ont eu une place très importante.

Le point de vue proposé est de montrer certains des instruments rencontrés qui permettent aux astronomes de chercher les réponses à des questions qui dépassent notre imagination :

1. Comment les planètes se sont-elles formées ?

2. Comment la vie s’est-elle développée sur Terre et est-elle répandue dans tout l’Univers ?

3. Comment les Galaxies se sont-elles formées ?

4. Que sont la matière et l’énergie sombres ?

Grand et Petit Nuages de Magellan (tels que visibles à l'oeil nu)

 

Direction donc pour la région d’Antofagasta où deux 4x4 attendent les amis du Club Eclipse prêts pour rejoindre deux instruments professionnels : le Very Large Telescope européen et le Radiotélescope ALMA en cours de construction.

L’Astronomie au Chili (Novembre 2007)

Le VLT (Very Large Telescope)

Depuis le plateau face au VLT (2635m) à 110kms au sud d’Antofagasta, la nuit à la belle étoile est douce (plus de 10°C) et dans ce désert sec aucune bestiole ne vient ramper jusqu’à votre sac de couchage. Ce serait donc l’endroit idéal pour s’endormir si dame Pleine Lune n’avait pas choisi ce moment pour rayonner feux à puissance maximale.

 Lumières de la pleine Lune sur le Paranal

Lumières de la pleine Lune sur le Paranal

Arrivés le lendemain  au sommet du Paranal, nous allons avoir deux jours pour découvrir ce complexe astronomique et profiter de ce qui est la véritable perle d’un observatoire : le restaurant… des grillades sont même proposées sur une terrasse en plein soleil !

L’ESO (European Organisation for Astronomical Research in the Southern Hemisphere) a été créée en 1962 et dispose d’une contribution annuelle de 120 millions d’euros tout en employant 570 personnes dans ses trois sites chiliens.

UT1 (Soleil), UT2 (Lune), UT3 (Croix du Sud) et UT4 (Vénus), les 4 miroirs géants du VLT.

UT1 (Soleil), UT2 (Lune), UT3 (Croix du Sud) et UT4 (Vénus), les 4 miroirs géants du VLT.

Et c’est le 1er avril 1999, que le premier des 4 télescopes du VLT entre en service.

Chacune des coupoles abrite un miroir de 8m20 de diamètre permettant d’obtenir des images d’objets célestes de magnitude 30.

Le spectacle de ces gigantesques plateformes qui s’ouvrent le soir dans les lueurs du crépuscule est d’autant plus saisissant que tout se passe dans un silence absolu sans le moindre grincement mécanique.

Optique adaptative : la structure fabriquée par Nexter    Basculement du miroir de UT2

Optique adaptative : la structure fabriquée par Nexter Basculement du miroir de UT2

Ce joyau technologique est d’ailleurs équipé d’un système d’Optique Adaptative qui permet de corriger les turbulences atmosphériques.

En effet chaque miroir repose sur une structure de vérins fabriquée par Giat Industries

(devenu Nexter en 2007 et constructeur notamment du char Leclerc et du véhicule d’infanterie VBCI) de façon à pouvoir modifier sa forme et générer ainsi des images d’une qualité de détails inatteignable même par le télescope spatial Hubble.

Pour aider à la mesure de la turbulence, un laser est installé dans une des coupoles afin de créer une étoile artificielle dans l’atmosphère (à 90kms d’altitude). L’écart entre l’étoile observée et sa position théorique permet de calculer les compensations optiques nécessaires.

Utilisation d'un Laser par UT4 pour créer une étoile artificielle.

Utilisation d'un Laser par UT4 pour créer une étoile artificielle.

Mais ce n’est pas tout : 4 petites coupoles de 1.8m de diamètres coulissent sur des rails à quelques dizaines de mètres des grands miroirs.

Elles constituent en fait comme un second œil. En visant le même objet, un grand miroir et un miroir auxiliaire peuvent être associés en fusionnant leurs signaux. Ainsi la lumière d’un bord étoile (de nature ondulatoire bien entendu) ne va pas arriver avec le même temps de trajet sur chaque miroir.

En variant la position du télescope auxiliaire il est possible d’obtenir des ondes en phases ou déphasées.


Ce principe d’interférométrie rend ainsi possible la mesure du diamètre des étoiles

Au coucher du soleil, un des télescopes auxiliaires dirige son miroir vers l'est.

Au coucher du soleil, un des télescopes auxiliaires dirige son miroir vers l'est.

Observant principalement dans l’infrarouge et le visible, c’est avec le VLT que des astronomes ont pu obtenir également la première image d’un faible point représentant une exo planète c'est-à-dire une planète située hors de notre système solaire.

ALMA (Atacama Large Millimiter Array)

Même si les 4 grands télescopes du VLT peuvent fonctionner ensembles quelques nuits par an (par combinaison de 2 ou 3), ils ne suffisent pas pour traquer les signaux émis à la création de l’Univers.

C’est pourquoi l’ESO construit à présent un réseau de radiotélescopes sur les hauteurs du plateau de Chajnantor.

Nous revenons donc à Antofagasta pour prendre la piste vers San Pedro à quelques 300kms à l’Est.

Le Salar d'Atacama

Le Salar d'Atacama

Traversée du Tropique du Capricorne, de la Pampa désertique, du Salar d’Atacama d’où 1/3 du Lithium mondial est extrait, escapade vers la Laguna Leija (4300m) pour s’acclimater à l’altitude et finalement direction le poste de garde de l’ALMA pour réaliser la plus haute expédition en 4x4 que chacun n’ait fait jusqu’à présent.

Laguna Leija (4300m). En second plan, Aguacalientes (5890m) et Acamarachi (6050m)

Laguna Leija (4300m). En second plan, Aguacalientes (5890m) et Acamarachi (6050m)

Car pour étudier les objets les plus froids de l’Univers (-263°C), les astronomes n’ont pas d’autre choix que de trouver un site où la vapeur d’eau ne pourra qu’absorber faiblement ces signaux.

A 5100m d’altitude, l’air est deux fois plus rare qu’en plaine ce qui n’est pas sans risque et il est recommander de monter à ce niveau avec des bouteilles d’oxygène de secours.

Arrivée sur le plateau de Chajnantor (5100m), site du futur Atacama Large Millimiter Array

Arrivée sur le plateau de Chajnantor (5100m), site du futur Atacama Large Millimiter Array

Le projet ALMA est un partenariat international entre Européen, Nord Américains, Japonais en coopération avec la République du Chili.

Chaque partenaire construit des antennes radio télescopiques qui commenceront à être installées sur le plateau dès 2008 pour une mise en service en 2012.

 Antennes japonaises                                       Antenne américaine

Antennes japonaises Antenne américaine

Le réseau de 54 antennes (12m de diamètre chacune), auquel s’ajouteront 12 antennes japonaises de 8m, formera un seul instrument travaillant dans les longueurs d’ondes de 0.3 à 10 millimètres.

Les antennes pourront ainsi se déplacer sur une distance de 15kms pour effectuer des opérations de zoom radio et offrir une fenêtre sur les origines célestes, la naissance d’étoiles dans les premiers nuages de gaz et enfin la formation des toutes premières galaxies.

En attendant, un prototype d’antenne est déjà en service.

APEX (Atacama Pathfinder EXperiment) est déjà utilisé par les scientifiques pour étudier la composition de certaines nébuleuses dans des longueurs d’ondes variant de 0.2 à 1.5mm.

Récemment de la Fluorine a été découverte dans Orion ce qui n’avait jamais été perçu avant.

Le radiotélescope APEX

Le radiotélescope APEX

La montée sur ce site reste un moment fascinant, le rythme respiratoire y est bien entendu accru, les contrastes de luminosité s’accentuent, et seul un journaliste du quotidien belge Le Soir en sera quitte pour une redescente express.

Nous retrouvons des ingénieurs japonais à la base d’assemblage qui vont nous détailler les caractéristiques des antennes radio avant de quitter ce lieu hors du commun.

Lever de soleil sur le Chascon (5548m) vu depuis San Pedro

Lever de soleil sur le Chascon (5548m) vu depuis San Pedro

S’en suit une escapade de 4 jours sur l’Altiplano Bolivien où nous sommes saturés de couleurs incroyables, de montagnes entrelacées de strates en dégradés de couleurs rouge, ocre et terre de Sienne, des lagunes d’un vert de magnésium fascinant ou submergés de micro-organismes pourpres.

La Lune et Vénus (à droite) visibles à midi à l'oeil nu (frontière Bolivie-Chili)

La Lune et Vénus (à droite) visibles à midi à l'oeil nu (frontière Bolivie-Chili)

Puis nous rejoignons le Chili et l’aéroport de Calama pour revenir à Santiago.

LA SILLA

Depuis Santiago, l’autoroute mène rapidement à La Serena (400kms au nord de la capitale) puis une piste se dégage vers le Nord-Est pour grimper à l’observatoire de La Silla.

Alors que le VLT du Paranal est le grand vaisseau moderne de l’ESO, le site d’observation original de l’organisation européenne se trouve sur les montagnes de La Silla (2400m).

 

En 1977 un télescope de 3.6m entre en opération, œuvre d’un gigantisme mécanique ahurissant lorsque l’on se retrouve au pied de sa monture en fer à cheval.

A cette époque, les montures des télescopes sont équatoriales, c'est-à-dire agencées autour d’un axe construit parallèlement à l’axe Nord-Sud de la Terre.

Ceci facilite le suivi d’objets célestes par compensation de la rotation du globe, mais au prix d’une architecture extraordinairement massive et précise.

Monture "Fer à Cheval" du 3.6m de La Silla

Monture "Fer à Cheval" du 3.6m de La Silla

Le Fer à cheval permet de répartir le poids du télescope à la fois sur son axe principal et sur le point de contact entre le fer et le sol, point nécessairement huilé pour limiter les frottements.

Suivant différentes améliorations, cet instrument est toujours en service et est équipé de matériels de mesures pour chasser les planètes extrasolaires.

C’est alors qu’en 1989, un télescope d’un genre nouveau entre en service.

Le NTT (New Technology Telescope) est monté sur une monture Altazimutale (rotation horizontale et verticale pour trouver un objet) plus simple car maintenant tous ses mouvements sont contrôlés par ordinateur.

Les coupoles de La Silla vues depuis le 3.6m : à droite au premier plan le NTT

Les coupoles de La Silla vues depuis le 3.6m : à droite au premier plan le NTT

Mais surtout, il est le pionnier d’une nouvelle technologie : l’optique active.

Il est le prototype des télescopes du VLT. Son optique est active car elle permet de corriger les défauts du mince miroir. Elle ne permet cependant pas de corriger la turbulence atmosphérique (optique adaptative), ce qui sera mis au point avec son successeur du Paranal.

Avec son diamètre de 3.58m et des images 3 fois plus piquées que le plus ancien 3.6m, le NTT reste un acteur majeur dans l’observation des galaxies lointaines.

L’Astronomie au Chili (Novembre 2007)

La majorité des 19 coupoles de La Silla n'est plus en service.

Se distingue alors le petit télescope genevois Euler.

Rouge et de 1.2m de diamètre, il est devenu un des grands outils dans la recherche d’exo planètes.

Le 1er mai 2007 c’est lui qui observa le transit complet d’une planète de la taille de Neptune, GJ436b, découverte quelques jours avant dans les Alpes valaisannes à l’observatoire suisse François-Xavier Bagnoud (OFXB) mais dans des conditions météorologiques difficiles.

Et c'est avec surprise que la constitution de cette planète s'est révélée être de la glace d'eau chaude !?

Le télescope suisse Euler

Le télescope suisse Euler

Il ne reste plus qu’à observer le ciel austral à la nuit tombée avec nos instruments bien modestes, nulle part ailleurs la Voie Lactée ne nous a paru plus brillante que lors des nuits chiliennes.

La voie Lactée vers le Sagittaire, la Lune se couchant suivie par Jupiter.             En bas à gauche, les lumières de la Serena sont perceptibles.

La voie Lactée vers le Sagittaire, la Lune se couchant suivie par Jupiter. En bas à gauche, les lumières de la Serena sont perceptibles.

Mais après avoir fait le tour des installations européennes, il est temps de s’intéresser à la concurrence américaine.

Rien de plus simple, car à 30kms au nord, l’observatoire de Las Campanas nous attend avec l’accueil le plus informel que nous ayons rencontré.

LAS CAMPANAS

C’est en 1902 que l’industriel Andrew Carnegie fonde le Carnegie Institution of Washington.

Son ambition est que cette organisation de recherche scientifique regroupe des hommes et des femmes exceptionnels et capables de travailler à la pointe de leur domaine.

 Les deux coupoles Magellan, Baade et Clay

Les deux coupoles Magellan, Baade et Clay

Plus tard, cette institution créé un consortium avec les Universités d’Harvard, du Michigan et d’Arizona pour construire l’outil astronomique le plus performant au monde.

Ainsi, c’est en septembre 2002 que les deux télescopes Magellan sont entièrement exploités par les astronomes depuis les hauts de Las Campanas.

Miroir d'un des télescopes Magellan

Miroir d'un des télescopes Magellan

Avec leurs diamètres de 6.5m et une technologie miroir innovante (l’épaisseur du film d’aluminium qui sert de réflecteur n’est que de 0.1 micron !), Baade et Clay atteignent des performances proches de celles du VLT pour des programmes de recherches similaires que ce soit l’étude de trous noirs de galaxies ou bien l’observation d’exo planètes.

Et de même qu’en 1977 La Silla inaugurait un 3.6m équatorial, Las Campanas mettait à disposition Irénée du Pont Télescope (hommage à l’homme d’affaire américain), d’un diamètre de 2.5m mais avec un champ de vision très large pour réaliser de l’astrophotographie directe.

Nous avions prévu initialement de finir notre voyage en passant par les observatoires américains de Cerro Tololo (avec un télescope de 4m) et Cerro Panchon (la construction du télescope de 8m s’achève en 2008) mais le manque de temps ne nous a pas laissé d’autre choix que de revenir à Santiago après un petit détour vers une ville pleine de chaleur d’âme : Valparaiso.

 Le télescope Irénée du Pont

Le télescope Irénée du Pont

Nul doute qu’un retour au Chili vers 2020 s’annonce encore plus spectaculaire car la course aux télescopes géants est tout juste lancée :

Las Campanas vient d’être choisi pour accueillir le futur télescope de diamètre équivalent 24m avec optique adaptative pour une mise en service vers 2016, alors que l’ESO désireuse de maintenir sa supériorité en astronomie sol vient de lancer l’étude préliminaire d’un télescope géant de 42m de diamètre (Le European Extremely Large Telescope E-ELT) pour une première utilisation en 2018!

Car malgré tout, 95% de notre univers est toujours inconnu et constitué de ces mystérieuses matière et énergie noires.

Valparaiso

Valparaiso

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Rédigé par David

Publié dans #Astres

Publié le 16 Juillet 2008

Eclipse de Soleil du 1er août 2008 en Mongolie

Deux régions très différentes à l’ouest de la Mongolie sont sur le point d’être prises d’assaut par des amateurs de nature et d’astronomie du monde entier.

La province du Bayan-Ölgiy à la frontière de la Russie, dont les glaciers dévalent depuis des sommets de plus de 4300m, et la région sud de Hovd située à quelques 500 km au sud et au climat beaucoup plus sec.

Eclipse de soleil du 1er août 2008 en Mongolie

Cette éclipse s’annonce bien plus spectaculaire que celle de mars 2006 en Libye.

Elle va en effet se produire en fin de journée vers 11H00 TU (13H00 heure à Paris) soit vers 19H00 ou 18H00 en heure locale (le décalage horaire n’étant pas très clair).

Le soleil ne sera donc plus qu’à 25° au dessus de l’horizon, et même 22° au sud de Hovd. Également, la largeur de la zone d’ombre sera de 256 Km (au lieu de 184 km en Libye), laissant prévoir une atmosphère très sombre.

En revanche, avec une durée d’à peine plus de 2 minutes, cela laissera peu de temps pour réaliser des photos de la couronne solaire et donc je ne saurais trop recommander de profiter d’abord de l’ambiance fantastique d’une nature réagissant à la baisse de température et de luminosité dans un cadre extrêmement sauvage.

La carte ci-dessus rappelle quelques éléments de cette éclipse (ligne de centralité en rouge et limites de l’ombre en vert) :

A Bayan-Ölgiy, l’éclipse débutera à 9H 56mn 45s TU et atteindra le point maximal de la phase de totalité à 10H58 TU. Le soleil sera noir pendant 2 minutes et 12 secondes.

La vitesse de l’ombre de la Lune au sol sera de 65km/mn (près de 4000 km/h c'est à dire Paris-Orléans en deux minutes).

Dans la zone sud de l'Altaï Mongol, le phénomène se produira 7 minutes plus tard mais déjà l'ombre de la Lune aura atteint une vitesse de 75 km/mn pour 2mn 05s de totalité.

 

Durée de l'éclipse selon la localisation de l'observateur sur la zone d'ombre

Se pose souvent aux observateurs la question de la durée de l'éclipse s'ils ne se situent pas exactement sur la zone de centralité.
Une seule formule est à connaître :
d= D/2*√(1-(T1/T) ²)
avec D diamètre de l'ombre au sol (256 km dans ce cas)
        T durée de l'éclipse sur la ligne de centralité (2mn 12s dans la région d'Olgiy)
        d   distance du lieu d'observation à la ligne de centralité
        T1 durée de l'éclipse à la distance d de la ligne de centralité

Si t est la perte de durée de l'éclipse (c'est à dire T0-T1), cette formule peut s'approximer pour devenir
                                
                                           d=D
√(t/2T)  pour des valeurs de t < T/5


Ainsi pour
t= 1s        d= 15km
t= 5s        d= 35km
t= 10s      d= 50km
t= 25s      d= 80km

Autrement dit, à 15 km de la ligne de centralité, la durée de l'éclipse n'est réduite que de 1s!
Inutile de dire qu'envisager de se décaler de quelques kilomètres vers l'ouest de la ligne centrale pour compenser l'erreur due à l'altitude et à la forte l'inclinaison de l'ombre de la Lune par rapport à la verticale (le phénomène a lieu en soirée) est d'un raffinement négligeable.

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Rédigé par David

Publié dans #Astres, #Eclipse