Publié le 13 Février 2010

Simon Keenlyside
Récital du 12 février 2010 au Palais Garnier
Piano Malcolm Martineau

Faure
Mandoline op 58/1 (Verlaine) En sourdine op 58/2 (Verlaine) Green op 58/3 (Verlaine) Notre amour op 23/2 (Silvestre) Fleur jetée op 39/2 (Silvestre) Spleen op 51/3 (Verlaine)
Madrigal de Shylock op 57/2 (Haraucourt) Aubade op 6/1 (Pomey) Le papillon et la fleur op1/1 (Hugo)

Ravel                                    Schumann
Histoires naturelles                          Dichterliebe

Bis : Schubert : der Einsame, die Sterne D.939, Nachtviolen, Wanderer an den  Mond, Brahms : Wir wandelten

Touchant, avec une unité d’âme qui nous ramène à notre propre intériorité, et une humilité qui balaye si facilement le souvenir des vaines vanités de la vie, Simon Keenlyside offre un chant aussi marqué de gravité, qu’il peut s’éclaircir pour susurrer le charme subtil de la nature.

Le visage s’exprime, et retrouver ainsi une si pure vérité renvoie à chacun, je le crois, l’idée que la sincérité est une affaire de courage.   

Voir les commentaires

Publié le 7 Février 2010

La Somnambule (Bellini)
Répétition générale du 03 février et représentation du 06 février 2010
Opéra Bastille

Amina Natalie Dessay
Teresa Cornelia Oncioiu
Il Conte Rodolfo Michele Pertusi
Lisa Marie-Adeline Henry
Elvino Javier Camarena

Direction musicale Evelino Pidò
Mise en scène Marco Arturo Marelli


                                     Cornelia Oncioiu (Teresa)

Fidèle à sa politique d’achat, Nicolas Joel continue à importer des productions européennes de répertoire, souvent sans réelle exigence de direction scénique apte à insuffler vie et crédibilité théâtrales.

Dans son spectacle conçu pour Vienne en 2001, Marco Arturo Marelli se contente de faire une mise en espace peu habitée, plantée au centre d’un hôtel qui pourrait évoquer, par sa situation élevée, La Montagne Magique de Thomas Mann. Cette association d’idée vient naturellement, mais reste gratuite.

Javier Camarena (Elvino) et Natalie Dessay (Amina) - répétition

Javier Camarena (Elvino) et Natalie Dessay (Amina) - répétition

Dans ces circonstances, l’intérêt se fixe sur Evelino Pidò. Car il nous est permis de voir un chef d’orchestre qui se comporte comme un grand architecte, maître d’une structure globale qui inclut les musiciens, les solistes et les chœurs.

Tout en assurant le maintien d’un son luisant, il contrôle précisément les jeux de contrastes entre les piani d’Elvino et les envolées d’Amina, se révèle très attentif à chaque choriste, afin d’obtenir des couleurs encore différentes, et manifeste bien évidemment la même attention à chaque instrumentiste.

Natalie Dessay (Amina) - répétition

Natalie Dessay (Amina) - répétition

On voit donc ici ce qu’est un chef, pas simplement directeur, mais également soutien de chaque artiste, surtout dans la difficulté. Et Natalie Dessay est la première à en bénéficier, car elle a besoin de puiser dans son moral et sa technique les moyens de surmonter le mal de gorge qui la limite depuis la fin des répétitions.

Ah, non credea mirarti s’avère ainsi plus émouvant que l’on ne pourrait s’y attendre, d’autant que les sonorités de la cantatrice restent très françaises, et elle trouve les ressources en une jolie palette de nuances, sans verser toutefois dans le pathétique.

Evelino Pidò

Evelino Pidò

Le duo Son geloso del zefiro errante se situe dans la même veine, bel alliage avec le  timbre doux et sensible de Javier Camarena, ténor pouvant être percutant, et d’une présence plus modeste.

Michele Pertusi a paru terne ce soir, mais touchant lorsqu’il résiste à la tentation, alors que Marie-Adeline Henry étale des moyens vaillants et assurés à la hauteur de son rôle de jalouse, mais qui perdent en force lorsque sa nature malheureuse s’exprime.

Enfin, pleine de vérité, et d’une grande tendresse, la petite Teresa de Cornelia Oncioiu brille d’authenticité.

Natalie Dessay (Amina)

Natalie Dessay (Amina)

L’idée de la cabalette finale chantée sous le rideau de l’Opéra Garnier, à rapprocher de l’aria aérien composé par Philippe Boesmans pour la Reine dans Yvonne princesse de Bourgogne, est un petit clin d’œil humoristique au désir de rêve que représentent les velours rouges de la grande scène lyrique parisienne, et qu’avait su si bien railler un certain Gerard Mortier

Voir les commentaires

Publié le 30 Janvier 2010

Lundi 01 février 2010 sur Arte à 22H30
Opéra baroque. Purcell: Didon et Enée.

Les Arts Florissants. William Christie, direction. Deborah Warner, mise en scène .
Malena Ernman, Christopher Maltman, Judith van Wanroij, Fiona Shaw.
Opéra Comique 2009.

Dimanche 07 février 2010 sur Arte à 22H30
Alison Balsom, trompette. Haydn, Bach, Debussy (Konzerthaus de Berlin, 2009)

Lundi 08 février 2010 sur Arte à 22H30
Portrait de Sylvie Guillem. "Sylvie Guillem sur le fil". F. Ha Van, 2008. Musica

Dimanche 14 février 2010 sur Arte à 19H00
Alison Balsom, trompette. Haydn, Bach, Debussy (Konzerthaus de Berlin, 2009)
Hommage à Yehudi Menuhin, violon.

Concertos de Bruch et Beethoven (1961 et 1962, Fricsay, Davis)

Lundi 15 février 2010 sur Arte à 22H30
Musique et cinéma.

Documentaire portrait du compositeur pour Hollywood et les films de Roman Polanski, Krzysztof Komeda. Film de Claudia Buthenhoff-Duffy, 2009
Jeudi 18 février 2010 sur TF1 à 03H30
Djamileh (Georges Bizet)

Enregistré
en 2005 au Théâtre Impérial de Compiègne. Mise en scène Philippe Jourdan, avec Marie Gautrot, Sébastien Guèze, Orchestre français Albéric Magnard, direction Miguel Ortega.
 
Dimanche 21 février 2010 sur Arte à 19H00
Le génie de Haydn vu par Andras Schiff, piano.

Inédit. Janos Darvas, 2009

Dimanche 28 février 2010 sur Arte à 19H00
Symphonie n°3 pour orgue de Camille Saint-Saëns

Extraits du concert enregistré à la cathédrale de Königsberg le 23 janvier 2010.

Voir les commentaires

Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique

Publié le 24 Janvier 2010

Werther (Massenet)
Représentation du  23 janvier 2010
Opéra Bastille

Werther Jonas Kaufmann
Albert Ludovic Tézier
Charlotte Sophie Koch
Sophie Anne-Catherine Gillet
Le Bailli Alain Vernhes
Schmidt Andreas Jäggi

Direction musicale Michel Plasson
Décors et lumières Charles Edwards
Mise en scène Benoît Jacquot

 

Sophie Koch (Charlotte) et Anne-Catherine Gillet (Sophie)

La saison précédente, la mise en scène de Jürgen Rose faisait de l’univers mental de Werther, obsessionnel et torturé, le centre de l’ouvrage. Le poète était présent en permanence.

Ne pouvant reprendre ce spectacle reparti pour Munich, Nicolas Joël a choisi de monter la production de Benoît Jacquot, créée à Londres en 2004.

Werther ne nous apparaît plus vu de l’intérieur, mais tel que le perçoit Charlotte, une incarnation du poète sensible et intériorisé.

Jonas Kaufmann (Werther)

Jonas Kaufmann (Werther)

Les émois de la jeune fille, dont la force croissante ne lui permet pas de les maîtriser dans le temps, sont subtilement exprimés par des regards détournés, des gestes de repli trahissant la sensibilité au contact physique, et Benoît Jacquot semble très attentif à l’imaginaire féminin.

Cela est d’autant plus facile que Jonas Kaufmann projette une vision parfaite du sombre amoureux, triste mais sans violence apparente. A chacun de considérer à quel point cette image reflète sa propre perception du personnage…

On peut trouver les deux premiers actes ennuyeux, il y a une convergence de retenue entre le style de la direction d’orchestre et le poids des convenances sociales qui se ressent sur le jeu d’acteurs, mais les deux suivants, par leur nature plus dramatique, rappellent l’atmosphère tchékhovienne d’Eugène Onéguine dans la mise en scène de Dmitri Tcherniakov.

Jonas Kaufmann (Werther)

Jonas Kaufmann (Werther)

Théâtralement, le geste reste convenu, les poses sont prises avec un calcul trop apparent, cependant la profondeur humaine que fait vivre la voix de Sophie Koch suffit à nous laisser impressionné.

Anne-Catherine Gillet assume simplement la naïveté de Sophie, et Ludovic Tézier est ici glacial.

Avec un goût pour l'illustration contemplative, les décors en perspective de Charles Edwards couvrent les saisons du printemps à l’hiver.

Jonas Kaufmann (Werther) et Sophie Koch (Charlotte)

Jonas Kaufmann (Werther) et Sophie Koch (Charlotte)

Lente, claire, ne laissant aucun détail s‘échapper trop loin de la masse homogène, la direction de Michel Plasson vire à une noirceur plaintive et discrète à la fois.

Voir les commentaires

Publié le 17 Janvier 2010

Rosmersholm / Une maison de poupée (Henrik Ibsen)
Représentations du 16 janvier 2010 au Théâtre National de la Colline

Rosmersholm                                             Une maison de poupée

Rosmer Claude Duparfait                          Nora Chloé Réjon
Rebekka West Maud Le Grevellec           Helmer Eric Caruso
Kroll Christophe Brault                             Madame Linde Bénédicte Cerutti
Madame Helseth Annie Mercier                  Krogstad Thierry Paret
Brendel Jean-Marie Winling                     Docteur Rank Philippe Girard
Mortensgard Marc Susini                          Anne-Marie Annie Mercier

Mises en scène Stéphane Braunschweig

Pour son arrivée à la direction du Théâtre de la Colline début janvier 2010, Stéphane Braunschweig met en scène deux pièces d’Henrik Ibsen, jouées dans la même journée.

Rosmersholm (1886) est une véritable réflexion sur l’impossibilité, pour l’individu, d'échapper au poids de son histoire familiale, et aux valeurs transmises.
Pourtant, la manière dont Rosmer et Rebekka tentent de vivre librement, après le décès de la femme de l’ancien pasteur, rappelle ce que fût la vie de Verdi et de la Strepponi devant affronter les ragots, accusations, médisances et leçons de morales de leur entourage à Busseto. Au point qu’ils durent déménager à quelques kilomètres du village.
La comparaison s’arrête là, car l’intrigue révèle que la défunte s’est suicidée en connaissance des sentiments amoureux de Rebekka pour son mari.

Un univers de culpabilité s’ouvre devant nous, puisque l’on prend conscience que chaque protagoniste s’est retrouvé à devoir concilier ses valeurs propres avec la réalité de ses émotions. La vie peut entraîner inconsciemment la perte de l’autre, lorsque l’esprit de ce dernier n’est pas suffisamment fort.
Et c’est ce qu’a fait Rebekka avec sa rivale.

On peut ainsi faire le rapprochement avec le très beau film de Michael Haneke, le Ruban blanc, où un pasteur protestant, croyant à la justesse de ses valeurs, et les reportant sur ses enfants, va faire d'eux des monstres, de la même manière que le poids de la tradition a une responsabilité dans la déshumanisation progressive de Rebekka et Rosmer.

Ainsi, la culpabilité persiste et se renforce même. Le mécanisme de construction mentale poursuit ses ravages, et l’on voit comment Rebekka se persuade que la manière avec laquelle elle s'est débarrassée de ses désirs est une victoire de son idéal d’amour.
Cette paix, c’est en fait la mort. Elle n’a réussi qu’à éteindre toute vie en elle.
Point d’amour ici, et chez Rosmer également, qui ne lui propose pas moins de mettre fin à ses jours, pour qu'elle prouve son amour…

Ce dernier acte, qui ne mérite qu’un climat d’attention totale, est assez étrangement traité par Stéphane Braunschweig. Le ton solennel, employé tout au long de la pièce, est encore plus appuyé, et les exclamations pressantes de Claude Parfait (Rosmer) tournent en ridicule ce passage qui finit sur le suicide du couple. Pourquoi ne pas avoir plutôt figuré les deux amants comme fous, ou hallucinés, et tourné les déclamations de Rosmer vers le public, sans urgence, ce qui aurait rendu un effet d’extinction vitale plus adéquat avec la situation?

Au lieu de cela, le dernier acte devient risible (à moins que cela ne soit l'intention), mais l’utilisation des tableaux de famille montre comment suggérer avec beaucoup de clarté la chape qui écrase le deux personnages.

Cette simplicité efficace du dispositif scénique se retrouve dans la seconde pièce, La Maison de poupée (1879).
Stéphane Braunschweig n’est pas du genre à encombrer inutilement le plateau, et il peut passer du banal quotidien aux atmosphères surréalistes, lorsque l’âme des personnages sort du confort de ses illusions.

Si le sujet de cette œuvre, étonnamment féministe pour son époque, n’a pas la même profondeur humaine que Rosmersholm, il touche un public plus large, car il met en scène un univers petit-bourgeois, attaché à ses valeurs de promotion et d’apparence sociales.

C’est la prise de conscience d’une femme, Nora, de sa propre superficialité, de l’incompréhension et de l’hypocrisie mutuelle au sein de son couple, qui finit par plaquer mari et enfants pour s’éduquer, et devenir une femme qui pourra s’engager plus tard en toute lucidité.

Très spontanée, Chloé Réjon est parfaite en femme-enfant, et il est difficile de dire si le stratagème qui a poussé Nora à falsifier une lettre au nom de son père était motivé par l’amour sincère pour son mari, ou bien par la peur de perdre sa situation sociale, ce qui ne donne pas la même portée à son geste.

L’autre personnage très touchant est le docteur incarné par Philippe Girard, avec beaucoup de naturel et d’humanité. Il est proche de la vie, mais aussi de la mort, ce qui lui permet d’exprimer très simplement ses sentiments à Nora, sans aucune honte ou bien culpabilité parce que c’est ainsi.
Nous avons là un homme totalement présent dans le vrai et la clarté d’esprit.

Finalement plus aboutie que Rosmersholm, Une maison de poupée prend avec Stéphane Braunschweig un visage moderne, qui ne laisse nullement transparaître son âge.

Voir les commentaires

Publié le 12 Janvier 2010

Blanche Neige (Ballet Preljocaj)
Représentation du 05 janvier 2010
Théâtre National de Chaillot

Blanche Neige Nagisa Shirai
Le Prince Segio Diaz
La Reine Céline Galli
Le Roi Sébastien Durand
La Mère Gaëlle Chappaz
Les chats gargouilles Emilie Lalande, Yurie Tsugawa

Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique Gustav Mahler
Costumes Jean Paul Gaultier
Décors Thierry Leproust
Lumières Patrick Riou                                                 
Nagisa Shirai (Blanche Neige)

La très forte impression que la chorégraphie de Blanche-Neige par Angelin Preljocaj a laissé lors de sa création en 2008 se diffuse encore plus largement via les tournées en France, mais aussi par sa programmation bienvenue sur la chaîne de télévision ARTE.

Son succès repose un premier lieu sur une convergence d’éléments instaurant un climat tragique, mélancolique mais aussi enchanteur, les lumières trompe-l’œil de Patrick Riou créant une forêt imaginaire, plus loin un miroir sans glace, les costumes de Jean Paul Gaultier décuplant la supériorité sexuelle de la Reine, le décor de roches de Thierry Leproust prétexte aux voltiges des nains, et bien sûr les motifs autant spectaculaires que romantiques, ou bien mystérieux, de la musique de Gustav Mahler n’évitant pas un subtil sentiment de compromission.

Angelin Preljocaj se passionne pour le corps et ses possibilités expressives. Ce travail peut aussi bien aboutir sur une danse abstraite mais peu évocatrice comme dans la scène de bal, que sur des glissements de corps très sensuels, ce qui fait la force du moment crucial où le Prince ramène Blanche-Neige à la vie, en choisissant l‘adagio de la 5ième symphonie qu‘il est difficile de détacher du film Mort à Venise de Visconti.

Cet érotisme « sage » passe également par la taille des costumes, de façon à découvrir les hanches de la jeune princesse, ou la musculature et la robustesse du torse et des cuisses des courtisans de la cour du Roi.

Le Prince, le plus élancé pourtant, n’est pas particulièrement mis en valeur.

 

Céline Galli (la Reine vue de dos) face à son double.

En revanche, le traitement chorégraphique de la Reine est le cœur du ballet.

L’entrée en furie, telle Maléfique dans la Belle au Bois Dormant, a quelque chose de très hollywoodien dans la forme, et ce n’est pas le seul passage suggérant comment des compositeurs de musique de film ont du venir puiser dans les œuvres de Mahler.

Nagisa Shirai (Blanche Neige) et Segio Diaz (le Prince)

Nagisa Shirai (Blanche Neige) et Segio Diaz (le Prince)

La réussite de la scène très narcissique du miroir se mesure à la difficulté à discerner s’il s’agit d’un simple reflet, ou bien d’une autre femme qui imite la Reine.

Car les mouvements sont extrêmement fugaces, et pourtant les décalages sont à peine perceptibles.

Mais la violence avec laquelle la souveraine contraint Blanche Neige à croquer la pomme qu’elle lui tend, est d‘un réalisme poignant.
Cette volonté de briser le corps de l’autre, de le vider de toute sa force sous un regard exalté, de le voir ainsi manipulé par la plus jalouse des belles-mères, comme s’il n’avait plus de masse, témoigne du potentiel théâtral de la chorégraphie de Preljocaj, assez inhabituel dans un ballet.

Les qualités de Nagisa Shirai et Céline Galli offrent en plus deux visages de la féminité assez troubles, l'une queue de cheval au vent et à la musculature solide, l'autre fine, fulgurante et au regard diabolique.

Voir les commentaires

Publié le 8 Janvier 2010

Genèse de l’œuvre

Le 22 mai 1873, l’écrivain Alessandro Manzoni meurt. Il est un des symboles littéraires majeurs du Risorgimento et du romantisme italien. Verdi lui dédie la Messa da Requiem, et le conseil municipal de Milan accepte de décréter des cérémonies solennelles pour le premier anniversaire de sa mort.
Un des conseillers s’est particulièrement rangé à la requête de Verdi : Arrigo Boito.

A la fin d’octobre, Escudier et du Locle font savoir au compositeur que l’Opéra de Paris, rue Le  Peletier, vient d’être détruit par un incendie. Verdi s’en afflige.
L’année d’après, bon contribuable, Verdi entre au Sénat.

Débute une période de voyages artistiques en Europe, Requiem et Aïda à Paris (1875-1876), puis des visites en Allemagne, Hollande et Belgique.
En 1878, Victor-Emmanuel, Pie IX et Solera meurent, « Ils meurent tous, tous! » s’angoisse Verdi.

Au milieu de l’année 1879, Franco Faccio, directeur de la Scala, emmène Boito chez Verdi, et trois jours après, le compositeur a entre les mains une esquisse d’Othello.
Mais Verdi n’est pas encore prêt pour composer un nouvel opéra. Ricordi lui propose donc de retoucher Simon Boccanegra.
Tant d’endroits vont être modifiés, que l’opéra est entièrement remis à neuf. La déclamation est plus mélodique, et les morceaux ont plus d’unité.

Le 24 mars 1881, Simon Boccanegra est représenté à Milan avec succès.

Cette révision l’inspire alors pour reprendre Don Carlo, et en supprimer les pesanteurs. Mais contrairement à Simon Boccanegra, « nouveau » au vrai sens du terme, il s’agit d’une seconde édition écourtée.

Représenté le 10 janvier 1884 à la Scala, les critiques en racontent à peu prêt n’importe quoi.
« Pauvres artistes … esclaves d’un public la plupart du temps ignorant (et c’est un moindre mal), capricieux et injuste», voilà ce que pense le compositeur de sa condition.

Mais l’attente de ce que tout le monde nomme « Iago » dure depuis plus de cinq ans. Il faut à Verdi toute l’année 1885 pour achever la composition d’Otello, et toute l’année 1886 pour revoir la partition.

La date du 5 février 1887 est fixée pour la première. Critiques, éditeurs, compositeurs affluent du monde entier à Milan. L’émerveillement est total.
Verdi a réussi à faire du discours parlé et du discours chanté une même chose.

Otello

En 1489, 26 ans après le décès de son époux Jacques II Roi de Chypre, Catherine Cornaro (d’origine vénitienne) renonce à la couronne du Royaume, afin qu’il devienne une possession de la République de Venise.

Depuis la quatrième croisade (1202-1204), Venise bénéficie du partage de l’Empire Byzantin par la constitution d’un empire colonial regroupant des ports et des îles de la mer Égée, le long de la voie commerciale jusqu’à Constantinople.
A la fin du XVième siècle, cet empire est donc à son apogée, bien que la découverte du Cap de Bonne Espérance par Vasco de Gama en 1498 ne fait plus de Venise un intermédiaire incontournable pour échanger avec l’Orient.

Dans les années qui suivent, la République résiste habilement aux luttes hégémoniques de la France et de l’Espagne en Italie. En revanche sur mer, l’Empire turc devient une menace de plus en plus pressante.

En 1522, Soliman le Magnifique, « Le Grand Turc », prend Rhodes après un siège de cinq mois.
Les manœuvres se poursuivent en Hongrie jusqu’à ce que Vienne soit menacée en 1529 et 1532.

Au cours de l’année 1537, l’installation des Turcs sur la côte albanaise effraye l’Italie entière, ce qui déclenche la guerre avec Venise. La flotte ottomane est repoussée de Corfou, et en 1540 un traité de paix offre des conditions avantageuses aux marchands vénitiens.

Le déclin se précipite en 1570 lorsque les Ottomans débarquent à Chypre et pillent Nicosie.
Le 04 octobre 1571, la citadelle de Famagouste tombe, et la garnison vénitienne est massacrée.
Mais trois jours après, la Sainte Ligue, dirigée par les Vénitiens et les Espagnols, défait de manière effroyable la flotte turque à Lépante (Naupacte) en détruisant 260 navires sur 300 et en tuant 30000 hommes.
Le célèbre écrivain espagnol, Miguel de Cervantès, participe à la bataille.
Venise est cependant ruinée, et ne pouvant plus commercer avec l’Orient elle reconnaît aux Ottomans la possession de Chypre en 1573.

La trame du livret d’ « Otello » se déroule à Famagouste au début du XVIième siècle à l’apogée de son rayonnement.
Otello, gouverneur maure de Chypre, a succédé à Montano. En pleine tempête, il revient au port après avoir défait les Turcs. En nommant Capitaine Cassio, Otello s’attire le ressentiment de son enseigne Iago.

Afin de se venger, ce dernier initie méticuleusement une intrigue, qui va se développer au gré des improvisations et des circonstances.
Il part du sentiment amoureux du jeune Roderigo vis à vis de Desdemone, femme d’Otello, pour lui faire croire que Cassio est son rival. La bagarre provoquée entraîne la destitution de Cassio du grade de Capitaine.
Iago lui suggère alors de solliciter Desdemone afin d’apaiser Otello, tout en alertant par la suite celui ci que Desdemone le trompe avec Cassio. 
Il fait croire à Otello que sa femme a offert son mouchoir à Cassio (mouchoir récupéré à l’insu d’Emilia, la femme de Iago).

Alors que la jalousie s'insinue progressivement, Iago organise une entrevue avec Cassio, afin qu’il lui parle de sa nouvelle maîtresse. Iago s’arrange pour faire croire à Otello que Cassio parle de Desdemone. Le général Maure sombre dans une folie criminelle et assassine sa propre femme, quand en même temps Cassio tue Roderigo. La vérité est dévoilée, et alors que Iago s’enfuit, Otello se poignarde.

La suite Falstaff

L'ouvrage précédent Aïda

Voir les commentaires

Rédigé par David

Publié dans #Verdi

Publié le 1 Janvier 2010

De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents
Exposition au Galeries Nationales du Grand Palais
Du 10 octobre 2009 au 25 janvier 2010

Au cœur de la saison turque en France, le Grand Palais trace une passionnante traversée du temps à travers une exposition dédiée à Istanbul.
Le sujet est brûlant d’actualité particulièrement en France, un des pays les plus sensibles à la question de l'intégration de la Turquie à l'Union Européenne.

Après une brève ouverture sur la préhistoire du détroit du Bosphore (-6000 av J.C), la première section est une mise en valeur de l’époque romaine, dès le rattachement de Byzance à la province de Bithynie (-146 av J.C).


Les objets présentés montrent de fascinantes formes arrondies, telle une bouteille à panse globulaire en verre nacré translucide, ou bien un bol à pied en terre cuite et au fond incurvé (Ier siècle).
Comme preuve de l’héritage artistique grec, un échantillon des statues de Silahtaraga en marbre et calcaire montre des personnages, des femmes drapées ou bien un corps d’homme idéalisé et en léger déhanché (200 ap J.C).

En 395, sur volonté de l’Empereur Constantin, le christianisme devient religion officielle de l’Empire et la capitale est transférée de Rome à Byzance, renommée Constantinople.
L’Empire est partagé en deux, l’Est pour Arcadius, l’Ouest pour Honorius.

Dès le Vième siècle, l’Empire de l’Ouest s’effondre, alors que l’Empire Byzantin va durer plus de 1000 ans.Les monnaies d’Or de Honorius, Theodose II Et Justinien constituent le point de départ d’un chemin parsemé au fil de l’exposition des monnaies d’Or de toutes les époques jusqu’à Abdülhamid II (1909).

Un magnifique plat en argent et or, le Missorium avec Héraclès combattant le lion de Némée, illustre la persistance de l’art classique grec au sixième siècle, mais les colonnes en marbre et pierres précieuses de l’Eglise Saint Polyeucte, fondée par la patricienne Anicia Juliana, annoncent l’influence d’un art décoratif  plus oriental.

Les forces extérieures vont cependant mettre en péril la survie de Constantinople. Il va lui falloir repousser les sièges avars et sassanides en 626, puis deux sièges arabes (674-678 puis 717-718), jusqu’au VIIIième siècle. A l’abris des remparts bien entretenus, la population chute à 40.000 habitants.

Il ne reste quasiment rien de la période iconoclaste qui suivit, mais l’influence extérieure supposée est improbable. Il s’agit plus d’un mouvement qui voyait dans les images humaines une forme empêchant l’âme de croire au Christ.

Une des plus belles illustrations de la renaissance artistique sous la dynastie macédonienne (857-1057) est donc le Triptyque Harbaville : Deesis et saints, tout en ivoire, qui mêle représentation du Christ et raffinement antique (dans le détail des drapés par exemple).

Prise lors de la quatrième croisade en 1204, Constantinople se libère de la domination latine 60 ans plus tard, mais les Turcs d’Asie et les Serbes des Balkans progressent.
La nouvelle monnaie d’Or d’Andronicus II et Andronicus III, l’hyperpère, devient plus fine et concave.

L’ère byzantine s’achève avec la magnifique cloche en bronze de la Tour de Galata « la Tour du Christ ».

Ainsi, la capitale tombe en décrépitude, énormément endettée vis à vis de Gênes et Venise.

La conquête ottomane est proche : un espion vénitien dessine, en 1453, une Vue Cavalière de la forteresse de Rumeli Hisar. Le Sultan Mehmed II a fait construire l’édifice pour empêcher tout renfort venant de la Mer Noire.
Au pied de l’escalier menant à la seconde partie de l’exposition, une copie d’un canon de la fin du XVième siècle pointe une représentation de la ville, de quoi faire revivre l’ouverture déchaînée de l’Otello de Verdi.
On apprend à cette occasion que l’artillerie lourde des Ottomans a été mise au point par l’ingénieur hongrois Urbain.

Dès la prise de la capitale, Mehmed II (qui est le sujet de l’opéra de Rossini Maometto II) convertit l’église Sainte Sophie en Mosquée.

En haut de l’escalier, le visiteur passe sous les Dômes de l’actuelle Istanbul, et peut découvrir une carte de la Méditerranée du XIVième siècle, reprise des travaux du géographe grec Claude Ptolémée (90-168) par les scientifiques ottomans, et enrichie des connaissances de l’époque (notamment des citadelles existantes).

Le peintre Jean-Baptiste van Mour (1671-1737), né à Valenciennes, s’attacha à dépeindre la vie de Constantinople, art de l’orientalisme aux teintes ocres qui va influencer de nombreux peintres.
On peut contempler le charme de ces coloris dans la scène du « Grand Vizir traversant l’hippodrome ».

Madame Verdurin sera alors ravie de découvrir un fabuleux bijou provenant du trésor du Palais de Topkapi, une émeraude rectangulaire d'un vert profond assortie à un rubis clair ornant une aigrette de perles, de plumes et de diamants.

Avec la religion musulmane, Constantinople devient totalement multiculturelle, et pour bien se représenter à quel point la foi du prophète Mahomet est une continuité de la foi chrétienne, le grand livre L’essence de l’Histoire (Zübdetü’ t- Tevârîh) est ouvert sur une page montrant l’ascension du Christ, élevé par des anges en présence des Apôtres (1583).

A partir du XVIIIième siècle, la création de jardins sur les bords du Bosphore marque le développement des loisirs.
La scène de Kagithane, que peint à la gouache Enderunlu Fazil dans son Livre des femmes, évoque les jardins de la princesse Eboli.

Tant d’opéras dans la tête rendent la moindre image susceptible de déclencher toutes sortes de réminiscences musicales.

L’Empire Ottoman trouve cependant dans l‘Europe une source d‘inspiration pour se moderniser.
En 1838, l’Edit des Tanzimats officialise cette politique.
Mais sous le règne du Sultan Abdülhamid II (1876-1908), les nationalismes s’exacerbent et la violence gagne tout l’Empire. L’état des finances ne permet pas de tenir les engagements libéraux. Le Sultan réplique par des massacres contre les Arméniens.

La révolution jeune-turque (1908), censée apporter une véritable libération politique, ne va pas permettre de sauver l’Empire des conflits dans les Balkans, en Tripolitaine, et pendant la Première Guerre Mondiale.

Lorsque la résistance nationaliste parvient à prendre le contrôle de l’Anatolie et d’Istanbul, Mustafa Kemal Pacha transfère la capitale à Ankara.

L’exposition s’achève sur la projection sur grand écran de photographies issues de la collection d’Omer Koç

Un siècle de la vie d’Istanbul jusqu’à aujourd’hui, les moments historiques, la belle époque avec ses cafés, la jeunesse, les moments de détentes et la religion, la modernité et la tradition s’y côtoient en illustrant l’impressionnante complexité de l’identité turque.

Les réactions des visiteurs à haute voix devant les objets d’arts valent le détour, car elles rendent compte également de la diversité des jugements. Les frémissements de peur devant le moindre voile fleuri se superposent à l’ironie la plus mordante vis à vis de l’actuel gouvernement français.

En préface du catalogue de l'exposition, on peut lire deux textes écrits par chaque président, Abdullah Gul et Nicolas Sarkozy.
Le président français écrit avec une passion visible : « Istanbul me fascine par cette diversité culturelle. Elle me fascine par son identité et son rayonnement. Elle me fascine par sa beauté, ses symboles, ses richesses artistiques mais aussi par ses contrastes ».

Une rétrospective savamment orchestrée qui brouille tous nos repères, mais vraiment tous...

Voir les commentaires

Rédigé par David

Publié dans #Art

Publié le 28 Décembre 2009

Vendredi 01 janvier 2010 sur France 2 à 11H15
Concert du Nouvel An à Vienne

Philharmonique de Vienne dirigé par Georges Prêtre

Vendredi 01 janvier 2010 sur France 3 à 13H50
Les Ballets Russes

Ballet de Noël à l’Opéra National de Paris (Weber, Debussy, De Falla…)

Vendredi 01 janvier 2010 sur Arte à 19H00
Concert du Nouvel An à Venise

Orchestre du Théâtre de la Fenice

Samedi 02 janvier 2010 sur France 3 à 03H25
Les Ballets Russes

Ballet de Noël à l’Opéra National de Paris (Weber, Debussy, De Falla…)

Samedi 02 janvier 2010 sur Arte à 19H00
Concert festif à Amsterdam

Royal Concertgebouw Orchestre dirigé par Bernard Haitink, avec Christiane Stotijn (mezzo-soprano)

Samedi 02 janvier 2010 sur France 3 à 20H35
Carmen (Bizet)

Enregistré à l’Opéra Comique en juin 2009 avec Anna Caterina Antonacci, Andrew Richards, Anne Catherine Gillet.
Mise en scène Adrian Noble, direction John Eliot Gardiner.

Dimanche 03 janvier 2010 sur Arte à 19H00
Anna Netrebko et Rolando Villazon

Enregistré au Théâtre des Champs Elysées en 2007.

Lundi 04 janvier 2010 sur Arte à 22H30
Berlin, la Fièvre de la danse.


Lundi 11 janvier 2010 sur Arte à 22H30
Edita Gruberova

L’Art du Bel Canto (Portrait)
 
Samedi 16 janvier 2010 sur France 3 à 00H10
Concert Ashkenazy

Rakastava de Jean Sibélius et Symphonie n°2 de Robert Schumann, direction V.Ashkenazy

 
Dimanche 17 janvier 2010 sur France 3 à 01H15
Le Gala des Etoiles

Avec Sergeï Tarasov (Piano), Misia (chanteuse de fado), l'ensemble Contraste.

 
Dimanche 17 janvier 2010 sur Arte à 19H15
Arcadi Volodos au Musikverein de Vienne

 
Samedi 23 janvier 2010 sur France 3 à 00H10
Concert Mozart

Concerto n°5 pour violon, Direction Karajan, et
Quatuor avec piano K 493 en mi bémol Majeur, Piano Alberto Miodini

Lundi 25 janvier 2010 sur Arte à 22H10
La 5e Symphonie de Mahler

D'un pas mesuré. Documentaire.


Mardi 26 janvier 2010 sur France 2 à 00H45
Symphonie n°3 Kaddish (Leonard Bernstein)

Concert enregistré à lUnesco en 2009. Orchestre symphonique de Paris.
Direction John Axelrod.

 
Mardi 26 janvier 2010 sur Arte à 20H30
Werther (Massenet)

En léger différé de l’Opéra National de Paris.
Avec Jonas Kaufmann, Sophie Koch, Ludovic Tézier, Alain Vernhes, Anne Catherine Gillet.
Mise en scène Benoît Jacquot, direction Michel Plasson.

Dimanche 31 janvier 2010 sur Arte à 19H00
La folle journée 2010 : Chopin à Nantes

Voir les commentaires

Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique

Publié le 24 Décembre 2009

L'article qui suit énumère les principaux évènements de notre système solaire visibles en 2010 depuis Paris. Les périodes de visibilités favorables des planètes sont calculées sur une variation du diamètre apparent de 5% et avec un soleil au moins à 5° en dessous de l'horizon.
Les horaires sont donnés en heure locale.

Diamètres et phases apparents des planètes en 2010, tels qu'ils peuvent être vus dans un télescope grossissant environ 225X.

Diamètres et phases apparents des planètes en 2010, tels qu'ils peuvent être vus dans un télescope grossissant environ 225X.

Saturne du 25 janvier au 20 mai avec diamètre jusqu’à 19,4 à 45° plein Sud vers 01h00

Mars du 10 janvier au 15 février avec diamètre jusqu’à 14
’ à 60° plein Sud vers 02h00

Mercure du 10 au 15 avril avec diamètre jusqu’à  9,3
’ à 11° plein Ouest vers 22H00 avec rapprochement lunaire le 15 (2°11‘)

Comète C/2009 R1 McNaught du 18 au 28 juin visible à l’œil nu (magnitude 5) mais à 11° au dessus de l’horizon Nord-Est vers 04h00.

Occultation de Delta Ophiuchus par l'astéröide 472 Roma le 9 juillet visible à l’œil nu en pleine ville (magnitude 2.7) à 31° au dessus de l’horizon Sud-Ouest vers 00h58 (sur une ligne Metz-Limoges-St Sébastian)

Rapprochement Mars/Saturne/Vénus le 08 août à 23h00

Jupiter du 15 août au 31 octobre avec diamètre jusqu’à 50
’ à 40° plein Sud vers 02h00

Uranus du 10 au 30 septembre avec rapprochement de Jupiter le 20 (0°48’)

Mercure du 20 au 25 septembre avec diamètre jusqu’à 8,2
’ à 10° plein Est vers 07H00

Rapprochement Lune/Vénus très difficile le 05 novembre à 08h15 (0°37’) car à 2° au dessus de l’horizon mais très intéressant (2 fins croissants à observer).

Vénus du 15 novembre au 31 décembre avec diamètre jusqu’à 54’
à 17° plein Sud-Est vers 07h30

Eclipse Totale de Lune le 21 décembre au coucher de Lune à 8h40. Il faudra être à la pointe de la Bretagne pour avoir de meilleures conditions (Lune à près de 4° au dessus de l’horizon au début de la totalité).

Rapprochement de Mars, Vénus et Saturne le 08 août 2010.

Rapprochement de Mars, Vénus et Saturne le 08 août 2010.

Détail des principaux évènements (Date - Heure - Hauteur et direction - Objet)

Janvier 2010
10/01    04H00     60° Sud                  Mars         13,4’
  
25/01    05h00    41° Sud                    Saturne    18,5
’   
30/01    02h00     63° Sud                   Mars        14,0’   

Février/Mars 2010
15/02    00h30     65° Sud                   Mars        13,4
’   
15/03    01h30    43° Sud                    Saturne    19,4’


Avril 2010
01/04    00h30    43° Sud                    Saturne    19,4

10/04    21h10    11° Ouest                Mercure   08,1
’        Phase (34%)
20/04    21h25    06° Ouest                Mercure   10,6’        Phase (7%)

Mai/Juin 2010
16/05    22h00     18° Nord-Ouest    Lune/Vénus         Rapprochement (4°22’)
20/05    22h00    44° Sud                   Saturne    18,4
’   
07/06    05h00     19° Sud-Est           Jupiter/Uranus         Rapprochement (0°27’)
18/06    04h00    16° Nord-Est          C/2009 R1 McNaught     Magnitude 5,7
23/06    04h00    11° Nord-Est          C/2009 R1 McNaught     Magnitude 5,2
28/06    04h00    05° Nord-Est          C/2009 R1 McNaught     Magnitude 4,7

Juillet/Août 2010

08/07    23h58    31° Sud-Ouest      Occultation de Delta Ophiucus par l'astéroïde 472 Roma

11/07                Soleil                        Eclipse Totale à l'Ile de Pâques (invisible à Paris)
01/08    22h05     11° Ouest             Mars/Saturne         Rapprochement (1°57’)
08/08    21h55     09° Ouest             Mars/Saturne/Vénus     Rapprochement (4°45 x 2°45’)
15/08    03h30     41° Sud                Jupiter      47,5
’   
23/08    21h25     06° Ouest            Mars/Vénus        Rapprochement (2°25‘)

Septembre 2010
15/09    07h00    09° Est                  Mercure    08,2
’   
20/09    02h00     39° Sud                Uranus      03,7

25/09    07h15    10° Est                  Mercure    06,1’        Phase (71%)
30/09    07h20    07° Est                  Mercure    05,5
’        Phase (86%)


Octobre/Novembre 2010
30/10    23h00     37° Sud               Jupiter    47,2

10/11    07h20    08° Sud-Est         Vénus    57,6’        Phase (5%)
20/11    07h35    18° Sud-Est         Vénus    50,4’        Phase (14%)
30/11    07h45    23° Sud-Est         Vénus    43,0
’        Phase (23%)

Décembre 2010
21/12    07h32    09° Nord-Ouest   Lune                      Début Eclipse Partielle
21/12    08h40    0°  Nord-Ouest    Lune                      Début Eclipse Totale

Voir les commentaires

Rédigé par David

Publié dans #Astres