Publié le 8 Juillet 2007
Adriana Mater (Kaija Saariaho)
Histoire de l'Opéra, vie culturelle parisienne et ailleurs, et évènements astronomiques. Comptes rendus de spectacles de l'Opéra National de Paris, de théâtres parisiens (Châtelet, Champs Élysées, Odéon ...), des opéras en province (Rouen, Strasbourg, Lyon ...) et à l'étranger (Belgique, Hollande, Allemagne, Espagne, Angleterre...).
Publié le 8 Juillet 2007
Adriana Mater (Kaija Saariaho)
Publié le 8 Juillet 2007
Alceste (Jean-Baptiste Lully)
Version de concert du 22 mars 2006 au Théâtre des Champs Elysées
Jean-Claude Malgoire, direction musicale
La Grande Écurie et la Chambre du Roy
Choeur de chambre de Namur, direction Jean Tubéry
Nicolas Rivenq, Alcide (Baryton)
Véronique Gens, Alceste (Soprano)
Simon Edwards, Admète (Ténor)
Judith Gauthier, Céphise, la deuxième ombre (Soprano)
James Oxley, Lychas, Alecton, Apollon (Ténor)
Renaud Delaigue, Straton (Basse)
Bernard Deletré, Lycomède, Caron (Baryton)
Alain Buet, Pluton, Éole, l’homme désolé (Baryton)
Jean Delescluse, Phérès (Ténor)
Hjördis Thébault, Proserpine, la Nymphe de la Marne, la Nymphe des Tuileries, la troisième ombre (Soprano)
Stéphanie d’Oustrac, la femme affligée, la Nymphe de la Seine, la première ombre (Mezzo-soprano)
C'est ma deuxième soirée avec Malgoire cette saison.
A nouveau je retrouve un ensemble orchestral vivant, d'une grande chaleur et des sonorités chatoyantes (j'aime beaucoup le clavecin situé au centre de la formation).
Les chanteurs ont tous fait honneur à l'oeuvre, surtout que j'ai pu mieux les apprécier dans la deuxième partie en me replaçant à l'orchestre.
Citons par exemple :
Les voluptueuses interprétations de Stéphanie d’Oustrac (assez sophistiquée ce soir) qui profitent d'une belle couleur sombre, l'élégance scénique de Nicolas Rivenq et la conjugaison parfaite avec son chant,
James Oxley, au regard espiègle, qui réussit un très beau duo de ténors avec Jean Delescluse (est-ce une adaptation car le rôle de Phérès était prévu au départ pour Pierre Yves Pruvot qui est une basse?), le Caron irrésistible de Bernard Deletré dont l'allure sérieuse initiale, lunettes à la main, ne sert qu'à donner plus d'effets comiques à son personnage par la suite, la simplicité touchante de Hjördis Thébault ou bien la gravité de Véronique Gens.
Pas de rôle principal, mais un équilibre dans la distribution des onze solistes qui ont chacun l'occasion d'être mis en valeur.
Cela va de paire avec une certaine complexité théâtrale.
Le mélange orchestral et choral porte l'ensemble en continu jusqu'à ce qu'un air délicieux (et il y en a) vienne surprendre.
Publié le 8 Juillet 2007
Madame Butterfly (Giacomo Puccini)
Publié le 7 Juillet 2007
Don Carlo (Verdi)
Publié le 7 Juillet 2007
Rusalka (Dvorak)
Publié le 6 Juillet 2007
Don Giovanni (Version de Vienne)
Theater an der Wien (Vienne)
Publié le 6 Juillet 2007
Lucia di Lammermoor (Gaetano Donizetti)
Publié le 6 Juillet 2007
Simon Boccanegra (Verdi)
Répétition générale du 07 avril 2007 (Opéra Bastille)
Simon Boccanegra Dimitri Hvorostovsky
Amélia Olga Guryakova
Gabriele Stefano Secco
Fiesco Franz Josef Selig
Paolo Frank Ferrari
Mise en scène Johan Simons
Direction musicale James Conlon
Une répétition est toujours enveloppée de réserves d’autant plus que dans le cas de Simon Boccanegra les artistes ne semblent pas, pour l’instant, en accord parfait avec l’expression musicale et théâtrale de l’œuvre.
La noblesse de chant de Dmitri Hvorostovsky impose d’emblée un homme d’élite au cœur généreux opposé à l’autorité de Franz Josef Selig, Fiesco massif et dénué de toute force vitale.
Publié le 6 Juillet 2007
L'Affaire Makropoulos (Leos Janacek)
Répétition générale du mercredi 25 avril 2007 (Bastille)
Direction musicale Tomas Hanus
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Emilia Marty Angela Denoke
Albert Gregor Charles Workman
Jaroslav Prus Vincent Le Texier
Vítek David Kuebler
Krista Karine Deshayes
Janek Ales Briscein
Maître Koleanaty Paul Gay
Hauk-Sendorf Ryland Davies
Représentations du 27 avril au 18 mai.
Avant la répétition générale de mercredi soir, j'avais jugé utile de me faire un petit résumé de l'histoire pour ne pas être trop perdu. Je le restitue ci dessous.
Au début du XVIIème siècle, un élixir prolonge pour des siècles la vie d' Elina Makropoulos.
Tous les 60/70 ans elle doit donc changer d'identité, mais peut conserver ses initiales.
En 1820, sous le nom de Elian Mac Gregor, elle a un fils, Ferdinand (non reconnu officiellement), né de sa relation avec le baron Prus.
A la mort de ce dernier, l'héritage est transmis à son cousin, jusqu'à ce qu'un dénommé Mc Gregor vienne réclamer sa part.
S'en suit un procès "Mc Gregor/Prus" qui va durer un siècle.
Au XXème siècle, Elina Makropoulos s'appelle dorénavant Emilia Marty, une célèbre chanteuse.
Impliquée dans cette affaire, Emilia Marty cherche à récupérer des documents auprès de l'avocat Koleanaty, puis auprès de Prus, qui pourraient être aussi bien le secret de l'élixir de vie que la preuve que Ferdinand Mc Gregor est bien son fils.
Pour compliquer la chose, Albert Mc Gregor (le descendant) courtise Emilia qui est elle même prise en admiration par la jeune Krista dont le fiancé Janek, qui n'est autre que le fils de Prus, va finalement craquer pour cette artiste éternelle.
Cette œuvre est une aubaine pour Krzyzstof Warlikowski, car elle lui permet de projeter sa passion pour l'univers du cinéma Américain des années 30-50 et pour les vedettes immortelles auxquelles hommes et femmes peuvent vouer un amour éternel. King Kong semble ici employé pour symboliser cet amour infini et impossible.
L'espace scénique est une alternance entre un studio cinéma décoré de bakélite et l'intimité des salles d'eau où se déroulent les échanges les plus forts entre les protagonistes.
Chaque acte est précédé de projections vidéo contribuant aussi bien à l'immersion dans ce monde cinématographique qu'à la cohérence de cette transposition.
L'intensité vocale et la performance d'actrice d'Angela Denoke ne devrait laisser personne indifférent.
Lire également les impressions plus détaillées de la reprise de l'Affaire Makropoulos en 2009.
Publié le 6 Juillet 2007
Die Frau ohne Schatten (Richard Strauss)
Représentation du 08 octobre 2006 (Capitole de Toulouse)
Der Kaiser Robert Dean Smith
Die Kaiserin Ricarda Merbeth
Die Amme Doris Soffel
Barak Andrew Schroeder
Sein Weib Janice Baird
Direction musicale Pinchas Steinberg
Mise en scène Nicolas Joel
Avec un timbre presque surnaturel, comme si les transitions même les plus brutales étaient lissées par un effet de voile, Riccarda Merbeth dresse une impératrice majestueuse et désespérée.
Sa seule excursion dans un registre très expressif au moment où elle réalise la pétrification de l’empereur bouleverse. Cette chanteuse m’a fasciné de bout en bout.
Janice Baird s’empare du rôle de la teinturière avec une théâtralité et une assurance comparable à ce que Waltraud Meier accomplie dans ces rôles de femmes enflammées.
La puissance dans l’émission révèle une dureté un peu limite ? oui, mais quels graves !
On rêve à entendre Robert Dean Smith, tant les ténors cumulant clarté, solidité et aptitude à émouvoir ne courent pas les rues.
Doris Soffel se démarque dans un rôle de nourrice protectrice et grande gueule.
Alors au milieu de ces monstres, Andrew Schroeder nous offre un Barak plus humain, à la fois dur et sensible.
Un tel plateau vocal paraît toutefois déséquilibré au regard des dimensions modestes du théâtre et de la lecture toujours aussi fine de Steinberg, orchestre et chanteurs semblant évoluer dans deux dimensions très distinctes.
Le chœur des veilleurs à la fin du Ier acte est d’une grâce…………
Avec beaucoup d’ingéniosité, la mise en scène de Nicolas Joël alterne entre un monde glacé aux lumières bleutées et le taudis rougeoyant, fumant et sale de la teinturière avant de s’achever sur un décor dont les motifs fleuris, les couleurs et l’éclat des costumes évoquent une vision idéalisée de l’humanité proche de Klimt.